Le sujet sur les Voyages

tinou

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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #105, le 2 Avril 2006 à 12:47 »
MEGARA!

Offre super interessante pour ceux qui veultent bientot se rendre à Sapporo depuis Tokyo (ou vis versa)!

http://www.airdo21.com/independ/pr/sapporo100_pr.html

8600 yens pour un aller si on reserve 45 jours avant.

9100 yens pour ceux qui on leur domicile à Sapporo mais l'avantage c'est que vous pouvez vous decider et partir pour ce prix le jour meme !
"Honey badger don't care"

Megara

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  • Appelez-moi Meg' ... ou Syl' ^^
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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #106, le 3 Avril 2006 à 03:56 »
Citation de tinou le 2 Avril 2006 à 12:47
MEGARA!

Offre super interessante pour ceux qui veultent bientot se rendre à Sapporo depuis Tokyo (ou vis versa)!

http://www.airdo21.com/independ/pr/sapporo100_pr.html

8600 yens pour un aller si on reserve 45 jours avant.

9100 yens pour ceux qui on leur domicile à Sapporo mais l'avantage c'est que vous pouvez vous decider et partir pour ce prix le jour meme !
TINOU!

Excellent ton lien... Je vais voir si je peux me faire un petit voyage en juin!  ;)
Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #107, le 4 Avril 2006 à 15:30 »
Toujours pas checke le lien que m'a conseille Tinou, mais j'ai reussi a trier mes photos de Seoul...

Donc... Et...! mais ne partez pas :sweatdrop: ... !

Donc, pour ceux qui restent, vous l'avez compris, la suite est sur Seoul  :mrgreen:

Lost in Translation... In Seoul! Partie 1

    L’entrée en Corée se fait par le passage obligé que chaque pays impose aux voyageurs : l’immigration. Une fois de plus, je n’ai pas eu de chance : l’inspecteur sur lequel je suis tombée n’était ni aimable, ni rapide... Une deuxième place bien méritée sur le podium des Services d’Immigration les plus désagréables, derrière le Vietnam  :kaola:.
    Le premier visage à me sourire est celui de la guide coréenne, qui essaie de prononcer mon nom, que je sais de toute façon imprononçable pour les glottes non françaises. Je suis la dernière ; mea-culpa, ce n’est pas de ma faute.
    Aussitôt la petite dernière que je suis récupérée, notre guide nous fait monter dans le bus. S’en suis une longue demi-heure entre l’Aéroport d’Icheon et le centre de Séoul, durant laquelle elle entame un monologue pour nous expliquer ô combien son pays est beau, et ses monuments, valent le coup d’être visités. Un discours surtout dirigé vers les touristes japonais, plus attirés par les shopping-mall et les duty-free, ou les salons de massages, que par les vieilles pierres coréennes.

    Je regarde par la fenêtre, mais j’ai quelques doutes ; les environs de Séoul sont tristounets, alternants immenses champs et rizières, et infrastructures industrielles. Pour un peu, on se croirait dans la banlieue de Hanoi, enveloppée de sa grisaille communiste...
    Qu'est-ce que je fais la?  :oo:

    1. Un peu d’histoire …

    L’histoire de Séoul commence en 1394, a la fondation de la dynastie des rois Joseon (une lignée qui régna jusqu’en 1919), par le fondateur, le Général Yi Seong-gye.  Renommé Roi Tajeo, il fit bâtir des temples confucianistes, des écoles, des administrations, et en moins de 10 ans, la nouvelle capitale de son Empire abritait 100,000 personnes, retranchées derrière les murs d’une citadelle de 18 km de long, et de huit énormes portes. Une fortification qui n’empecha pas Séoul de connaître de nombreuses fois la guerre et les pillages.
    En 1592, Toyotomi Hideyoshi attaqua la Corée, fort d’une armée de 200,000 hommes. Durant cette première période d’occupation japonaise, de nombreux palais de Séoul furent détruits, et des trésors nationaux, rapatriés au Japon. En 1636, ce fut autour de l’armée Mandchoue de venir s’attaquer au royaume péninsulaire. Acculée, la royauté coréenne se rendit, et Séoul fut de nouveau mise à sac par ce puissant voisin. Les troubles ne cessèrent que lorsque le royaume accepta la suzeraineté de la Chine.
    Au milieu du 19ème siècle, le régent Heungseon Daewongun entama une énergique politique de restauration du pouvoir coréen, consistant en particulier en la restauration du Palais Gyeongbok-gung. Il ferma également les écoles et les temples confucianistes, et entreprit de jeter les étrangers et les Coréens convertis au catholicisme hors des frontières du royaume (il en fit décapiter au passage 200,000). Il renforça également le clivage entre les différentes catégories de la population, avec à son sommet, l’aristocratie, et comme base mal aimée, les serfs et les ecarisseurs. Sa politique s’acheva en 1873, par la banqueroute de l’Etat et une totale coupure entre l’aristocratie et le reste du peuple coréen. Japonais et occidentaux profitèrent de cette crise pour forcer le passage des ports coréens, alors que la Chine et la Russie guettaient la moindre occasion de venir goûter au gâteau. En 1896, suite à l’assassinat de son épouse par des espions japonais, le roi Gojong se réfugia dans le bâtiment de la représentation russe, avouant ainsi son impuissance. Le signal de l’attaque pour le Japon, qui, se débarrassant successivement de ses rivaux russes et chinois, annexa définitivement la Corée en 1910, et abolit la monarchie en 1919.
    En parallèle a une répression féroce des courants indépendantistes, le Japon envoya 200,000 de ces citoyens pour gérer les terres et les entreprises confisquées aux coréens. Durant la Deuxième Guerre Mondiale, des milliers de coréennes furent obligées de se prostituer (d’où leur nom d’ « épouses de réconfort ») et des millions de coréens furent incorporés dans l’armée impériale japonaise, ou envoyer comme ouvriers dans les usines chinoises, japonaises ou coréennes. La langue coréenne fut également bannie, au profit du japonais.

    La fin assez brutale de l’expansion japonaise en 1945 conduisit le clan allié à une répartition de la péninsule coréenne sur le modèle européen. Les forces russes s’établirent au Nord du 38ème parallèle, alors que les britanniques et les américains occupaient la partie Sud. Des élections furent immédiatement organisées dans le Sud, tandis qu’au Nord, les Russes nommèrent un officier communiste, Kim Il Song, à la tête du partie unique.
    Séoul fut envahi quatre fois par les forces communistes, entre 1950 et 1951. Un armistice fut signé en 1953, mais aucun traîté de Paix ne l’a été depuis ; les deux Corées sont dans les faits toujours en guerre. Une situation qui a toujours ses répercussions de nos jours, puisque 37,000 soldats américains sont toujours en stationnement en Corée du Sud et que chaque Coréen doit effectuer 27 mois de service militaire obligatoire (En Corée du Nord, le service militaire dure dix ans, et toute la population, y compris femmes et enfants, savent manier une arme à feu).


