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Topic: Le Japon : La preuve par l'image ! (Read 41971 times) previous topic - next topic

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #75
Ah bon? Moi c'est une prof de kateika qui nous avait prepare le repas, donc si elle nous a dit de manger les fleurs, c'est que ca ne devait pas etre dangereux, hein! :sweatdrop: D'ailleurs je suis toujours la, en "pleine possession" de mes moyens...
...
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.
Peut-etre que finalement, je n'aurais pas du les manger, ces fleurs. :mdr:
永遠に、あなたのモノ・・・

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #76
Ceci explique donc ta photo sur l'avatar  :mouais:
  • Une personne qui n'a jamais commis d'erreurs n'a jamais tenté d'innover. - Albert Einstein
  • La terre n'est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent...

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #77
 :kaola:
永遠に、あなたのモノ・・・

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #78
Ca faisait longtemps que je voulais poster sur Shinjuku, et, O miracle! J'ai trouve aujourd'hui le temps d'ecrire quelque chose... Peut-etre que cela vous paraitra un peu pointu, mais j'ai ecris cette article pour la feuille de choux de mon asso (donc destinee a des francais residant au Japon). Comme ca, vous pourrez me dire si "cela le fait ou pas", pour un article...  :D

Donc (roulement de tamboure): Shinjuku!

On commence par un peu d'histoire...

Shinjuku - Partie 1: le quartier en mouvement perpetuel...

Shinjuku est sans aucun doute l’un des quartiers les plus vibrants du Tokyo moderne, un titre reconnu d’ailleurs en 1991 avec l’installation des bureaux du gouvernement métropolitain de Tokyo.

Une zone de passage…

Shinjuku signifie « les nouveaux logements (1) », un nom attribué au tout début du 17ème siècle, à l’époque où le gouvernement Tokugawa exigeait que les daimyo (chefs de guerre provinciaux) se tiennent à résidence à Tokyo (1). Shinjuku était également l’une des cinq entrées de la ville d’Edo, jusqu’en 1718, date à laquelle le passage fut fermé, suite à des incidents dans une « maison de plaisir » locale. Shinjuku retrouva sa fonction de passage douanier vers 1770, et les établissements de « jeunes femmes servant le riz » (nom élégant pour designer les prostituées chargées de satisfaire l’appétit des voyageurs) proliférèrent de plus belle.
La période moderne de Shinjuku commence avec l’apparition du train, en 1885. Un nouveau Shinjuku se développa à près de deux kilomètres de l’ancien, à l’emplacement désormais couvert par l’énorme gare de Shinjuku. Les tokyoïtes de l’époque, encouragés à déménager dans les quartiers les plus occidentalisés, prirent d’assaut cette zone extrêmement bien desservie par rapport au reste de la ville. La horde des voyageurs foulant quotidiennement le sol de la gare, fit de Shinjuku une zone de choix pour les grands magasins. En 1924, Mitsukoshi ouvrit un premier point de vente, marquant le coup d’envoi de l’expansion d’une zone commerciale à l’Est de la gare. Isetan, Takashimaya ne furent pas longs à suivre.

L’émergence du Shinjuku moderne…

Le tremblement de terre de 1923 laissa Shinjuku relativement épargné à comparer des quartiers bas de la ville, provoquant un nouvel afflux de population. Par contre, Shinjuku n’échappa pas à la destruction des raid aériens de 1945, et dut être partiellement rebâtit. Profitant de cette reconstruction massive, la municipalité de l’époque projeta de reconstruire le Théâtre de Kabuki de Tokyo dans la partie Est de Shinjuku. Un projet avorté par la suite, car le théâtre fut reconstruit à son exact emplacement à Ginza, mais laissa à la zone candidate le nom de « Kabukicho ».

