Vu et adoré avec une pointe de masochisme. POur décortiquer mes impressions, rien de mieux qu'un petit débat avec notre écureuil
Ah non, il n'y a rien de rocambolesque, c'est du pur survival mêlé à un sentiment d'amour extrêmement fort. Tout est reptilien dans leurs gestes : sauver et se sauver.
T'exagères. On le voit suffisament pour rester en appétit jusqu'au bout.
A la rigueur, je dirais que "c'est frais mais c'est pas grave"
Oui et non.
- Oui, le principe de montagne est un peu bordélique mais quoi, on est dans un contexte on ne peut plus réaliste ! Le gars filme ce qu'il voit, la peur au ventre et le tête bourrée d'interrogations. Il n'a pas le temps ni la force de faire des travelling Spielbergien ou des cut scorcesien. L'immédiateté de l'urgence est entière et on ne peut pas cracher sur JJ Abrahms qui a su parfaitement contenir les personnages dans ce rôle de victime ignares contre leur gré.
- Non, l'effet cut avec le séjour des deux lovers n'est pas nul : cela sert d'abord pour montrer que Jason est un type comme un autre qui se fout de savoir si la K7, qui ne lui appartient pas, a déjà été utilisé. C'est d'autant plus cocasse que les deux lovers sont restés secrets jusqu'à la soirée du 22 mai. Enfin, ces petites inclusions offrent une pause pour les spectateurs qui bouffent déjà pas mal dans l'ensemble de la catastrophe. Et puis, les dernières images sont très belles et bouclent la destinée de Rob et Beth.
Nous avons été ravis, bien au contraire. A vrai dire, je ne saisi pas le fait que tu puisses croire qu'il y a eu perte de temps :
- Notre équipe découvre qu'un monstre a surgit
- Elle décide d'abord de s'échapper, paniquée
- Elle se trouve une première fois face audit monstre mais l'attaque des militaires les prend entre deux feux. Pas le temps de jouer le reporter, une balle perdue est si vite logée entre les deux yeux. Le métro, seul issue de secours. On se tourne rapideos, curieux qu'on est et on détale avant de se faire bouffer par "Croustibat, qui peut te battre"
- Dans le tunnel du métro, les rejetons de croustibat attaque. Panique totale, on ne voit pas grand-chose car pour le moment, une seule chose importe : survivre.
- L'immeuble de beth est sur le point de s'écrouler. Croustibat est en face, en train de déguster des missiles de chasseurs. Pas le temps de filmer non plus, faut se casser de cette immeuble qui pourrait s'effondrer d'une minute à l'autre.
- L'hélico : on peut jouer au reporter, prendre le temps de le regarder car on se sent en sécurité.
- Chute de l'hélico : le monstre surgit. Là, c'est fini. Tétanisation des membres et du cerveau. Fuir ? Le monstre à des bras de 30 mètres de long ! Alors ? Ne plus bouger et espérer qu'il passe son chemin. On filme avec zoom, on tremble, on se sent hyper mal et c'est naturel.
Je ne regrette absolument pas les vues proposées.
On verra bien. Mais une suite me tente grave. J'aimerai bien que le second soit un film vu à travers les yeux du monstre, ça ferait une vision qui contrebalancerait bien avec celle des victimes.
Mais c'est du survival. On s'accroche à la vie, tellement on en revient pas de ce qui se passe autour de soi. Et c'est pareil dans le métro, on ne réfléchit plus, on agit pour survivre.
J'ai pas fait attention à ce détail. Marlène portait des bottes par contre.
Pas d'accord. C'est une panique mais à taille humaine. N'oublions pas que tout est filmé autour d'une équipe sauf sur le pont et lors de la première vague d'évacuation. On est pas là pour voir d'un hélico des foules se faire bouffer par croustibat ou des missiles qui tombent partout.
Non, non, non. Ils ne sont pas incapables, ils sont débordés. Et ils ne vont pas se diviser pour s'occuper de trois loustics alors qu'il y a fort à faire autour. Et c'est une séquence que j'ai apprécié : le militaire est aussi humain que la victime et comprend bien qu'il ne peut pas tout résoudre et que l'amour ou l'amitié peuvent déborder sur nos peurs.
Mais noooooonagir sans réfléchir aux actes est un réflexe primaire quand il s'agit de survivre.
Bref, de la série B bien faite.
Pour l'aspect maso, c'est surtout que j'ai été pris de nausées, un peu comme en voiture : j'ai donc du fermer les yeux pendant 10 minutes (séquence dans l'immeuble détruit), desserrer ma ceinture et souffler pour faire paser tout ça.
En revanche, à la fin du film, si j'avais encore des nausées, elle avait une dalle d'enfer "il m'a donné faim ce monstre"
D's©