Et partez pas comme ça!!! J'ai encore toute la vieille ville de Shanghai a vous décrire, le quartier juif, ses mosquées, sa cuisine, son désordre...
Mais je pars pas comme ca! J'attends d'ailleurs cette description, et je prends des notes
:yaisse:Pour repondre a Damien: oui, j'ai vu le mausolee erigee en souvenirs des victimes de Pol Poth (desolee, je n'ai pas encore reussi a me souvenir de l'orthographe du nom de ce dictateur). Il s'agit d'une petite pagode blanche, avec des vitres qui laissent voir son contenu: des cranes. Des ossements, remplissant l'espace libre jusqu'au plafond. Tout ce qui reste des victimes de Siem Reap: moines, intellectuels, enfants...
J'avoue que voir tous ces cranes blanchis, ses orbites vides... Vous fait nouer l'estomac...
Bon, la suite de mes peripeties au Cambodge...
Angkor, 26 décembre 2005, 5h30 du matin Ma tête penche toute seule en avant, et mes yeux ont du mal à tenir ouvert, et encore plus à écouter le guide faire un bref historique d’Angkor. Se lever à 4h30 du matin, ce n’est pas une vie lorsqu’on est en vacances !
Pour ne pas m’endormir, je tourne machinalement entre mes doigts le laisser-passer en plastique qu’on nous a remis à la barrière de péage, à l’entrée des domaines des temples d’Angkor. Valeur : 40 dollars pour trois jours de visites à gogo. Et inutile de se pourvoir de photos : le poste de douane est équipé de caméras digitales et d’ordinateurs pour traiter en 5 minutes les demandes en laisser-passer. A Angkor, les techniques informatiques dernier cri côtoient les pierres millénaires…
Introduction à Angkor Inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1992, Angkor est resté longtemps un lieu inaccessible, niché au fin fond de la forêt cambodgienne, et que l’on pouvait atteindre qu’en prenant un hélicoptère à partir de la Capitale, Phnom Penh. Inaccessible, et surtout... miné.
Angkor fut mis sous les lumières du monde occidental à l’Époque Coloniale. Les missions alors présentes dans la région entendaient les populations locales leur conter des légendes de « temples construits par des Dieux ou des Géants ». Les temples furent découverts en 1860, par un missionnaire, Henri Mahout. Ses recherches aboutirent sur la conclusion que ces temples avaient été construits deux millénaires auparavant, par des envahisseurs du Cambodge. Depuis, l’étude des bas reliefs des temples, conduite par des missions d’exploration un peu plus sérieuses, ont prouvé qu’Angkor était la Capitale du grand Empire Khmer, d’environ 885 à 1225.
L’histoire d’Angkor remonte pourtant à bien plus tôt, au 3ème siècle pour être plus précis, à l’époque du Royaume de Funan. Établi par de riches marchands indiens, le Royaume prospéra pendant près de quatre siècles grâce au commerce entre la Chine et l’Inde. Cette double influence se ressent dans l’architecture des temples, qui adoptèrent l’un ou l’autre, voir les deux styles.
Le Royaume du Cambodge (Kambuja) fut établi vers l’An 800, avec à sa tête le Roi Jayavaram. La lignée des Jayavaram s’employa à unifier le Nord et l’Est du territoire, et commencèrent à aménager les environs de Angkor, et à faire construire des temples. En 944, le roi Jayavarman V établit officiellement la cour à Angkor. En 1000, Suryavarman, issu d’une province malaysienne de l’Empire Khmer, accéda au trône: pendant plus de 50 ans de règne, il s’employa à planifier le développement de la cité d’Angkor, en y ajoutant temples, palais et un vaste système d’irrigation. Ce développement continua sur deux siècles, et au moment de son apogée (vers 1180), la cité d’Angkor abritait près d’un million d’âmes.
Au début de 1200, le pouvoir cis à Angkor commença à décliner, alors même que dans le royaume thaïlandais, celui de Ayutayah commençait a émerger. En 1389, les Thaïs attaquèrent Angkor, et prirent la ville. La conquête de la totalité de l’Empire Khmer par l’armée Thaï, et le déplacement de la Capitale vers ce qui est devenu Pnohm Pehn marqua la fin définitive de la splendeur d’Angkor.
Un avant goût d’Angkor Wat… Angkor Wat signifie « la cité pagode » ou « cité temple », ce qui est un nom tout à fait justifié, du fait de ses dimensions gigantesques, et de sa vocation religieuse.
Plus grande construction réalisée par les architectes Khmer, Angkor Wat fait figure de vaisseau amiral des temples d’Angkor. Le site occupe un espace de 1,500 m sur 1,300 m, et est entouré par de vastes douves de 180m de largeur. Une allée, postérieure d’environ 100 ans à la construction du reste du temple, ornée de sculptures de serpents Naja, mène jusqu'à une première porte. Le temple en lui-même est une pagode a trois niveaux, dont la tour principale culmine à près de 42m de hauts. Mais à 5h30 du matin, tout est noir, et il n’est pas question de « crapahuter » dans les ruines, à moins d’être suicidaire. Il faut se diriger avec précaution dans les couloirs et les escaliers parfois défoncés des pavillons…
Je me retrouve donc a 5h45, sur la pelouse du temple d’Angkor, pied de caméra fermement encré dans le sol humide, ½il rivé sur le ciel nuageux. Il faut en venir à l’évidence ; le ciel est trop couvert, le soleil ne montrera pas le bout de son nez… C’est légèrement la déception parmi les quelques centaines de touristes lève-tôt venus admirer le lever de soleil. Tout comme moi, nombreux sont ceux qui étaient venus avec l’idée d’admirer le lever de l’astre entre les cinq pagodes du temple principal, et le découpage lumineux de cette ô-combien célèbre silhouette sur la surface liquide de l’étang aux nénuphars…
Bon, inutile que je continue sur ma lancée lyrique : de toute façon je ne suis pas venue à la bonne saison… Le ciel n’est dégagé qu’au mois de mars, à la saison sèche…
Il est 6h30, et c’est le temps de retourner à l’hôtel pour prendre un solide petit déjeuner. La suite de la journée promet d’être très chargée : Angkor Thom, Pray Rup, Tah Prom, et « encore » Angkor Wat…
Quelques photos (sans ImageShack... Qui ne figure pas dans les options lorsque je clique sur "Options Supplementaires"
:sweatdrop: Meg pas douee... ).