    2. Premier jour : découverte nocturne

    Gang Nam et COEX
     L’hôtel où ma chambre a été réservée est un tout nouvel hôtel d’affaire, situé à 15 minutes à pied de la station de Gang Nam. Mes collègues japonaises se plaignent de l’éloignement par rapport à la gare – normale, les Japonais n’aiment pas marcher – mais moi, cela ne me déplait pas le moindre du monde ! GangNam est en effet l’un des spots pour sortir le soir, grâce à ses nombreux restaurants. Le boulevard entre l’hôtel et la station est bordé de Yatai (restaurants ambulants) et est parcouru par une foule dense, gouailleuse et bruyante, et qui ignore royalement le froid encore mordant de cette fin de mars. Et il faut bien le dire – même vulgairement : les Coréens aiment « gueuler ».
    Première descente dans le métro, et premier moment de doute. Tout n’est pas écrit en anglais – loin de là !- et comble de malheur, il faut des pièces pour acheter un ticket.  Après quelques minutes de flottement, j’avise la guérite des vendeurs de billets. Petit tour de bras pour faire comprendre à mon interlocuteur que je veux aller à Samseong ; Apparemment, je suis aussi douée à prononcer le coréen que les Coréens à dire mon nom. C’est de bonne guerre...
    Puis je plonge dans l’univers moite du métro en heure de pointe. Sitôt les portes fermées, commence un morceau de K-Pop (on va appeler la Korea Pop comme cela), sous l’indifférence totale des usagers, absorbés par leur lecture, leur mini PSP ou leurs bavardages entre amis. L’atmosphère est en tout cas différente du métro de Tokyo ; ici tout est bruyant, et les jeux vidéo portables ont remplacé les keitai. Je n’ai d’ailleurs pas vu grand monde dormir…

    COEX Center
    Dix minutes plus tard, me voilà arrivée à la station Samseong. Regard amusé aux murs de la gare, recouvert de petits carrelages de couleur, et aux composteurs automatiques, dotés de tourniquets. Il règne ici un petit air de RER, la sécurité en plus.
    COEX Center est l’un des plus grands shopping mall de Séoul. Est en cela, il ressemble aux nombreux complexes commerciaux que j’ai vus au Japon, à Singapour, ou à Hong-Kong, sauf que tous les panneaux sont en Hangul. J’ai été plus étonnée par le voisinage du COEX ; des bâtiments modernes assez hauts se dressent le long des deux avenues dont le COEX fait l’angle. Pour un peu, on se croirait sur la Cinquième Avenue à New-York, légèrement écrasée par les silhouettes de béton, de verre et d’acier. Une preuve irréfutable que Séoul est bien une métropole qui vie de plein pied dans la modernité.

A suivre... (Imaginez que vous marchez dix heures d'affiler, perdu, dans une ville ou tout est ecrit dans une langue que vous ne connaissez pas  :mrgreen: )

Les photos:

1. Autour de la station de Gangnam...
2. Toujours Gangnam: la rue des resto...
3. Dans le metro...
4. Un resto du food court du COEX... C'est pas ecrit comme je peux lire!  Comment je fais?  :sweatdrop:
5. Mini 5eme avenue
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

tinou

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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #108, le 4 Avril 2006 à 15:51 »
Citation de Megara le 4 Avril 2006 à 15:30
Toujours pas checke le lien que m'a conseille Tinou, mais j'ai reussi a trier mes photos de Seoul...

Donc... Et...! mais ne partez pas :sweatdrop: ... !

Donc, pour ceux qui restent, vous l'avez compris, la suite est sur Seoul  :mrgreen:

Lost in Translation... In Seoul! Partie 1

    L’entrée en Corée se fait par le passage obligé que chaque pays impose aux voyageurs : l’immigration. Une fois de plus, je n’ai pas eu de chance : l’inspecteur sur lequel je suis tombée n’était ni aimable, ni rapide... Une deuxième place bien méritée sur le podium des Services d’Immigration les plus désagréables, derrière le Vietnam  :kaola:.
Ah? Pour moi c'était très bien passé... Comme dans un pays normal. Pour le retour, je n'avais pas pris l'avion, mais le ferry a Pusan, pour rallier Shimonoseki en une nuit, et la aussi, absolument pas de problème. Par contre a Shimonoseki, les douaniers japonais ont été très strict: la Corée est un tuyaux très connu pour renouveller un visa touristique de travailleur au noir...
Citation
Le premier visage à me sourire est celui de la guide coréenne, qui essaie de prononcer mon nom, que je sais de toute façon imprononçable pour les glottes non françaises. Je suis la dernière ; mea-culpa, ce n’est pas de ma faute.
    Aussitôt la petite dernière que je suis récupérée, notre guide nous fait monter dans le bus. S’en suis une longue demi-heure entre l’Aéroport d’Icheon et le centre de Séoul, durant laquelle elle entame un monologue pour nous expliquer ô combien son pays est beau, et ses monuments, valent le coup d’être visités. Un discours surtout dirigé vers les touristes japonais, plus attirés par les shopping-mall et les duty-free, ou les salons de massages, que par les vieilles pierres coréennes.

    Je regarde par la fenêtre, mais j’ai quelques doutes ; les environs de Séoul sont tristounets, alternants immenses champs et rizières, et infrastructures industrielles. Pour un peu, on se croirait dans la banlieue de Hanoi, enveloppée de sa grisaille communiste...
    Qu'est-ce que je fais la?  :oo:
Un peu pareil pour moi... La ville est immense et "brutale", le trafic est dense. A première vue rien de bien accueillant...
Citation
1. Un peu d’histoire …