Dans les deux décennies d’après-guerre, Higashi-Shinjuku attira une population bohême d’écrivains, d’étudiants et d’intellectuels parfois un brin anarchistes, qui se plaisaient à fréquenter les cafés et jazz bars. En octobre 1968, les passions de cette population explosèrent sous forme d’insurrections, avec comme point culminant, les pavés de Shinjuku transformés en projectiles contre la police lors d’une manifestation anti Guerre du Vietnam.

A la même époque, une autre révolution se faisait sentir, de l’autre côté de la gare. Jusqu’en 1965, existait un réservoir de trois hectares dans la partie Ouest de Shinjuku. Un plan d’amélioration de l’urbanisme conduisit à la suppression de ce réservoir, et à partir de 1970, à une promotion intensive de l’immobilier auprès des institutions financières, avec la construction d’un nouveau centre d’affaires, puis du Keio Plazza Hôtel en 1971. Dans les années 80 et 90, Nishi-Shinjuku devint le point de concentration d’un projet d’urbanisme qui vit la construction d’environ 13 Sky-Scrapers (Gratte-ciel), dont l’atmosphère contraste totalement avec Higashi-Shinjuku. Alors que la première zone est sillonnée de larges rues, la deuxième a conservé ses rues étroites, allées et petits passages.

Toujours tourné vers le futur…

En ce début de 21eme siècle, Shinjuku est la première gare du pays (et sans doute, la plus affairée du monde), affichant neufs lignes de trains convergent dans cette gare tentaculaire, et un trafic de 3.2 millions de passagers par jour. La gare est également desservie par 23 lignes de bus, et ne compte pas moins de 60 sorties, se trouvant parfois à plus d’un kilomètre de la gare, et atteignables au prix d’une traversée dans d’interminables galeries marchandes souterraines.
Toujours en travaux, la gare de Shinjuku continue son agrandissement du côté de la sortie Sud (Shin-Minami Guchi). Cette zone a commencé son aménagement avec la sortie de terre de Times Square en 1996, constitué du Grand magasin Takashimaya, de Tokyu Hands et de la librairie géante Kinokuniya. Un autre volet du projet prévoit la construction d’une avancée au-dessus des quais de la sortie Sud, et qui sera aménagée en espaces verts. L’intérieur de la gare se refera une beauté, en adaptant un style proche de la gare de Shinbashi/Shiodome. Fin des travaux annoncés pour 2007/2008.

Shinjuku, toujours en évolution… !

(1). Shinjuku : 新 Shin = nouveau, 宿 Juku = logement
(2) Ce système s’appelait le 参勤後退 : les familles des chefs de guerre est assignées à résidence à Edo (pratiquement en otages), garantissant aux dirigeants Tokugawa la tranquillité en province.
(3). Selon le ministère des transports, les gares les plus fréquentées au Japon sont dans l’ordre ; Shinjuku, Ikebukuro (2,8 millions de passagers par jour), Umeda à Osaka (2,5 millions/jour), Yokohama et Shibuya (1,9 millions/jour). Chiffres de 2002.

A suivre... Avec la presentation de chaque sortie Est, Ouest et Sud... Et Kabukicho  ;)

Les photos:
Shinjuku Higashi: My City n'est pas sur la photo, mais en fait, se trouve tout a droite.
Kabukicho: Tout le monde connait, non?  ;)
Shinjuku Nishi: vers les gratte-ciel...
Shinjuku Shin-Minami (Nouvelle sortie Sud): gigantesque shoping mall appele Times Square (ou comment allez a NY sans quitter le Japon)
Shinjuku Newstation: le projet d'embellissement de la sortie Sud.



Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #79
Toujours aussi intéressants les récits de Meg sont. :)

Un peu de culture culinaire et des règles de savoir-vivre le jour où vous devrez pénétrer dans un restaurant spécialisé dans le sushi. 8 minutes très instructives Certains faits sont illustrés de façon amusante comme les angles à respecter pour soulever un pan de tissu ou manger un sushi : http://video.google.com/videoplay?docid=-4946101556303618610&q=enjoy+sushi

Ah, ces japonais, terriblement calculateurs... cela se passe-t'il vraiment ainsi, bien chère Meg ?

