La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Monday 22 May 2006, 17:57:25 décidément aujourd'hui... (ça, se voit, non que je suis super motivée pour bosser?!)Alors le genre "fantasy" et littérature de l'imaginaire en général... S'il m'arrive de m'abîmer dans des bouquins "contemporains", ancrés réalité, critique de société et patati et patata, je ne lis pas non plus uniquement pour déprimer. La fantasy est pour moi une excellente alternative pour se vider la tête, plonger d'univers en univers, et se perdre dans les mondes si complets et complexes des auteurs.Beaucoup d'auteurs cohabitent, mais je voudrais vous parler de quelques uns... au fur et à mesure.On va commencer avec Marion Zimmer Bradley: plus connue du grand public par son cycle des dames du lac (dont, à mon sens, seuls les deux premiers édités valent le coup), elle a également écrit la fresque de Ténébreuse (Darkover) qui tient sur un nombre de volumes suffisant pour occuper mes 1,20 m d'étagère. Le Cycle de Ténébreuse, c'est l'histoire sur deux millénaires de rescapés d'un vaisseau de reconnaissance terrien qui s'est écrasée sur cette planète inhospitalière, qui ont tout oublié de leurs origines, et ont recréé une société moyenâgeuse à un détail près: les 7 familles dominantes sont toutes caractérisées par des pouvoirs mentaux puissants qui leur ont assuré la domination et l'emprise sur les populations. Le cycle est composé de divers âges, pouvant être lu indépendamment les uns des autres. Ces romans écrits au début des années 70 témoignent beaucoup des restes du flower power et de l'émergence du féminisme de l'époque. Mais il n'est pas utile de s'attacher à ce genre de considérations, et il convient de se laisser porter par le style et la richesse de cet univers, dans lequel chaque personnage est fouillé psychologiquement jusqu'à la moelle, et dont les caractéristiques sont sublimés par des capacités mentales toutes plus fascinantes les unes que les autres. Ma préférence va à l'âge de Régis Hastur, qui correspond à sans doute la partie la plus intéressante, à savoir la confrontation quelques milliers d'années plus tard entre les Ténébrans et ceux dont ils avaient tout oublié... leur peuple d'origine de la Terre. Choc des civilisations, des mentalités, union, division... Tout y est.Je précise que le cycle de Ténébreuse est également particulier en ce sens que MZB a autorisé la publication de quelques recueils des meilleures nouvelles écrites autour de l'univers de Ténébreuse, par des anonymes dont certains sont devenus à leur tour de bons auteurs (Mercedes Lackey par exemple). Marion Zimmer Bradley a écrit énormément tout au long de sa vie et s'est éteinte en 1999.Compte tenu du fait que je n'aurais pas la possibilité d'éditer, je vous pondrai un autre post, cette fois sur Anne Mac Caffrey!^^ Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #1 – Tuesday 23 May 2006, 13:28:09 Terry Pratchett, ça compte ? Après tout, c'est de la Science-FantasyMais bon, j'ai déjà pondu un sujet sur son Disque-monde...J'aime bien les Elric de Moorcock, également Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #2 – Tuesday 23 May 2006, 14:50:56 Quels sont les ouvrages de Dan Simmons que vous me conseiller impérativement ? N'étant pas très amoureux de ces genres (sauf dans les cas de mix histoire-sf), j'ai déjà eu beaucoup de mal avec Lovecraft (je n'ai toujours pas trouvé la force de finir les pavés chez Bouquins) ou bien H2G2 (le deuxième est chiant à lire, désolé aux fans)...Existe-t'il un auteur de fantasy qui saurait m'amadouer de A à Z ?D's© Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #3 – Wednesday 24 May 2006, 15:10:53 Ben Moorcock, moi... J'avais commencé un one shot qu'il a coécrit avec une dame Storm Constantine "Peau d'argent". Ca m'a tellement gonflée, que je n'ai pas dépassé le tiers du livre. J'ai détesté le style, complètement creux, limite anodin. Et l'histoire bof quoi. Convenue.Du coup, j'hésite fortement à commencer Elric.Quote from: "Damien"j'ai déjà eu beaucoup de mal avec Lovecraft (je n'ai toujours pas trouvé la force de finir les pavés chez Bouquins) ou bien H2G2 (le deuxième est chiant à lire, désolé aux fans)...Ben déjà, ce serait bien d'arrêter d'essayer de se démarquer... tu sais, la SF qui marche et dont les auteurs sont connus et reconnus par le "grand public", c'est peut être celle qui te conviendra! Alors j'avais dit que je vous causerai de l'oeuvre d'Anne Mc Caffrey, raté, ce sera Glen Cook.Auteur américain né en 1944, il a commis à la fin des années 80 "la compagnie noire", actuellement en cours d'édition en poche (J'ai Lu).Alors là, c'est TRES spécial. C'est de la dark fantasy, donc de prime abord, on part déjà du principe qu'on va moyennement se marrer, qu'on ne se sera pas dans une monde enchanté et féérique avec de jolies donzelles tout en blondeur. Et en effet. "La Compagnie Noire" est une chronique de la vie d'une compagnie de soldats mercenaires aguerris et redoutés, qui travaille pour le plus offrant, quelque soit le "côté".Le côté ou les côtés justement, dont les contours sont des plus flous, où la sempiternelle lutte du bien contre le mal n'est pas forcément ce qu'il y a de plus simple et de plus limpide dans l'histoire. Bien au contraire et c'est ce qui en fait tout l'intérêt.On est dans un monde inconnu, l'absence de carte n'arrange pas la localisation des personnages (fait très rare d'ailleurs en SF, la carte du monde concerné était un poncif), tout ce qu'on sait que le "mal" veut dominer le monde. Et que la compagnie passe de son côté. On ne saura pas grand chose des décors, de l'aspect de personnages, de leur psychologie... On ne nous explique pas grand-chose (libre à chacun de deviner), car le mode narratif est à la première personne, et ce qu'on lit, c'est le journal de l'annaliste de la compagnie. Autant vous dire qu'il n'a pas forcément le temps ni l'envie de se lancer dans des envolées lyriques. C'est brut de décoffrage, direct, mais pourtant il y a un style. Celui de cet annaliste. Non dépourvu d'humour par ailleurs, un humour grinçant, ironique, parfois désespéré, mais toujours de bon aloi.Si de prime abord, la plongée dans la série peut rebuter (c'est ce qui m'est arrivé), on se laisse très vite prendre au piège de ce non-style stylé, de ce récit à l'arrachée et hyper réaliste, on se prend d'affection pour l'annaliste, témoin mais aussi acteur des événements, mais aussi de tous les personnages qui gravitent autour, dont la récurrence nous apprend finalement beaucoup sur eux sans qu'on nous assomme d'explications.Et surtout on veut savoir où cette absence de manichéisme va nous mener, et quelles sont les leçons que chacun tirera des aventures traversées.On en est à 6 tomes + 2/3 pouvant être lus en parallèle.EDIT: Dan Simmons, c'est Hypérion and Co... je crois que j'ai commencé Hypérion... mais je ne l'ai jamais terminé!^^ A l'inverse de Moorcock cependant, j'avais toruvé ça plutôt sympa, mais je l'avais démarré à un moment où j'avais autre chose en tête. Par ailleurs, moi, les trucs avec des vaisseaux spatiaux, c'est pas trop ma tasse de thé. j'ai lu le premier tome de Mars la rouge et bon... hem... voilà quoi. Quote Selected Last Edit: Wednesday 24 May 2006, 15:15:49 by Alaiya
