Présidentielle de 2012… candidats, pronostics, et diagnostics en folie

kgeg

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Je lurke sans répondre depuis un moment mais à peu du premier tour j'avoue que je ne sais toujours pas pour qui voter.

J'ai le sentiment d'avoir un choix restreint, entre la peste et le choléra.
Aucun candidat n'attire ni ma sympathie ni ma confiance.

J'espere simplement qu'on aura pas un remake chirac/le pen, faire un choix non pas pour un candidat mais contre un autre est ce que je trouve la pire des situations

Sans suivre nullement les sondages mais la populasse je retiens 4 noms : sarko / hollande / mélanchon /le pen ( qu'on retient surtout via sa grande gueule, le passif de son père etc... je ne sais même pas si elle est légitime dans cette campagne ) et pour les 2 derniers hormis le fait qu'ils se tirent dans les pattes... bref plus d'esbrouffe qu'autre chose.

En fait j'ai l'impression d'être passé complètement à côté de la campagne, des programmes véritablement hormis les grands effets d'annonces  :peur:

Je reste inquiet malgré tout pour ce qui va advenir de nous, le sentiment que la france est belle et bien dans la merde en général et que le futur président nous proposera une amélioration sur 5 ans en sachant que durant ce laps de temps tout est possible, surtout le pire.

J'ai du mal à me dire que je vais choisir un "bon" candidat qui va apporter véritablement de bonnes choses, un équilibre pour le peuple... ca m'fait flipper mine de rien  :peur:
Vous n'avez aucune passion.

RoiLion.Thom

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Tinou, j'ai du mal à suivre ton raisonnement.
Tu reproche à un gouvernement qui sucre des fonctionnaires à tout va de provoquer des pénuries de postes, et donc tu ne veux pas voter pour un autre parti qui propose de réparer tout ça en demandant une contribution supplémentaire aux plus fortunés :wacko: ou alors j'ai pas compris.
Bien sûr que Hollande (et les partis de "gauche" en général) prône une hausse des impoôts. Forcément ! Il faut bien des sous pour reconstruire, c'est le nerfs de la guerre... Quand on voit tout ce qui a été défait en 5 ans, plus le contexte économique mondial, c'est une évidence. Mais l'argent demandé n'est pas juste pour gonfler les poches du président, c'est quand même pour financer la politique publique, faut pas oublier.
Donc logiquement, si les résultats de la politique actuelle te déplaisent, avec la sensation de payer des impôts pour rien, la réaction logique serait de voter pour le camp adverse, quitte à mettre les moyens pour mettre en oeuvre ses propositions...

Moi perso, j'ai toujours dit que plus je paierai d'impôts plus je serai content : ça voudra dire que je gagne plus à chaque fois ! Et en tant que "favorisé" de ce point de vue là, ce me semble normal de participer à l'effort collectif (comme on dit).


HS : le truc de Bayrou est absolument magique !
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FinalBahamut

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Ah ça...

Les gens veulent tous profiter des services publiques dont ils ont besoin, mais ne veulent surtout pas payer les impôts qui vont avec.

Je prends l'exemple de mon voisin qui peste contre les impôts locaux et qui emmène son petit à la crèche...

Sinon, Bayrou prépare le terrain pour le second tour, voire l'après Sarko si ce dernier est battu...

Ce n'est pas non plus une surprise, pour moi la famille de Bayrou, c'est la droite. Son centre "absolu" est juste une posture qui ne fonctionne pas en 2012...


... et Omni me fit pourvoyeur en anus fruités :classe:

Battou

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Alaiya

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Avant de financer tout azimut une politique publique, il faudrait prendre les choses dans le bon sens, et réformer d'abord la politique publique, AVANT de la financer.

Non parce que le tonneau des Danaïdes, je ne vais pas vous faire un dessin, on connaît le principe.

Injecter tant et plus de l'argent dans un système qui ne fonctionne pas (et il ne fonctionne pas depuis beaucoup plus que 5 ans, il n'y a qu'à se pencher sur les CR de la cour des comptes depuis les 20 ou 30 dernières années pour le voir - et je rappelle que sur les 30 dernières années, on a eu 15 années de gauche et 15 années de droite, un point partout balle au centre), moi ça me consterne.