    L’histoire de Séoul commence en 1394, a la fondation de la dynastie des rois Joseon (une lignée qui régna jusqu’en 1919), par le fondateur, le Général Yi Seong-gye.  Renommé Roi Tajeo, il fit bâtir des temples confucianistes, des écoles, des administrations, et en moins de 10 ans, la nouvelle capitale de son Empire abritait 100,000 personnes, retranchées derrière les murs d’une citadelle de 18 km de long, et de huit énormes portes. Une fortification qui n’empecha pas Séoul de connaître de nombreuses fois la guerre et les pillages.
    En 1592, Toyotomi Hideyoshi attaqua la Corée, fort d’une armée de 200,000 hommes. Durant cette première période d’occupation japonaise, de nombreux palais de Séoul furent détruits, et des trésors nationaux, rapatriés au Japon. En 1636, ce fut autour de l’armée Mandchoue de venir s’attaquer au royaume péninsulaire. Acculée, la royauté coréenne se rendit, et Séoul fut de nouveau mise à sac par ce puissant voisin. Les troubles ne cessèrent que lorsque le royaume accepta la suzeraineté de la Chine.
    Au milieu du 19ème siècle, le régent Heungseon Daewongun entama une énergique politique de restauration du pouvoir coréen, consistant en particulier en la restauration du Palais Gyeongbok-gung. Il ferma également les écoles et les temples confucianistes, et entreprit de jeter les étrangers et les Coréens convertis au catholicisme hors des frontières du royaume (il en fit décapiter au passage 200,000). Il renforça également le clivage entre les différentes catégories de la population, avec à son sommet, l’aristocratie, et comme base mal aimée, les serfs et les ecarisseurs. Sa politique s’acheva en 1873, par la banqueroute de l’Etat et une totale coupure entre l’aristocratie et le reste du peuple coréen. Japonais et occidentaux profitèrent de cette crise pour forcer le passage des ports coréens, alors que la Chine et la Russie guettaient la moindre occasion de venir goûter au gâteau. En 1896, suite à l’assassinat de son épouse par des espions japonais, le roi Gojong se réfugia dans le bâtiment de la représentation russe, avouant ainsi son impuissance. Le signal de l’attaque pour le Japon, qui, se débarrassant successivement de ses rivaux russes et chinois, annexa définitivement la Corée en 1910, et abolit la monarchie en 1919.
    En parallèle a une répression féroce des courants indépendantistes, le Japon envoya 200,000 de ces citoyens pour gérer les terres et les entreprises confisquées aux coréens. Durant la Deuxième Guerre Mondiale, des milliers de coréennes furent obligées de se prostituer (d’où leur nom d’ « épouses de réconfort ») et des millions de coréens furent incorporés dans l’armée impériale japonaise, ou envoyer comme ouvriers dans les usines chinoises, japonaises ou coréennes. La langue coréenne fut également bannie, au profit du japonais.

    La fin assez brutale de l’expansion japonaise en 1945 conduisit le clan allié à une répartition de la péninsule coréenne sur le modèle européen. Les forces russes s’établirent au Nord du 38ème parallèle, alors que les britanniques et les américains occupaient la partie Sud. Des élections furent immédiatement organisées dans le Sud, tandis qu’au Nord, les Russes nommèrent un officier communiste, Kim Il Song, à la tête du partie unique.
    Séoul fut envahi quatre fois par les forces communistes, entre 1950 et 1951. Un armistice fut signé en 1953, mais aucun traîté de Paix ne l’a été depuis ; les deux Corées sont dans les faits toujours en guerre. Une situation qui a toujours ses répercussions de nos jours, puisque 37,000 soldats américains sont toujours en stationnement en Corée du Sud et que chaque Coréen doit effectuer 27 mois de service militaire obligatoire (En Corée du Nord, le service militaire dure dix ans, et toute la population, y compris femmes et enfants, savent manier une arme à feu).
J'ai des amis Sud-Coréens qui avaient réussi a se faire porter pale pour le service militaire. Celui-ci est vraiment très lourd, et forme en général de bons machos reproducteurs anti-gays. Attention si vous êtes un occidental en train d'essayer de piquer une nénette coréenne au pays! Quoi qu'il en soit, la vie active commence plus tard, et on trouve des thésards qui ont la trentaine passée là bas...
Citation
2. Premier jour : découverte nocturne

    Gang Nam et COEX
     L’hôtel où ma chambre a été réservée est un tout nouvel hôtel d’affaire, situé à 15 minutes à pied de la station de Gang Nam. Mes collègues japonaises se plaignent de l’éloignement par rapport à la gare – normale, les Japonais n’aiment pas marcher – mais moi, cela ne me déplait pas le moindre du monde ! GangNam est en effet l’un des spots pour sortir le soir, grâce à ses nombreux restaurants. Le boulevard entre l’hôtel et la station est bordé de Yatai (restaurants ambulants) et est parcouru par une foule dense, gouailleuse et bruyante, et qui ignore royalement le froid encore mordant de cette fin de mars. Et il faut bien le dire – même vulgairement : les Coréens aiment « gueuler ».
    Première descente dans le métro, et premier moment de doute. Tout n’est pas écrit en anglais – loin de là !- et comble de malheur, il faut des pièces pour acheter un ticket.  Après quelques minutes de flottement, j’avise la guérite des vendeurs de billets. Petit tour de bras pour faire comprendre à mon interlocuteur que je veux aller à Samseong ; Apparemment, je suis aussi douée à prononcer le coréen que les Coréens à dire mon nom. C’est de bonne guerre...
    Puis je plonge dans l’univers moite du métro en heure de pointe. Sitôt les portes fermées, commence un morceau de K-Pop (on va appeler la Korea Pop comme cela), sous l’indifférence totale des usagers, absorbés par leur lecture, leur mini PSP ou leurs bavardages entre amis. L’atmosphère est en tout cas différente du métro de Tokyo ; ici tout est bruyant, et les jeux vidéo portables ont remplacé les keitai. Je n’ai d’ailleurs pas vu grand monde dormir…

    COEX Center
    Dix minutes plus tard, me voilà arrivée à la station Samseong. Regard amusé aux murs de la gare, recouvert de petits carrelages de couleur, et aux composteurs automatiques, dotés de tourniquets. Il règne ici un petit air de RER, la sécurité en plus.
    COEX Center est l’un des plus grands shopping mall de Séoul. Est en cela, il ressemble aux nombreux complexes commerciaux que j’ai vus au Japon, à Singapour, ou à Hong-Kong, sauf que tous les panneaux sont en Hangul. J’ai été plus étonnée par le voisinage du COEX ; des bâtiments modernes assez hauts se dressent le long des deux avenues dont le COEX fait l’angle. Pour un peu, on se croirait sur la Cinquième Avenue à New-York, légèrement écrasée par les silhouettes de béton, de verre et d’acier. Une preuve irréfutable que Séoul est bien une métropole qui vie de plein pied dans la modernité.

A suivre... (Imaginez que vous marchez dix heures d'affiler, perdu, dans une ville ou tout est ecrit dans une langue que vous ne connaissez pas  :mrgreen: )

Les photos:

1. Autour de la station de Gangnam...
2. Toujours Gangnam: la rue des resto...
3. Dans le metro...
4. Un resto du food court du COEX... C'est pas ecrit comme je peux lire!  Comment je fais?  :sweatdrop:
5. Mini 5eme avenue
Seoul by night, ca reste un bon souvenir... Je pense que la ville s'apprécie vraiment, en dehors des monuments et autres joyeusetés du genre, au crépuscule et quand la nuit tombe, car on sent une réelle tension balayer les rues, les gens sont tout excités et courent de partout... Sinon manger a un marché le dimanche midi, tranquille, ça aussi c'est du bonheur!
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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #109, le 6 Avril 2006 à 15:32 »
Citation de tinou le 4 Avril 2006 à 15:51
Ah? Pour moi c'était très bien passé... Comme dans un pays normal. Pour le retour, je n'avais pas pris l'avion, mais le ferry a Pusan, pour rallier Shimonoseki en une nuit, et la aussi, absolument pas de problème. Par contre a Shimonoseki, les douaniers japonais ont été très strict: la Corée est un tuyaux très connu pour renouveller un visa touristique de travailleur au noir...
Ce n'est pas que cela c'est si mal passe que cela. Disons que le type etait aussi aimable qu'une porte de prison (et rouillee la porte, en plus, vu sa rapidite   :mdr: ).

