Potes'n'Roll

Bye le maestro !

mais c'était LE surdoué de la F1.

Schumacher a tellement marqué son sport que TF1 a préférer diffuser "Juste pour rire" à la place de la conference de presse d'après course :/

F1: le plus grand pilote de tous les temps n'était pas le plus populaire --par Nesha Starcevic--
[10/09/2006 17:54]

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FRANCFORT (AP) -- La popularité de Michael Schumacher n'a jamais été à la hauteur de ses exploits sur les circuits du monde entier.

Le pilote le plus titré de l'histoire de la Formule 1, qui a annoncé sa retraite dimanche après avoir gagné le Grand prix d'Italie, a souvent été considéré comme trop ambitieux et incapable de conquérir le coeur des fans et de ses pairs, comme Ayrton Senna avait su le faire.

Mais l'Allemand a obtenu tout le respect qu'il mérite pour ses talents de pilote, même s'il a fait des envieux. Tout au long de sa carrière, Schumacher s'est livré corps et âme à la compétition. Mu par le désir de perfection, il a parfois dépassé les limites.

«A mes yeux, il est vraiment le pilote le plus complet de la Formule 1», estime son équipier chez Ferrari, Felipe Massa.

Beaucoup l'on vu comme un champion au sang froid et calculateur, capable de sortir de la piste un adversaire pour s'assurer d'une victoire.

Quand sa mère est décédée en avril 2003, Schumacher a remporté le Grand Prix de Saint-Marin quelques heures plus tard...

Le champion allemand, âgé de 37 ans, a toujours réussi à garder sa vie privée à l'abri des regards en évitant le circuit des soirées de la F1, hormis pour les célébrations de ses sept titres de champion du monde.

Au moins en Allemagne, Schumacher était à la tête d'une grosse armée de supporters, qui prenaient leurs vacances pour suivre ses exploits et le voir piloter, quitte à camper dans la boue, sous la pluie ou en pleine canicule.

L'ancien pilote Niki Lauda, un Autrichien, qui a lui aussi piloté pour Ferrari, estime que peu de gens dans le milieu de la F1 pleureront son départ à la fin de la saison.

«Beaucoup de gens sont arrivés et partis en Formule 1. Personne ne verse de larme», constate Lauda. «Si Michael décide de ne plus piloter, alors c'est le pilote le plus titré de tous les temps avec sept championnats du monde qui s'en va.»

«Il y aura des louanges et des évaluations de l'homme qui a défini la Formule 1 au cours des dernières années et qui était le plus grand pilote. Point final. La vie continue. En Allemagne, l'intérêt diminuera», prédit encore Lauda.

Quand Schumacher a entamé sa carrière avec Benetton, les Allemands étaient devenus fans de Benetton. Quand il est passé chez Ferrari, ils ont abandonné le bleu pour le rouge de la Scuderia.

Sous son règne, la F1 est devenu un sport très populaire en Allemagne, avec le développement de loges VIP et l'affluence de milliers de supporters pendant les week-ends de course.

Schumacher est resté populaire même quand il est parti s'installer en Suisse pour échapper au système fiscal allemand. Mais il n'est jamais devenu une icône comparable à Franz Beckenbauer ou Boris Becker.

Schumacher, dont le petit frère Ralf est aussi pilote de F1, est devenu l'un des sportifs les mieux payés de la planète, quelques années après sa naissance, le 3 janvier 1969 à Kerpen, près de Cologne, dans une famille modeste.

Son père dirige la piste de karting du coin et Michael s'y rend très jeune. A six ans, il remporte son premier championnat de kart. Les sponsors oreconnaissent rapidement son talent et lui donnent les moyens de progresser.

Dès 1987, il est champion d'Allemagne et d'Europe de kart après avoir quitté l'école pour devenir apprenti mécanicien, un travail qu'il abandonne vite pour devenir pilote à plein temps. En 1990, il remporte le championnat d'Allemagne de Formule 3 et signe avec Mercedes pour piloter des voitures de sport.

C'est l'année suivante qu'il effectue des débuts tonitruants en Formule 1, en se qualifiant en septième position sur la grille du Grand Prix de Belgique au volant d'une Jordan, avant d'être immédiatement recruté par Benetton.

En 1992, il remporte sa première course de Formule 1, en Belgique. Sa carrière est lancée.

Au cours des quatre saisons suivantes, Schumacher remporte 18 courses et deux championnats du monde pour Benetton mais son image est ternie quand il provoque un accident avec son plus proche rival au championnat du monde, Damon Hill, lors du Grand Prix d'Australie 1994. Cette collision assure à Schumacher son premier titre.

Le premier champion du monde allemand de Formule 1 s'en va chez Ferrari au début de la saison 1996, pour ce qui s'avère un mariage parfait entre la précision allemande et le flair italien.

A cette époque, l'écurie Ferrari patauge, privée de champion du monde depuis le sacre de Jody Scheckter en 1979. Mais dès sa première année, Schumacher remporte trois courses, puis cinq de plus en 1997. Cependant, il essaie de sortir de piste Jacques Villeneuve et il perd sa deuxième place au général.

Il termine deuxième en 1998, puis sa saison 1999 est interrompue par un accident à Silverstone, dont il sort avec une jambe cassée qui le tient éloigné des circuits pendant plusieurs courses.

En 2000, Schumacher devient le premier pilote Ferrari champion du monde en 21 ans, puis remporte le titre pilotes les quatre années suivantes.

En 2002, il gagne 11 des 17 courses au calendrier et termine sur le podium à chaque fois. En 2004, il empoche 13 des 18 Grands Prix de la saison et devient champion du monde pour la 7e fois avec une énorme avance.

L'an dernier, Fernando Alonso met un terme au règne de Schumacher et devient le plus jeune champion du monde de l'histoire, en profitant notamment des nouvelles règles mises en place pour limiter la domination de Ferrari et de l'Allemand.

Schumacher a remporté 90 Grand Prix en 15 ans de carrière et a terminé sur le podium à 153 reprises. Il a signé 68 pole positions.

«Michael a réussi beaucoup de choses. les chiffres parlent d'eux-mêmes», conclut le pilote Jarno Trulli. AP