Les politiques publiques sont elles adaptées dans leur configuration actuelle et au regard de notre capacité financière? Je n'en mettrai pas ma main à couper. Par ailleurs, réformer une politique publique sans réformer les esprits est difficilement applicable.

On se plaint de ne pas avoir de profs remplaçants? Posons nous la question de savoir pourquoi et arrêtons de dire c'est la faute au non remplacement de 1 fonctionnaire sur 2, point barre. Les gens ont-ils encore envie de devenir enseignant? Non. les enseignants enseignent-ils dans de bonnes conditions (et je ne parle pas de moyens, là, du genre les joyeusetés crétines du genre tableau noir remplacé par un écran, les cartables remplacés par des PC le tout qui coûtent un bras pour rien - je parle de l'ambiance des classes, de la mentalité des enfants, de la démission des parents, des moyens de punition, de l'autorité impuissante à faire respecter l'enseignant)? Non plus. Les enseignants sont-ils bien payés? Non. Et je ne suis pas sûre qu'augmenter le nombre de fonctionnaires par pur souci électoraliste soit la seule solution au problème. Sans doute est-elle une partie de la solution (donc une augmentation partielle, ok), mais elle n'est pas la seule. Une meilleure répartition des personnels enseignants en est une (nonobstant les corporatismes), la mise en place d'un véritable service de RH, comme dans une entreprise privée, au niveau des rectorats en est une autre, la restauration de la formation des enseignants (énorme erreur de la droite de l'avoir supprimée!) encore une (on ne s'improvise pas enseignant, c'est l'évidence même). C'est tout qu'il faut revoir en profondeur, et pas seulement coller un pansement sur une jambe de bois, en espérant glaner des bulletins dans les urnes.

Non, décidément, gérons d'abord intelligemment et efficacement les dépenses avant de financer aveuglément un système qui a beaucoup trop vécu et a atteint ses limites.





The WormLord

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Je vous sers un ver ?

Alaiya

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Citation de The WormLord le 17 Avril 2012 à 18:29
Citation de Alaiya le 17 Avril 2012 à 17:59
Non, décidément, gérons d'abord intelligemment et efficacement les dépenses avant de financer aveuglément un système qui a beaucoup trop vécu et a atteint ses limites.
Et donc, passons à la VIème république ? :)
et pourquoi pas? Je ne partage pas l'ideologie du front de gauche mais je me dis que quand meme il faudrait voir a tout remettre a plat avec de vrais professionnels et recommencer sur d'autres bases.

Flavien

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On devrait effectivement réformer deux trois trucs dans la constitution :

/1 On a voulu le quinquennat soit. Mais on devrait dans ce cas supprimer la possibilité d'un président à dissoudre l'assemblée nationale et permettre la possibilité d'une cohabitation. Les juristes estiment que la cohabitation est le meilleur moment de la République (n'en déplaise) car il est le seul moment où chacun fait son boulot et respectent surtout la loi.
Par ailleurs, on devrait casser le renouvellement plein de l'Assemblée nationale OU faire une mandature décalée de l'élection présidentiel.

Je rêve un peu mais contrairement à ce qu'on croit, une cohabitation, cela ne ralentit pas/fragilise pas la vie politique, au contraire.

/2 Le 49.3 (ou 2 je sais plus) doit être encore plus limité... Même si en 2008, Sarko (rendons à César) a fait une réforme intéressante en ce sens.

/3 La Constitution définit le champ de la législation, et du règlement. Elle devrait insister sur le fait que les Lois doivent être des projets de sociétés à long terme, et non des lois-mesurettes, réformettes pour qu'un ministre dit "voilà, j'ai bossé" ou après un fait diver "hah ! Légiférons !".

/4 Une loi organique devrait organiser les lois et autres règlement concernant les forces actives de la France afin qu'il n'y ait jamais de projet de lois écrits avant toute concertation avec les partenaires.

