Emmanuel Macron Président de la République

MCL80

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Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #120, le 3 Juin 2019 à 21:50 »
Les autorisations d'urbanisme (type permis de construire), si on regarde leur évolution sur 40 ans, on peut voir le chemin vers la dérégulation complète: Dans les années 1970, les dossiers étaient instruits par les services de l'État (DDE) et les autorisations signées par le Préfet de département. Après les premières lois de décentralisation, ce sont les maires qui ont signé alors que l'État continuait à instruire à part pour de très grosses collectivités ou celles qui le voulaient (quasiment aucune en fait car pourquoi payer pour un service que leur offrait l'État?) À la fin des années 2000 on a eu un démantèlement progressif des services instructeurs de l'État en parallèle avec une obligation pour les communes ou les EPCI d'instruire les dossiers toujours signés par le maire. Il y a quelques années, l'instruction par des sociétés privées avait été écarté, mais la palette d'autorisations délivrées tacitement s'était élargie, d'autant plus qu'une non-réponse du maire dans les 2 mois vaut désormais accord.

On en est maintenant à la possibilité pour les communes ou les intercommunalités de déléguer au privé l'instruction. La prochaine étape, ça sera probablement la dispense de permis de construire dès lors que le projet est réalisé par un architecte… Et comme on est en train de détruire les services chargés de la protection des sites et des paysages, tout s’emboîte parfaitement pour que le bétonnage des côtes et des massifs montagneux s'accélère nettement.
Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #121, le 16 Juin 2019 à 11:06 »
Suite de l'histoire des cheminées sur les maisons neuves chauffées à l'électricité: Un arrêté vient préciser la chose. Il n'y a donc plus d'obligation de mettre un conduit de cheminé dans les maison individuelles neuves chauffées à l'électricité. En revanche, le constructeur devra prévoir les réservations jusque sur la toiture (passage au travers des dalles et de la toiture, ce dernier obturé de façon étanche) pour pouvoir l'installer sans devoir casser la maison.

Là, c'est plus de la simplification compliquée, c'est de la simplification inextricable. :wacko:
Pas de doute, nous avons les meilleurs hauts fonctionnaires du monde… Heureusement, ils ne s'occupe ni des centrales nucléaires, ni de la gestion des personnels dans la fonction publique… Heu… :peur: :peur: :peur: :peur: :peur: :peur:
Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #122, le 13 Septembre 2019 à 19:22 »
L'annonce du budget 2020:

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Budget 2020 : la santé et l’écologie, principales cibles des suppressions de postes

Les crédits consacrés à ces deux ministères vont néanmoins augmenter fortement : 820 millions d’euros d’ici à 2022 pour la santé, 640 millions pour la transition écologique.

Par Audrey Tonnelier Publié aujourd’hui à 00h41, mis à jour à 17h47

C’est l’une des dernières pièces du puzzle budgétaire, et non des moindres. Alors que le projet de loi de finances (PLF) pour 2020 doit être présenté le 27 septembre en conseil des ministres, les ministères se sont vu transmettre durant l’été leur feuille de route en termes d’effectifs pour l’an prochain. Selon un article du Parisien confirmé par nos informations, les deux plus fortes baisses (en équivalents temps plein) concerneront le ministère des solidarités et de la santé et celui de la transition écologique et solidaire.

Pour le premier, la baisse atteindra 2,2 % (− 396 postes) l’an prochain et 6,1 % (− 1 080 postes) d’ici à 2022 (chiffre indicatif qui devra être validé dans les budgets suivants). Quant au second, il perdra 1,8 % d’effectifs (− 1 769 postes) en 2020 et 5 % (− 4 961 postes) d’ici trois ans. Ces coupes claires peuvent surprendre, compte tenu de l’attention officiellement portée par le gouvernement à l’« urgence écologique », et après l’annonce par Agnès Buzyn d’un plan doté de 754 millions d’euros d’ici à 2022 à la suite de la grève des urgentistes.

« Sur le ministère de la santé, les hôpitaux sont en dehors du champ, ils relèvent de la Sécurité sociale et de l’Ondam [objectif national des dépenses d’assurance-maladie] qui sera en hausse cette année. Quant à l’écologie, ce n’est pas un service public mais une politique publique. Ce qui compte ce n’est pas tant le niveau d’emploi que le budget, et celui-ci augmente de 600 millions d’euros l’an prochain », répond-on à Bercy.