D's©

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #80
Oui, toujours aussi instructifs. Merci Meg ! :)
                             

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #81
Damien et Matsya, merci beaucoup!  :P


Ah, ces japonais, terriblement calculateurs... cela se passe-t'il vraiment ainsi, bien chère Meg ?

J'ai trouve la video tres drole! Cela se passait peut-etre comme cela il y a 20 ou 30 ans, mais maintenant, je pense que les gens sont plus naturels. J'etais un peu morte de rire au moment du passage de "Comment verser la biere". Le dialogue "ma ma ma" / "O to to"... Est assez gratine. J'ai deja entendu ces expressions, mais pas de facon si insistante. Bref, c'est une video assez caricaturale. De plus, il me semble que les deux protagonistes sont des comiques assez assidus des plateaux TV. Soupcons a croiser avec les images presentant le type de sushi: on trouve des petites bagnoles montees en sushi, avec des noms comme Toyoya Supra, et le sushi au pied de St Jacques s'appele "Super Lawyer"...
Une bonne farce cette video  :mdr:

Et donc, aujourd'hui, c'etait ferie, et j'ai ecrit une suite au recit sur Shinjuku. Aujourd'hui...

Nishi-Shinjuku : treize géants vous contemplent…

   Tout le monde est arrivé à la bonne sortie ? Bien ! Faisons donc fi des haut-parleurs qui scandent des discours pour une quelconque élection ou pour une obscure secte, des appels de la gare, rappelant qu’il ne faut pas dépasser la petite bande jaune sur le quai, ou qu’il y a eu un énième problème corporel (=suicide) sur la ligne Chuo. Ignorons aussi la foule, qui nous bouscule. Mais on ne peut rien y faire : à part les heures où la gare est fermée, il y a pléthore de passagers et de passants. Regardons plutôt en face de nous : de hautes silhouettes s’élancent dans le ciel, contemplant le grouillement à leurs pieds… Nishi-Shinjuku, nous voilà !

   Descendons d’abord au sous-sol, rejoindre les fontaines souterraines et le tapis roulant qui emmène vers la zone des 13 gratte-ciel construits après les années 70. Premier à être dépassé : le Shinjuku Center Building, qui possède un point d’observation gratuit au 54ème étage. Puis vient ensuite le Yasuda Kasai Kaijo Building (Yasuda Marine & Fire Insurance Building, du nom de la compagnie du même nom), dont la façade rappelle le toit des anciens châteaux japonais (en biseau, et légèrement courbé vers l'extérieur à la base). Celui-ci abrite un muséum, le Togo Seiji Musueum, au 42ème étage ; y sont exposées les ½uvres de Togo Seiji (artiste peintre spécialisé dans la représentation de jeunes filles), et quelques ½uvres européennes, dont les célèbres « Tournesols » de Van Gogh, ainsi que quelques Renoir, Cézanne, et un Gauguin. La galerie offre également un excellent point de vue sur les love-hotels, les clubs et les cinéma de Kabuki-Cho.

   Le reste des buildings de Nishi-Shinjuku sont « coincés » entre l’avenue Higashi Dori, et le Parc Central de Shinjuku, sur une étroite surface de neufs pâtés. Le Shinjuku Mitsui Building a été construit en 1974, et a la particularité d’avoir une façade entièrement faite de glaces bleutés. Il possède un restaurant panoramique au 54ème et 55ème étage. A sa base, s’étend un ensemble de galeries marchandes, assez plaisantes, car garnies de petits arbustes et conifères. Au sud de ce building, s’élève le senior de la zone :  le Keio Plazza Hotel, un haut bâtiment ocre de 47 étages, construit en 1971 à l’emplacement exact du réservoir. Son parvis et sa façade, en panneaux de béton pré-coulé, étaient une première à l’époque.

   Passons aux curiosités, avec tout d’abord le Shinjuku Sumitomo Building. Celui-ci a la curieuse forme d’un triangle, creux à l’intérieur, entre le 4ème et le 52ème étage. Une incongruité dans une ville où l’espace utile se fait rare, mais les projets développés dans les années 80, à l’époque de la bulle financière, tendaient à occulter totalement ce problème au profit de l’ostentatoire. Ce building est n’en reste pas moins très agréable, et très lumineux, puisque le toit est en glace et délivre généreusement la lumière.
Un peu plus au sud-ouest, se trouve le Shinjuku NS Building, un bâtiment relativement peu élevé par rapport à ses confrères, mais visible de loin. Il est entre autre célèbre pour son ascenseur multicolore en glace, son atrium de 32 étages de haut (et oui, ce building aussi est creux à l’intérieur), son toit composé de 60,000 pièces en verre, illuminant l’intérieur du building 24h/24h (le soir, des éclairages artificiels remplacent la lumière du jour). Sans oublier le cadran de 13 mètres de haut sponsorisé par Seiko, et le pont suspendu au 32ème étage qui permet d’admirer la vue… en bas !

   Enfin, ce serait une faute grave que de ne pas passer par la Mairie de Shinjuku. Ce bâtiment imposant, ½uvre de l’architecte de renommée mondial, Kenzo Tenge, et inspirée soi-disant de la cathédrale Notre-Dame de Paris, culmine sur Shinjuku (et Tokyo) du haut de ses 48 étages (243 mètres) et de sa facture de 1,2 milliards de dollars. Chaque tour possède un point d’observation, composé de spacieuses galeries et de cafés. Par temps dégagé, on peut y observer le Mont Fuji (depuis la tour Sud), et les principaux gratte-ciel de Tokyo, de la Tour Nord. Il est fortement conseillé d’y aller au moment du crépuscule, car Tokyo qui se drape de ses lumières dans un ciel virant au rose, violet puis bleu sombre, vaut largement le détour.

Retournons à la gare de Shinjuku et passons par un passage étroit et surprenant, qui plonge sous les rails de la ligne Chuo: Omoide Yokocho, aussi appelé Shomben Yokocho, ou "piss alley". Le long de la voix ferrée s’alignent de petites échoppes à l’aspect traditionnel, rangées le long d’une petite allée, éclairée par des lanternes rouges. S'en dégage une atmosphère de marché noir qui inciterait presque à passer son chemin en toute hâte… Mais il ne faut pas s'y tromper: la ruelle n'est qu'une réminiscence du passé de Shinjuku (zone active de trafics après-guerre) et est beaucoup plus sûre que certains coupe-gorge de Kabukicho.

A suivre avec Higashi-Shinjuku...

Les photos... Ah, bein! Justement, il y a probleme: j'en ai trop!  :sweatdrop:
Voici les liens vers les albums:

Nishi-Shinjuku

Vue du NS Building

Vue de la Mairie de Tokyo

Vue de la Mairie de Tokyo(2) Oui, mais cette fois-ci, avec le Mont Fujai  :P

Vue du Mitsui Sumitomo Building
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #82
Bon, on va laisser le theme de Shinjuku reposer un petit instant, pour passer a quelque chose de plus d'actualite: les hanami, ou les piques-niques sur les cerisiers en fleur.

La tradition des Hanami 花見

La fleur de cerisier est la fleur nationale du Japon, au même titre que le chrysanthème est la fleur impériale. La floraison des cerisiers est concomitante au début officiel du printemps, la nouvelle année scolaire et le début du nouvel exercice fiscal. Durant cette période, la très sérieuse Agence Météorologique délivre des annonces régulières sur l’avancée du front des cerisiers (sakura zensen 桜前線), sitôt dévorées par des citadins préparant avec joie les toiles cirées, les sushis et... Les pacs de bière.

