Bon, dans un spasme d'insomnie (faites vite tourner Tenkai, please :peur:) je me suis matté le screener du truc et... si j'avais une estime plancher du truc vu le buzz fait autour, je dois avouer qu'elle s'est un peu relevée. Oh, pas de quoi faire un tout un "bar" mais le film au final n'est pas si gadget que ça... il n'a juste pas été jusqu'au bout de ses prétentions et c'est bien là le drame.
Un film de monstre presque sans monstre. Underground ? Oui, car une partie du film se déroule dans des tunnels de métro, tinou peut donc se précipiter dans son cinoche.
Le concept de faire vivre le monstre par les yeux, par les réactions des personnages qui subissaient ses caprices était intéressant. L'approche rappelait assez celle de Heznog (toutes proportions gardées, spa le même genre de film) dans son Rescue Dawn, où tortures et caprices de la nature se manifestaient essentiellement via les marques qu'elles laissaient sur corps et psyché des personnages. Voila donc comment on arrive naturellement à passer la frustration de ne rien voir ou presque de la bestiole. Là où le bas blesse c'est que le film aurait mérité de meilleurs acteurs pour mieux relever le pari.
L'autre "oui mais" qui concerne l'approche du genre a aussi été vue dans un autre film : The Host. A savoir centrer le récit sur des gens ce qu'il y'a de plus banals qui n'ont rien à voir avec quoique ce soit et qui vont se dépêtrer joyeusement dans tout ce souck. Nos amis ont donc les mêmes chats à fouetter que leurs collègues coréens : pas de monde à sauver, juste leur peau. Une manière de donner dans l'anti héroïsme taillé même si les moments de bravoure sont là... mais maladroits donc so crédibles. Et en cela l'approche "camera au poing filmé sur le vif" permet au film de s'affranchir de toute mise en scène pseudo classieuse "contre plongée badass-rotation autour du perso-musique etc...". Le problème c'est que mis à part la fin (qu'on devine facilement), le déroulement même du récit et donc les péripéties auxquelles font face Robert et ses amis sont très convenues, prévisibles... au point qu'à aucun moment l'effet de surprise ne prend, à aucun moment la tension se montre palpable, bref après "Il vaut sauver la gentille Sam'" de Je suis une Légende", ça fait un peu pitié.
Au final donc un film intéressant mais jamais palpitant, qui part de bonnes idées mais qui ne donne pas l'impression de les avoir exploitées comme elles le méritaient... Pas un ratage, un film tiède... manqué, quoi.
Reste les dernières minutes que les forums examineront au MET image par image histoire de percer ce qui pourrait être révélé dans un éventuel "Cloverfield bis". Oui car on commence déja à parler d'un autre film basé sur un autre point de vue. En attendant rendez vous dans un an pour la nouvelle daube spatio temporelle parodique par les ScaryMovie boys.