Allons donc, où as-tu vu ça? Je m'interrogeais, rien d'autre :o
Re: Présidentielle de 2012… candidats, pronostics, et diagnostics en folie
« Réponse #15, le 6 Mars 2011 à 21:07 »
Popo en pince pour Sarko Jr... :roule:
Citation La tentation Marine Le Pen ne séduit pas que les électeurs
Philippe Cohen - Marianne | Lundi 7 Mars 2011 à 05:01
Le sondage Harris-Parisien qui annonce Marine Le Pen en pôle position au premier tour affole la droite et la gauche. Elle instille le pire des poisons dans la campagne présidentielle : celui de tuer le débat démocratique légitime au nom d'une nouvelle injonction du genre «Tout sauf Le Pen».
Marine Le Pen, et maintenant? ISF: le « suicide électoral » de l'UMP Pour Minc, Sarkozy, meilleur rempart contre Marine Le Pen? Cela nous pendait au nez depuis un moment. Cela pendait, surtout à celui, de nez, des chefs de l'UMP et du PS : un sondage Harris-Interactive nous apprend que Marine Le Pen serait en tête du premier tour de l'élection présidentielle avec 23% si celle-ci avait lieu maintenant et qu'elle y était opposée à Martine Aubry et à Nicolas Sarkozy (21%).
Bien sûr, un sondage n'est pas une élection, Mai 2012 est encore loin et le leader du Front national est la seule à être entrée en campagne. Mille évènements - un rebond de la crise, la non-candidature de Sarkozy, voire, sait-on jamais, la mobilisation de la gauche autour d'un vrai programme, l'évolution du monde arabe, une crise en Chine, etc - peuvent changer la donne profondément.
Bien sûr, le choix des commanditaires du sondage de ne tester ni Ségolène Royal, ni François Hollande, ni surtout Dominique Strauss-Kahn jette un doute sur leurs intentions réelles : pourquoi éliminer ces trois candidats ? Pourquoi tester, en revanche, Dominique de Villepin qui ne s'est pas davantage avancé que DSK ?
SI l'on s'en tient à une analyse strictement politicienne, le résultat de ce sondage est utile à deux des candidats : Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn. Pourquoi ?
Concernant le Président l'interprétation est évidente : au moment où Nicolas Sarkozy incite ses partisans à éviter toute candidature de division - François Fillon samedi dans le Figaro, Xavier Bertrand et Dominique Paillé dans le Parisien - le sondage montre que la droite a intérêt à se rassembler derrière un candidat unique et à réserver la technique du râteau - plusieurs candidats pour ratisser plus de voix - pour d'autres occasions.
Or, soyons en certain, le Président n'est pas homme à organiser une primaire à droite. Il dispose encore de vrais atouts - le pouvoir et l'argent rien que ça - pour éliminer toute velléité de candidature dissidente à droite. A ce sujet, les gesticulations d'un Villepin ou d'un Borloo ne doivent pas illusionner : faisons confiance à Sarkozy pour trouver des moyens persuasifs pour les faire renoncer à leur petit tour de manège présidentiel, même si le chef de République solidaire dispose désormais, avec 7% d'intentions de vote, d'un levier sérieux pour obtenir du Président quelques concessions de taille.
Mais le sondage Harris-Le Parisien est tout aussi utile aux partisans de DSK. Chacun sait que, lui présent dans l'étude, elle aurait annoncé un deuxième tour DSK-Marine Le Pen, laquelle serait alors devant Sarkozy. Le sondage apparait donc comme un vibrant plaidoyer en faveur d'une gauche unie derrière le Président du FMI. Ou bien, à tout le moins pour une limitation des candidatures à gauche, à fortiori d'ailleurs si DSK n'y allait pas. Désormais, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, Olivier Besancenot seront stigmatisés avec l'étiquette infamante : « Attention, ce candidat peut amener un nouveau 21 avril! »Marine Le Pen ? Un rêve de second tour à droite et peut-être à gauche
Car une chose est sûre : si les sondages qui arrivent ne prédisent rien, ils agissent sur le débat politique ici et maintenant : l'effet d'une illusion n'est pas forcément une illusion. Et l'hypothèse, même improbable, d'une possible qualification politique de Marine Le Pen au second tour, va peser lourd dans les stratégies politiques des uns et des autres. Allons même plus loin : la percée de Marine Le Pen peut tuer le débat démocratique du premier tour en l'organisant autour de la peur d'un nouveau 21 avril. A l'endroit ou à l'envers, selon le camp dans lequel on tricote sa pelote. Le terrible sondage Harris-Le Parisien souligne un drôle de paradoxe : désormais le candidat de l'UMP comme celui du PS va rêver d'affronter Marine Le Pen au second tour pour mettre de son côté toutes ses chances de gagner. Pour Nicolas Sarkozy, cette hypothèse est même en train de devenir la seule lui permettant d'espérer la victoire. Dès lors, la priorité absolue, à droite comme à gauche va être d'éliminer tous ses concurrents et d'imposer une candidature unique dans son camp.