Bon, la suite de Lost in Translation... In Seoul!

Partie 2: le jour le plus long

Une journée bien chargée en visites. Et surtout, une occasion de faire tomber une grosse illusion que j’avais sur les Coréens. Je pensais qu’ils étaient très à l’aise en anglais, et que Séoul était une ville beaucoup plus facile à visiter que Tokyo pour un étranger. Et bien... Grosse erreur ! Les Coréens ne sont pas capables d’aligner deux mots dans la langue de Shakespeare, et le réseau du métro, bien que moderne, est presque entièrement signalé en Hangoul, avec quelques rares panneaux, perdus au milieu du reste... Prendre le métro, ou commander à dîner devient une expérience méritant beaucoup de concentration et d’imagination… (Heureusement, il reste toujours le langage universel des signes… ! :vertag: Nan, mais tu la vois la station, la!).
J’ai aussi bien arpenté le métro, qui mérite bien sa réputation de réseau le plus encombré au monde. Les rames de métro n’ont rien à envier à la ligne Chuo ou la ligne Odakyu a Tokyo.

De 8h30 du matin, à 9h30 du soir ( !), j’ai eu l’occasion de visiter de nombreux sites, du Nord de Séoul au Sud, en passant par l’Ouest… ! Et de me perdre dans le metro...  :unsure:

Palais Changdeokgung
Ce monument classé dans le patrimoine mondial par l’UNESCO ne se visite que par tours organisés, et ceux anglais étant rares, je n’ai pas pu le visiter (mais ai volé quelques prises de vue par-dessus le mur, en visitant le Jongmyo, son voisin). Construit entre 1405 et 1412, les bâtiments ont été de nombreuses fois réduits en cendres et reconstruits. Il fut le centre du pouvoir de 1618 à 1898.

Palais Changgyeong ; originalement construit à la fin du 15ème siècle par les rois de la dynastie Joseon, ce palais est de taille modeste et doté d’un très beau jardin et d’un étang. Comme la plupart des palais de Séoul, celui-ci a souffert de l’occupation de l’armée japonaise au début du siècle, en devenant… Un zoo !

Palais Unhyem
De taille modeste, ce palais a la particularité d’avoir été le berceau du régent Heungseon Daewongun, qui restera dans l’histoire de la Corée comme celui qui isola son pays du reste du monde à partir de 1863, le faisant surnommé le « Royaume Hermite ». Le Palais est très bien conservé, et des mannequins vêtus de vêtements d’époque agrémentent les salles, et mettent en scène la vie de la Cour d’alors.

Palais Gyembok et Korean Folk Museum
Certainement le plus beau Palais que j’ai eu l’occasion de visiter durant ce séjour… Et un symbole du contentieux historique qui existe entre le Japon et la Corée…
Construit en 1395, par le fondateur de la dynastie Joseon, il servit de Palais Principal du Roi et de la Cour jusqu’en 1592, lorsqu’il fut brûle par l’armée japonaise. Il resta à l’état de ruine durant près de 300 ans, jusqu'à ce que le régent Heungseon Daewongun décide de le reconstruire. Noble décision, mais qui mit en banqueroute le pays ; Daewongun dut se tourner vers l’ancien ennemi, le Japon, pour rechercher des fonds.
30 ans plus tard, la reine et épouse du roi Gojong fut assassinée par des assassins japonais, dans ses appartements. Le roi se réfugia durant un an dans les murs de la représentation russe, avant de regagner le Palais Deoksungung, situe près d’autres représentations étrangères.
Durant la colonisation japonaise, 300 des 330 palais du Gyembok furent détruits ou transportés dans d’autres lieux de Séoul. Enfin, le Palais du Gouverneur Japonais fut construit devant le Gyembok, afin de cacher à la vue du peuple coréen cet important symbole de la royauté.
Les travaux de réhabilitation du Gyembok sont en cours, et on commencé avec la destruction du Palais du Gouverneur en 1998. Ils devraient se poursuivre jusqu’en 2020, et incluent la reconstruction ou restauration de la plupart des 300 palais. Séoul pourra alors révéler au reste du monde une cité Palais qui risque de rivaliser avec la Cité Interdite de Pékin.

Deoksungung Palace : originalement une villa, celle-ci devint Palais en 1593 lorsque le roi Seojo s’y installa, après que tous les autres Palais aient été détruits par les invasions japonaises. Ce Palais fut également la demeure du roi Seonjong (le dernier de la dynastie Joseon), de 1897 à 1919, jusqu'à ce qu’il doive abdiquer devant les Japonais.
C’est également dans un de ses pavillons que fut signé en 1905 le traité par lequel les Coréens perdirent leur indépendance au profit des Japonais. Il contient également un jardin, un étang, et des pavillons aux architectures variées, coréennes ou occidentales.
L’une des attractions les plus notables est le spectacle de la relève de la garde, qui a lieu de 14h00 à 15h30. Celui-ci se tient devant la porte du Palais, Daehanmum, et fait revivre l’apparat militaire de la Cour de Joseon.

Namdaemun ; la « Grande Porte du Sud » faisait partie des huit portes géantes de la Forteresse de Séoul, et fut construite en 1398. Désignée comme Trésor National numéro 1, elle a été fréquemment rénovée depuis. Ses environs immédiats abritent le Namdaemun Market, marché ou plutôt souk ouvert quasiment 24/24, et vendant tout (ou presque tout, y compris et surtout des contrefaçons) dans un désordre de couleurs et de senteurs si chères à l’Asie.

