Salut!
@ubaj:+1Citation de Ex-Floodeur le 1er Avril 2006 à 18:38 Et c'est là aussi qu'on mesure l'ampleur du problème. Il me semble bien qu'aux USA, le pourcentage de personnes syndiqués est plus important. Pourquoi? Car comme en Allemagne, les syndicats sont les seules forces appuiyant les salariés pour négocier des conventions collectives. Les syndicats sont donc de facto des représentants crédibles des travailleurs. Cette situation arrange aussi les patrons, car des organisations syndicales puissantes peuvent aussi dans certains cas réduire ou limiter un mouvement de contestation fort. De plus, la petite agitation annuelle précédant les négociation (débrayages d'une ou deux heures, voir les mauvaises années un ou deux jour de grève) sert de soupape pour canaliser les frustrations des salariés.
En France, on n'a pas seulement "la droite la plus bête du monde", mais aussi les patrons du même type. Ils font tout pour réduire à néant l'influence des syndicats, ce qui va finir par se retourner contre eux. En effet, des syndicats faibles et minoritaires sont, en cas de conflict social fort, ballotés comme des feuilles sur le flot de la colère des travailleurs. D'autre part, étant attaqués en permanence, les syndicats sont poussés vers une forme de radicalité. Leur voix devient finalement inaudible, et lorsque ça pète, les patrons et le gouvernement n'ont personne de représentatif avec qui négocier, ou capable d'appeler au calme.
De plus, la situation syndicale en France traduit nettement l'individualisme forcené qui traverse la société. Ce n'est bon signe pour aucun salarié, car si c'est chacun pour sa pomme, d'ici quelques décénies, quand une entreprise embauchera, ça sera des enchères inversées sur les salaires, les congés... entre les candidats. Les salaires minimum, les congés, sont des aquis issus d'une solidarité. Si la solidarité en question disparaît, ce n'est pas des individus isolés qui pourront les protéger...
Citation de Rhadamanthe-hadès le 1er Avril 2006 à 19:31 Sauf que Villepin, il n'y a jamais eu d'élection pour l'élire. Le président a été élu, le parlement a été élu. Les ministres ne le sont pas, ils sont désignés par le président selon son bon vouloir. De plus, comme je le dis, la légitimité du gouvernement et du parlement s'érode au fur et à mesure que les nouvelles élections se rapprochent. Et ce d'autant qu'il y a quand même eu la claque du référundum l'année dernière. Un évènement comme celui-là ébranle profondément la légitimité des gouvernants. Vouloir lancer des réformes fondamentalement impopulaires dans une situation comme celle-ci, c'est soit de l'inconscience, soit vouloir la bagarre.
Juste une chose, Chirac, ça fait 11 ans qu'il est président. Élu en 1995 grâce à la "fracture sociale" d'ailleurs. Il a donc mis plus de 10 ans pour se rappeler ce sur quoi il a été élu? Au point où il en était, il lui suffisait d'attendre deux ans pour refiler à son successeur, forcément plus crédible car fraîchement élu, de s'attaquer au problème! Quand on s'est endormi pendant 10 ans sur un problème, on est plus à deux ans près, non?
À bientôt!
@ubaj:+1
N'oublions pas que les syndicats ne représentent qe 10% de la population active, donc bon...
En France, on n'a pas seulement "la droite la plus bête du monde", mais aussi les patrons du même type. Ils font tout pour réduire à néant l'influence des syndicats, ce qui va finir par se retourner contre eux. En effet, des syndicats faibles et minoritaires sont, en cas de conflict social fort, ballotés comme des feuilles sur le flot de la colère des travailleurs. D'autre part, étant attaqués en permanence, les syndicats sont poussés vers une forme de radicalité. Leur voix devient finalement inaudible, et lorsque ça pète, les patrons et le gouvernement n'ont personne de représentatif avec qui négocier, ou capable d'appeler au calme.
De plus, la situation syndicale en France traduit nettement l'individualisme forcené qui traverse la société. Ce n'est bon signe pour aucun salarié, car si c'est chacun pour sa pomme, d'ici quelques décénies, quand une entreprise embauchera, ça sera des enchères inversées sur les salaires, les congés... entre les candidats. Les salaires minimum, les congés, sont des aquis issus d'une solidarité. Si la solidarité en question disparaît, ce n'est pas des individus isolés qui pourront les protéger...
Il ne faut pas oublié non plus qu'on a élis un gouvernement...Chaque année y'a moyen pour faire les révolutionnaires, je trouve ça un peu lassant.
Juste une chose, Chirac, ça fait 11 ans qu'il est président. Élu en 1995 grâce à la "fracture sociale" d'ailleurs. Il a donc mis plus de 10 ans pour se rappeler ce sur quoi il a été élu? Au point où il en était, il lui suffisait d'attendre deux ans pour refiler à son successeur, forcément plus crédible car fraîchement élu, de s'attaquer au problème! Quand on s'est endormi pendant 10 ans sur un problème, on est plus à deux ans près, non?
À bientôt!