Bon j'ai du temps libre cet après-midi et n'ai pas trop envie de mettre le nez dehors cause je suis toujours en train de récupérer du gros travail physique (pour des informaticiens) qu'on a fait vendredi et samedi dernier (bosser 3 à 5h sous un soleil de plomb pour continuer de monter une barrière chez un pote -et on a toujours pas fini d'ailleurs-). Ca faisait quelques temps donc que je voulais faire un petit compte rendu de mon bref voyage marathon du 12 au 17 décembre dernier (retour à Nouméa le 19) à Honolulu, sur l'île d'Oahu, capitale de l'état d'Hawaï, l'état le plus récemment intégré aux USA (1959).
Comme on est dans le forum public, je passerai sur certains détails et j'éviterai également de trop médire sur le collègue que j'accompagnais :whistling2:. Enfin bref, le but principal de ce voyage c'était de présenter l'état d'avancement d'un projet financé par le Pelagic Fisheries Research Program du département de sciences marines de l'université d'Hawaï. Ce projet m'accapare depuis fin 2009 (début de la phase préliminaire avant acceptation de la proposition de projet) et jusqu'à fin 2011 (fin de l'an 2 du projet). En plus ce voyage me tenait à cœur pour plusieurs raisons :
- Je n'avais pas voyagé hors du territoire depuis ma croisière avec des copains de fac en Polynésie en novembre 2007 ; toujours pour la raison habituelle que de manière générale personne ou presque ne me propose de voyager avec eux lorsque les gens vont passer su bon temps en Australie ou Nouvelle Zélande. Ca couplé au fait que coté poids c'est toujours pas génial et donc que le voyage sur de longs trajets en avion ressemble assez à un très très long ballet de casse-noisettes compte tenu de l'étroitesse légendaire des sièges de la classe économique.
(cliquez pour montrer/cacher) C'est brise-couilles pour ceux qui ont du mal à comprendre.
- Contrairement à mes collègues qui font des duty travel, conférences, symposium, workshops et autre field trip ou tagging trip parfois plus de 4 fois par an, en 10 ans ils ont fait de sacré économies sur mon dos puisqu'ils n'ont jamais été foutu de m'envoyer nulle part (et pourtant il y a pas mal de conférences informatiques auxquelles j'aurais aimé assistées). Donc l'occasion était trop belle puisqu'il pouvait s'agir à la fois du 1er et du dernier étant donné que mon renouvellement de contrat était en suspend (et l'est toujours à ce jour d'ailleurs).
- La seule et unique fois que j'avais mis les pieds aux USA c'était en 1986 lors d'un voyage familial durant lequel nous avions été visiter Los Angeles avec un bref détour par San Diego pour voir entre autre Disneyland, les studios Universal, Hollywood Boulevard et Seaworld.
Commençons par un grand bon en arrière : l'ensemble du voyage a été très mal planifié et monté totalement à l'arrache... des rumeurs vaguement vagues circulaient fin juin mais début juillet j'ai un peu frappé du poing sur la table car ok d'accord c'est bien sympa de m'avoir fait le coup plusieurs fois par le passé, notamment pour des voyages à Toulouse mais étant donné qu'ici il s'agissait des USA, il me fallait prendre des précautions à l'avance : c'est à dire tout simplement refaire complètement mon passeport qui datait de 2002 et donc n'était plus du tout susceptible de me permettre de rentrer sur le territoire américain puisque non-biométrique. Alors bon je passerai sur mes collègues qui disaient que c'était bon, la chargé de voyage de l'organisation qui me disait que c'était bon, soit disant après avoir consulté l'ambassade US de Fidji. Et donc je dépose quand même une demande d'ESTA (Electronic System for Travel Authorization - http://www.cbp.gov/xp/cgov/travel/id_visa/esta/ demande de VISA électronique pour les USA) sur mon vieux passeport. Toujours est-il que je ne les ait pas écouté et que j'ai quand même fait refaire le bestio... et j'ai bien fait... retrait du dossier de passeport aux alentours du 15 juillet, une fois toutes les pièces réunies je téléphone lors de la première semaine d'août pour prendre rendez-vous pour le dépôt (ce qui inclus la photo numérique et la prise d'empreintes) et là le bat blesse...