/5 Le cumul des mandats devrait être strictement interdit. Sur les mandats locaux, il faut limiter les mandats importants à deux ou trois. (exception : conseiller municipal). Il faut également interdire le cumul des responsabilités (les cerises sur le gateau : être maire = président de l'agglo = président de du CH... ).

/6 L'Etat doit respecter le système de péréquation et la DGF promise aux collectivités territoriales. Inversement, les CT doivent redéployer les fonctionnaires au lieu de recruter à vide (ce qui se fait de moins en moins, convenons en).

J'en passe pas mal...

Le système n'est pas si mauvais, la Réforme générale des politiques publiques n'est pas un échec. Dans certaines administrations, c'est très précieux (Gendarmerie, j'ai des échos très positif d'un pote qui gère le budget de la région Poitou-Charente). Par contre, sans réflexion préalable (Enseignement) c'est catastrophique.
Le principal problème, c'est la vie politique et les promesses de campagne :
Nos hommes politiques sont des irresponsables. Chirac n'aurait pas baissé de 30% les impôts des plus fortunés, Sarkozy n'aurait pas insisté là dessus... On aurait beaucoup moins de problème de budget.
Le second problème, c'est que la vie politique colle à l'actualité et ne regarde que le court terme. Les décisions de long terme sont très rares ou alors très mal agencées/expliquées/amenées (retraite). Par contre, on a une myriade de décisions absurdes mais si démagogique...

Bref. Jetons les tous dehors.
" En France, les peines d'argent durent plus longtemps que les peines
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Aymé, Marcel

MCL80

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Ne pas oublier tout de même que sur certains services publics, on est pas loin de l'os, après avoir tranché dans le muscle. (et probablement même dans les services de sécurité)… Ne pas oublier que la France compte entre 1/4 et 1/5 d'habitants en plus par rapport à il y a 30 ans, et que la répartition sur le territoire et les habitudes ont fortement évolué. (exemple: il y a 30 ans, dans les bourgs ruraux, les écoles n'avaient pas de service de cantine, car les gens travaillaient sur place, et les parent faisaient manger leur gamins à midi. Autre exemple, la population était plus jeune. C'est à dire moins malade, mais aussi avec du coup moins besoin de places en maison de retraite, ou d'aides à domicile.) Alors certes, il y a eu des gains de productivité immenses dégagés (informatisation, automatisation…) Tant à l'hôpital (avec beaucoup moins de lits, et de personnel soignant, on soigne beaucoup plus de monde qu'il y a 30 ans) que dans les administrations plus générales (avant, dans mon administration, quasiment tous les agents de catégorie A avaient une secrétaire, avec toute une structure de travail basée sur un cloisonnement des tâches… Schéma balayé par l'informatisation qui a réduit les secrétariats à la portion congrue, et lourdement décloisonné les activités). Mais les nouveaux besoins ont absorbés si ce n'est la totalité, du moins l'essentiel des économies.

Sur les enseignants, il y a probablement des choses à faire. Lorsqu'on dit: "un enseignant doit être plus présent au lycée" (et même 35 heures, pourquoi pas, soyons fou) je ne dis pas non, mais celui qui le dit doit avouer que cela ne sera pas 35 heures d'enseignement (ou alors au prix d'une qualité totalement déplorable, car avec les préparations de cours, les correction, ça montera à des semaines de 60 à 70 heures). Un enseignant qui reste 35 heures au lycée, cela veut dire qu'on lui aménage un espace de bureau complet pour qu'en dehors des heures de cours, il puisse préparer ses cours, et corriger ses copies. Ça veut donc dire adapter les locaux… Et donc demander aux collectivités locales (propriétaires des murs, rappelons-le) de mettre de l'argent au pot. Même avec la meilleur volonté du monde, compte-tenu de la nécessité d'étaler les dépenses, rien que de ce fait une telle mesure ne peut être mise en place de manière correcte que sur plusieurs années… Mais les locaux ne sont que la difficulté la plus facile à résoudre.

