Ah oui tiens, parlons en de ce Tic-tac party...
Alors premier sentiment... mais WTF que c'est que cette fin ? HnK c'est censé être du truc de mecs "je vivrai en toi" et là vla t'il pas qu'on nous sert un happy end de gonzesse champ de fleurs à la Final Fantasy VIII ! Plus sérieusement cette fin fait tellement "too much" que je ne peux m'empêcher d'y voir un relai avec celle de RD2 tant l'une est l'exact opposée de l'autre. Le champ de fleurs illuminé face à la falaise brumeuse, le calme face au bruit des vagues, le sourire radieux face aux larmes etc... avec en trait d'union, ces fameux papillons. J'adore ce genre de parallèles contrastés, le dernier en date, presque dans la même opposition concernait :
Rozen Maiden Ouverture dont les premières minutes montrant le réveil de Suigin Tô faisait écho avec le premier épisode de la seconde saison qui montrait la même chose mais façon Shinku. Là aussi cette opposition entre la lumière du salon et l'obscurité de l'atelier à l'abandon, l'accueil chaleureux du padre à la solitude, les premiers pas comme une enfant encouragée par son papounet face à un corps mutilé qui se traine, le sourire radieux face aux cris de désespoir, le nez... oups.
Et c'est donc via cette fin qu'on comprend toute la signification de l'OAV et les choix scénaristiques, en particulier l'oubli de Ryuga (qui se révèle au final plus "pardonnable que Juza dans RD2"...
Promesse, ok, mais ce -den c'est aussi celui d'un frère qui n'a cessé de "poursuivre" son aîné... son parcourt, sa force, Toki presque toute sa vie n'a fait que "lui courir après" en se servant de ce serment de jeunesse comme fil rouge entre eux. Le combat c'est la croisée des chemins (poing de Raoh qui trace une croix au sol quand il "saigne ses larmes" OMG ze détail qui tue) et à la fin ces destins liés et se séparent, allant chacun à l'opposé de l'autre. Raoh vers combats et souffrances, Toki vers une vie paisible et heureuse.
Voila pourquoi "pas de Ryuga" qu'on peut après supposer qu'il vienne jouer les perturbateurs, la porte n'est pas fermée sur ce point.
Tout ce ralenti pour dire qu'au final le scenar' était vachement bien pensé et écrit, avec un but clair... exactement comme dans le Julia-den. La narration est une fois de plus fluide et précise, évitant les éparpillements inutiles et cassant tout sentiment de longueur : intelligent.
La real' est elle aussi truffée de bonne idées. La plus spectaculaire étant le kata de Toki pour accompagner le générique et le narrateur. Bien chorégraphié, bien animé, bien mis en valeur et accompagné par la zique : classe. Autre passage que j'ai beaucoup aimé, le voyage de Toki en muet avec la chanson qui porte tout ça. C'est aussi quelque chose que j'aime beaucoup voir dans des anime (Heart of Madness pour rester dans l'Hokuto).
Pour le reste on remarque pas mal d'utilisation de contre-jour ou de visages très ombrés, soit à cause de l'orientation de la lumière, soit parcequ'à l'obscurité.... masquant donc une partie variable du visage. Je me demande si ce n'était pas là un moyen de garder une qualité visuelle la plus constante possible vus les délais rapportés comme short ou les "incompétents du staff". D'ailleurs le passage le plus foiré est une séquence en pleine lumière (Sarah et Toki qui parlent botanique) : malin.
Le style à la Jun' superbe, certains plans sont à se taper la tête contre la table même si je pense qu'il aurait fallu "refaire" la scène de la pyramide parceque l’entrée en scène de Souther laisse fatalement planer le « et si c’était fait dans ce style là, putain que ça aurait été magistral ».
Pour l'anim', c'est du tout bon, plus encore quand la mise en scène met tout ça bien en valeur, des angles de "caméra" (truc tout con, Ken, Julia et Toki qui fuient vers le shelter) qui apportent pas mal de diversité et la chorégraphie de la baston finale, carrément classe et là aussi très variée dans ses séquences et cadrages.
Pour la zique, dans les 2 tiers de l'OAV, je trouve que ça allait.
En fait il doit y'avoir à tout casser 5 thèmes différents dont 2 (celui de Sarah et celui de Toki) ont été déclinés en certain nombre de versions. J'ai bien aimé la version "guitare-violon-violoncelle" de Toki quand il parle politique avec Ryuken. Le thème principal de Sarah... bah c'est du truc de fille, ça colle bien, quoi.
Par contre gros carton rouge pour la dernière partie... du moins quand Toki commence à être au bout du rouleau. Toki qui s'acharne en vain et Raoh qui le supplie d'arrêter, je trouve que musicalement ce passage a été foiré. Heureusement que la scène est suffisamment forte pour se suffire à elle même. Je ne comprends pas vraiment comment Kajiu et/ou le responsable de la sélection musicale ont pu passer à côté de ça alors que les funérailles de Raoh étaient carrément réussies à ce niveau.
Niveau doublage, j’ai la même impression désagréable concernant les comédiens de Raoh, Kenshiro et les sabots de Kokuoh… je rajouterais même que l’Haru-pouffe qui essaye de prendre une voix « mure et adulte » frisait aussi le ridicule. Elle aurait du rester sur ses gamines hystériques.
Bref, adoré, mon préféré avec le premier.
Mention bien pour Sarah qui s’engueule avec Toki pendant la tempête de neige.