Impossible d'avoir un rendez-vous avant le 28 octobre (! :oo:)... ce qui implique une livraison du passeport aux alentours du 15 novembre... sachant que le voyage était initialement prévu pour le 12 novembre... :pleure:
Bon bref, pendant ce temps là j'enchaine les semaines surchargées et les prises de tête en septembre pour avancer le plus le logiciel et faire face manque chronique de coopération de mes collègues (qui chapotent le projet et sont sensés me servir de testeurs en plus). Bref ça stresse, ça stresse au plus haut point... Coup de théâtre, le meeting est repoussé d'un mois et aura désormais lieu en décembre ! Yeah ! :w00t2:
Je vais donc d'un pas confiant déposer mon dossier à la mairie à 7h30, et faire prendre mes empreintes et photo, ai un petit pincement de cœur quand le fonctionnaire me prend mon ancien passeport (j'étais pas à l'abri d'une grève ici ou en métropole qui aurait pu retarder l'arrivé du nouveau). Il me confirme cependant qu'on ne m'aurait pas laissé prendre l'avion en direction des USA avec un passeport aussi ancien puisqu'il ne contient aucune information biométrique. L'ensemble de la procédure prend moins de 10 minutes... à ce demande pourquoi il faut prendre rendez-vous presque 3 mois à l'avance.
3 semaines plus tard je reçois un SMS me disant que mon nouveau passeport est prêt et je vais à la mairie le récupérer... et là je ne sais pas... j'ai poireauté 3h dans la salle d'attente... à voir les fonctionnaires municipaux arriver encore la tête ensommeillée se réunir lentement autour de la machine à café, discutant de leur soirée précédente... bref une expérience, limite caricaturale, démonstratrice de la totale inefficacité des services publiques et à l'opposée totale du dépôt de dossier le mois précédent (et pourtant j'étais bien au même endroit). Evidement le numéro de passeport étant différent, j'ai du refaire une demande d'ESTA et entretemps ils ont décidé d'instaurer des frais de dossier de 14 USD...
Enfin bref, on confirme la résa des billets d'avion Nouméa-Sydney-Honolulu et Honolulu-Sydney-Nouméa avec un stop over d'une nuit à Sydney sur le retour. Je demande des renseignements à mes collègues pour la résa d'un hôtel à Sydney et ces dernier me conseillent le site Wotif (http://www.wotif.com/) ainsi que le Holiday Inn situé près de l'aéroport (l'horaire tardif d'arrivée et matinal du départ empêchent tout hébergement en ville) mais le montant de la chambre se révèle supérieur au montant du per diem (frais de mission) alloué par l'organisation. Finalement la collègue chargée de réserver les billets d'avion me dit qu'elle, elle passe par Hotel Club (http://www.hotelclub.com/) quand elle va en vacances et effectivement j'arrive à trouver une chambre au Holiday Inn à un prix correct.
Coté Hawaï les choses se passent un peu moins bien : le PFRP a fait un deal avec l'hôtel Ocean Castle Resort à Waikiki (http://www.castleresorts.com/Home/accommodations/ocean-resort-hotel-waikiki) et bien qu'ayant faxé la resa je n'ai pas de confirmation de leur part. Apres de multiples essais de contact, ils répondent et avouent enfin qu'ils n'arrivent pas à débiter ma carte de crédit...
Ah oui il me faudrait préciser à ce moment là qu'en juillet ma banque, la Société Général a soudainement décidé de bloquer toute transaction vers les USA me bloquant ainsi de nombreux achats sur Steam ou encore Amazon.com et m'obligeant à passer par PayPal pour me payer les DLC des jeux Bioware... après avoir gueulé avec ma gérante de compte, on m'avait certifié que tout devait rentrer dans l'ordre en fin d'année avec la levée du ban... que nenni aucune de mes carte de crédit ne passe sur des sites US, hotel, Amazon, la boutique EA, la boutique Bioware... rien... >< c'est génial... :oh: tandis que du coté australien aucun problème, tout est débité directement sur mon compte. :lac:
Bref, stress, stress, stress..... :peur: C'est sympa les mecs pourquoi ne pas m'avoir averti dès la réception du fax ??! Ah le fameux Pacific Time tant décrié par les anglais (similaire au "Casse pas la tête man" de la Jamaique)....
Les deux semaines avant le départ passent comme une comète, préparation du portable qu'on m'a prêté pour le voyage, transfert d'une copie de l'arborescence des fichiers de dev du projet, génération d'un installeur sur CD/cle USB, etc, etc...
Choc le vendredi avant le départ, en rentrant chez moi après le repas de Noël de l'organisation : il pleut dans le garage... je veux dire, de l'eau dégouline fort du plafond à un emplacement sous lequel une voiture est normalement garée... et juste au-dessus de cet emplacement c'est... mon appart.... :peur: Le gardien de la résidence passe, on fait le tour de mon appart, et on ne trouve rien, pas de fuite, pas de tache, rien de rien, l'eau ne vient donc pas de chez moi mais de plus haut et dois passer par des conduites techniques...
