Oui, enfin si Corbyn est de la même eau que Tsipras, je suis pas sûr que le Royaume-uni soit sur la bonne voie. Tsipras, aura d'ailleurs finalement mis guère plus de temps à s'allier avec la nouvelle démocratie (sic!) que Kerensky le "socialiste révolutionnaire" à s'allier aux KD (parti dit "de centre-droit") en Russie en 1917. Les révolutionnaires de pacotille qui ne sont révolutionnaires que tant qu'ils ne sont pas au pouvoir ne servent guère au final qu'à apporter sur un plateau d'argent le pouvoir à l'extrême droite dans le contexte actuel.
Le coup d'état de l'UE en juillet dernier en Grèce est juste incroyable, un formidable bras d'honneur (à lire au passage le témoignage de Yanis Varoufakis dans le monde diplomatique d'août dernier, ça en dit long sur la "rationalité" de l'UE).
Les "fronts républicains" en France, ça renforce aussi le vote extrémiste. Je crois qu'il faut arrêter avec ce "front républicain" qui est, quand on y réfléchit un peu, un front "anti-démocratique" puisqu'il est un reniement de ses idéaux.
Pourquoi j'irais voter pour un parti comme l'UMP alors que je suis à 1000 lieues de leurs idéaux ?
L'extrême droite n'a pas besoin de travailler, tout le monde travaille pour elle.
Pour revenir à Corbyn, Podemos, et Syriza, leur problème est qu'ils ne sont pas déterminés à quitter l'UE si nécessaire. S'ils n'ont pas cette détermination, ils ne pourront que se heurter au mur de Bruxelles. On ne peut pas changer cette UE puisque son ordolibéralisme est son adn, son essence même, inscrit dans des traités.
Et Junker l'a bien dit : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Quand tu dis ça, tu fermes la porte à tout changement de politique. La démocratie va juste servir à désigner des présidents fantoches, tout juste bons à faire la cérémonie du 14 juillet.
Le changement passe nécessairement par la sortie de l'UE.
L'extrême gauche n'étant pas prête à sortir de l'Europe, elle est vouée à l'échec.
Podemos se fracassera, et Corbyn aussi.