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #4 – Thursday 25 May 2006, 10:04:31 Quote from: Damien – on Tuesday 23 May 2006, 14:50:56Quels sont les ouvrages de Dan Simmons que vous me conseiller impérativement ? Son chef d'oeuvre est hyperion, mais pour un fan de saint seiya je pense que les deux bouquins "Ilium" et "Olympos" sont très très intéressants vu que cela mélange sf, mythologie grecque et guerre de troie.Sinon, pour Elric je pense que cela a beaucoup veilli! J'ai beaucoup aimé quand je l'ai au collège et même si je garde une grande sympathie pour cet univers (pour avoir été, fut un temps, maître de jeu au JDR basé dessus) je pense avoir lu bien mieux depuis. Enfin pour le style, il ne faut pas oublier qu'à une époque, moorcock écrivait des bouquins de 300 pages en 3 ou 4 jours...En heroic fantasy, je conseille la Belgariade (5 bouquins puis encore 5 autres pour la séqueklle: la mallorée) de David Eddings qui est un vrai plaisir. De l'Aventure avec une majuscule, des persos attachants et charismatiques, de l'humour: un must! C'est une espèce de seigneur des anneaux en plus cool et mieux écrit (ou au moins mieux traduit...), pour mes goûts en tout cas.Sinon, la saga des Princes d'Ambre est aussi un grand classique: l'univers est constitué d'une infinité de mondes parallèles qui sont les reflets du royaume d'Ambre. Les princes et princesses peuvent modifier les réalités reflets à leur guise et sont en lutte constante pour le pouvoir. Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #5 – Thursday 25 May 2006, 11:14:30 Quote from: Damien – on Tuesday 23 May 2006, 14:50:56Existe-t'il un auteur de fantasy qui saurait m'amadouer de A à Z ?D's©De la part de Milady qui a la flemme de se connecter sous son cpte Le dernier opus de fantasy que j'ai vraiment apprécié est l'Assassin Royal écrit par Robin Hobb. En tout cas quelque chose d'approchant, je n'arrive plus à me rappeler le titre. Le roman parle du destin de FitzChevalerie, batard, petit-fils du roi ramené à la cour. Le côté psychologique est intéressant car la question qui se pose dans le premier tome est que faire d'un prétendant au trône même illégitime ? On s'intéresse au destin de cet enfant et de ce qu'il va devenir. Né du bon côté des draps, il aurait dû régner. Né dans les limbes et héritant des pouvoirs inhérents à la lignée ( c'est quand même de l'héroic fantasy ) à laquelle il appartient, il est dangeureux pour les clans existants.L'intérêt de ces livres est qu'il y a un coté sombre qui se perd un peu au fil des livres (13 en tout !) mais je le trouve plus dense émotionnellement que les bouquins de Eddings. En effet, comme chacun des personnages gravite dans les sphères du pouvoirs, aucun de ces personnages n'est vraiment libre et j'ai adoré la façon dont on suit les tentatives de chacun pour essayer de vivre. Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #6 – Thursday 25 May 2006, 13:22:42 Quote from: "Dragounet"En heroic fantasy, je conseille la Belgariade (5 bouquins puis encore 5 autres pour la séqueklle: la mallorée) de David Eddings qui est un vrai plaisir.J'ai failli craquer hier, Kaldor me l'ayant aussi chaudement recommandé. D'après ce qu'il m'a dit, les profils psychologiques des personnages sont de vrais bijoux, et très bien amenés; les dialogues aussi apparaissent comme valoir le coup. Mais bon, j'ai le tome 4 de la compagnie à lire, ainsi que le tome 3 de l'assassin royal, et puisqu'on en parle...Quote from: "Milady via Nao"Le roman parle du destin de FitzChevalerie, batard, petit-fils du roi ramené à la cour. Le côté psychologique est intéressant car la question qui se pose dans le premier tome est que faire d'un prétendant au trône même illégitime ? On s'intéresse au destin de cet enfant et de ce qu'il va devenir. Né du bon côté des draps, il aurait dû régner. Né dans les limbes et héritant des pouvoirs inhérents à la lignée ( c'est quand même de l'héroic fantasy ) à laquelle il appartient, il est dangeureux pour les clans existants.J'ai démarré la série en mars, avec les deux premiers tomes... et j'ai complètement accroché!