Dimanche 12 au matin, j'ai fini mes bagages, je passe le mop (une espèce de serpillère) et j'attends qu'on vienne me chercher.
10 minutes avant le pick up, je vais au toilettes et découvre... que ca pisse la flotte par une fissure du plafond ! :sweatdrop: Il ya une grosse fuite d'eau en provenance de l'étage supérieur ! Vite, vite je préviens le gardien qui passe, on essaie de contacter le voisin mais celui-ci n'est pas là ; de même impossible de laisser un message à la gestionnaire des appart de l'organisation pour lui dire ce qui se passe et qu'elle réagisse dès lundi : le serveur de courrier du boulot est en rade. En désespoir de cause je jette quelques serpillères sous la fuite et vais prendre la navette.
Bien qu'il ne fasse pas beau ce dimanche 12, la température tourne encore aux alentours de 28°; les semaines précédentes ont été particulièrement ensoleillées mais un flux d'alizées constant fait que la température n'est pas encore trop montée en ce début décembre. On est loin des très grosses chaleurs anormales et hors-saison qu'on avait pu avoir fin août et début septembres.
Arrivé à l'aéroport de la Tontouta, c'est le bordel ! Je passerai sur les travaux d'extension de l'aéroport qui ont déjà pris 1 an de retard et sont loin d'être fini, le fait que les vols vers Sydney et Tokyo sont presque à la même heure et que bien sur un truc quelconque est cassé quelque part à l'enregistrement ce qui ralenti la procédure pour tout le monde. Une fois passé la police et la douane, je termine de changer quelques XPF contre des USD pour pouvoir payer au moins la bouffe si jamais ma CB ne passe pas du tout. Coté AUD j'ai aussi de la réserve mais j'ai plus d'espoir que cela passe. Je profite également du WiFi dans la salle d'attente pour envoyer un message concernant mon appartement (le serveur de courrier fonctionne à nouveau) via mon iPod Touch 2G. Bref l'avion décolle un peu en retard aux alentours de midi 30 ; au lieu d'un avion d'Air Calédonie International c'est finalement un avion de Qantas, un vieux Boeing 767 en fin de vie et sous-équipé donc pas d'installation multimédia personnelle (tant mieux les sièges en sont d'autant plus larges) et des TV en tête d'allée (et moi je souffre du syndrome "y a toujours un abruti d'australien stupidement grand qui me cache la moitié voir les 3/4 du moniteur"). Le voyage se passe rapidement sans truc notable, sauf peut-être qu'à bord il y avait un des gagnants du concours NRJ pour aller voir le concert de U2 apparemment ; à l'arrivée le pilote nous gratifie d'un majestueux et très lent tour à 360° au dessus du fiord de Sydney... avec de part et d'autre de l'ouverture du fiord, Manly et Bondi, les deux plages à surf de la ville. Tout simplement magnifique dans le soleil diminuant d'une fin d'après-midi (il est aux alentours de 16h30 lors de l'atterrissage).
J'avoue ne pas du tout avoir reconnu Kingsford Smith, l'aéroport de Sydney... depuis mon dernier passage en 2003, l'aéroport a été transformé en une sorte de supermarché de luxe géant... un espèce de méga-mall. Je veux dire que dans les années 80 et 90, on profitait de nos passages à Singapour pour acheter de l'électronique (baladeurs, consoles à cristaux liquides Nintendo, etc...) mais là... il ya vraiment des gens qui prennent l'avion avec des boites de Wii, des PS3 ou des écrans LCD 40" Sony sous le bras ??? Au milieu du hub trône un mini-Apple Store avec des iPod Touch 4G et des iPad (mais pas d'iPhone).