Les budgets de l’armée, de l’éducation et de la santé en hausse

En raisonnant en crédits accordés, en effet, les enveloppes dévolues à ces deux ministères doivent au contraire gonfler l’an prochain. Il est prévu que la santé voie une hausse budgétaire de 820 millions d’euros en 2022, ce qui en fait la troisième plus forte augmentation après les armées et l’éducation nationale. La transition écologique, elle, arrive en cinquième position des ministères les mieux dotés (+ 640 millions d’euros, soit une hausse de 2 %).

Sans surprise, le ministère de l’action et des comptes publics, « bon élève » de la réduction d’effectifs demandée par l’exécutif dans le cadre de la réforme de l’Etat, devrait voir le nombre de fonctionnaires qui y travaillent baisser de 1,3 % l’an prochain, soit 1 683 postes en moins. D’ici à 2022, la décrue pourrait atteindre 4,6 %, soit 5 731 postes – début septembre, Gérald Darmanin, le ministre de l’action et des comptes publics, avait de fait annoncé aux syndicats une baisse totale de ses effectifs d’environ 5 800 emplois.

La décrue devrait atteindre 2,1 % (− 363 postes) au ministère de l’économie et des finances, le portefeuille de Bruno Le Maire, marqué notamment par la réforme du réseau des chambres de commerce et d’industrie. La baisse est prévue à 4,9 % (− 863 postes) d’ici à la fin du quinquennat. Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères connaîtra un recul de 1,6 % (− 332 postes).

Du côté des ministères qui verront leur nombre d’agents augmenter en 2020, on trouve la cohésion des territoires avec une hausse de 46 postes (+ 5,6 % d’effectifs), ou la justice, autre priorité affichée de l’exécutif (+ 1,4 %, soit 1 183 postes, et + 4,5 % d’ici à 2022). Les services du premier ministre se verront aussi augmentés de 164 postes (+ 1,6 %).

Quant à l’éducation nationale, globalement, ses effectifs seront stables (− 0,1 %) l’an prochain, de même que ceux des armées (+ 0,2 %) et du ministère du travail (+ 104 postes, + 0,2 %) en tenant compte de ses opérateurs (Pôle emploi par exemple verra ses effectifs augmenter). Ce dernier devrait en revanche perdre 971 postes (− 1,5 %) d’ici à la fin du quinquennat.

Au total, 2020 devrait voir la suppression de 2 593 postes de fonctionnaires d’Etat, après respectivement 1 600 et 4 100 sur les deux premières années du quinquennat. D’ici à 2022, les coupes devraient atteindre 7 067 postes, soit un total de près de 13 000 postes sur le quinquennat. Un chiffre légèrement inférieur à l’objectif de 15 000 que s’est désormais fixé le gouvernement, après avoir renoncé en juillet aux 50 000 suppressions envisagées dans son programme par Emmanuel Macron. Les économies générées pourraient aller jusqu’à « de 75 à 100 millions d’euros en 2020 », selon Le Parisien.

Audrey Tonnelier

On est encore sur un sacré plan social de plusieurs milliers d'emplois par an. Pour le Ministère de la transition écologique, je trouve qu'il faut un culot d'acier pour oser affirmer que « Quant à l’écologie, ce n’est pas un service public mais une politique publique. Ce qui compte ce n’est pas tant le niveau d’emploi que le budget, et celui-ci augmente de 600 millions d’euros l’an prochain ». Donc en gros, le ministère est vu comme un guichet à subventions (car hausse du budget sans service public derrière veut dire ça). Et peu importe la préservation de l'environnement, de la nature, des animaux sauvages, la protection des ressources en eau… Sans parler du contrôle des industries dangereuses (inspection des installations classées), de la prévention des risques, ou, gros mot ultime, de l'aménagement du territoire. Tous ces domaines sont abandonnés progressivement par le service public d'État… Et comme les collectivités locales sont étranglées financièrement, hé bien c'est souvent l'abandon pur et simple.

Mais bon, à côté de ça on pourra mettre un pognon de dingue sur les éoliennes en mer pour lesquelles le coût garanti au producteur de rachat de l'électricité sera de plus de 200€ le MWh (actuellement, l'usager au tarif bleu paye le le KWh environ 0,14€ toutes taxes comprises, soit 140€ le MWh). Les coûts de production des éoliennes marines de dernière génération est estimé à 60€ le MWh… La marge sera donc l'équivalent de 3,5* le prix de production. Un beau retour sur investissement garanti par l'État et les consommateurs d'électricité.
Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #123, le 15 Février 2020 à 17:56 »
No'te bon président est aller à Chamonix pour voir combien la mer de glace a fondu et dire combien il est écolo. Le phénomène n'est pas nouveau puisqu'un ancien ministre de l'écologie, Borloo avait été au Groenland pour constater combien la glace fondait en sirotant un whisky.