^^ Tout est rédigé à la première personne, Fitz racontant ses mémoires. Je ne suis pas une fan de ce choix en général, mais là, j'avoue que Robin Hobb (une dame!) a ce don exceptionnel de parvenir à faire passer auprès du lecteur les émotions et les sentiments de ceux qui entourent le "narrateur", malgré ce choix de rédaction. C'est sombre, bien sûr, et une grande part du récit est centrée sur le choix en général, qui influe sur les destins des uns et des autres. Néanmoins, contrairement à d'autres récits, il demeure souvent une lueur d'espoir par delà les vicissitudes auxquelles sont confrontés les personnages. Une saga attachante en vérité. Je la conseille également. Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #7 – Thursday 25 May 2006, 14:32:20 Comme déjà dit précédemment, Le Cycle de l'Assassin Royal s'est imposé comme un must au fil des années et sa parution un peu escamottée en France (13 volumes au lieu de deux trilogies ce qui explique les transitions un peu ratées entre les volumes français puisqu'elles n'existent généralement pas dans l'oeuvre originale). L'intérêt du livre n'est pas spécialement son univers qui reste assez simple bien qu'étoffé et construit de manière intelligente, mais bien sûr un scénario à toute épreuve et une psychologie des personnages vraiment travaillée. Le point de vue à la première personne ne réduit absolument pas la portée du récit et permet même d'être bien plus touché par le livre, tant le pauvre Fitz va en baver pendant ces deux trilogies.L'auteur partage un sadisme particulier pour son héros, lui faisant vivre dans de déboires et de sacrifices qu'on vient plusieurs fois à penser que la meilleure solution, la meilleure fin pour lui serait tout simplement de mourir pour enfin échapper au poids de sa conscience et de son sens du devoir. La série est particulièrement intéressante principalement du fait que l'intérêt ne se perd jamais, la qualité est constante même si j'ai certaines préférences correspondant à des passages poignants. De plus, la fin ne déçoit pas. Que demandez-plus ? Par contre, je ne suis pas vraiment d'accord sur le fait que le noirceur s'estompe au fil des volumes. Je trouve juste les retournements de situation un peu précipités et rapprochés dans la deuxième trilogie. Mais c'est toujours aussi triste : Fitz, contrairement aux apparences est de plus en plus seul, les complots sont toujours légion et le héros perd encore une fois la plupart des choses et des gens qui comptaient pour lui.Enfin bon, on en dira pas plus mais c'est une valeur sûre.Concernant d'autres auteurs, David Gemmell est assez intéressant, j'aime beaucoup son style d'écriture même si ces romans peuvent se ressembler dans la conception. C'est moins réfléchi qu'un Robin Hobb mais c'est moins tragique, plus une lecture de détente. On peut néanmoins trouver quelques perles dans cet ensemble prolifique avec la trilogie du Lion de Macédoine retraçant les (més)aventures de Parménion, jeune sang-mêlé spartiate qui deviendra un général mercenaire. Tacticien le plus craint de l'Antiquité, il se mettra au service de Philippe de Macédoine pour renverser les nations grecques et deviendra le précepteur du fils de ce dernier... un certain Alexandre. J'ai une énorme préférence pour le premier volume, si vous êtes passionnées par la stratégie en tout genre. Les deux suivants tournent plus au fantastique là où le premier était relativement réaliste. Le cycle de Rigante et le One-Shot Renégats sont également à essayer si son gigantesque Cycle de Drenaï vous rebute un peu.Raymond E. Feist et ses Chroniques de Krondor sont à essayer également. Une Quadralogie dont les deux premiers volumes sont passionnants et la suite plus anecdotique mais comme les volumes peuvent se lirent séparement sans problème, ce n'est pas un trop gros handicap. Ici on reste bien sûr dans de la Fantasy Médiéval très classique. Le premier volume du cycle de L'Epée de Vérité par Terry Goodkind m'avait particulièrement subjugué mais la suite s'est revélé bien moins bonne même si toujours plaisante à lire. L'auteur a simplement beaucoup de mal à se renouveller avec un monde qu'il a dévoilé entièrement dans le premier tome