Mon collègue qui disait crever la dalle, fait le tour de tous les restaurants et fini par d'arrêter au moins cher... le Mac Café du Mac Do de l'aéroport... ah oui il faudrait que je parle d'un truc dont j'était au courant avant mais qui m'a sacrément exaspéré en en étant témoin : l'abus des per diem... Lors des missions, le service paie donc des indemnité sensées couvrir les frais d'hébergement, de bouche et de déplacement en rapport avec la mission. Hors cas exceptionnel, ces frais sont fixés à l'avance (on va pas se pointer avec nos reçus et tickets de caisse) et varient en fonction de la destination. Ainsi Honolulu et Sydney étant chacun des capitales d'état (Hawaï et les New South Whales) le barème y est plus élevé que la normale pour couvrir des tarifs qui y sont plus élevé que par exemple dans un trou paumé en pleine campagne. Donc bien sur, certains (en fait tout le monde et pas que dans notre organisation) ont appris à profiter du système : et vas-y pas que je bouffe au resto le plus cheap et dégueux du coin, que je prends l'hôtel le moins cher, que je me fais inviter le plus possible par les gens que je vais visiter histoire de manger gratos, quitte à loger chez eux ou des potes que j'ai dans le coin, tout ça pour récupérer le maximum de fric sur le dos du service et me faire des 13ème voir 14ème mois via les per diem... Je trouve ça honteux ! Mais que font-ils tous de leur argent ??!
Enfin bref passons sur cette interlude, une fois le temps d'attente passé, nous embarquons à bord d'un second avion de Qantas, un autre Boeing 767 bombé encore plus vieux et mal équipé que celui qui nous a amené de Nouméa... waah c'est la crise ou l'achat des A-380 qui a plombé comme le budget de la compagnie ? Vol à destination des USA oblige, on a droit à des mesure de sécurité additionnelle et de nouvelles règles additionnelles à bord comme par exemple l'interdiction de se mettre à parler à des gens près des toilettes ou des portes... :shifty: Alors que d'habitude je dors mal en avion, le fait d'être coincé dans mon siège n'arrangeant rien, là je me suis effondré et ait roupillé durant les 10h du vol. Le seul truc gênant de ce voyage en fait... c'est qu'on perds facilement 6h d'avion inutilement : en effet le vol Sydney-Honolulu passe pile... au dessus de Nouméa et de la Tontouta... ouai c'est les joies des correspondances et des liaisons aériennes mal fichues du Pacifique sud...
Le lendemain matin, mais encore le dimanche 12 décembre grâce au décalage horaire et à la magie de la ligne de changement de date, nous arrivons en vue d'Oahu alors que le soleil vient de se lever ! Tandis que l'avion s'aligne avec la piste une grande baie parsemée de navires de guerre attire mon attention... oui elle est parfaitement reconnaissable ! Nous sommes en train de survoler Pearl Harbor à l'embouchure duquel se trouve l'aéroport international d'Hawaï ! :w00t2:
Après un passage de la police de l'air et des frontières similaire à ma session dépôt de passeport (mini-interview habituelle et prise de photo et d'empreinte des 10 doigts pour les comparer à celles contenues dans la puce du passeport), nous récupérons nos bagages et sortons de l'aéroport. Il fait chaud, presque autant qu'à Nouméa, dans les 26 à 27° et le temps est au beau fixe. Même si c'est la saison fraiche dans l'hémisphère nord, Honolulu est sur la face d'Oahu qui est protégée du vent. Nous prenons un shuttle bus touristique à destination de Waikiki ce qui est légèrement moins cher que de prendre un taxi même si USA oblige il nous faudra laisser 15% du prix en pourboire au chauffeur (racket !!! et moi de me souvenir qu'il me faudra le faire pour tout ce qui est transport ou restauration...). Arrivé à l'hôtel rapidos, mon collègue a sa chambre mais moi je dois attendre 15h pour avoir la même... arrive la grande sueur du moment du paiement de la chambre via la CB... et tout passe ! Ouf un grand poids est enlevé de mes épaules... bon désormais il va me falloir trouver quoi faire de mes billets verts moi hé hé hé hé hé hé...
Je profite de la chambre de mon collègue pour rapidement me doucher et me changer, prend mon appareil photo et fait faire un long tour sur Waikiki et le long de Kalakaua Avenue la grande rue qui longe le bord de mer en provenance du centre-ville.
Waikiki est donc l'endroit touristique d'Honolulu, la grande baie au sud de la ville ; l'endroit où on croisera le plus d'américains en provenance du continent et de touristes japonais et chinois au Km².
Plus tard dans l'après-midi, je suis retourné à l'hôtel où il avait rencontré qqun d'autre venant assisté à la conférence et on a diné à un diners à coté et puis on est retourné sur la plage où ils ont été faire du surf tandis que je zonais là (gros coup de chaleur et de fatigue). J'aurais du aller me baigner ce jours-là car c'est en gros le seul jour de libre dont on a disposé... J'ai pu récupérer ma chambre après coup elle était situé juste un étage plus bas et un peu plus sur la droite par rapport à celle de mon collègue donc je voyais un peu plus la mer. Le niveau de la chambre était correct sans plus, plus vieillot que sur la photo sans doute photoshoppée qu'on trouve sur le site de l'hôtel. A noter que là-bas ils font tourner la clim à fond à fond à fond... les économies d'énergie c'est vraiment pas le fort des ricains... et c'est pareil pour tout d'ailleurs gaspillage sur l'eau, l'énergie, la bouffe, etc. L'important pour eux ça ne semble pas être de préserver mais de consommer le plus possible.
