Re : Elections présidentielles 2017
Reply #215 –
Je crois qu'on m'a mal compris.
Je m'insurge contre ceci :
que j'ai lu sous d'autres formes ailleurs.
Il va sans dire que je me serais posé beaucoup de questions dans le cas Fillon-Le Pen. Moins dans d'autres hypothèses. Sans parler des affaires, la collusion avec Sens Commun rendait la candidature Fillon dangereuse pour la République et la Démocratie. Car Sens Commun est un lobby politique qui ne prône pas les valeurs de la République et qui se défie de la démocratie représentative.
Mais évoquer "sauvagerie", ou de "guère plus enviable" en évoquant l'hypothèse Macron, c'est au mieux une crise de démence passagère, au pire une crasse irresponsabilité. Considérer que l'économie de marché est une sauvagerie, c'est de la bêtise humaine. L'économie de marché ne s'est pas imposée par le complot des puissants, l'économie de marché n'a pas pour objectif d'asservir les petits, d'ailleurs l'économie de marché n'est pas une entité ni une personne. Considérer que la mondialisation asservit les petits, c'est de la bêtise humaine. Le monde n'a jamais été aussi riche, les classes moyennes sont de plus en plus nombreuses dans les pays dits "en développement".
Alors oui, elle a ses travers : la dérégulation totale, le dumping social, l'hyper-financiarisation avec une répartition inégale des richesses créées, la lenteur de la prise en compte de la sécurité environnementale, sanitaire. Tout le monde ne profite pas, il y a des déçus, des délaissés. Des inégalités socio-spatiales, locales, nationales, internationales. La mondialisation, c'est autant l'enrichissement rapide de la majeure partie de la population de Lagos au Nigéria... Mais c'est aussi l'exclusion de plus en plus violente des habitants de certains bidonvilles comme celui de Makoko. Et c'est là qu'on voit toute la complexité du monde : ces exclus veulent participer à l'économie de marché même si de grands promoteurs veulent les chasser. Alors il faut une gauche sociale pour le rappeler, pour influencer et même avoir le pouvoir de décider en remportant les élections. Il faut des militants, des syndicats, des hommes et des femmes qui vont alerter et influencer positivement l'opinion.
Mais l'économie de marché n'est pas "sauvagerie" et Macron n'a pas le projet d'incarner ni les formes les plus radicales du libéralisme, ni d'asservir sauvagement les "petits". C'est indécent de pouvoir ne serait-ce que le penser.
Et je ne parle même pas du cas de Marine Le Pen qui, elle, a déjà prouvé par ses discours, la pratique et la conception du pouvoir qu'elle menace clairement les valeurs et les fondements de la République française.