Voilà une très mauvaise nouvelle, pire encore peut-être que celle constituée par le score du FN. Car imaginons un instant que chacun, à droite ou à gauche devienne en effet « raisonnable ». Imaginons que Besancenot et Dupont-Aignan n'obtiennent pas leurs 500 signatures, qu'Eva Joly puis Jean-Luc Mélenchon renoncent pour prendre le risque de voir leur camp éliminé au premier tour. Une telle occurrence serait un formidable cadeau pour le Front National. Nous avons vécu « le tout sauf Le Pen » au second tour de mai 2007, et nous risquons maintenant d'avoir un « Tout sauf Le Pen » au premier tour de mai 2012. Ce magnifique progrès aboutirait à ce que les partis de droite et de gauche disposent ainsi d'un programme commun! Marine Le Pen serait alors très confortable pour, durant toute la campagne, dénoncer « l'UMPS et » démontrer encore plus facilement qu'elle seule incarne la rupture et le changement. Transformer le premier tour en quasi-triangulaire serait le meilleur moyen de lui faire la courte échelle.
Bref, la tragédie qui se profile - mais le pire n'est jamais sûr - offre peu de bonnes solutions pour la conjurer. Sauf à prendre à bras le corps le symptôme qu'incarne le Front National, dont Marcel Gauchet avait eu l'intuition dès la fin des années 1980 : le FN risque de devenir l'unique expression possible d'une version effrayante du retour de la lutte des classes à l'heure de la mondialisation neolibérale : dans les derniers sondages, Marine Le Pen séduit deux fois plus d'ouvriers que Sarkozy ou DSK ! Pour contrer le Front national, traiter les questions de l'identité nationale, de l'islam ou de l'immigration ne sont pas ou plus des solutions suffisantes n'en déplaise aux Buisson et Copé (qui vient de commander à un institut de sondage une consistante étude qualitative sur Marine Le Pen). Ces sujets, s'ils existent, ont une dimension qui reste périphérique pour les Français séduits par le vote Le Pen. Ce qui compte pour eux, c'est le chômage, les délocalisations, le pouvoir d'achat, les salaires et l'avenir de leurs enfants paupérisés. Toutes angoisses pour lesquelles, malheureusement, le discours n'est peut-être plus une arme suffisante.
nos hommes politiques, je ne les supporte plus
Y'a quand même des directions opposées, l'ouverture sur l'europe pour l'un, et la totale fermeture pour l'autre...
La synthèse traditionnelle des conservateurs et de la modération orléaniste a été dissoute dans une forme de bonapartisme vulgaire, dont le Front National sait bien mieux jouer. Sans doute aussi parce que ses cadres y croient.
Non mais, de toute manière... Enfin, soyons réalistes! Quand bien même Marine Le Pen serait élue présidente, ce serait ingouvernable (pas de majorité à l'Assemblée ni au Sénat). La mascarade durerait trois mois, on plonge dans une bonne crise politique qui va bien, on passe enfin à la 6ème république et en voiture Simone.
Limite *attention, iconoclastie inside* ce ne serait pas si mal si un tel truc arrivait parce que:
1/ ça donnerait des raisons de modifier certains points dans le gouvernement made in France,
2/ cela constituerait un tel coup de tonnerre que, peut-être, nos édiles habituels, ceux qu'on voit depuis trente ans (!) finiraient par comprendre qu'ils ne séduisent plus personne
3/ la jeunesse (des gens qui ont la trentaine/quarantaine) prendrait la place de cette classe politique sclérosée
4/ les partis classiques voleraient en éclats
5/ on remet tout à plat et on essaie d'avancer avec l'avenir, en se débarrassant du passé.
En gros, une bonne secousse au cocotier et on est reparti.
@Jaxom: Sous la IVe, il me semble qu'on parlait d'instabilité gouvernementale. Pour le quinquennat de Sarko', l'instabilité est pas mal non plus, puisqu'on en est au 9 ou au dixième gouvernement de Fillon, en 5 ans. Soit un remaniement tous les 6 mois en moyenne. :peur:
Quatrième République
Vincent Auriol, président de la République (1947-1954)
Gouvernements nommés par Vincent Auriol, président de la République du 16 janvier 1947 au 16 janvier 1954.
1.Gouvernement Paul Ramadier (1) du 22 janvier 1947 au 21 octobre 1947.
2.Gouvernement Paul Ramadier (2) du 22 octobre 1947 au 19 novembre 1947.
3.Gouvernement Robert Schuman (1) du 24 novembre 1947 au 19 juillet 1948.
4.Gouvernement André Marie du 26 juillet 1948 au 27 août 1948.
5.Gouvernement Robert Schuman (2) du 5 septembre 1948 au 7 septembre 1948.