La plage est jolie et bien aménagée mais sans plus ; en fait, à l'exception de zones de bain aménagées et peu profondes, il est impossible d'aller bien loin dans l'eau car le sable fait vite place à des rochers noirs volcaniques coupant. Comme l'eau est peu profonde, le seul moyen de passer dessus d'avoir une planche de surf sous soit. Les vagues ne sont pas non plus énormes puisque la ville est protégée du vent même si, comme ici, une brise côtière se lève en fin d'après-midi. Donc se que font beaucoup de gens c'est prendre leur planche, passer les rochers et puis passer le reste de l'après-midi à papoter en grillant au soleil au large de la plage... les gens qui surfent réellement sont soit des accros soit des touristes. Tous les 500 mètres on reconnaitra les cahutes des sauveteurs même si les couleurs ne sont pas exactement les mêmes que celles de Malibu. Et plantée devant chaque cahute : une planche de surf et souvent le sauveteur de services en train de scruter la mer à ses côtés ou au poste de garde. Et il n'est pas rare de croiser des surfeurs planche sous le bras dans la partie urbaine de Waikiki aussi !
Par contre, au pays de la liberté le nombre de règles et d'interdits n'en fini plus. Sur des panneaux placardé tous les 20 mètres coté plage, la liste des trucs interdits et passibles d'amande ou d'un séjour en prison. Sont interdits sur la plage : les fêtes, le camping, les animaux, la bouffe, les mendiants, la musique, les feux d'artifice, les vélos, les rollers, les skates, etc. etc. etc. la plage est fermée de 1h à 5h du mat, etc. etc. etc. Il y a des agents de polices partout partout (quoi que certains d'entre eux se plaisent à jouer les guides touristiques) et un commissariat se trouve au bout de la plage avec devant des voitures prêtes à passer à l'action (ouai j'ai fredonné le générique de Hawaï Five-O en passant devant :P). Ben oui il faut souvent qu'il voyage à l'étranger pour que le français moyen se rende compte que les démocraties anglo-saxonnes sont souvent bien plus strictes et punissent bien plus facilement que la République... mais en contrepartie les gens suivent bien plus souvent les règles, ici tout est propre et bien entretenu... l'Anse-vata ne tient guère la comparaison avec ses mégots, morceaux de bouteilles de verre et autres reliefs de repas et poubelles débordantes car ramassées uniquement une fois par semaine (et encore) qui trainent de partout...
L'avenue est bordée de commerces de luxes et la partie nord est constituées de blocs d'hôtels géants qui font un ou deux pâtés de maison : Sheraton, Hilton, etc. Et autour des commerces de luxe habituels, Cartier, Dior etc. et divers tour operators. Il n'y a guère que deux boutiques Quiksilver (ils célébraient d'ailleurs la 10ème victoire de Kelly Slater ainsi que commémoraient la mémoire d'un surfeur mort en fin d'année) qui font un peu couleur locale et le seul magasin d'électronique qu'on y trouvera est un Apple Store (au quel je suis retourné le lendemain pour acheter un iPod Touch 4G et un iPhone 4*). D'autres commerces un peu moins chics se trouvent le long de Kuhio Avenue et plus on s'éloigne de la mer plus les hôtels font place à des maisons. Nous, notre hôtel est situé dans la partie sud de la baie, le dernier bloc avant le parc botanique, c'est plutôt des restaurants et diners ainsi que des convenience stores de la chaine abc (un par pâté de maison) qu'on trouve dans la zone. Le soit disant marché traditionnel d'Hawaii est bouré d'échoppe chinoises toutes identiques les unes aux autres proposant la même quincaillerie made in china... on repassera pour trouver les trucs locaux. Coté population locale justement beaucoup de chinois et de japonais qui tiennent tous les commerces et beaucoup d'américains blancs aussi (j'ai vu très peu de noirs et encore moins d'hispaniques sur Honolulu même) et un nombre important de soldats et marins (puisque Pearl Harbor n'est pas loin). Les polynésiens sont quasiment totalement inexistants, je n'en ai guère vu qu'au port sans compter les enfants et ados qui se baignaient sur la plage.
