Avec Interstellar et la série True Detective je suis devenu plus que conquis par Matthew Mac...!
:yaisse:
Avec Interstellar et la série True Detective je suis devenu plus que conquis par Matthew Mac...!
Enfin, la photographie est à tomber. Les couleurs sont saturées de jaune et d'orange, pour mieux contraster avec le bleu-gris étouffant des nuits,
Mad Max: Fury Road
Chef d'œuvre. Rien que ça.
Le film est une sorte de Fast and Furious survitaminé et intelligent, cascade de deux heures non-stop ou presque aux dialogues minimalistes qui font mouche, avec une photographie à se pâmer, des personnages ahurissants et des références multiples aux trois premiers Mad Max. Les costumes, les couleurs, les décorations, les véhicules, l'univers, tout est fou mais fait complètement sens ! Lorsqu'ils partent en guerre, l'un des camions tient un guitariste suspendu dans les airs à l'avant pour motiver les troupes, avec les tambours juste derrière. C'est bête mais ça en jette tellement !
Un nombre incalculable de détails rendant crédible cet univers nécessitent une attention soutenue (par exemple, le tatouage et le branding au début du film), ce qui, avec le rythme effréné des cascades et courses-poursuites n'est pas mince affaire. Les véhicules sont des monstruosités hybrides customisées de partout, mais sans que cela soit complètement gratuit (le monde étant basé sur les engins motorisés, le camion peut par exemple permettre de conserver l'accélérateur enclenché au maximum). Et certains claquent méchamment, comme le semi-remorque de Furiosa ou le camion-pelleteuse, pour n'en citer que deux.
N'oublions pas les personnages, en particulier féminins : ils sont relativement nombreux et constituent autant l'enjeu que le moteur de l'action. Ces dames ne sont pas relayées au rôle de donzelles en détresse à sauver, elles sont la clé de l'avenir dans un monde en plein dégénérescence et elles se prennent en main. Une telle galerie de femmes à la fois fragiles et fortes, ça m'a bluffé. Car il ne s'agit pas seulement de mettre la main sur la précieuse denrée que constitue l'essence, mais bien d'assurer la survie de l'espèce : l'eau, la terre, la perpétuation de l'espèce. Tout cela peut-il être accaparé par les seigneurs de guerre locaux, et avec quelles conséquences ?
À côté de cela, Max est quasiment un spectateur, ou du moins il est relégué au rang d'adjuvant de l'action, son rôle étant clairement défini dès la scène d'introduction : c'est un survivant, et c'est tout ce qu'il sait faire. Mais il le fait bien.
L'ambiance tribale est renforcée par la B.O. et la mystique de ce monde, où les Warboys se scarifient à tour de bras pour se customiser autant que leurs véhicules et rêvent de mourir au service des immortels pour atteindre le Valhalla, non sans s'être pieusement recueilli juste avant (Shiny and chrome!). Le recyclage des bombes de peinture est d'ailleurs intéressant.
Enfin, la photographie est à tomber. Les couleurs sont saturées de jaune et d'orange, pour mieux contraster avec le bleu-gris étouffant des nuits, en particulier dans les zones interdites. Les cascades sont à couper le souffle mais sans que l'action ne perde en lisibilité. Et les costumes sont à la fois fous et tellements... crédibles dans cet univers étrange de parade et démonstration perpétuelle.
Courrez-y ! Par contre, âmes sensibles s'abstenir, il y a un lot de scènes bien gores ou dérangeantes. Mais c'est cohérent avec le reste...
Quels films ne font plus dans le "Orange vs blue" aujourd'hui ?Citation de Kamen le 18 Mai 2015 à 10:45 Enfin, la photographie est à tomber. Les couleurs sont saturées de jaune et d'orange, pour mieux contraster avec le bleu-gris étouffant des nuits,
Et c'est trop vrai... oh noes :peur: