Dans l'absolu, non. Mais Mitterrand était un homme de la IVe République, rompu à des stratégies compliquées, fait d'alliances, de compromis et de compromissions et de trahisons diverses. Il a donc joué très serré. De Gaulle, l'autre à avoir réussi à se faire réélire sans Le Pen avait signé la paix en Algérie 3 ans avant et ça les appelés qui y avaient été envoyés et leur famille ne l'avaient pas oublié.
Macron, quoiqu'il en dise, n'a l'étoffe ni d'un de Gaulle, ni d'un Mitterrand (quoiqu'on puisse penser de ces deux personnages). Il renvoie l'image d'un fonctionnement semblable à celui de Sarkozy, mais finalement bien de l'époque de l'individualisme triomphant: Il n'a pas de parti, pas réellement d'allié fidèle, quelques obligés. Or pour durer en politique politicienne, il faut savoir constituer un groupe politique autour de soi. Je ne parle pas de quelques technos dévoués (il a largement ce qu'il faut) mais bien de personnalités politiques fortes, en particulier des ministres, capables de sortir du bois sans régurgiter systématiquement des éléments de langage délivrés par des services de com'. Et donc de renforcer le discours du chef en se le réappropriant. Ça veut donc dire faire des alliances, promettre des choses pour attirer les talents, savoir les flatter… Sans exclure quelques trahisons de temps en temps.
Or le gouvernement est totalement éteint. Le premier ministre est falot… parfait technocrate, bosseur, tout ce qu'on veut, mais sans réel charisme, ni marge de manœuvre. Le reste du gouvernement est à son image. Les très rares ministres qui ont une certaine envergure et pourraient avoir une voix qui porte sont muselés d'une façon ou d'une autre (voir Dupont-Moretti qu'il aurait fallu nommer à n'importe quel ministère, mais pas à la justice simplement du fait de son boulot antérieur). La manière dont les institutions sont organisées pousse le chef éviter de laisser la moindre autonomie à toute personne réellement brillante politiquement dans sa majorité par peur que celle-ci ne veuille sa place. Ce qui fait qu'au final le chef décide bien seul, mais que pour sa campagne électorale, il sera d'une certaine façon seul aussi (pensez à un meeting de campagne avec Blanquer en chauffeur de salle pour Macron… Pas sûr que ça fasse rêver)
Et je pense que cette solitude sur la scène politique est un problème que Macron va avoir du mal à compenser.
Macron, quoiqu'il en dise, n'a l'étoffe ni d'un de Gaulle, ni d'un Mitterrand (quoiqu'on puisse penser de ces deux personnages). Il renvoie l'image d'un fonctionnement semblable à celui de Sarkozy, mais finalement bien de l'époque de l'individualisme triomphant: Il n'a pas de parti, pas réellement d'allié fidèle, quelques obligés. Or pour durer en politique politicienne, il faut savoir constituer un groupe politique autour de soi. Je ne parle pas de quelques technos dévoués (il a largement ce qu'il faut) mais bien de personnalités politiques fortes, en particulier des ministres, capables de sortir du bois sans régurgiter systématiquement des éléments de langage délivrés par des services de com'. Et donc de renforcer le discours du chef en se le réappropriant. Ça veut donc dire faire des alliances, promettre des choses pour attirer les talents, savoir les flatter… Sans exclure quelques trahisons de temps en temps.
Or le gouvernement est totalement éteint. Le premier ministre est falot… parfait technocrate, bosseur, tout ce qu'on veut, mais sans réel charisme, ni marge de manœuvre. Le reste du gouvernement est à son image. Les très rares ministres qui ont une certaine envergure et pourraient avoir une voix qui porte sont muselés d'une façon ou d'une autre (voir Dupont-Moretti qu'il aurait fallu nommer à n'importe quel ministère, mais pas à la justice simplement du fait de son boulot antérieur). La manière dont les institutions sont organisées pousse le chef éviter de laisser la moindre autonomie à toute personne réellement brillante politiquement dans sa majorité par peur que celle-ci ne veuille sa place. Ce qui fait qu'au final le chef décide bien seul, mais que pour sa campagne électorale, il sera d'une certaine façon seul aussi (pensez à un meeting de campagne avec Blanquer en chauffeur de salle pour Macron… Pas sûr que ça fasse rêver)
Et je pense que cette solitude sur la scène politique est un problème que Macron va avoir du mal à compenser.