Si la mendicité est interdite coté plage de l'avenue, il n'en est pas de même coté terre. Ce fut d'ailleurs assez choquant pour moi. Je veux dire, à Nouméa on trouve bien sur des clodos et des gens désœuvrés (principalement des mélanésiens) dans la rue, des gens qui glandent rien de leur journée et qui essaient de soutirer de l'argent pour acheter un carton de vin, de la bière ou pouvoir aller au nakamal du coin (bar à Kava) ou se payer leur cannabis. Trainer le soir près du Mc Do au centre-ville est assez malsain d'ailleurs puisqu'un nakamal situé juste à coté draine une foule pas très nette. Cependant, il n'y a guère de mendicité "à l'européenne", c'est à dire des gens qui vendent des breloque et bricoles pour survivre ou qui en sont carrément à mendier avec des bouts de cartons indiquant qu'ils sont au bout du rouleau à coté. A Honolulu, c'est légion (principalement des blancs)... et c'est d'autant plus étrange qu'on est dans le temple des commerces luxueux. Bref c'est quelques chose à laquelle je n'étais plus habitué depuis que j'avais quitté Bordeaux.
C'est d'autant plus bizarre que, sorti des commerces de luxe, le cout de la vie est proportionnellement 3 à 4 fois moins cher qu'à Nouméa. Le prix de la nourriture est bien plus bas (et les portions bien plus grosses) de même que le prix des vêtements. Mais bon je ne me fais pas d'illusions, le salaire moyen américain doit être bien plus bas aussi, surtout dans les petits métiers et la précarité de l'emploi est bien plus importante que dans le système français sans parler de l'absence d'aide sociale.
Au niveau bouffe justement... ok ca coute moins cher par contre... c'est au niveau accompagnement que le bat blesse. Ils misent sur la bouffe hyper protéinée et le light, j'ai mangé bien plus de produit verts (salade, haricot verts et autres) là-bas qu'ici MAIS ils ne peuvent pas s'empêcher de tout napper de quantités astronomiques de sauces tomate ou barbecue HYPER SUCREES... sans parler des proportions bien sur qui sont jusqu'à 3 fois plus grosses que ce à quoi on est habitué. Et puis l'eau, ils ne connaissent pas (l'eau n'est disponible qu'en bouteille d'eau minérale ou de source assez chères)... c'est soda ou rien... donc ça inonde de soda en tout genre, souvent à volonté dans les diners. A ce propos leur Coca light a le gout du Coke Zero ici.
J'ignore si c'était parce qu'on était durant la période de Noël ou si c'est tout le temps comme cela mais la totalité des commerces était encore ouvert à 22h le soir et le flot de touristes ne faiblissait guère (pas l'habitude puisqu'à Nouméa passé 17h30 tout est fermé et la ville est quasiment morte). Aux mendiant de la journée s'ajoutent des artistes de rue, magiciens et autres mimes, dessinateurs et portraitistes ambulants. On y trouve aussi des recruteurs du Gun Club d'Hawaii... au début je pensais qu'il s'agissait d'extrémistes du NRA ou autre mouvement libertaire (me fait pas d'illusions les membres doivent en faire parti) cherchant à recruter de nouveaux adhérents mais non, ils ne ciblaient avec leurs prospectus ni les américain continentaux ni les touristes européens ou australiens... ils ciblaient... les japonais ! En effet apparemment le japonais de base qui va à Hawaï pour ses vacances semble vouloir assouvir un désir profondément enfoui en lui : jouer les cowboys et tel John Wayne, dégainer son colt et plomber tout ce qui passe, chose qu'ils ne peuvent pas faire au Japon (restriction du port d'arme ou le coût tout simplement ?). Et donc le Gun Club est là pour répandre la bonne parole : rediriger le touriste japonais moyen vers la shooting gallery la plus proche ou l'inscrire à un safari de tir sur cible pour toute la durée de son séjour... étonnant... Oo...
Dernier truc bizarre (à mon sens) : c'est sous les tropiques comme ici donc niveau neige on repassera, par contre Noël c'est comme aux States continentaux, décoré et illuminé de partout (pitain les pauvres décorations de Noël de Nouméa à coté ça fait pitié...) avec des chansons de Noël dans tous les hôtels, restaurants, boutiques, à la fac, les labos du batiment des sciences marines et autres... A la fin du séjour entendre "Santa is coming to town tonight" et autres "Jingle Bells" me sortaient par les trous de nez :D... remarquez que je me suis encore tapé du "Santa is coming to town tonight" en arrivant à Sydney sur le retour mais bon eux étaient plus soft au niveau déco...
