Pourtant, il existe une "flex-sécurité" dans certains pays nordiques qui fonctionne très bien.
Garantir une sécurité à l'employé tout en offrant la flexibilité nécessaire à l'employeur, voilà quelque chose d'équilibré.
C'est mignon tout ça mais ils ne sont pas 60 millions là-bas ...
Est-ce pour autant qu'on ne doit pas creuser quelque chose qui visiblement fonctionne et l'adapter à notre pays, plutôt que de choisir la facilité et faire peser le poids de toutes les réformes sur le seul salarié ?
Au passage, nous ne sommes pas non plus 250 millions en France, pourtant ça n'empêche pas quelqu'un d'aduler le sytème américain
:sweatdrop:Bein la sécurité, pour ma part, serait lorsque l'on se retrouve au chomdu d'avoir une allocation permettant de vivre dignement, d'avoir une formation (et pas obligatoirement faire accepter n'importe quel boulot à la con) et de ne pas connaître une trop grande période de non emploi.
Et c'est là que je trouve que la droite se plante, elle offre des possibiltés aux employeurs d'avoir une meilleure fléxibilité, mais n'offre RIEN en retour au salariés.
Grosso modo, c'est un peu ça.
;)Ma question est plus "pragmatique". j'aimerais savoir concrètement, sur le terrain, comment ça se passe dans les pays nordiques. Combien de temps d'allocation, mode de versement, dégressivité ou non, formations en vue d'adopter une démarche de flexibilité, etc...
Pour ne pas le citer, je pensais au Danemark.
Tu ne devrais pas avoir de grandes difficultés à trouver ce que tu veux avec l'ami Google
;)Précariser l'emploi sans assurer à l'employé de vrais moyens pour un retour à l'emploi rapide, c'est vouer à l'échec.
Le système que l'on connait tous est inefficace.
Je défie quiquonque de me prouver l'efficacité de l'ANPE dans l'aide aux sans-emplois. On va dire que mise à part garder le chômeur sous perfusion avec les assedics, il n'y a rien.
En plus, le chômeur en France est très mal vu : il devient associal, fainéant, vivant aux crochets de l'état... je vous passe tous les clichés.
Le fait est qu'être au chômage en France, c'est une situation difficile à vivre.
Au Danemark, au contraire, on n'a pas honte d'être chômeur. Pourquoi ? Parce que le chômeur a réellement de vrais moyens pour que son statut de chômeur ne soit qu'un court passage.
Dans la tête des danois, le chômeur ne ressemble pas à l'archétype que peut s'en faire le bon franchouillard français.
Si le français sait qu'il aura à sa disposition de vrais moyens pour un retour rapide à l'emploi, il sera bien plus facile alors pour lui d'accepter l'idée qu'il y aura des périodes de sa vie où il devra changer de taff, se former, passer par des courtes périodes de chômage...
Hors, la direction vers laquelle tend le gouvernement, c'est plus de flexibilité sans contre-partie : "ça ne marchera pas", c'est une évidence.
C'est aussi pour ça que le CNE est une mauvaise solution. S'attaquer aux contrats de travail sans s'occuper plus globalement du retour à l'emploi, c'est une erreur.
D'ailleurs, je n'ai pas entendu dire que le CNE était un grand succès... tout au plus a-t'il juste remplacé des CDD/CDI qui, sans l'apparition de ce CNE, seraient de toute façon apparus sur les tableaux de l'ANPE.
Certes, c'est pas mal comme approche, après il s'agit aussi de mentalités différentes des nôtres.
Bien sûr. Tout comme quand on entend certains qui veulent s'inspirer de modèle américain. Mais on peut en tenir compte et l'adapter à notre société.
;)Je ne sais pas si un jour, le français moyen sera capable d'accepter de se former en permanence toute sa vie en vue de s'adapter au marché de l'emploi, de faire du jour au lendemain un tout autre boulot, et en face, voir les employeurs accepter de recruter des gens qui n'ont justement qu'une formation pour réaliser le boulot en question.
Sur le papier, c'est très bien. Dans la réalité...
Dans la réalité, tu trouves que seulement modifier les contrats de travail en les rendant plus flexibles, c'est suffisant ?
:unsure: