Un peu d'auto pub :
http://tinou81.wordpress.com/J'ai mis a jour la premiere page, avec la liste ce qui vous attends pour la Nouvelle Zelande. J'ai deja ecrit le premier, qui n'est pas tres interessant, donc je ne le reproduirai pas ici. Mais si vous voulez aller jetez un coup d'oeil, c'est par
ici.
Les titres des recits non encore en lignes ne sont pas definitifs.
Posted on: Friday 05 January, 15:53:44
Allez c'est partit!
http://tinou81.wordpress.com/ - N'hesitez pas a donner des commentaires sur mon blog!
---------------------------------------------------------------------
Cette fin d’annee 2006 je me suis rendu en Nouvelle-Zelande pour presque 3 semaines dans le but de decompresser un peu, de faire de la randonnee et decouvrir un pays un peu loin de tout… Je me suis uniquement consacre a l’ile du Sud, reputee pour ses paysages et son faible nombre d’habitants (moins de 1 million, et 3 millions dans l’ile du Nord, soit autant que la seule ville ou j’habite a l’heure actuelle, Yokohama). Le trace en rouge sur la carte ci-dessous represente mon parcours, au depart de Christchurch et dans le sens trigonometrique.
Le voyage au depart de Tokyo, avec escale a Seoul et Auckland : reveil a 7h00 pour un depart 30 minutes plus tard. Le Narita Express de 8:29 m’emmene de Yokohama a l’aeroport en 1h30 environ . Je suis en avance et j’aime cela, je trouve ainsi du temps pour acheter un adaptateur de fiches electriques pour la Nouvelle-Zelande. J’ai rencontre Ae-Hyum Yum dans l’avion a destination de Seoul, c’est une etudiante coreene qui a repris ses etudes a Phoenix en Arizona et retourne voir sa famille en Coree pour les vacances. Nous nous sommes echanges nos adresses emails, peut-etre la recontacterais-je lors du vol retour car je devrai passer une nuit a Seoul et trouver un hebergement.
L’aeroport de Seoul et notamment sa zone de transit sont immenses. Le Incheon International Airport est a l’Asie ce que Francfort est a l’Europe ou Atlanta a l’Amerique : un hub gigantesque. Embarquement prevu a 18:35 pour Auckland.
Arrive a Auckland, l’ete est de retour! Tant mieux, j’avais loupe celui de l’hemisphere nord cette annee, occupe par mon boulot. L’inspection de mes affaires est minutieuse : ma tente est desinfectee, c’est la regle.
On sent immediatement que le pays a une culture de la marche : le walkway entre le terminal international et domestique est une petite ballade amenagee qui dure 10 minutes. Au Japon on aurait eu une compagnie entiere de taxis et des bus en pagailles, puisque les Japonais prennent des transports des qu’il y a plus de 200 metres a faire. Ceci est d’ailleurs tres asiatique. Enfin, j’embarque a 14:20 pour Christchurch.
Christchurch est une jolie ville aux accents tres anglais. J’ai rapidement fait un petit tour en centre ville, tres agreable. Je n’ai pas le temps de beaucoup developper sur cette ville car j’embarque des demain matin pour la montagne, mais les recits des derniers jours de voyage devraient y revenir plus en details.
Christchurch est la plus grande ville de l’ile du Sud, et la troisieme du pays. De maniere tout a fait generale, je n’ai pas prevu de m’attarder trop dans les villes, la Nouvelle-Zelande n’etant pas une destination a musees et batiments historiques.
Christchurch est une ville plutot jeune (1850) et renferme beaucoup d’eglises en son sein, temoignant d’une volonte de se demarquer d’autres avants-postes coloniaux de l’epoque ou la vie spirituelle se passait principalement au pub. Ci-dessus voici la cathedrale de la ville, de style gothique, situee sur le Cathedral Square, le centre nevralgique de la ville. Elle a ete consacree en 1881.
Apres cette courte ballade de fin d’apres midi, je suis alle dine dans un kebab. La Nouvelle-Zelande est le premier exportateur de mouton au monde, mais la viande n’a pas de gouts particuliers. Les moutons ont de toutes facons ete introduits a partir du vieux continent quand les explorateurs europeens ont decouvert la region.
Le Vagabond Backpacker est un peu excentre, mais tres agreable, avec une court interieure tres calme. Alors oui, pour les gens qui ne sont pas au fait du vocabulaire des voyageurs independants, l’expression “backpacker” designe a la fois un jeune motive sac au dos chaussettes qui puent comme moi, mais aussi une categorie d’auberge bons marches avec toutes les infrastructures necessaires pour les voyageurs independants (Internet, cuisine, frigo, etc.). Un genre d’auberge de jeunesse, tres developpe en Oceanie et en Asie du Sud Est, moins dans les autres regions du monde.
Demain je prends le train tres tot pour Arthur’s Pass, dans les Alpes du Sud, la chaine de montagne qui s’etend du nord au sud de l’ile, chaine qui est le resultat de la collision entre la plaque Indo-Australienne et la plaque Pacifique.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le Tranzalpine TrainReveil vers 7h00, je quitte le Vagabond Backpacker dans la lumiere matinale (les nuits sont courtes en ete a cette latitude). Un pick-up vient me chercher pour m’amener a la gare ferroviaire de la ville. Celle-ci est tres excentree, et seul le train que je vais prendre y circule sur une ligne unique a destination de la cote ouest via les Alpes.
8h15 : depart pour Arthur’s Pass. Le train est specialement amenage pour pouvoir profiter du paysage, avec meme des wagons sans vitres pour les photos. Je m’assois en face de deux Japonaises venues en Nouvelle-Zelande pour etudier l’anglais en annee de cesure. Le train s’elance a travers les plaines agricoles du Canterbury et ses troupeaux de moutons. Ca ressemble un peu a Hokkaido, surtout quand les montagnes s’avancent. Les moutons remplacent les vaches, c’est presque la seule difference.
La voie ferree passe sur de nombreux viaducs, laissant entrevoir des cours d’eaux plus ou moins importants a travers l’epais bush, ou maquis, qui recouvre la montagne. Ce qui surprend aux premiers abords, c’est la rudesse et l’aspect sauvage des paysages.
J’aime beaucoup ces couleurs ocres sur la prairie. La neige a disparu des sommets a cette epoque de l’annee, mais pas sur tous, les plus hauts sommets du Arthur’s Pass National Park sont encore recouverts de neige. Ce voyage en train est superbe et a une reputation dans toute l’Oceanie. C’est une attraction incontournable de l’ile du Sud je pense, a la maniere du train des pignes en Provence.
Le temps est venteux lorsque le train s’immobilise a Arthur’s Pass, aux alentours de 10:30. C’est un petit ilot de civilisation perdu au milieu des montagnes. Un petit tour au Department of Conservation (DOC - le Ministere de l’Environnement, qui gere tous les parcs nationaux et les refuges de montagnes du pays) me permet de faire le point : la pluie arrive cette apres-midi et sera la jusqu’a demain au moins. Jusqu’ici j’avais prevu de randonner demain de toutes facon. Il va falloir etre patient.
Le DOC fait un boulot remarquable je trouve tant au niveau de l’information des randonneurs, mais aussi et surtout au niveau de l’entretien des parcs et la preservation de l’environnement et des especes menacees. C’est la que l’on prend realise l’ampleur de la culture de la randonnee, du “tramping” comme on dit en anglais kiwi, en Nouvelle-Zelande, et combien les Neo-Zelandais semblent proches de la nature, en tout cas concernes par les problemes environnementaux.
Ci-dessus, la chapelle du village!
Voila, 95% des batiments de Arthur’s Pass sont sur cette photo. Les magasins ferment tot, a 5h00 le soir. Le sentiment d’etre loin de tout est reel. Bien sur il y a tout en Nouvelle-Zelande, et beaucoup de choses a explorer. Mais des que l’on souhaite sortir du pays, outre l’Australie, il faut beaucoup de temps et de kilometres pour atteindre un continent (et non une ile) . Je m’egare peut etre mais j’ai le sentiment que le pays est un repere de decouvreurs, d’aventuriers, de gens qui “viennent” et non sur le depart.
Je decide de passer les 2 prochaines nuits dans un backpacker pour montagnards. J’ai la flemme de monter ma tente par ce vent et cette pluie, et le confort materiel d’une douche apres une randonnee demain me fait envie. De plus le prix est le meme que pour un terrain de camping. Je fais une sieste reparatrice et discute avec Devon, une Canadienne de Calgary, en Working Holiday pour un an en Nouvelle-Zelande, et un Americain de Boston habitant Singapour, apparemment passionne de photos.
Quand aux Neo-Zelandais, je leur remarque un sens pragmatique de l’accueil, a l’americaine. Ca me change du Japon ou l’accueil est egalement extraordinaire, mais n’a rien a voir dans la maniere.
Au dodo, demain un chemin raide m’attend!
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Avalanche PeakL’Avalanche Peak est un sommet de 1833 m qui surplombe donc le village d’Arthur’s Pass. Le Arthur’s Pass National Park couvre 9927 km² et domine les deux versants des Alpes, vers la cote ouest d’un cote et les plaines du Canterbury de l’autre. Les Maoris passaient souvent par le bassin Waimakariri, et des donc des passes alpines comme Arthur’s Pass, sur la route de la cote ouest a la recherche du tres prise pounamu, c’est a dire le jade. Ils s’etablissaient parfois dans la region, notamment dans la vallee d’Hawdon.
Avant de commencer a grimper, j’ai fait un tour au DOC (Deparment of Conservation) pour la meteo de 8h00. Le ciel est degage pour le moment, mais devrait encore plus s’eclaircir dans l’apres-midi m’apprends t-on. Ces nouvelles sont encourageantes (mais ne s’avereront pas exactes!), et je decide de partir sans tarder sur le sentier avec mon morceau de pain, mon couteau, mon fromage, ma gourde et mon coupe-vent en goretex.