Le problème, c'est que le tournant écolo, il n'existe pas. Les moyens et les effectifs affectés à l'écologie fondent encore plus vite que la mer de glace. Juste un exemple pour montrer l'impasse: Un 11e parc national a été créé en France l'année dernière (Parc des forêts de Champagne-Bourgogne)… Sans aucune création de poste pour la gestion de ce nouveau parc. Ce sont les parcs nationaux existants qui vont devoir réduire leurs moyens pour permettre au nouveau d'exister.

Le site Reporterre résume bien la situation:
Attention à la marche en descendant du tram^^
La gare demeure et ne se rend pas…

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Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #124, le 19 Février 2020 à 07:46 »
Pierre Perret ramène l'affaire du zizi de Griveau au niveau où il devrait être dans ce tweet :

"Mon zizi beau comme le phare d'Ouessant
Ogué ogué
Un bateau russe lui est rentré dedans
Ogué ogué
Hélas je ne pourrai pas
Faire ce cadeau à ma belle
Qu'elle voyait pourtant déjà
Beau comme la tour Eiffel"
Cadeau de l’auteur lui-même à ses fidèles loulous ! "

https://twitter.com/pierreperret/status/1229827636190498817?s=20

Parce que bon, "complot russe", "réseaux sociaux=totalitarisme"... il va peut-être falloir remettre un peu de glaçons dans le slip :D



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Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #126, le 20 Mai 2020 à 17:26 »
Finalement Gérard Collomb ne sera pas le seigneur de l'anneau:
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L'Anneau des sciences de Lyon ne verra jamais le jour, nécrologie d'un anachronisme
19 mai 2020 A 19:51 par Florent Deligia 9 Commentaires
L'acte de décès du projet d'autoroute urbaine de l'Anneau des sciences vient d'être publié, même si sa mort avait déjà eu lieu depuis plusieurs semaines. Cette autoroute urbaine ne verra jamais le jour à Lyon, plus de 30 ans après avoir été imaginée.

Certains pourront toujours dire que le coronavirus COVID-19 aura eu la peau de l'autoroute urbaine de l'Anneau des sciences à Lyon, la réalité est pourtant autre. Ce projet visant à boucler le périphérique à l'Ouest était déjà agonisant depuis plusieurs semaines. Avec son abandon par Gérard Collomb, l'Anneau des sciences perd son dernier soutien sans condition.

Ce serpent de mer est évoqué à partir des années 70, étudié dans les années 90, avant d’être tué dans l’œuf par Raymond Barre. Dans les années 2000, Gérard Collomb le réanime, mais promet à ses alliés verts que la structure sera enterrée. Elle s'appelle Tronçon ouest du périphérique (TOP), elle deviendra Anneau des sciences, car devant relier les campus et pôles de recherche du Grand Lyon.

Un débat est alors lancé pour son tracé. La droite menée par François-Noel Buffet milite pour un parcours long qui épargnerait la ville d'Oullins dont il est maire. Au final, c'est le tracé court qui est retenu avec deux tubes de 14 kilomètres passant par le sud de Gerland à partir du périphérique Sud, puis par Oullins, Saint-Genis-Laval, Francheville, Tassin, Écully, pour arriver en jonction avec le boulevard périphérique nord et l'A6. Le début d'une tentative de verdissement commence, les échangeurs sont renommés "portes".

"Plus beau projet écologique de notre ville"

En 2013, lors de ses voeux, Gérard Collomb qualifie l'autoroute de : "plus beau projet écologique de notre ville". La même année, les conclusions du débat public ne vont pas dans ce sens : "la réalisation de l’infrastructure routière, très attendue par les élus et les entreprises, est vivement contestée par une part significative d’habitants (étalement urbain, nuisances importantes) en raison notamment des problèmes sanitaires et de la qualité de l’air aux abords des sorties de tunnels".

Une mobilisation citoyenne commence à apparaître, sans prendre plus d'ampleur dans le temps. Le dossier va tourner au ralenti, et se fait oublier. Gérard Collomb part au ministère de l'Intérieur en 2017. Tandis que le gouvernement est en pleine élaboration de la loi mobilités, l'ancien maire de Lyon ne fera rien pour pousser l'Anneau des sciences. L'autoroute urbaine ne sera pas considérée par Paris comme un projet structurant majeur et n'est donc pas inscrit dans la loi. En parallèle, le nouveau président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, fait voter des études sur l'infrastructure pour près de 6 millions d'euros.

