Aujourd'hui, j'ai recu ca
Ca fait des ANNEES que j'attendais un evenement pareil...
Et...
The good : un booklet consequent, tres riche en infos, bref on adore!
The bad : le boitier est casse. La fixation inferieure de la "page" en plastique a l'interieur est morte.
The "we need further investigation" : la qualite sonore. A la maison, ca rend superbement, mais j'attends ce week-end pour le tester sur un support plus audiophile. C'est vraiment histoire de couper les cheveux en 4.
Maintenant, les musiques en tant que telles. Les morceaux sont tres courts, et donc un peu "decousus", mais la musique est si bien faite, et l'ambiance sonore si homogene sur un episode qu'on passe assez vite ce fait. Pourtant, le fait que ces musiques soient la au depart pour coller a un visuel peut etre un peu rebutant (morcellement plus absence de reference pour savourer pleinement toute le genie de tel ou tel passage), et puis il y a aussi une certaine repetitivite des melodies (mais dans le domaine, je crois que c'est la BO d'Harry Pampers, le sorcier qui en tient une couche, qui decroche la palme), ne serait-ce que par l'omnipresence du theme de Batman. Mais c'est aussi le cas de Charlie dans Joker's Favor (notamment les morceaux subsequents au theme titre), ou bien Birds of a feather (le theme operatique du Pingouin).
Ensuite, tout n'est pas de la meilleure eau. J'avoue que je reprime peniblement mon ennui sur Vendetta (pas follement inventif), ou On Leather Wings (pas ma tasse de the malgre le savoir-faire).
A cote de ca, je suis raide dingue de la plupart des morceaux. Two-Face est exceptionnel a de nombreux niveaux : le theme lancinant a la flute a bec, la superbe eclaircie quand Two-Face rencontre Grace, le crescendo lorsque Thorn et Candice envahissent le Wild Deuce avec leurs hommes de main, qui me rappelle un pont musical de Saint Seiya dans la conception (apparition de Thetis), et surtout le superbe final annonce par un coup de cloche, doux-amer, qui se mele au theme de Batman, vehiculant une note d'espoir. On notera au passage que Walker aime bien le piccolo pour indiquer une menace latente, que ce soit Two-Face, Joker, Tetch...
Pretty Poison est aussi une brillante reussite. Ah, le passage de Plant Musak, tout en douceur et en contraste, alors qu'Ivy est en train de se repoudrer en ecoutant son gramophone et Batman se faire devorer par un vagina dentata geant.
Changement complet d'ambiance avec Joker's Favor, et son ouverture tout en elegance avec un tuba qui "pete". Mais tres vite, on retrouve le theme Joker, en jazzy, qui alterne entre menace (attaques de cuivre) et ridicule. Puis, la peur a nouveau, avec des cordes hysteriques, a peine interrompues par un piccolo, avant de revenir a des couleurs tziganes dramatiques (on dirait Zigeunerweisen de Sarasate), sur lesquelles planent a nouveau le piccolo egrenant le theme du Joker. Retour au mystere, puis creation d'une legere tension avec un crescendo tout en douceur, a peine resolu par une une ultime note tenue qui laisse entendre que rien n'est encore fini. Tout ca en 3mn18!!!! Walker arrive parfaitement a saisir les deux facettes du Joker, et possede un sens de la couleur orchestrale (sans parler d'un sens melodique) magistraux.
Mais, la vraie claque de ce double-CD, c'est definitivement Perchance to dream!!!! Okay, c'etait deja mon episode prefere (l'episode qui montre que Batman est completement dement et parano en fin de compte), mais maintenant je comprends mieux pourquoi. On commence par une intro specialement reussie (le cote leger et un brin zinzin du Pays des Merveilles, qui s'assombrit d'un coup, monte en puissance, et finit sur une invitation a decouvrir ce qui suit). Ensuite, pour representer musicalement cette utopie ou Wayne et Batman sont dissocies et Bruce vit une vie paisible avec ses parents, le theme de Batman "traditionnel" (cuivres) est donc passe tres vite, presque brade (Batman n'a donc plus d'importance en perdant toute majeste et legitimite musicale), et une variante a la flute traversiere et cordes tout en douceur presente ce monde de reve. Mais, rapidement, tout les instruments s'egarent, serie d'accords mineurs et de notes tenues, pas de resolution... Et, en notes cuivres, sombres (la signature musicale de justicier donc), le theme... du Chapelier, presque meconnaissable car note a note (alors qu'il est cense etre tres rapide)!!!! BRAVO! C'est tout bete, mais il fallait y penser. Lors de la confrontation au sommet du clocher, re-theme du Chapelier aux cuivres, mais pleine puissance, a base de fortissimos caracteristiques de la Chauve-Souris (la superposition s'accentue). Les deux themes (Tetch et Batman) s'entrelacent, et on egrenne ici ou la quelques notes a la harpe (instrument signature du Chapelier). Un passage hesitant, puis le Chapelier est devoile, et la harpe s'en donne a coeur joie, puisque le "coupable" (? Au moins, le faux Batman) est bien demasque.
Bref, du grand, du tres grand art. Peut-etre pas la meilleure BO de l'histoire du DA, mais au moins dans le peloton de tete. Le fait que les morceaux soient composes en tant que toutes petites unites peut gener aux entournures. Mais a part cela, ce n'est que du bonheur! Et pour la peine, j'ai commande le CD en double pour l'offrir autour de moi (c'est ma soeur qui va hurler de joie en decouvrant ca dans son courrier la semaine prochaine).
