C'est incroyable, tu es vraiment incroyable FB d'arriver à te persuader de ton propre sophisme.
Ce que je dis sont des faits. C'est même pas une opinion de l'europhile que je suis, ce sont des faits. J'ai même pas à les interpréter, c'est la réalité.
L'Union européenne est un compromis entre des institutions fédérales (parlement, cour de justice) et inter-étatiques (conseil européen, commission). La vraie démocratie se situe au niveau du parlement... mais le vrai pouvoir s'exerce autour du conseil européen et de la commission. Or ces deux institutions sont les émanations de nos Etats et seulement de nos Etats. Et tu peux y ajouter toute l'idéologie que tu veux, c'est un fait.
Quand Moscovici, Cresson, Barnier, Delors (...) sont devenus des commissaires européens, ils le sont devenus par la volonté du gouvernement français en place. Et c'est pareil pour les autres commissaires. Même si le président de la commission est désormais issu de l'élection des parlementaires, ce parasitage inter-étatique est crucial.
Quand il faut choisir l'orientation de l'UE, elle se fait par les 27-28 chefs d'Etat qui se réunissent au sein de Conseil européen. Et "pas dans un bureau à Bruxelles entre Michel le Lobbyiste et Tommy le bureaucrate" qui existent hein, mais y'a un cran au dessus, une volonté politique au-dessus et elle n'est pas communautaire, elle est de logique nationale. Ce sont des faits et seulement des faits.
Si on arrive pas, par exemple, à avoir une politique de gestion des réfugiés autre que "on finance nos marges pour limiter l'immigration", c'est parce que les 28 Etats ne veulent pas. Et là j'interprète pas, c'est ainsi que l'Europe fonctionne ou pas. L'Europe est ce que les dirigeants d'Etats nations veulent ou pas.
C'est pas ce que je souhaite, c'est pas ma vision, c'est ainsi et c'est un fait. Et ce n'est surtout pas un argument pour le maintien ou pour embrasser l'idéal européen. C'est une mise au point sur les éternelles bêtises qui parlent d'Europe sans savoir ce qu'est l'Europe.
Quant à la xénophobie, mais purée, tu es dans un délire où tu t'inventes je ne sais pas quel monde où ta logique transcende les faits ! Demande à Kamen si tu crois pas les "media pro européens qui caricaturent le débat". Et en 2005, c'était pareil, n'en déplaise. Ce n'est pas parce que toi, tu incarnes des idées politiques pures (sans aucune ironie) et que tu as fait parti d'un camp qui l'a emporté nationalement qu'une forte proportion embrassait ta vision des choses. Au contraire, les Français ont voté "non" parce qu'ils ont entendu la coalition Fabius/Le Pen/Dupont Aignan/Besancenot parler de directive Bolkenstein, des 350 pages de directives déjà effectives pour certaines depuis 1957... Et non simplement les trois premières pages qui étaient le seul intérêt de ce texte. En 2016, la plupart des britanniques ayant voté leave sont des Anglais nostalgiques d'une époque qu'ils n'ont jamais connu, c'est à dire celle du "splendid isolation", de l'époque victorienne où on pouvait dire avec arrogance "rule britannia", pensent que l'Europe est responsable des flux migratoires, du fait que les "Council house" sont louées aux étrangers, qu'ils aspirent les rares prestations, que la pauvreté est due à la présence dans l'Europe et seulement à ça.. Comme si les contrats 0, le fait que 20% des pauvres britanniques travaillent à temps plein, c'est l'UE... Et ce n'est pas vrai. Bien sûr. Donc ils ont voté "leave" et ils en ont le droit, sauf que cela n'a jamais été fait en fonction des réels et probables vrais problèmes de l'Union.
Ca, ce sont des faits. Ceux qui se congratulent, c'est Farage et Johnson. De grands hommes.
Voilà le genre d'argument qui a fait pencher la balance :
hop, un mensonge plus gros que ceux de SarkoJe ne montrerai pas le bus/l'affiche montrant la rivière des migrants... Non, ce ne sont pas des images qui ont convaincu l'essentiel des populations justement non confrontrées à ces migrants (voir la géographie des votes et la distribution par âge, c'est très intéressant).