Le tournant 2019

L'année 2019 va marquer un tournant à plus d'un égard. Régulièrement interrogé sur son soutien au projet, David Kimelfeld commence à prendre du recul et explique attendre une vaste étude sur les alternatives pour se positionner. En parallèle, Pierre Hémon, élu Europe Ecologie Les Verts, va mener un important travail pour compiler les données, chercher les logements préemptés par la métropole sur le tracé et échanger avec plusieurs milieux associatifs.

De son côté, Fabien Bagnon, encore président de la Ville à Vélo, s'appuie sur plusieurs documents, notamment les plans du tracé publié par Lyon Capitale, pour aider à la création de plusieurs collectifs. Il les unit sous la bannière "ADS non merci". La mobilisation citoyenne se fait de plus en plus forte, les marches pour le climat l'amplifient. Le mouvement Alternatiba ANV Rhône s'empare lui aussi du sujet et commence à l'étudier en profondeur pendant plusieurs mois. Il livrera une note de synthèse sur les conséquences écologiques, climatiques, tout en proposant des alternatives. L'infrastructure est également dans le viseur de Greenpeace. En novembre, David Kimelfeld se positionne et s'oppose ouvertement au projet. Pourtant, en 2019, personne n'imagine l'ampleur que va prendre le sujet. La guerre de l'Anneau va commencer.

"C’est ça ou la mort de Lyon"

Fin 2019, Gérard Collomb de retour à Lyon depuis un an, va faire du projet d'autoroute l'élément central de sa campagne. Il lance alors un avertissement "c’est ça ou la mort de Lyon". Le candidat prophétise congestion et apocalypse routière.

En parallèle, il lie une vision associant Anneau des sciences et déclassement de l'autoroute A6/A7 pourtant déjà lancé sans attendre l'infrastructure. Pendant trois mois, les contre-vérités vont s'enchaîner. La première est celle du financement de l'Anneau dont le budget est évalué entre 4 et 5 milliards d'euros au minimum. Or, ce dernier ne peut reposer que sur les seules épaules de la métropole et le risque de voir l'autoroute cannibaliser le financement d'autres infrastructures notamment pour de futurs métros se fait plus fort.

L'argent ne pourra venir d'ailleurs. Ce projet destiné à la voiture individuelle dans une ère marquée par la question écologique ne suscite aucun engouement du côté de l’Europe ou de l’État. De même, depuis son arrivée, le préfet Pascal Mailhos défend une stratégie de protection de l’eau, de l’air et du sol sur le territoire.

Dans la course à la métropole de Lyon, en plus de Gérard Collomb et ses soutiens, il ne reste plus que les Républicains et leur candidat François-Noël Buffet, ainsi que le Rassemblement National pour défendre l'idée du TOP. Les Verts et David Kimelfeld en profitent et en font un symbole d'ambition anachronique et climaticide. Pourtant, le plus gros du travail pour décrédibiliser l'Anneau sera fait en grande partie par ses soutiens.

Quand la science s'en mêle

Gérard Collomb s'obstine, qualifie l'Anneau des sciences "d'autoroute écologique". Il promet qu'il va réaliser l'infrastructure lors de rencontres publiques avec le BTP et le Medef. Ses déclarations mettent le feu aux poudres.

Pour lui, quand l'infrastructure sera terminée vers 2030, 2035, la voiture sera électrique ou à hydrogène et ne représentera pas un problème de pollution. Rapidement l'Anneau doit faire face à un nouvel ennemi : la science elle-même. Les études montrant que les véhicules "zéro émission" n'existent pas se multiplient. Des particules fines, dangereuses pour la santé, sont émises lors du freinage et des pneus, même par les voitures présentées comme "propres".

Se pose aussi la question du trafic induit par cette nouvelle autoroute et des risques de congestion et de pollution autour des échangeurs. Loi Mont-Blanc oblige, la régulation du trafic doit se faire à l'extérieur. Présenté comme l'alpha et l'omega censé régler tous les problèmes, l'Anneau se heurte aussi à une abondante littérature scientifique qui indique qu'il pourrait les aggraver (lire : 16 idées reçues sur l'Anneau des sciences, future autoroute urbaine).

L'arrivée de la question du prix du péage dans le débat, avec un long trajet Anneau et périphérique nord entre Oullins / Cité Internationale autour de 5 euros crispe même ceux qui soutiennent le projet. François-Noël Buffet prend ses distances et ressort le tracé long du placard. Pour lui, si l'Anneau est payant, les conducteurs passeront à l'Est, sur le périphérique gratuit. Ils ajouteront congestion et pollution à un secteur qui souffre déjà. Il le sait, relancer des études, c'est condamner le chantier.

Mi-février, un sondage est publié par nos confrères du Nouveau Lyon. L'Anneau est considéré comme le projet le moins prioritaire selon les sondés (voir ici). Au sein du camp Collomb, on commence à s'emmêler les pinceaux dans l'argumentaire : un double discours apparaît autour de la pollution. Aux habitants présents sur le tracé prévu, il est dit que l'infrastructure sera propre grâce aux voitures électriques et à hydrogène. À ceux qui sont dans le centre de Lyon, le discours change et repose sur "il faut sortir la pollution de la ville". Se dessine alors un paradoxe de plus en plus fort : si en 2030 / 2035, les véhicules promis ne sont pas polluants, pourquoi vouloir construire une infrastructure a plus de cinq milliards d'euros pour une pollution qui n'est censée plus exister ?

Les corbeaux de Lugdunum

Gérard Collomb et ses soutiens, dont la présidente du Sytral Fouziya Bouzerda, font front et enchaînent conférence de presse après conférence de presse. Lors de l'une d'elles, le plan de l'Anneau des Sciences se décroche pour tomber au sol, celui du métro E ne bouge pas. À Lugdunum, on ne plaisante pas avec les corbeaux ou les mauvais présages.

Du côté de l'État, on se prépare déjà à mettre un stop définitif à l'Anneau. La crainte de voir émerger un nouveau Notre-Dame-Des-Landes avec plusieurs ZAD est réelle. Les services veulent également éviter un scénario à l'A45, où aucune alternative crédible n'avait été étudiée quand ce projet d'autoroute entre Lyon et Saint-Étienne a été abandonné. L'arrêter le plus vite possible, c'est aussi forcer l'étude de nouveaux projets.

Avant le premier tour, le destin de l'Anneau est déjà scellé, le raz de marré des verts va l'accélérer. Qu'importe le deuxième tour, l'Anneau ne verra pas le jour. Il meurt en silence, sans fête de la victoire pour ceux l'ont combattu. Ce n'est pas le moment. Les regards sont tournés vers le choc qui arrive et l'épidémie de Coronavirus COVID-19.

Le 19 mai 2020, Gérard Collomb et ses soutiens invoquent les conséquences économiques de l'épidémie pour annoncer l'abandon du projet, sans évoquer les impacts écologiques, climatiques ou de la congestion qu'il aurait pu engendrer. "les voitures électriques, biogaz ou même à hydrogène se seront développées, nos habitudes de travail auront sans doute changé. Ce qui permettra de reposer le débat dans d’autres termes", écrivent-ils. Après près de 30 ans depuis les premières réflexions, le tronçon périphérique ouest ne verra pas le jour en 2035 à Lyon. Sans devoir attendre quinze ans pour une solution déjà anachronique en 2020, Lyon va pouvoir travailler sur les alternatives dès à présent.
Il faut savoir que le tracé de ce projet d'autoroute (ou au moins à l'époque de route) apparaît dans les plans d'urbanisme dès les années 1930. Compte-tenu du relief du secteur la réalisation a toujours été repoussée à cause de son coût.

Colomb vient donc d'abandonner officiellement l'un des seuls projets vaguement sérieux qu'il avait pour la métropole de Lyon. De fait, son programme est quasiment vide de sens et il s'est pris une déculottée sévère au premier tour… L'élection de trop après 42 ans dans les instances électives.
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Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #127, le 27 Mai 2020 à 19:12 »Modifié le 27 Mai 2020 à 20:29


Bon.

Habituellement, on vote avec ses pieds, là on votera avec sa bite. On remonte un peu le niveau.

Non mais sérieux, on la voit venir de loin le lancement de la course des petits chevaux pour 2022.

Je les imagine :
Manu : "Bon les gars, là pour 2022, ça va être compliqué avec ce qu'on leur a mis dans leur gueule, aux gilets jaunes, chômeurs, étudiants, retraités, infirmiers, pompiers, lycéens... Là Marine, elle pourrait très bien passer. Vous avez pas une idée ?"