et des personnages qui ne changent jamais et dont les sentiments sont déjà établis, renforcés à la fin du premier volume. L'auteur a livré trop de clefs sur la psychologie des héros pour que les suivants recèlent un intérêt équivalent. Un peu dommage mais le premier vaut définitivement le coup. Mathieu Gaborit et sa Chronique des Féals en trois tomes est à essayer, c'est bien plaisant pour les gens qui aiment les récits sur les relations entre hommes et créatures mystiques.Après, l'un des auteurs majeurs de SF pour moi reste Orson Scott Card. Le premier livre que j'avais lu de lui, La Stratégie Ender, reste le meilleur bouquin de SF que j'ai lu à ce jour bien loin devant les Asimov et Simmons (pas taper siouplaît ). Cet itinéraire dans un enfant enlevé à sa famille pour devenir l'élite des tacticiens de la planète pour la protéger de l'invasion des doryphores, sorte d'insectes extraterrestres. Encore de la stratégie (vous aurez compris que j'en suis friand), parcours initiatique, mensonges, exploitation de l'innocence et revirement final énorme en font un bijou. Les trois volumes suivants sont plus anecdotiques voire complètement chiants... Mais, Orson Scott Card se rattrappe avec un cycle parallèle, L'Hégémon, qui se déroule pendant les évènements de La Stratégie Ender mais du point de vue dans un autre personnage, en fait lieuntenant de Ender. On retrouve le niveau d'antan, l'auteur revient dans son meilleur " monde ", c'est un pur plaisir.De cet auteur, on pourra également essayer Les Chroniques d'Alvin le Faiseur, cycle de Fantasy se déroulant en Amérique dans les années 1800, mêlant religion, recherche d'identité des pionniers américains et mysticisme indien. Malheureusement, je n'ai jamais pu lire la fin, il faudrait qu'un jour je me bouge pour la dégotter.J'ai également entendu parler de la Belgariade par un ami qui m'en a dit beaucoup de bien, il faudrait que je m'y attèle .Je crois qu'avec tout ça, il y a déjà de quoi faire pendant de longues journées .Dur, dur, les posts de rentrée ... Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #8 – Monday 06 November 2006, 17:50:13 Un p'tit up au passage...L'assassin royal donc. Je viens d'achever le tome 6 et avec lui la première grande partie de cette saga.Alors dans l'ensemble, l'impression que m'avaient laissé les deux premiers tomes a été confirmée. On VEUT savoir ce qui va se passer. C'est une obligation. Dans l'ensemble, comme l'a dit F-A, l'univers créé est classique, dans la droite lignée de ce que l'on trouve habituellement dans la science fantsay, à savoir moyenâgeux, avec la pointe de magie nécessaire à la vie et au développement dudit univers. Ce sont les personnages qui le peuplent qui attirent l'attention du lecteur.l'exercice du récit à la première personne n'est pas pourtant pas l'idéal pour étoffer justement des personnalités autres que celle du héros, pourtant miss Hobb y parvient avec maestria. On s'attache à chacun, et je trouve, beaucoup à des personnages considérés au départ comme secondaires et qui prennent sans cesse plus d'importance.Le Héros, Fitz, est caractéristique de celui à qui il arrive TOUT, et en permanence. C'est assez étrange d'ailleurs, dans le sens où parfois, certains évenements sont téléphonés et d'autres, vraiment pas, où on se prend à espérer à ce qu'il s'en sorte... mais raté.Il est attachant, c'est vrai, dans son éternel combat contre le cours du destin, combat désespéré s'il en est.Néanmoins, je vais stopper un petit moment cette série et reprendrai plus tard pour la simple et bonne raison que Fitz commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Disons que parfois, on en arrive à la trouver crispant, à ne jamais être capable de prendre une décision et surtout... de s'y tenir, d'être toujours dépendant sans cesse des avis des autres qui remettent en cause le sien propre. Fitz se comporte parfois en enfant