Séoul Tower ; achevée en 1975, la Tour de Séoul trône fièrement au sommet de la colline Nam Sam, en plein centre de Séoul. L’ascension jusqu’au sommet peut se faire par bus, taxi, cable-car, mais j’avais choisi pour ma part d’y aller à pieds, voulant tester ce qu’était la promenade favorite des séoulites.
J’ai mis environ une heure à atteindre le sommet, m’arrêtant aux différents paliers ou quelques retraités jouaient au tennis ou s’entrennaient sur des machines de sport, gracieusement mises à disposition et en plein-air par la municipalité.
La vue en haut vaut très largement l’effort, offrant un panorama à 360 degrés sur les rives Nord et Sud de Séoul, la rivière Han et les montagnes environnantes. Il est de plus possible de rester pour dîner, car la tour possède de nombreux restaurants aux 5ème, 4ème et 3ème étages. Le food-court n’est pas mal non plus, et surtout fréquentés par les Coréens. Quant à la redescente vers Nandaemun, je n’ai qu’une chose à dire : c’est MA-GNI-FI-QUE !  :w00t2:  :w00t2:  :w00t2:

Quelques photos:
1. Une vue du Gyeongbokgung.
2. Les mannequins de cire du Unhyem
3. Une vue de Seoul by night depuis le Parc Nam San
4. La Porte Sud; Namdaemun by night

Et si cela ne vous suffit pas, suivez la piste: Seoul . Je me suis encore lachee sur les photos et les videos  :mrgreen:
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

Matsya

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tinou

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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #111, le 7 Avril 2006 à 10:42 »
Je dois avoir mes photos de seoul avec moi sur un CD quelque part... Mais je crois que j'avais deja raconte tout ca sur Cyna a une epoque.

Oui ,les Coréens et l'anglais, c'est bien pire que les Japonais. Je crois qu'une etude a montré que c'est le peuple d'un pays avancé qui a le plus de mal avec cette langue sur terre...  :) L'été dernier il  y avait un film a ce sujet, une comédie romantique entre une élève et son prof d'anglais.... petit succès d'estime au Japon je crois, et présence dans un festival du film du pays je crois, je sais plus lequel par contre...
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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #112, le 11 Avril 2006 à 14:36 »
Citation de Matsya le 6 Avril 2006 à 21:41
Megara ou la machine à rêves... :notworthy: :vacances:
Machine a reves...  :mrgreen: Je veux bien essayer d'assumer cette (nouvelle) reputation...  :mdr:

Allez, suite et fin du periple (j'ai bien cru que je n'allais jamais pouvoir l'ecrire ^^ !

4. Troisième jour : Pan Mun Jom et Dongdaemun

Pan Mun Jom
La visite organisée de Pan Mun Jom ne ressemble à aucun tour auquel j’ai eu l’occasion de me joindre depuis que j’ai commencé mes périples en Asie. Le mot d’ordre étant : suivez les règles si vous voulez éviter les problèmes!
La visite commence par celle de l’Observatoire du Mont Odu, qui offre un point de vue assez dégagé de la Corée du Nord. Le paysage est assez différent du côté Nord ; alors que le Sud est boisé et les façades des maisons colorées, les collines du Nord ont été totalement dépouillées de leurs arbres, et les façades sont d’un blanc terreux. L’observatoire a été transformé en musée, et les explications sont faites par des fugitifs de Corée du Nord. Cela permet de mieux comprendre combien la vie y est difficile, et que le lavage de cerveau et la propagande se font dès la naissance. Certains orateurs se laissent parfois entraîner par l’émotion, et n’hésitent pas à dire combien ils ont l’impression d’avoir été manipulés par Kim Jong Il (le dictateur actuel). Le mensonge y est pousse à tel point que la Corée du Sud est décrite comme un pays moribond, et que les fugitifs préfèrent se réfugier en Chine Populaire.
Après le déjeuner, le groupe a été mené à camp Bonifas (du nom d’un capitaine américain qui fut assassiné à la hâche par des soldats nord-coréens lors d’un accrochage en 1976). Le changement pour un bus militaire bus se fait dans le silence, après un briefing sur la situation de la zone démilitarisée.  Il n’est permis de prendre des photos que dans certaines zones, et dans le plus grand calme. Le militaire monté dans le bus pour assurer notre protection y veille.
Check point 2 : il s’agit de la zone réservée aux négociations Nord-Sud. La visite inclut les bâtiments de la Commission Militaire de l’Armistice, sous surveillance de quatre militaires, prêts à intervenir en cas de danger (trois à l’intérieur, un à l’extérieur en quasi embuscade). Puis le groupe bouge en direction de la Maison de la Paix,d’où il est possible d’observer Sunken House, tenue par les Coréens du Nord.
Check point 3 : ou le dernier point de la visite. A ce stade là, le visage des militaires devient plus détendu, car si le groupe se trouve là, cela veut dire qu’il n’y a pas eu d’incidents au check point 2 (c’est-à-dire, aucune tentative de passage au Nord ou de fusillade) Du point 3, il est possible d’observer le véritable bâtiment de Pan Mun Jom où a été signé l’Armistice en 1953 (lequel se trouve désormais en Corée du Nord), le « Pont sans retour », où étaient échangés les prisonniers de guerre, et le village Propaganda, qui nargue le village de la Liberté avec ses maisons sans vitres et inhabitées, et son drapeau de 30 mètres de long, hissé en haut d’un mat de 160 mètres de haut.
Tout au long de la visite, la tension est palpable et l’atmosphère, pesante. La réalité semble rejoindre la fiction, et on a l’impression de se retrouver dans le film « J.A.S. » ou dans un James Bond. Mais il ne faut pas se leurrer ; un incident peut se produire à n’importe quelle visite. 20% de celles sont d’ailleurs annulées sans avis préalable, car la situation dans la DMZ l’exige...

Dongdaemun
Sitôt rentrée à Séoul, je m’engouffre dans le métro et accours à Dongdaemun, célèbre pour la porte du même nom, et son marché. Cette porte fortifiée est la deuxième survivante de la Forteresse de Séoul du 14ème siècle, bien qu’il s’agisse d’une version rénovée en 1869. Comme Nandaemun, Dongdaemun est entourée d’un marché en arcades. La déception est pourtant au rendez-vous ; la porte n’est pas éclairée comme l’est Nandaemun, et les marchés, d’une taille assez impressionnante, certes, ne sont guerres dissemblables de nombreux autres marchés asiatiques, tels ceux de Kowloon, d’Ho-Chi-Min Ville, de Bangkok ou même de Ueno à Tokyo. Senteurs, bruits, et fatras au rendez-vous...
J’ai pu tout de même observé les aménagements de la rivière Cheonggyecheon, aux animations eau et lumières assez fines. Pour mémoire, la rivière fut entièrement recouverte par un autoroute au moment du boom économique, et ramenée à la lumière depuis peu. Depuis son ouverte au début 2006, les quais chics de cette rivière sont devenus le lieu de villégiature des Coréens voulant trouver de la verdure sans trop s’éloigner de Séoul.

Quatrième jour : Bye bye Séoul…

Je suis repartie de Séoul, plutôt satisfaite de mon voyage. Celui-ci aura été dépaysant à souhait, me permettant d’errer dans une ville à la fois moderne et ancienne, mais différente du modèle du genre, Tokyo. Si j’ai la possibilité de revenir, je reviendrais bien faire un tour dans cette ville bruyante, et cette fois-ci m’arrêterais à Itaewon, le Roppongi Local, monterais en haut du Building 63, referais un saut en haut de la Tour de Séoul, et irai faire une ballade dans le Parc Bunkhansan, et autres localités de la périphérie, qui sont plus enfoncées dans la nature et les montagnes. Quelques îles, plus au Sud, semblent également mériter l’attention.