6.Gouvernement Henri Queuille (1) du 11 septembre 1948 au 5 octobre 1949.
7.Gouvernement Georges Bidault (2) du 28 octobre 1949 au 7 février 1950.
8.Gouvernement Georges Bidault (3) du 7 février 1950 au 24 juin 1950.
9.Gouvernement Henri Queuille (2) du 2 juillet 1950 au 4 juillet 1950.
10.Gouvernement René Pleven (1) du 12 juillet 1950 au 28 février 1951.
11.Gouvernement Henri Queuille (3) du 10 mars 1951 au 10 juillet 1951.
12.Gouvernement René Pleven (2) du 11 août 1951 au 7 janvier 1952.
13.Gouvernement Edgar Faure (1) du 20 janvier 1952 au 28 février 1952.
14.Gouvernement Antoine Pinay du 8 mars 1952 au 23 décembre 1952.
15.Gouvernement René Mayer du 8 janvier 1953 au 21 mai 1953.
16.Gouvernement Joseph Laniel (1) du 27 juin 1953 au 16 janvier 1954.
René Coty, président de la République (1954-1959)
Gouvernements nommés par René Coty, président de la République du 16 janvier 1954 au 8 janvier 1959.
1.Gouvernement Joseph Laniel (2) du 16 janvier 1954 au 12 juin 1954.
2.Gouvernement Pierre Mendès France du 18 juin 1954 au 23 février 1955.
3.Gouvernement Edgar Faure (2) du 23 mars 1955 au 24 janvier 1956.
4.Gouvernement Guy Mollet du 31 janvier 1956 au 21 mai 1957.
5.Gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury du 12 juin 1957 au 30 septembre 1957.
6.Gouvernement Félix Gaillard du 6 novembre 1957 au 15 avril 1958.
7.Gouvernement Pierre Pflimlin du 13 mai 1958 au 28 mai 1958.
8.Gouvernement Charles de Gaulle (3) du 1er juin 1958 au 8 janvier 1959.
Après la crise de mai 1958 et le putsch à Alger le 13 mai, le président Coty nomme le Général de Gaulle président du Conseil. La Constitution votée le 28 septembre 1958 par référendum implique la cessation de ses fonctions dès la mise en place des nouvelles institutions.
Cinquième République
[...]
François Mitterrand, président de la République (1981-1995)
Gouvernements nommés par François Mitterrand, président de la République du 21 mai 1981 au 17 mai 1995.
Gouvernement Pierre Mauroy (1) du 22 mai 1981 au 23 juin 1981.
Gouvernement Pierre Mauroy (2) du 23 juin 1981 au 23 mars 1983.
Gouvernement Pierre Mauroy (3) du 23 mars 1983 au 17 juillet 1984.
Gouvernement Laurent Fabius du 17 juillet 1984 au 20 mars 1986.
Gouvernement Jacques Chirac (2) du 20 mars 1986 au 10 mai 1988.
Période qualifiée de « Première cohabitation », s'achevant avec la réélection du président sortant, face au Premier ministre.
Gouvernement Michel Rocard (1) du 10 mai 1988 au 22 juin 1988.
Gouvernement Michel Rocard (2) du 23 juin 1988 au 15 mai 1991.
Gouvernement Édith Cresson du 15 mai 1991 au 31 mars 1992.
Gouvernement Pierre Bérégovoy du 2 avril 1992 au 28 mars 1993.
Gouvernement Édouard Balladur du 29 mars 1993 au 16 mai 1995.
Période qualifiée de « Deuxième cohabitation », s'achevant avec l'élection de Jacques Chirac à la présidence de la République.
Jacques Chirac, président de la République (1995-2007)
Gouvernements nommés par Jacques Chirac, président de la République du 17 mai 1995 au 16 mai 2007.
Gouvernement Alain Juppé (1) du 18 mai 1995 au 7 novembre 1995.
Gouvernement Alain Juppé (2) du 7 novembre 1995 au 2 juin 1997.
Gouvernement Lionel Jospin du 4 juin 1997 au 6 mai 2002.
Période qualifiée de « Troisième cohabitation », s'achevant avec la défaite du Premier ministre dès le premier tour de l'élection présidentielle, puis la réélection du président de la République sortant au second tour le 5 mai 2002.
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (1) du 7 mai 2002 au 17 juin 2002.
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (2) du 17 juin 2002 au 30 mars 2004.
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3) du 30 mars 2004 au 31 mai 2005.
Gouvernement Dominique de Villepin du 31 mai 2005 au 15 mai 2007.
Nicolas Sarkozy, président de la République (2007-)
Gouvernements nommés par Nicolas Sarkozy, président de la République depuis le 16 mai 2007
Gouvernement François Fillon (1) du 18 mai 2007 au 18 juin 2007.
Gouvernement François Fillon (2) du 19 juin 2007 au 13 novembre 2010.
Gouvernement François Fillon (3) depuis le 14 novembre 2010.