Comme vous le savez peut être, il est de bon ton pour les Chinois de se choisir un nom occidental, souvent anglo-saxon, pour faciliter les échanges avec les étranger, du fait que le chinois est une langue assez difficile niveau prononciation. Cette habitude leur vient du collège ou ils choisissent ce nom avec leur enseignant d'anglais.
J'ai l'impression que c'est un peu systematique chez les chinois. Je me rappele qu'en 1999, a la fac ou j'etais en echange, tous les taiwanais avaient un nom chinois, qu'ils utilisaient entre eux, et un nom plutot anglais, qu'ils utilisaient avec nous, les occidentaux (et aussi avec les Japonais). Ca m'avait aussi etonnee, ces Lucy, Lily, Diana, John...
Par contre les Japonais ne le font pas (sauf ceux qui ont vecu longtemps aux US et qui veulent le montrer).
Bon, alors de mon cote, je vais commencer le volet Angkor, Cambodge...
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Aéroport de Ho-Chi-Minh Ville, 25 décembre, 15h30Plus qu’une demi-heure avant embarquement. Une seule question nous taraude : où est la bonne porte exactement ? L’un des moniteurs de l’aéroport indique la 6, l’autre la 9. Il n’y a pas à dire, tout est « à titre indicatif » dans ce pays... Bon, de toute façon, l’avion doit être gare entre la 6 et la 9, on devrait arriver à le trouver...
Deux heures plus tard, aéroport de Siem Reap, CambodgeL’avion s’est « garé » à une cinquantaine de mètre de l’aéroport, et déverse sans trop de façon sa centaine de passager sur le tarmac chaud de Siem Reap. Ici, pas de bus de transport, ni d’office de la sécurité, on a le droit de s’eparpiller sur la piste d’atterissage. D’ailleurs les touristes – dont moi, en tête – se précipitent sur la gauche de l’avion pour prendre en photo le soleil couchant, avec un avion décollant devant lui. Certains s’avancent même sur la piste, voir y gambadent, sans qu’un officier ne les en empêche... Le Cambodge marcherait-il sur le même mode que le Vietnam ?
Enfin, bonne impression un peu mitigée dès que j’arrive aux bureaux de l’immigration... L’unique oeil de la Web-cam de l’officier me fixe d’un regard torve, ce qui me pousse à me décaler légèrement pour éviter de rester dans son champ. Peine perdue : l’officier me fait signe de rester dans l’axe. Puis me congédie d’un geste tout aussi dédaigneux dès qu’il a fini de rentrer mes données dans la base du Royaume du Cambodge (tres bien équipé, tout de même). Je me pose alors une question : pourquoi les officiers de l’Immigration ont ils besoin d’être aussi désagréables, quelque soit le pays ?
Sitôt nos valises recupérées, nous nous dirigeons vers la sortie. Une bouffée d’air chaud nous accueille de nouveau lorsque les portes s’ouvrent, de même qu’un guide cambodgien, qui nous annonce que notre guide attitre nous attend à quelques pas. Bizarre... Nous n’avons pas encore mis nos badges « HIS ». Et pourtant, plusieurs autres guides pointent un doigt vers un homme, qui nous fait des grands signes avec une pancarte écrite en japonais. A n’en pas douter, tous les guides touristiques de Siem Reap savent que ce soir, des françaises, faisant partie d’un voyage organisé japonais- débarquent dans cette ville de Province.
Point de Chute : Siem ReapSiem Reap se situe à l’Ouest du Cambodge, à 170km de la frontière avec la Thaïlande. En 2005, c’est une ville / hôtel, qui se développe grâce et pour le tourisme des temples, qui apporte chaque année plus d’un million de visiteurs. Les hôtels sont omniprésents sur la route menant de l’aéroport à la vieille ville, le centre de Siam Reap, et constituent la seule zone éclairée la nuit. Ils offrent d’ailleurs un spectacle étonnant, rivalisant d’opulence, de lumières et de fastes, sortes d’énormes phares (ou sapin de Noel, ou meringue geante, selon l'imagination), plantés au milieu de trous noirs. Car si les écoles ont émergé de terre depuis l’an 2000, grâce aux devises des investisseurs et touristes singapouriens, français, japonais, et surtout, surtout, sud-coréens, une partie entière de la ville (et de la population) continue à vivre dans des conditions précaires, sans eau courante et sans électricité.
Par chance, notre hôtel se trouve dans la vieille ville, à deux pas du Vieux Marché, et non sur la route des hôtels que nous venons de traverser. Evidemment, l’hôtel n’est pas un palace comparable à ceux que nous avons croisés, et ne clignote pas comme une ampoule. Mais au moins, les chambres sont spacieuses et très bien aménagées, et le personnel – en livrée, tout de même – accueillant et prévenant.
Le dîner du soir a lieu dans l’un des restaurants phares du tourisme, à en voir le nombre de bus stationnés sur son étroit parking. L’endroit est bien aménagé, construit sur deux étages en forme de U, et ouvert aux quatre vents (il fait encore 28 degrés ici) comme en Thaïlande ou à Bali. Un spectacle de Sbek Thom, théâtre d’ombres Khmer aux marionnettes faites en cuir, vient agrémenter le repas, 100% cambodgien. Heureusement d’ailleurs qu’il y a ce spectacle, car j’avais presque oublié combien les Japonais sont coincés lorsqu’ils sont en présence de personnes qu’ils ne connaissent pas. Pourtant à la même table, nous sommes royalement ignorées jusqu'à ce que je me décide à me saisir de ma bouteille de Angkor (la bière locale) et propose un Kampai… ! Et encore, l’ambiance reste plutôt fraîche, j’en profite donc pour aller regarder en coulisse les marionnettes.
Ce sont des enfants qui assurent le spectacle ; ils sont une quinzaine, certains agitant et articulant les marionnettes derrière le rideau, d’autres se passant le micro pour « doubler » tour à tour les personnages. L’histoire est déclamée en Cambodgien, langue plutôt étrangère aux oreilles des touristes ici présents, mais la musique, à percussion, et l’ambiance générale du restaurant assurent à chacun ce qu’il était venu chercher ; du folklore.
Quelques photos:
- Un avion dans le Sunset;
- Representation de Sbek Thom, cote pile
- ... Et cote face: les enfants assurent!