gâté (souvent!) et on aimerait bien qu'il satisfasse certains de ces caprices. Et surtout, je ne le trouve pas très complaisant avec lui-même, or, parfois, on n'aimerait bien qu'il le soit.J'en profite pour vous parler d'un autre monument, le meilleur à mon sens, actuellement en cours. Il s'agit du "Trône de Fer" de Georges RR Martin.On en est à 11 volumes, le dernier est sorti il y a quelques semaines.Alors le trône de fer, c'est quoi? Cette saga relate le plongeon dans la guerre civile d'un continent entier, à la suite du décès de Robert Baratheon monarque du pays, décès "accidentel" s'il en est, au moment où se profile à l'extrême nord une menace oubliée par tous sauf par ceux qui sont en charge depuis des temps immémoriaux de lutter contre elle.Cette menace, présentée de façon obscure dans le prologue, se fait oublier le temps de la survenue du chaos dans le pays. Elle se fait oublier aussi le temps de suivre sur un autre continent les pérégrinations de la dernière héritière de la famille royale déchue par la fratrie Barathéon quelques années plus tôt, famille légendaire dont le passé lointain avait été marqué par une toute puissance particulière: celle des Dragons qui ne sont plus que légende.On se trouve donc dans un contexte parfaitement SF, voire même classique .... sauf que le Trône de Fer est exceptionnel par le talent de son auteur. Nul manichéisme primaire ne vient entacher l'histoire et encore moins les personnages, tous aussi charismatiques les uns que les autres (et les dieux savent s'ils sont nombreux). Il n'y a ni méchant, ni gentil. Tout ce qui pourrait être considéré comme acquis est détruit en page suivante. A chaque instant, on est dans le doute, dans l'expectative, l'auteur nous surprend sans cesse. la lutte intestine pour l'obtention du pouvoir sur les hommes s'appuie sur les ressources de chacun, chacun qui lutte à sa manière pour survivre, au mépris de toute moralité.Le style est flamboyant, goutu, délicieusement pervers, l'auteur se joue des mots avec brio, les dialogues sont savoureux à souhait, et on se surprend à rire... nerveusement. Un incontournable, un must, donc. On ne pourra que reprocher à Pygmalion de scinder un tome américain en 3 tomes français ce qui peut déséquilibrer l'histoire, ainsi qu'on peut le constater avec le tome 10, assez mou, et un tome 11 beaucoup plus enlevé. Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #9 – Sunday 08 July 2007, 21:33:30 Quote from: Alaiya – on Monday 22 May 2006, 17:57:25On va commencer avec Marion Zimmer Bradley: plus connue du grand public par son cycle des dames du lac (dont, à mon sens, seuls les deux premiers édités valent le coup)Je viens de terminer le premier tome Les Dames du Lac. Je ne sais trop que penser. Au début de ma lecture, la vision féminine de la fameuse histoire d'Avalon et de la Table Ronde était assez charmante et surtout fraîche. Ce qu'il y a, c'est qu'on s'y habitue un peu vite... du coup mon enthousiasme est un peu retombé.Les personnages sont assez fouillés mais j'ai l'impression que MZB a du mal à faire dans la demi-mesure, soit ils apparaissent résolument sympathiques (Morgane), soit assez antipathiques (Guenièvre mais quelle bigote...). Pour un personnage majeur des légendes arthuriennes, Lancelot est assez fade je trouve...Je me demande si ce n'est pas moi qui suis un peu trop blasé pour ce genre d'univers en définitive bon enfin je continuerai avec les autres tomes, car ce n'est tout de même pas déplaisant.: Dimanche 08 Juillet 2007, 12:09:41Une réaction par rapport à ça, Al'? Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #10 – Sunday 08 July 2007, 22:49:00 Hein? on m'appelle? Concernant les Dames du Lac, je les ai lus pour la première fois il y a tellement d'années que je risquerait de passer pour une croulante (comment ça, je le suis déjà? ). De fait, j'avais à l'époque était enchantée par cet aspect à la fois féérique mais aussi sensuel et cruel de l'histoire. Peut être qu'aujourd'hui, si je les relisais... Disons qu'ayant lu "la romance de Ténébreuse" dans la foulée, puis relu et rerelu, j'ai moins gardé cette impression de tout blanc ou tout noir de la part de l'auteur. Disons que MZB dans Ténébreuse fait la part belle aux personnages féminins (ce n'est pas une féministe pour rien^^), mais à chaque fois, une part d'ombre est bien présente, et certains héroïnes en deviennent parfois même malsaines. Aussi, très franchement, si tu veux lire du MZB, je te conseillerais plus la saga de Ténébreuse, au regard de tes sentiments sur les dames du Lac. Ces dernières sont plus axées sur un lectorat féminin, je crois. Bon, après si tu veux du demi-mesure, de l'amoral à 200% et de la surprise-qui-tue-sa-race à chaque page, fonce sur le Trone de Fer de Georges RR Martin hein... C'est le good! Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #11 – Sunday 08 July 2007, 23:31:51 Les dames du lac j'avais 15 ans quand j'ai lu ce cycle.Pour le coté blasage c'est normal, le monde d'arthur passionne quand on est gosse. Apres surtout aujourd'hui avec tout ce qui c'est fait on prend ceci pour du rechauffé. Mais le monde d'Avalon .Mais je peux que te conseiller te poursuivre ta lecture Shak'. La suite est palpitante. Mais bon c'est un gamin de 15 ans qui te repond aussi. Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #12 – Monday 20 August 2007, 21:12:23 Bon alors j'ai profité de mes quinze jours de vacance pour terminer la trilogie des Dames du Lac et j'ai mieux aimé les deux derniers tomes...Y a toujours ce féminisme ambiant auquel je n'adhère pas toujours mais force est de constater que les descriptions de cet univers finissent par tout emporter. Et puis j'aime assez l'ambiance de tragédie du deuxième tome (moi sadique? )Pour le dernier tome, ben... je vois pas trop pourquoi tu dis que seuls les deux premiers tomes valent le coup Al'. Perso j'ai bien aimé le troisième tome, l'idée du retour aux origines est plutôt bonne, la partie "l'impératrice" intéressante tant du point de vue fictionnel qu'historique (connaissait pas Carausius moi, vais jeter un coup d'oeil dans une encyclopédie )... Et enfin la dernière partie sur l'enfance de Viviane est assez passionnante (pour le raccrochage avec les premiers tomes)QuoteMais je peux que te conseiller te poursuivre ta lecture Shak'Je connais pas cette personne Squeek QuoteApres surtout aujourd'hui avec tout ce qui c'est fait on prend ceci pour du rechauffé.Je ne sais pas, je n'ai pas lu des masses de fantasy à part Tolkien Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #13 – Monday 20 August 2007, 21:54:08 Pour la fantasy tu en as de toutes les sortes et de toutes les couleurs.Si tu aimes la Grece antique je peux que te conseiller le lion de macedoine de David Gemmell. Un bon mélangeentre réalité mythe et légende, et qui survole une gréce en plein chaos avec les rivalité entre les cité états. Le premier tome est trés trippant.Ensuite tu as tous les romans de Anne Maccaffrey dont le plus connus est la ballade de Pern.Apres pour les légende arthurienne là tu as l'embarras du choix meme en BD avec le cycle de Merlin. Quote Selected
Re: La fantasy (dark, science, heroïc) à toutes les sauces Reply #14 – Monday 20 August 2007, 22:16:17 Quote from: squekky – on Monday 20 August 2007, 21:54:08Ensuite tu as tous les romans de Anne Maccaffrey dont le plus connus est la ballade de Pern.On me l'a conseillé celui-là...Sinon j'avais acheté le Terremer d'Ursula Le Guin dans l'optique de le lire derechef avant que le film de G. Miyazaki sorte. Bon en fait j'ai pas eu le courage mais je m'y mettrais plus tard. Je pense aussi lire la trilogie La croisée des mondes de Pullman dont j'ai vu de bonnes critiques, et y a une adaptation en film qui sort en fin d'année.. Quote Selected