Un pays à découvrir, et à redécouvrir.

Quelques photos:

1. Des "papeaux" de l'armee nord-coreenne
2.  La table des negociations. Les micros symbolisent la frontiere: a gauche, le Sud, a droite, le Nord de la Coree. Le militaire est la pour assurer la securite des visiteurs (et oui, les Nord-Coreens aiment bien tirer a droite et a gauche ^^).
3. Une rue du Dongadaemun Market, celle des jouets (il y a avait peut-etre des Myth Clothes  :unsure: ? )
4. Les rives de la Cheonggyecheon (enfin, une infime partie).


Sinon, plus de photos au meme endroit que la derniere fois...
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

tinou

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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #113, le 26 Avril 2006 à 13:32 »
Futurs projets de voyages:

A peaufiner - je vais essayer de faire le Transsibérien cet automne. D'ici la, je retournerai surement en Chine au moins une fois, mais ou?

Les pays d'Asie du Sud Est : c'est pas trop la priorité...

Alors quoi?

Et bien la Mongolie, la Mandchourie : le Heilongjiang, le Liaoning et le Jilin. La Mongolie Intérieure et le Xinjiang (le Turkestan oriental). Et puis Sakhaline, la Corée du Nord...

Je suis en train de reflechir a tout cela.

Mais ce qui est sûr, c'est que la Chine va encore m'occuper un bout de temps... Mais une autre Chine pour l'instant, pas celle des backpackers, des hippies et du Tibet, non une Chine plus inconnue et plus sauvage. Qui connait la préfecture autonome de Yanbian par exemple? Personne. Et pourtant ça à l'air bien.

On va essayer.
Posted on: Monday 24 April 2006, 16:57:06
J'ai oublié de vous dire, mais en quittant Shanghai la dernière fois, je me suis fait un petit plaisir: le Maglev.

Le Maglev c'est quoi? Tout simplement le train le plus rapide du monde.

http://en.wikipedia.org/wiki/Shanghai_Maglev_Train



Pour aller ou partir de l'aéroport, on a plusieurs solutions:

- soit on se tape une heure et demie de taxi - 130 kwai a peut près, sur une vaste route congestionnée et hyper polluée

- soit on fait la solution "backpackers débrouillards": le bus, 19 kwai, pour pareillement 60-80 minutes de transport jusqu'au Jing An Su, non loin du centre actif de Huai Hai Lu.

- soit on prend le maglev: 50 kwai, mais on atteint la périphérie de Shanghai en... 8 minutes!  :oo: :wacko: Et de là on peut prendre la rutilante ligne 4 pour rejoindre le centre, ou bien un taxi, mais de toutes façon ce n'est vraiment pas loin.

Donc moi je l'ai pris pour aller à l'aéroport... Très impressionant: aucun acoups, on glisse sur les rails - technologies de spin magnetique, et on atteint en un temps records plus de 350 km/h! En vitesse de pointe, on allait a 431 km/h! :w00t2: Et là je peux vous dire que c'était pas une dizaine de seconde, mais bien 4-5 minutes sur les 8 que durent le temps de trajet. A la fin, le train ralentit, on croit aller a 50 à l'heure, et quand on voit le compteur, on constate qu'on est encore a 248!!!

Bref, ça vaut le coup de le faire au moins une fois, et puis ç en met plein la vue à tous les Lawai...
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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #115, le 26 Avril 2006 à 18:22 »
Salut!

Heureusement que l'Allemagne avait besoin de toute force de vendre un de ses Maglev à l'exportation pour montrer que c'est du matos crédible. Ça a permis à la Chine de l'avoir à prix sacrifiés. Mais vu le coût du matos et de l'infrastructure, je dirais que ça reste du matériel inabordable.

L'Allemagne a d'ailleurs renoncé, pour des raisons budgétaire (principalement, mais il y a eu un prétexte écologique aussi) à faire la ligne Hambourg-Berlin qu'elle avait prévue il y a une dizaine d'années.

À bientôt!
Attention à la marche en descendant du tram^^
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tinou

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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #116, le 29 Avril 2006 à 19:08 »
Le lien du jour pour ma part :

http://www.avachabay.com/magadanair_contact.htm

Une nouvelle compagnie aerienne, une de plus, qui se propose de relier Anchorage a Magadan... Le good!

Ca me rappelle cette excellente discussion que j'ai eu avec un ami de lycee revu recemment. Le monsieur avait vecu toute son enfance au Japon, toute son ecole primaire. A l'epoque, le mur n'etait pas encore tombe. Pour aller au Japon c'etait la grande aventure car survoler la Russie etait interdit (souvenez vous de l'avion de Korean Air abattu en vol par les Russes car il avait survolé Sakhaline), et donc on devait passer par Chicago hubbé avec Anchorage, en Alaska. Ou alors Dubai. Et donc ca fait plein de souvenirs d'escales assez epiques qui donnent quand meme bien envie d'aller explorer "La Dernière Frontière".
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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #117, le 19 Mai 2006 à 14:50 »
J'ai reussi a me prendre par la main et a pondre quelques lignes sur mon voyage a Taipei...

 :sweatdrop:

    Golden Week a Taipei (Partie 1)

    Taiwan s’annonce très bien dès le passage à l’Immigration. Je me suis d’ailleurs demandée à quoi avait servi mon passeport, étant donné que l’inspecteur a à peine regardé mes papiers, m’enjoignant au bout de quelques secondes de passer… Et, cerise sur le gâteau, pour le transport entre l’aéroport Chang Khai Chek et l’hôtel Cosmos, j’ai droit à une Lexus et un chauffeur privé ! Sans doute le bureau local de JTB (Japan Travel Bureau) n’a pas voulu me mélanger avec les Japonais. En tout cas je ne m’en plains pas ; mon chauffeur – bien qu’un peu dragueur et sur-parfumé - parle très bien anglais et m’informe aussitôt des lieux à visiter dans et autour Taipei. De plus les sièges en cuir sont très confortables pour cette pré-visite guidée des abords de la Capitale taiwanaise…

    Sitôt arrivée, sitôt les affaires déballées dans la chambre, et sitôt repartie. Premier lieu de visite : le Mémorial de Sun-Yat-Sen... Que je n’ai pas trouvé tout de suite d’ailleurs. Et oui, me lever à 5 heures du matin a un peu rouillé mon instinct de boussole, et je me retrouve donc d’abord à Peace Park (le Parc de la Paix), qui se trouve non loin du mausolée. Le parc est dédié aux victimes de la rébellion de février 1928, et possède un certain nombre de pavillons à la laque rouge flamboyante, et des statues plus modernes. Ce serait un lieu de pique-nique idéal si, justement, pique-niquer ainsi qu’une bonne demi-douzaine d’autres choses, n’étaient pas interdites…
    Quelques centaines de mètres plus loin, je me retrouve au pied de la massive porte de Zhongshan Road, qui s’ouvre sur une immense place (2500 m2) où trônent le Théâtre National, le National Concert Hall, et à la place du roi, le Mausolée lui-même : une imposante construction de 70 mètres de haut, aux murs blanc immaculés et un toit octogonal bleu. En haut d’une volée de marches d’escalier d’un blanc tout aussi éblouissant, se trouve la statue du Père du Peuple, gardée en permanence par deux sentinelles (la relève de la garde se fait toutes les heures). En bas du bâtiment, se trouve un musée où est retracée la vie du fameux « Docteur ».
 