La tradition du Hanami

O-hanami お花見signifie « aller voir les cerisiers en fleur ». Dans des temps plus anciens, le mot Hana (fleur ) désignait uniquement la fleur de prunier, puis son sens a progressivement dérivé vers la fleur de cerisier. O-hanami s’est établi tout d’abord comme une fête religieuse, célébrée à une date fixe. Il était alors d’usage de pratiquer une cérémonie, avant le début de la période de plantation, afin de déterminer si la récolte de la prochaine saison serait bonne (par comparaison avec le degré de floraison des cerisiers).

Cette tradition était réservée à la classe aristocratique, les nobles se plaisant à composer et réciter des poèmes, tout en admirant les fleurs de cerisiers pendant des journées entières. Au Moyen-âge, cette coutume s’étendit à la classe guerrière, du fait du caractère éphémère de la floraison du cerisier, s’accordant avec la morale bouddhique et le code d’honneur des samurais. Il est dit que le chef de Guerre Toyotomi Hideyoshi(1) tint un grand banquet sous les cerisiers pour faire étalage de sa puissance. La tradition s’étendit aux gens du peuple sous l’Ere Genroku (1688-1704), et les champs de cerisiers en fleur devinrent progressivement des lieux de festivité entre familles et amis.
La tradition a perduré jusqu’à nos jours : difficile d'echapper à ces pique-niques - en général bien arrosés - sous les cerisiers, de jour ou de nuit. A Tokyo, les principaux lieux de hanami sont : le parc de Ueno, le Temple Yasukuni Jinja, le parc Shinjuku Gyoen, et le parc Inokashira (Ces parcs comptent chacun plus de 1000 cerisiers dans leur enceinte).

Le sakura, une fleur omniprésente dans le quotidien japonais

La représentation ou l’évocation de cette fleur emblématique se retrouve dans de nombreux éléments de la vie quotidienne japonaise, à commencer par les pièces de 100 yen. Car c’est bien une fleur de cerisier qui est gravée au verso. Le mot « Sakura » (cerisier) se retrouve également dans de nombreux noms de famille japonais, tels Sakurai, Sakurada ou Sakuraba, qui sont assez communs. N’oublions pas de citer l’enseigne Sakuraya (vente au détail d’appareils électroniques ou électroménagers), et les innombrables petites échoppes de quartier qui incluent le mot dans leur nom. Dans les écoles maternelles, les instituteurs utilisent un sceau où est gravée une fleur de Sakura pour reconnaître l’excellence du devoir rendu par l’élève (au milieu de la fleur il est en général écrit : «Yoku Dekimashita !»(2)).

Notes:
1. Toyotomi Hideyoshi (1537-1598) : fils d’un paysan de la province d’Owari, Toyotomi Hideyoshi se mit au service de Oda Nobunaga, chef de guerre sanglant de la période de conflits généralisés qu’est l’époque de la Sengoku. Apres l’assassinat de Nobunaga, Hideyoshi prit le titre de Taiko (Premier ministre) et introduisit des réformes aux répercussions majeures dans les domaines politique, militaires et sociaux. La plupart d’entre elles seront d’ailleurs reprises par le régime Tokugawa (1604-1868).
2. « Bravo, beau travail »

Quelques photos de hauts lieux de Hanami:
1. Le Yasukuni Jinja...
2. Et encore le Yasukuni Jinja...
3. Le Budokan, pas loin du Yasukuni
4. Les berges de Iidabashi
5. Et re-Yasukuni, avec des yatais...

Sinon, le reste des photos est ici: http://www.ermengardis.com/articles/2005/hanami.htm (Ne faites pas attention au texte, c'est le meme ^^). Avec les photos du beau Nawak de vendredi dernier au Yasukuni (y'en a qui vont regretter de m'avoir pique mon appareil photos  :harhar: ).
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #83
J'en profite pour dire que les cerisiers du Jardin Albert Kahn à Boulogne Billancourt sont en fleurs et vraiment bien fournis ! Mais il faut se dépêcher pour les voir car les fleurs ne restent pas longtemps... dans moins de 15 jours, 'y aura plus rien.