Car dire aux enseignants de venir passer 35 heures au lycée (ça marche aussi au collège), ça veut dire remettre à plat les rémunération, car à qualification égale, les professeurs sont les agents de catégorie A de la fonction publique les moins rémunérés (salaire indiciaire proche des autres ministères, mais des primes quasi-inexistantes, alors que dans les autres ministères pour des agents de même catégorie, les primes représentent au moins 30% du salaire)

Après, moi, j'ai tendance à penser que la désaffection des jeunes est pas forcément liée à un salaire faible, mais au fait que la formation a été sucrée. Ça a deux conséquences: Les nouveaux ont l'impression d'être de la chair à canon envoyé au front sans moyen. La seconde est que le ministère recrute (si je me souviens bien) à un niveau de diplôme plus élevé. Et après une maîtrise, les étudiants n'ont plus forcément envie de s'investir dans l'enseignement. Or recruter à un niveau de diplôme plus réduit en formant ensuite ses personnels permet à la fois d'élargir le vivier de recrutement, mais aussi de fidéliser les nouveaux enseignants (engagement de servir 5 à 7 ans l'État). L'économie comptable que représente la suppression d'un ou deux ans de formation interne est au final répercuté (et probablement avec intérêts) sur la qualité de la formation dispensée aux élèves…
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Flavien

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Effectivement, il n'y a pas que la motivation, l'Etat savait où il allait. Je vais donner mon exemple.
Je suis arrivé en 2000 à Limoges, nous étions une promotion de 225 étudiants en Deug 1 (L1 désormais).
En 2001, nous étions 71 (Deug 2)
En 2002, nous étions 63 (Licence ou L3)
En 2003, nous étions 45 (Maîtrise ou M1)
En 2004, nous étions 13 (Master 2).

Le Capes recrutait auparavant en Licence (ou L3), il recrute en M2. Avant que la réforme soit imaginée, il n'y avait que 13 étudiants historiens sur 225 à arriver en M2. De Deug 1 à Deug 2, c'est l'échec. Mais ensuite, en L3, c'était l'IUFM pour prof des écoles ou CAPES. Et très souvent, on arrêtait à la maîtrise...Car le passage de la maîtrise au M2/DEA se fait sur dossier.
Pas évident donc...

L'année dernière, il y avait une vingtaine de candidats au CAPES, soient probablement la quinzaine de master 2 pour une dizaine de "redoublants" comme nous.
La valeur du diplome doit pas mal faire reculer. Motivation, argent...

Après par contre, oui, le métier n'est plus du tout valorisé. Je suis d'ailleurs pas contre non plus d'avoir des bureaux, mais c'est irréaliste. Ce serait diablement cher, que ce soit "un prof = un bureau" ou "une matière = un grand bureau".
Mais je serai pour, oui, et je resterai avec plaisir "aux heures de bureau".... Que je fais presque, ceci dit. A part le mercredi et le vendredi matin, je suis au collège de 8h à 17h.
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Citation
exemple: il y a 30 ans, dans les bourgs ruraux, les écoles n'avaient pas de service de cantine, car les gens travaillaient sur place, et les parent faisaient manger leur gamins à midi.
Je confirme.
Les parents trouvent normal d'avoir l'école d'une petite commune posséder une cantine, une garderie, font pression avec l'APE et le corps enseignant sur la commune pour obtenir une ATSEM supplémentaire, pour entre autres faire les devoirs des gosses parce que, voyez vous, les parents ont autre chose à foutre que de s'occuper de leurs gosses...

Mais parrallèlement à ça, ça hurle parce que les impôts locaux augmentent, parce que le prix du ticket cantine ou garderie est trop élevé...

Dans le milieu scolaire, aujourd'hui, le parent est un gros problème : c'est une personne qui sait mieux que le prof ce qu'il faut faire, mieux que la mairie comment il faut équiper l'école, mieux que la directrice comment il faut gérer l'école... mais dans le même temps il ne veut pas payer et ne veut pas s'occuper de l'éducation de ses gosses. Le prof est là pour ça, non ?