     Après les magnificences du Mausolée, je me mets à la recherche d’une facette plus populaire de Taiwan : le quartier de Longshan, célèbre pour son temple, et pour son marché de nuit, dont Snake Alley. J’y vais sans trop de conviction, car il est cinq heures du soir, et selon mon guide, le temple ferme à cette heure-ci. Heureusement pour moi, le Temple est en pleine célébration en ce 1er mai. J’ai donc la grande chance, non seulement de pouvoir le visiter, mais également d’assister et surtout d’écouter une récitation de sutras par des nonnes, mais par aussi une bonne centaine de fidèles massés dans la cour du temple. Là, je me sens vraiment en Asie, dans une atmosphère me rappelant le Vietnam ou Singapour !
     Le temple a été construit en 1738, à l’emplacement duquel une amulette de Guanyin (Déesse de la miséricorde) fut découverte par un homme, pendue à un arbre. Le temple possède deux cours : dans la première, la façade droite est occupée par trois cascades qui se fondent dans une végétation luxuriante et un bassin, où des carpes rouges frétillent nonchalamment. Le sol a été fait à partir des ballastes transportés dans les bateaux qui ont emmené les premiers immigrants du Fujian à Formose. La deuxième cours est de taille modeste, voir petite ; un effet renforcé par la richesse des décorations à dominances rouge et bleue, qui écrase tout effet de perspective.
     C’est avec beaucoup de difficultés que je m’arrache à la litanie des sutras qui, pour moi, pauvre profane, n’est qu’une musique agréable et exotique. Je suis également venue ici pour voir Snake Alley, je me mets donc à sa recherche. Mais les dieux bouddhiques, sans doute trop occupés par la célébration au Longsham, m’abandonnent cette fois-ci. J’ai beau chercher dans le dédale des rues adjacentes, point de montreurs de serpents. J’ai par contre trouvé des enfilades de rues, chacune spécialisée dans un produit bien précis (à la façon de Centrale ou de Kowloon à Hong-Kong) : la rue du Thé, la rue du Ginseng, la rue des « fringues » made in Taiwan (bien colorées et bien tape à l’½il), la rue des poissons… Que sais-je encore ?
    Retour du côté du Mausolée, pour une promenade by night avec en fond lumineux les trois bâtiments géants, et en fond sonore, des étudiants qui répètent un spectacle sur le parvis du National Concert Hall. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls ; partout cela smurfe, cela chante, ou cela valse dans une joyeuse cacophonie. On voit qu’à neuf heures du soir, il fait encore 25 degrés, et que personne n’a envie de se coucher.
    La soirée s’achève par un petit tour au Food Court du Mitsukoshi Shinkong Building, à deux pas de la Gare Centrale de Taipei et de mon hôtel. Pour la somme modique de 300 yens, j’ai droit à un plat de nouilles en soupe, bouillant, bien épicé et surtout, consistant. Une spécialité de Singapour, à ce que j’ai compris en voyant l’uniforme caractéristique du serveur.
Je sens déjà que je vais me plaire durant ce séjour…

Les photos:
1. Le Mausolee itself
2. La porte donnant sur Zhongshan Road.
3. Le National Theater de nuit, vue du Mausolee
4. Un temple de Peace Park.
5. Des fideles au Temple de Longshan
6. Idem
7. Les cascades a l'entree du temple  Longshan

Et le reste des photos (et quelques videos), c'est par la
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

tinou

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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #118, le 25 Mai 2006 à 03:36 »
Superbe!!!!  :w00t2:


Ca me rappelle de bons souvenirs. Tes photos sont bien meilleures que les miennes, je suis jaloux  :w00t2:

Oui c'est vrai, en relisant ton récit, tu me fais penser qu'au final, ce qui m'a le plus plu a Taipei, c'est le contraste hallucinant entre le quartier de Longshan, le temple, sa Snake Alley et d'autres quartiers comme celui du Taipei 101, ou du centre "historique" dédié à Chang Khai Chek.

D'ailleurs tes photos me font penser que finalement, le Memorial de Sun Yat-Sen ressemble énormément au mausolée façon "sanctuaire" que j'avais vu (http://www.potesnroll.com/index.php?topic=312.60) près de Nankin cet hiver, en Chine populaire cette fois. Reste que le sentiment des Chinois mainland vis a vis du monsieur sont bien différents des sentiments qu'en ont les Taiwanais. Pareil a Hong Kong a mon avis (cf. Once upon a time in China II).

Posté: Vendredi 19 Mai, 15:14:58

En fait ce qui est un peu chiant avec les Chinois, surtout les Chinois mainland, c'est que pour eux, tout, absolument tout tourne autour de l'argent. On dirait qu'il n'y a que cela qui compte... Des fois c'est un peu usant de voir des Chinois te faire des grands sourires parce qu'ils présument que t'iras pas marchander leurs fruits, et qu'ils vont au mieux pouvoir t'arnaquer... Un peu fatigant a la faim quand meme...

Tu voyages dans les confins du Sichuan, tu trouves un village, les locaux te disent que tu es le premier lawai a y être entré, on te fait une super fête d'accueil, mechoui, tout quoi. Mais tu sais tres bien qu'a la fin on va te presenter une addition gonflee a bloc... Alors les sourires des locaux, que representent t-ils vraiment?