D's©

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #84
Wah, c'est toujours aussi beau! :wub:
永遠に、あなたのモノ・・・

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #85
Hop quelques nouveaux fonds d'écran ! :D
                             

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #86
Bon je vais m'imprimer quelques messages en retard pour lire tout tranquillement dans le RER :D

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #87
Une excellente photo de franponais que j'avais pris a Odaiba, à noel 2003...


Admirer moi ce sens de la répartie!!!


Et aussi: un père et sa fille joue dans les pigeons, à l'entrée du Sensô-ji, à Tôkyô, décembre 2003.

Prochaine session photo : les panneaux a double affichage nippo-russe a Wakkanai, à l'extreme nord du Japon.
"Honey badger don't care"

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #88
Bon allez, j'extirpe ce topic des profondeurs de l'oublie ou il etait tombe, et le relance avec la Sanja Matsuri 三社祭, qui s'est achevee il y a deux-trois heures a Asakusa.

Le Sanja Matsuri est l'une des plus grosses manifestations de la ville de Tokyo, ayant lieu la troisième semaine de mai (du vendredi au dimanche). Durant ces trois jours, près de 100 associations transportent à dos humains les mikoshi (temples portatifs) dans les rues adjacentes au Temple Sensoji. Les yakusas sont présents, et n'hésitent pas  à s'afficher publiquement... La matsuri comprend également des représentations de danses traditionnelles.

J'ai traine la-bas pendant une bonne partie de la journee, et plutot que de longs discours, je crois qu'il vaut mieux laisser parler les images, et le son!

Vous trouverez le tout par ici .

Cote video, j'ai une preference pour celle ou j'etais dans la Nakamise, et ou le Mikoshi m'est passe vraiment tres pres  ;)  Ca m'a permis de filmer les porteurs de Mikoshi en pleine trance (et de me retrouver a moitie assise sur un etalage de Sembe  :D ). Sinon, les Yakusa sur le toit de leur Mikoshi, ca aussi, c'etait bien fun...

Cote photos, juste une precision: les jolies deux geishas qui ont pose gentillement pour moi... Ce sont des hommes!  :mdr:


Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

 

Re: Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #89
Personne ne suit ce topic, mais je poste quand même...   :harhar: Cette fois-ci, c'est le récit d'une ballade pas prévue à l'avance, et qui n'est pas dans les guides touristiques... :p

     Ballade au centre de Tokyo: Koishikawa, Hongo, Universite Todai
  
     Il y a des jours comme ça, où on est incapable de suivre les plans que l’on s’était fixés de bon matin, pour laisser l’instinct et le hasard guider la promenade. Partie de chez moi avec la ferme intention de prendre des photos de Ginza, je me suis retrouvée à bifurquer en chemin dans une côte, sous le seul prétexte que j’avais aperçu un jardin (denrée rare àTokyo). Et après le jardin, il s’est trouvé qu’il y avait un temple, puis…
    Bref, presque malgré moi, je me suis retrouvée à trotter dans Bunkyo-ku, entre Koishikawa, Kasuga et Hongo… Et finallement, je m’y suis perdue, mais en y pensant bien, je n’en ai aucun regret…