Le boulot et les choses sérieuses ont repris le lendemain et un contact qui vient souvent en consultant à Nouméa est venu nous chercher pour nous amener à la fac. Ca fait du bien de remettre les pieds sur un campus depuis le temps que j'ai quitté Bordeaux 1, l'atmosphère y est toujours différente et bien plus calme que le monde extérieur même si on m'a expliqué qu'ils étaient tous en train de passer leur partiels (eux les passent AVANT les vacances de Noël). Quelques différences avec les campus français par contre : énormément de magasins sur le campus ; outre un magasin de livre électronique, pas mal de restaurant, un coiffeur/barber etc. plus les classiques qu'on voit dans les films américains tels que les bureaux de recrutement de l'armée, les bureau de divers fraternités ou clubs d'étudiants etc. Tandis que le lundi, mon collègue peaufinait sa présentation, mardi il a présenté le logiciel au PFRP (s'en est suivit une séance de débogage test intense comme on en a jamais fait à Nouméa, ce que j'ai souligné dans mon rapport) puis NOAA (l'équivalent américain de Météo France) et dans l'après-midi nous sommes allés au centre-ville dans les bureau de la commission des pêches du pacifique centre-ouest situés dans un gratte-ciel. On a fini la soirée chez notre contact qui habite perché sur les hauteurs qui dominent le campus nous offrant ainsi une large vue sur tout Honolulu et son énorme centre-ville (finalement Waikiki n'est que ce qui apparait à l'extrême gauche des photos) :
La conférence a débuté le mercredi dans le centre de conférence de la fac (apparemment une fondation privée destinée à faciliter les relations entre l'orient et l'occident) et on a pas mis le nez dehors de la journée à part pour le bref repas de midi. J'ai passé toute la journée à écouter vaguement les intervenant d'une oreille tout en programmant sur mon portable pour intégrer des suggestions qui avaient été faite la veille. Le soir, une des société privée qui sponsorisait la conférence (Wildlife Computing qui fourni des tags et autres instruments de marquage) a donné une réception (pareil bouffe hyper sucrée, y compris les sushis). A force de discuter avec nos contacts, le PFRP et divers autres personnes ici et là, il semble que dans les milieux étudiants, scientifiques et généralement intellectuels, les américains ont plutôt une image amicale de la France (et encore plus de sa bouffe et son vin d'ailleurs), bref c'est plutôt dans les milieux des blue collar et chez les politiques qu'on passe pour des pêtes-couilles et des emmerdeurs de première.... :niark:
Le jeudi matin on s'est levée à 5h du mat pour aller voir la criée au port de pêche d'Honolulu. Evidement ce n'est guère comparable en taille au marché des poissons de Tokyo que j'avais visité en 2006 mais ça m'a rappelé de bons souvenirs. On a bien sur pris le breakfast sur place en mangeant une omelette... au poisson frais pris du jour... hum miam ! Ensuite retour à la conférence. Normalement elle aurait du se finir à midi et quelqu'un devait m'amener à un grand mall au nord de Waikiki pour que je puisse faire des achats de Noël mais au dernier moment mon collègue a mis un workshop sur le logiciel en plein milieu de l'après-midi et j'ai du rester sur place (et les quelques personnes qui se sont présentées au workshop n'avaient pas le requis pour faire tourner le truc donc...). Bref j'ai été coincé là-bas jusqu'à la clôture du meeting suite à quoi j'ai demandé à ce qu'on m'appelle un taxi et je suis rentré à l'hôtel en plantant mon collègue sur place histoire d'au moins me baigner une fois avant le coucher du soleil. Puis j'ai passé toute la soirée dans l'avenue jusqu'à 22h pour acheter qq souvenirs.
Le lendemain (vendredi) à 7h je prenais la navette pour l'aéroport. L'aéroport d'Honolulu est presque aussi peu intéressant au départ qu'à l'arrivée et il faut bien marcher pendant 20 minutes pour atteindre la salle d'embarquement à destination de Sydney (au moins ça m'a réveillé). Le vol retour (toujours sur le même vieux coucou) c'est plutôt bien passé à défaut d'être agréable, en effet difficile de dormir durant un vol de jour d'autant plus qu'une bande de sales chiomes de l'autre coté de l'allée martyrisait leurs parents qu'ils avaient réduit à l'état de loques obéissantes moins qu'humaines... Le clou du spectacle ?! Passer pile au dessus de Lifou et de Païta... argh et c'était impossible de faire sonner l'arrêt de bus en demandant un parachute et de faire suivre les bagages car je descend à cet arrêt... non décidément les dessertes aériennes de la Calédonie sont totalement à revoir... ><...