C'est vraiment la Chine ça... Evidemment on sent pas ça du tout au Japon (même si il existe bien sûr d'autres formes d'hypocrisie), beaucoup moins à Taiwan. Par contre à Hong Kong... Business a la hongkongaise comme on dit...
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Megara

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Re: Le sujet sur les Voyages
« Réponse #119, le 25 Mai 2006 à 14:26 »
Citation de tinou le 19 Mai 2006 à 15:14
Superbe!!!!  :w00t2:


Ca me rappelle de bons souvenirs. Tes photos sont bien meilleures que les miennes, je suis jaloux  :w00t2:
Merci M'sieur!
Citation de tinou le 25 Mai 2006 à 03:36
En fait ce qui est un peu chiant avec les Chinois, surtout les Chinois mainland, c'est que pour eux, tout, absolument tout tourne autour de l'argent. On dirait qu'il n'y a que cela qui compte... Des fois c'est un peu usant de voir des Chinois te faire des grands sourires parce qu'ils présument que t'iras pas marchander leurs fruits, et qu'ils vont au mieux pouvoir t'arnaquer... Un peu fatigant a la faim quand meme...
Les chinois ont toujours eut le commerce dans le sang. Mais selon les dire d'un expat' de ma boite, qui a vecu il y a une dizaine d'annees a Pekin, ce n'etait pas aussi marque dans les annees 90. Aparemment, il y a dix ans, quand tu te balladais dans les rues de Pekin ou Shanghai, tu etais regarde comme une bete curieuse, certes, mais tu etais tranquille. Depuis il y a des milliers et des milliers de touristes qui sont venus visiter, et bien sur, les chinois ont vite compris ou etait leur interet.
Maintenant, touriste etranger = dollars = pigeon a plumer...



Posté: Jeudi 25 Mai, 03:58:24

Double post pour la suite de mes aventures a Taipei  :coucou:

    Golden Week a Taipei (Partie 2)

    2 mai 2006…
 
     La première visite du jour me conduit dans le quartier de Shilin, dans le Nord de Taipei ; le lieu est l’une des zones culturelles les plus renommées de la ville (grâce en particulier au National Palace Museum), ainsi que l’une des plus fortes concentrations de magasins d’antiquités, de food courts et de marchés de nuit. C’est également un secteur très boisé, à tel point que l’on peut se demander de prime abord si l’on se trouve vraiment dans la proche banlieue d’une métropole de 2,5 millions d’habitants, ou en pleine forêt vierge.
 
    S’il y a un endroit qui m’a été chaudement recommandé par un ancien habitant de Taipei, c’est bien le Musée du Palais National, qui abrite une collection sans précédent d’œuvres chinoises de toutes les époques du vaste empire. Etant donné l’étendu de sa collection, le musée effectue une rotation des œuvres présentées, ce qui signifie qu’un visiteur a très peu de chance de voir les mêmes trésors deux fois de suite. Cependant, certains d’entre eux sont en permanence visibles, tel les boules d’ivoire, les pièces de vaisselles en bronze, les écrans de jade de la Dynastie King, et les céramiques de la Dynastie Sun.
J’ai été cependant très vite incommodée par l’affluence des pièces d’exposition ; dans la salle dédiée aux pièces en ivoire sculpté, il était par exemple impossible d’approcher les vitrines, le passage vers celle-ci étant rendu impossible par des véritables « couches » superposées de visiteurs. Je suis donc vite sortie après avoir profité des salles moins encombrées ; celle des bouddhas de Bronze, essentiellement d’origine chinoise et coréenne. L’extérieur du musée est du reste très agréable : excentré de Taipei, celui-ci a pris ses fondations à flanc d’une montagne du quartier de Shilin. Le musée est également doté d’un très beau jardin, le Chih-Shan Garden. Celui-ci a la particularité d’être construit sur le modèle des jardins des Sung et Ming dynasties, c’est à dire que leurs détails se révèlent petit à petit, au fur et à mesure de la visite. Il a également l’avantage d’offrir des abris couverts, très pratiques pour les jours de pluie (c’était le cas ce jour là !).
 
     Retour au centre de Taipei, je me mets en devoir de découvrir le quartier de Zhongsan, vaste zone couvrant les abords de la Gare Centrale, jusqu’aux quais de la rivière Danshui. S’y trouvent de nombreux département stores, et quelques temples importants, comme le Temple de Confucius, et son voisin, le Bao-an. Je m’engage un long boulevard, me rappelant tout à fait les avenues bétonnées de Gaien-Dori ou Yasukuni-Dori à Tokyo, et marche une bonne demi-heure avant de voir des bâtiments de plus petite taille et de la verdure. Apres quelques moments d’égarement dans des ruelles inconnues mais heureusement pas trop obscures, j’aperçois un dragon turquoise et rouge s’élancer vers le ciel, entre deux touffes de palmier. Nous y sommes…
Le temple de Confucius a été construit sur le modèle de l’original, sis à Shandong, en Chine. Confucius (551-479 avant JC) est reconnu comme l’un des plus grands penseurs et lettrés de la Chine ; il promut en particulier l’extension de l’éducation à la population entière. Confucius valorisait également la simplicité et le dépouillement, un trait qui se retrouve dans l’architecture de son temple, qui est bien moins chargé en ornement que le Longshan (bien que cela reste très rouge et très doré aux yeux d’un occidental).
Le temple actuel date de 1928, et a été construit à l’emplacement même du temple construit en 1879, endommagé lors de la rébellion contre les occupants japonais.
     Non loin du Temple de Confucius, se trouve le Bao-an ; la construction date de 1850, et est l’œuvre des immigrés de la province de Fujian. Le temple est dédié à l’Empereur Baoshen, connu pour ses dons de médecine ; Rien d’étonnant donc que la plupart des pèlerins y viennent pour formuler des vœux de santé.
Je visiterai bien le reste du quartier, sorte de fatras de maisons plus ou moins bien entretenus, dont les plus décaties me font irrésistiblement penser aux masures de Hanoi au Vietnam. Mais j’ai rendez-vous avec un record-man, et enfin, je voulais dire, un record-building, et cela n’attend pas…
 
     Le Taipei 101 est actuellement la plus haute construction du monde avec ses 101 étages, culminant à 508 mètres. Sa façade rappelle la tige d’un bambou (tout de même solide, car il est réputé pouvoir résister à un séisme de 9 degrés sur l’échelle de Rishter… On le lui souhaite sans trop y croire). Sa construction a commencé en 1997, et s’est achevée en 2003.
Le Taipei 101 risque bien de perdre son titre en 2008, étant donné le projet de construction d’une tour géante de 610 mètres à Dubaï. Si ce projet n’est pas mené à terme, le Taipei 101 sera tout de fois détrôné en 2009 par les 541 mètres du Freedom Tower, à New-York (qui sera érigé à l’empulacement même du feu World Trade Center).

Les photos prises ce jour-la:
1/. Le National Palace Museum, dans sa verdure.
2/. Le Jardin a cote du musee: le Chi Shan. Il s'ouvre sur une petite riviere coulant tranquilement, et un petit pont. Le reste du jardin se revele progressivement...
3/. Une vue d'un angle special sur le musee.
4/. Temple de Confucius.
5/. Idem
6/. Le Taipei 101 itself.
7/. Taipei vu du 92eme etage du 101 (apres peu pres 500 metres de haut  :coucou: )
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?