     Le premier temple rencontre s’appele le Denzu-in, connu apparemment non pour son architecture, mais pour son cimetiere, abritant nombres de tombes du 17ème siècle, dont celle de la mère de Tokugawa Hieyasu (l’un des chefs de guerre ayant unifié le Japon, et fondateur du régime Tokugawa), et de la fille d’un autre Shogun Tokugawa. Les tombes sont impressionantes; faisant environ deux mètres de haut, et noircies par l’usure du temps et des éléments, elles dominent un paysage de pierres polies et grises, herissées de longues lattes de bois marquées aux noms des défunts. Il faisait un léger vent lorsque je visitais, et les lattes de bois crissaient doucement…
     Non loin du Denzu-In, j’ai entre apercu un toori, et je n’ai pas pu m’empêcher d’aller voir ce que c’était. Sans surprise, j’ai découvert un autre temple, qui se révéle en fait être un ancient établissement de soba (nouilles de sarazin), restaurant préféré des bonzes du Denzu-in et du Zenkoji, tout proche. La vieille bâtisse en bois – accessoirement nommée Ishikawa no ie ou Maison d’Ishikawa -, et ses sculptures étranges m’ont vite incitées à explorer le jardin, malgré la pente et mes talons hauts. Un jardin assez special d’ailleurs, car il est planté de… Torii! De différentes tailles, ils s’allignent les uns derrière les autres, leur laque rouge se détachant que trop bien sur la verdure tropicale. Des statues de renards, ainsi que des petits temples remplis de figurines mignatures laissent également à penser que l’endroit est dédié à l’animal roux des sous-bois.
    Le Zenko-ji tient son nom du fait qu’il se trouve être une copie de son homonyme de la préfecture de Nagano. Il n’a pas à mon sens de caractéristique specifique, mise à part que le bâtiment de style traditionel est encerclé par des immeubles de trente mètres. Japon, le décallage des époques et des genres, comme toujours…

    Très vite – trop vite? – je suis retombée sur la Shiroyama Dorii, bordée d’arbres certes, mais aussi d’immeubles d’au minimum dix étages. Et j’etais plutôt d’humeur “petites rues et lieux insolites” ce jour là… J’ai donc fuis vers la Kikuzaka, une rue dont les vieilles maisons en bois – bien noires, bien delabrées, bien “authentiques” – s’accrochent à une pente rivalisant avec la Kagurazaka à Iidabashi. D’ailleurs pas pu m’empêcher de sourire, me disant qu’il devait y avoir un bruit infernal de craquement de charpente et de portes coulissantes en verre à chaque tremblement de terre.
    Par le hazard des petites rues, je suis arrivée sur une grande avenue, où les silhouettes de bâtiments de type Victorien m’ont immédiatement sautés aux yeux. Je savais plus ou moins que je me trouvais dans le quartier de Hongo, mais j’ai mis plusieurs minutes á comprendre que je me trouvais devant les murs de Tokyo Daigaku, plus courrament appelée Todai; l’Université formant l’élite du pays du Soleil Levant. 
     L’Université de Todai se trouve être la plus ancienne université du Japon. Sa forme actuelle date de 1877 – le gouvernement de Meiji s’étant largement inspiré de l’Occident pour effectuer sa révolution, quelque soit le domaine, dont l’Education faisait partie. Mais sa veritable histoire remonte à la fin de la période d’Edo, époque à laquelle la riche famille Maeda, propriétaire des terrains, offrit la zone à l’Université, par la grâce d’un marriage avec l’héritier d’un shogun Tokugawa, en 1828. L’emblème de l’Université, la Aka-mon ou Porte Rouge, est toujours présente à notre époque pour témoigner de cet instant. De même que le Sanshiro-Ike (Etang Sanshiro); créé au 17ème siecle, il portait un autre nom, hérité du Chinois et décrivant à merveille sa forme de Coeur (le nom en japonais étant Iku-toku en no Shinjiike… Personnellement, je préfère Sanshiro!). Le nom actuel provident du roman de Natsume Soseki, “Sanshiro” (l’action se passe en 1908, et essentiellement centrée autour de l’Université de Todai. Un jour, le protagoniste, Sanshiro, rencontre une femme, Mineko, qui ne va cesser de l’obséder…).

Les photos:
1/. Temple Denzuin. Statues.
2/. Temple Denzuin. Tombes du 17eme siecle.
3/. Les torii de la Maison d'Ishikawa.
4/. Hongo. Une rue de la Kikuzaka.
5/. Todai. L'etang Sanshiro.
6/. Todai. La grande horloge.
7/. Todai. Akamon.
8/. Rue typique avec des cables partout. Au loin, la Maison de la Culture de Bunkyoku, et le Tokyo Dome Hotel, l'un des hotels les plus chics de Tokyo.

Et pas de lien externe pour l'instant, je n'ai pas mis a jour mon site  :mrgreen:
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