Avant toute chose, j'ai bien noté le discours qui consiste à dire que Burgaud est devenu le bouc emmissaire providentiel (qu'on accable exclusivement!) dans ce fiasco, et que c'est finalement toute la machine judiciaire qu'il faudrait responsabiliser. Bref, que c'est la mode de taper sur ces
pauvres magistrats!
;)Moi, ce que j'aimerai bien, c'est qu'on remonte toutes les responsabilités dans le ministère (même jusqu'au ministre si il le faut), et en dehors (en particulier dans les médias), et que tous ces gens soient jugés chacun au niveau de leurs responsabilités...
Chacun son analyse.
Puis-je rappeler cet article (loi du 13 juillet 83) qui prévoit que :
"Toute faute commise par un fonctionnaire dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions l'expose à une sanction disciplinaire sans préjudice, le cas échéant, des peines prévues par la loi pénale."
Il est tout à fait normal d'envisager une sanction qui sera, au moins, disciplinaire pour un magistrat dont la "légereté" (*tousse*) a brisé la vie de quelques dizaines de personne et pour lequel il ne s'est jamais excusé.
Outre le fait que l'exonération par l'Inspection générale des services judiciaires a quelque peu choqué l'opinion publique, je trouve tout à fait naturel que notre ministre décide de saisir le Conseil Supérieur de la Magistrature pour les fautes commises.
Imaginons maintenant une hypothèse: le CSM dit qu'il n'y a pas de faute disciplinaire, notre ministre(voulant suivre l'opinion publique) sanctionne quand même Burgaud et le Conseil d'Etat casse!
On revient au même problème: l'opinion va remettre en exergue l'attitude corporatiste de tous ces magistrats qui se protègent entre eux...
Où se trouve le contre-pouvoir? Comment voulez-vous après que les Français retrouvent confiance en leur justice? -_-