Ca fait des ANNEES que j'attendais un evenement pareil...
Et...
The good : un booklet consequent, tres riche en infos, bref on adore!
The bad : le boitier est casse. La fixation inferieure de la "page" en plastique a l'interieur est morte.
The "we need further investigation" : la qualite sonore. A la maison, ca rend superbement, mais j'attends ce week-end pour le tester sur un support plus audiophile. C'est vraiment histoire de couper les cheveux en 4.
Maintenant, les musiques en tant que telles. Les morceaux sont tres courts, et donc un peu "decousus", mais la musique est si bien faite, et l'ambiance sonore si homogene sur un episode qu'on passe assez vite ce fait. Pourtant, le fait que ces musiques soient la au depart pour coller a un visuel peut etre un peu rebutant (morcellement plus absence de reference pour savourer pleinement toute le genie de tel ou tel passage), et puis il y a aussi une certaine repetitivite des melodies (mais dans le domaine, je crois que c'est la BO d'Harry Pampers, le sorcier qui en tient une couche, qui decroche la palme), ne serait-ce que par l'omnipresence du theme de Batman. Mais c'est aussi le cas de Charlie dans Joker's Favor (notamment les morceaux subsequents au theme titre), ou bien Birds of a feather (le theme operatique du Pingouin).
Ensuite, tout n'est pas de la meilleure eau. J'avoue que je reprime peniblement mon ennui sur Vendetta (pas follement inventif), ou On Leather Wings (pas ma tasse de the malgre le savoir-faire).
A cote de ca, je suis raide dingue de la plupart des morceaux. Two-Face est exceptionnel a de nombreux niveaux : le theme lancinant a la flute a bec, la superbe eclaircie quand Two-Face rencontre Grace, le crescendo lorsque Thorn et Candice envahissent le Wild Deuce avec leurs hommes de main, qui me rappelle un pont musical de Saint Seiya dans la conception (apparition de Thetis), et surtout le superbe final annonce par un coup de cloche, doux-amer, qui se mele au theme de Batman, vehiculant une note d'espoir. On notera au passage que Walker aime bien le piccolo pour indiquer une menace latente, que ce soit Two-Face, Joker, Tetch...
Pretty Poison est aussi une brillante reussite. Ah, le passage de Plant Musak, tout en douceur et en contraste, alors qu'Ivy est en train de se repoudrer en ecoutant son gramophone et Batman se faire devorer par un vagina dentata geant.
Changement complet d'ambiance avec Joker's Favor, et son ouverture tout en elegance avec un tuba qui "pete". Mais tres vite, on retrouve le theme Joker, en jazzy, qui alterne entre menace (attaques de cuivre) et ridicule. Puis, la peur a nouveau, avec des cordes hysteriques, a peine interrompues par un piccolo, avant de revenir a des couleurs tziganes dramatiques (on dirait Zigeunerweisen de Sarasate), sur lesquelles planent a nouveau le piccolo egrenant le theme du Joker. Retour au mystere, puis creation d'une legere tension avec un crescendo tout en douceur, a peine resolu par une une ultime note tenue qui laisse entendre que rien n'est encore fini. Tout ca en 3mn18!!!! Walker arrive parfaitement a saisir les deux facettes du Joker, et possede un sens de la couleur orchestrale (sans parler d'un sens melodique) magistraux.
Mais, la vraie claque de ce double-CD, c'est definitivement Perchance to dream!!!! Okay, c'etait deja mon episode prefere (l'episode qui montre que Batman est completement dement et parano en fin de compte), mais maintenant je comprends mieux pourquoi. On commence par une intro specialement reussie (le cote leger et un brin zinzin du Pays des Merveilles, qui s'assombrit d'un coup, monte en puissance, et finit sur une invitation a decouvrir ce qui suit). Ensuite, pour representer musicalement cette utopie ou Wayne et Batman sont dissocies et Bruce vit une vie paisible avec ses parents, le theme de Batman "traditionnel" (cuivres) est donc passe tres vite, presque brade (Batman n'a donc plus d'importance en perdant toute majeste et legitimite musicale), et une variante a la flute traversiere et cordes tout en douceur presente ce monde de reve. Mais, rapidement, tout les instruments s'egarent, serie d'accords mineurs et de notes tenues, pas de resolution... Et, en notes cuivres, sombres (la signature musicale de justicier donc), le theme... du Chapelier, presque meconnaissable car note a note (alors qu'il est cense etre tres rapide)!!!! BRAVO! C'est tout bete, mais il fallait y penser. Lors de la confrontation au sommet du clocher, re-theme du Chapelier aux cuivres, mais pleine puissance, a base de fortissimos caracteristiques de la Chauve-Souris (la superposition s'accentue). Les deux themes (Tetch et Batman) s'entrelacent, et on egrenne ici ou la quelques notes a la harpe (instrument signature du Chapelier). Un passage hesitant, puis le Chapelier est devoile, et la harpe s'en donne a coeur joie, puisque le "coupable" (? Au moins, le faux Batman) est bien demasque.
Bref, du grand, du tres grand art. Peut-etre pas la meilleure BO de l'histoire du DA, mais au moins dans le peloton de tete. Le fait que les morceaux soient composes en tant que toutes petites unites peut gener aux entournures. Mais a part cela, ce n'est que du bonheur! Et pour la peine, j'ai commande le CD en double pour l'offrir autour de moi (c'est ma soeur qui va hurler de joie en decouvrant ca dans son courrier la semaine prochaine).