Le sentier qui s’enfonce tout droit dans la montagne demarre juste derriere le DOC. Il est extremement raide, je dois m’aider des mains tout le temps pour me hisser sur les rochers qui le constitue. Sur un denivelle de 400 m (jusqu’a une altitude de 1200 metres, cf. photo ci-dessus ou l’on voit la ligne de demarcation de la foret, ou “bushline”), je suis plonge dans une epaisse foret, litteralement accrochee a la paroi. Des sources d’eau degringolent en cascade a quelques metres du sentier, qui doivent donc rendre extremement dangereux l’ascension une fois gonflees par la pluie.
Dans le bush, les arbres mousseux sont tres “presents” dans le sens qu’ils viennent en d’epais taillis, et semblent etre ici depuis des milliers d’annees. Quelques trouees ca et la permettent d’apprecier les superbes paysages. Je prends plein de photos, le soleil est la, c’est genial.
Apres 1h30 de marche environ, je sors de la bushline, et le paysage gagne encore en grandeur. C’est etonnant car la demarcation est tres claire, on passe de la foret a la prairie de tussacks avec un seul pas. C’est donc dans un environnement completement alpin que j’evolue maintenant, avec des couches de neige, de la prairie ocre et jaune, des rochers gris.
Le chemin continue cependant dans la raideur, voila qui met vraiment en jambe de bon matin! Les nuages commencent a descendre, et je m’empresse de gagner les hauteurs avant que la pluie ne se mettent a tomber. Je coupe a plusieurs reprises a travers la neige et je parviens a me hisser sur une epaule rocheuse a la croisee de l’Avalanche Peak Track et du Scott Track, le chemin de la redescente. Je retrouve Devon, la Canadienne avec qui j’ai sympathise la veille. Elle revient du sommet, il n’y a helas deja plus rien a voir a cause des nuages. Toute la vue sur Arthur’s Pass est degagee, mais l’autre cote de la montagne, notamment le Mont Rolleston (2275 m.) et les chutes de Punchbowl sont invisibles.
Je me persuade cependant de continuer jusqu’au sommet, histoire de terminer ce que j’ai commence. J’en ai profite pour travailler mon style de grimpe, en faisant des roules-boules, tout ca (de l’esbrouffe, ca c’est sur!). Voila 2 photos rendant compte de l’ambiance mystique qu’il regnait la-haut ce jour-la. La pluie et le vent rendaient difficile la progression, mais j’ai pu me debrouiller. J’ai meme pris une pause gouter la haut. Le sommet est une region… aigue, avec beaucoup de pierres saillantes et coupantes.
La redescente suit le Scott Track, beaucoup moins raide, mais plus long. Dommage, si le brouillard lui ne reste que sur le sommet, la pluie elle ne s’arretera qu’a quelques metres de la sortie du sentier. Le ciel reste gris.
Je debouche sur la route, je m’estime heureux car si j’avais attendu plus longtemps avant de monter la haut, je n’aurais pas eu de soleil du tout. En partant tot j’ai eu 3h30 de beau temps et 1h30 de mauvais temps, sur la redescente principalement. J’ai aussi vu un kea vers le sommet, ils ont des plumes magnifiques sur le dessous des ailes. Les keas sont des perroquets alpins, une espece unique au monde, endemique de la Nouvelle-Zelande. Ils sont extremements curieux et intelligents et sont tres attires par l’activite humaine, ce qui n’est pas bien pour eux, surtout quand les touristes les nourrissent avec n’importe quoi. Leur nom vient de leurs cris “keeeeaaa” caracteristique. En voici deux specimens, a Arthur’s Pass. J’en croiserai encore beaucoup lors de mon sejour.
Je passe la soiree avec Devon et 2 Israeliens tres sympas dans ce bar. En Nouvelle-Zelande, c’est bien car il est interdit de fumer dans les restaurants. J’ai aussi rencontre Saori, 31 ans, Japonaise fermiere du Hokkaido d’origine, venus en Nouvelle-Zelande pour apprendre l’anglais.
Les touristes en Nouvelle-Zelande sont en majorite Australiens. Viennent ensuite l’Allemagne, les Pays-Bas, le Japon, la Coree, les Etats-Unis et Israel.
Demain j’embarque pour Franz Josef. Un dernier point avant de me coucher : la Nouvelle-Zelande est un pays fossile vivant de ce qu’etait le monde auparavant, une des toutes premieres terres a s’etre arrachee du Gondwana, le super-continent des epoques antedeluviennes, conservant nombres d’especes notamment vegetales de cette epoque. Et bien le pollen du Gondwana m’aurait aussi donne des allergies quelques centaines de millions d’annees plus tot!
La suite viendra plus tard ^_^. Surveiller mon blog, je publie un peu en avance par rapport a ici! (
*tinou mode pub - venez j'ai besoin d'amis sur mon blog)