Et pour rejoindre ce que disait MCL, oui le métier de prof fait de moins en moins envie. Et je les comprends : pris entre le gosse de moins en moins éduqué et les parents qui attendent tout des profs, même de faire le boulot de parent à leur place et en plus se voir brocardé par Sarko sous couvert que, voyez vous, c'est normal de les faire bosser 35 h et pas 18h...


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RoiLion.Thom

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Citation de Battou le 17 Avril 2012 à 14:19
Citation de FinalBahamut le 17 Avril 2012 à 12:29
Ah ça...

Les gens veulent tous profiter des services publiques dont ils ont besoin, mais ne veulent surtout pas payer les impôts qui vont avec.
Ou qui payent leurs impots et attendent les dits services publics...  :bah:
C'est l'oeuf ou la poule, ça...

Ce genre de discours, de toute manière (les derniers posts), ça finit toujours pareil : on fait tout péter et on recommence. Sauf qu'il s'agit de voeux pieux...
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Citation de RoiLion.Thom le 17 Avril 2012 à 22:01
Ce genre de discours, de toute manière (les derniers posts), ça finit toujours pareil : on fait tout péter et on recommence. Sauf qu'il s'agit de voeux pieux...
Non, je ne pense pas. Bien sûr que spontanément les gens disent qu'ils payent trop d'impôts si tu leur poses la question. Après, la question, c'est de ce que ça apporte réellement en retour. Et franchement, si on regarde les 30 dernières années, même si certains aspects essentiels du service public ont souffert, quand je vois l'évolution du niveau d'équipement des communes ou des collectivités locales, on comprend pourquoi il y a eu de l'argent dépensé. Une petite liste de ce qui a changé:
  • Combien de salles de fêtes construites en 30 ans (et qui sont pour la plupart occupées très souvent)?
  • Combien d'écoles, collèges, lycées, universités construits, agrandis, remis en état et modernisées?
  • Combien de centre-villes lourdement réaménagées (places et rues refaites totalement ou en très grande partie)?
  • Combien de nouveaux équipements de santé (hôpitaux) créés? (on parle de ceux qui ferment, mais les regroupement ont donné lieu à des constructions très importantes)
  • Combien d'infrastructures nouvelles (autoroutes, routes, lignes TGV, métro, tramway, rond-point…)?
  • Combien d'équipements culturels et sportifs nouveaux (médiathèques, musées, théâtres, stades, gymnases…)?

Après, on peut toujours débattre de l'utilité de tel ou tel équipement, mais ce déploiement d'infrastructures publiques a bouleversé en profondeur les modes de vie des gens, qui ne voudront pas revenir en arrière. Or ces infrastructures ont un coût, à la fois en terme de création, mais aussi en terme de fonctionnement et d'entretien. Jusqu'à présent, ces coûts ont été absorbés pour partie par les compressions de personnels, les hausses d'impôts, et surtout par l'endettement (moyen discret pour ne pas augmenter les impôts à court terme). Sachant que nombre d'habitants considèrent ces équipements comme indispensables, que fait-on pour continuer à les financer? On continue à sabrer les effectifs au risque de ne plus assurer certains services publics? On emprunte pour couvrir les frais de fonctionnement? Ou on augmente les impôts de ceux qui ont les moyens de le supporter?… Ou alors on en vend une partie à l'encan…

Bref, pour moi le discours ne doit pas être "il y a trop de fonctionnaires", mais bien "quels sont les besoins que doit satisfaire la collectivité? Quels outils on met en face? (y compris en terme de moyens humains) Et quels moyens financiers on se donne pour payer ces outils considérés comme nécessaires?"

Sauf que les deux premières questions, qui sont pourtant le cœur du débat démocratique ne sont jamais en débat public au niveau décisionnel (les décisions sont prises dans des petits cénacles), et la troisième est instrumentalisée pour dire que ça coûte trop cher, et qu'il faut faire des économies. Or il me semble que dans un certain nombre de pays, ces débats ont pu être posés franchement…
Attention à la marche en descendant du tram^^
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