Arrivé à Sydney en fin de journée du samedi, on traverse à nouveau un duty-free (et quand je dis on traverse c'est on passe pile au milieu, pas juste à coté) avant de pouvoir récupérer ses bagages.
J'ai pris la navette jusqu'à l'hôtel qui m'a agréablement surpris au niveau qualité par rapport à celui d'Hawaï cependant là pas d'Internet gratuit dans les chambres... autre grosse différence avec Hawaï, ici partout dans la salle de bain des conseils épinglé sur de petites étiquettes sur comment économiser l'eau ou l'électricité par exemple en indiquant qu'on ne veut pas que les draps soient changés tous les jours, etc. etc. Décidément l'Australie ce n'est pas tout à fait la même philosophie que les USA (même s'ils sont aussi gros pollueurs quand même). Enfin bon j'ai pris un long et bon bain chaud avant de descendre piquer dans le buffet huitres et crevettes du restau de l'hotel puis que m'écrouler dans le lit en regardant Iron Chef à la TV (une émission japonaise, un espèce de jeu télé de cuisine doublée en très mauvais anglais - ca m'a fait penser à l'épisode de Futurama où Bender essaie de faire la cuisine qui en est directement inspiré... malgré l'excentricité des recettes italiennes adaptées par les chefs japonais, ça avait l'air très bon). À nouveau debout à 5h le lendemain (3ème jour d'affilée) et direction Kingsford Smith. Un fois passé l'enregistrement et la police on arrive... dans le mall où je me trouvais 7 jours plus tôt, mais cette fois-ci carrément au milieu d'une boutique... décidément trop forts ces australiens... Cette fois-ci vu que j'avais mucho AUD en stock j'ai craqué, j'ai pris un iPad en passant par l'Apple Store... Puis direction l'avion en faisant un stop au magasin qui vend les goodies de la future coupe du monde de rugby de Nouvelle-Zélande. Le vol fut rapide et court car on avait un fort vent de derrière ce qui a enlevé 1h de trajet.
Au retour plusieurs chocs :
- Déjà choc climatique à la descente d'avion : là où il faisait 28° et couvert le jour du départ, il fait désormais grand ciel bleu avec plus de 35° et surtout sans vent, une canicule qui durera jusqu'au 1er janvier d'ailleurs.
- Des français dans une salle d'attente, ça ne peut pas s'empêcher de râler et pester, haut et fort en plus, contre la bouffe à bord, la lenteur de livraison des bagages, les agents en service, etc. etc. etc.
- Là où les policiers et douaniers américains et australiens sont rapides et efficaces pour traiter le flux de voyageurs arrivant et toujours souriant bien sur, ici c'est dimanche après-midi donc les agents sont en sous-effectifs, prennent leur temps et font bien sur la gueule. Les douanier en sont même encore à calculer les taxations sur une feuille de papier avec une calculette (oui j'ai bêtement décidé de déclarer mes iMachins en arrivant et puis la pochette duty free de l'iPad trônant sur mon caddie était une bonne indication que j'étais un pigeon potentiel de toute manière).
- Je ne me souvenais pas qu'il n'y avait pas de gratte-ciels à Nouméa et que le centre-ville est finalement ridiculement petit...
- On est dimanche... tout est fermé bien sur et la ville est complètement déserte... :/
première réaction en déposant mes valises chez moi... J'VEUX REPARTIR !
Enfin bon... on se calme, on ferme toutes les fenêtres, on met la clim à fond et on fait le tour de l'appartement pour constater et surtout photographier les dégâts des eaux sur les murs (4 pièces à repeindre au final).
Woala c'était court et très orienté boulot mais sympa même si je n'ai pas trouvé ni Higgins ni Magnum :P
J'espère que si je suis repris à mon boulot, j'y retournerai en cette fin d'année :D !
* Ce que je déconseille au final d'ailleurs pour l'iPhone car les iPhone GSM sont vendu lockés chez AT&T aux USA (même quand on les prend sans abonnement) et ni Apple ni AT&T ne fait l'unlock... Et comme mon iPhone était fourni de base avec le dernier iOs (4.2.1) j'en suis encore à attendre le jailbreak et l'unlock pour pouvoir l'utiliser en tant que téléphone... enfin bon je suis patient et je savais à quoi m'attendre de toute manière... c'est juste dommage que l'Apple Store de l'aéroport de Sydney n'en vendait pas...