Son équipe : "Et si on faisait un premier tour avec Bigard et Hanouna et un second contre Bigard ? On commence par dire que Macron, "en off", annonce craindre une candidature type "Coluche". Pendant 2 ans, on fait mousser le truc avec la presse de Bolloré/Arnaud/Lagardère/Niel et hop ! On est reparti pour 5 ans ! Au pire, on annonce que l'on prendra un des deux gusses premier ministre.
Et on fait d'une pierre deux coups avec cette candidature grotesque qui siphonnera les candidats de gauche "

Manu : "Génial ! J'appelle Bigard !"

Manu : "Salut Bigard, c'est Manu. Non, je ne t'appelle pas pour ta blague sur le lâché de salopes, Brigitte apprécie moyen..."


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Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #128, le 27 Mai 2020 à 21:21 »
Oui, enfin d'ici 2022, il peut se passer bien des choses… Même si on sait que pour certains c'est plus que cuit.

Sinon, quand on dit que la vieillesse est un naufrage: Colomb, cet "homme de gauche" qui il y a (très, très, très, très) longtemps, avant la naissance de Manu', défendait la retraite à 60 ans, il s'est lancé dans une combine avec les Républicains pour tenter de se sauver au second tour des élections métropolitaines à Lyon.

Les salades lyonnaises sont toujours chargées, mais là, les grattons commencent à rester sur l'estomac de certains:

https://www.lyoncapitale.fr/actualite/lyon-l-idee-d-une-alliance-entre-collomb-et-la-droite-seme-la-pagaille-dans-les-rangs/
C'est beau un projet politique avec des convictions. :sleeping:
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Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #129, le 27 Mai 2020 à 21:58 »
Ouais enfin, Collomb, c'est la même "gauche" que Valls. Bon, pas les plus dangereux gauchistes.
Collomb, on va donc pas non plus en couler un bronze. Ni un bonze.

(hum)

Ce qui est intéressant dans ton article, c'est cette manière d'opposer le camp du centre forcément modéré contre les populismes, et non faire barrage contre l'extrême droite. Manière de mettre dans le même sac les verts, Le Pen, la gauche...

Ca laisse présager le scénario en 2022 : celui qui fait rempart de son corps contre les populismes pour protéger la démocratie, rengaine pas des plus neuves mais dans une version probablement dopée aux amphétamines et hystérisée.

Bon, par contre, à force de rejeter et d’amalgamer tout et n'importe quoi, y compris des idées politiques qui n'ont rien à voir, on prend le risque de détourner encore un peu plus les électeurs du jeu démocratique, et donc d’accélérer son délitement. Ils scient la branche sur laquelle ils sont assis.


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Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #130, le 28 Mai 2020 à 17:56 »
Finalement, Collomb se retire… Et appelle à voter pour la liste LR… 42 ans de grenouillage dans le marigot pour en arriver là…

https://www.leprogres.fr/politique/2020/05/28/elections-a-lyon-gerard-collomb-annonce-son-retrait-et-appelle-a-voter-buffet

Allez, deux souvenirs des années 1988/1989 (j'espère que les liens marcheront):

https://numelyo.bm-lyon.fr/f_eserv/BML:BML_01ICO00101P0801_FIGRPT0869_1_2/web_Source0.jpg

https://numelyo.bm-lyon.fr/f_eserv/BML:BML_01ICO001015e4b96bd907aa/web_Source0.jpg
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Re : Emmanuel Macron Président de la République
« Réponse #134, le 25 Juin 2020 à 10:57 »
Bon, à Lyon on finit par plus savoir si ce sont les chars russes ou les chars allemands qui vont débouler place Bellecour dimanche soir… Encore un  pacte germano-soviétique? :shifty:
Dommage que je revienne sur l'agglomération que lundi, je ne pourrai pas photographier l'entrée des chars.

https://www.lyoncapitale.fr/actualite/bruno-bernard-eelv-et-hitler-meme-combat-pour-un-patron-lyonnais/
Et ces gens, ça sera les premiers à faire allégeance au nouveau roi. :sleeping:

Sinon, l'actuel président de la métropole, dans un effort désespéré et après avoir bien participé au coulage massif de béton avec son mentor Collomb nous fait le coup de "plus vert que moi, tumeur… tu meurs":
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/metropole-de-lyon-une-vegetalisation-de-la-place-bellecour-presentee-par-kimelfeld/
Quel dommage qu'il n'ait pas eu cette idée pendant les seulement 19 années de pouvoir de son boss Collomb puis de lui-même, et qu'il l'ait pour une éventuelle vingtième année… s'il est réélu. :sleeping:
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