Ah tiens, c'est vrai qu'il est sorti !
J'attendais ça avec impatience, je vais voir ce que ça donne.
J'attendais ça avec impatience, je vais voir ce que ça donne.
Depuis quelques jours ca tourne en boucle sur ma platine... Il s'agit du premier album du groupe Crosses. Bon pour ma part étant fan de Chino Moreno (chanteur des deftones et aussi iniciateur des projets musicaux comme team sleep ou encore Palms) j'étais déjà séduit par l'ambiance new wave alternative du groupe.
Crosses c'est comment dire du caviar musical, certes cela ne regarde que moi pour faire cette comparaison. Mais déjà les deux premiers eps (qu'on retrouve dans cet album de 15 titres) était totalement obscène par la quintessence musicale qu'apportait le groupe.
Et là il y a rien à dire des titre comme the Epilogue, Purient ou encore Bermudas locket sont des bombes sonores. Certes c'est très planant et posé mais la voix de Chino couplé à cette ambiance électronique c'est tout simplement divin.
http://www.youtube.com/watch?v=kBKAcdZ4eZo
Un album pas commun du tout, le genre de disque à foutre à fond les ballons pour faire peur à votre copine ou à votre chère belle-mère, juste pour le fun. Ca s'appelle Fausten, première œuvre d'un duo signé chez Ad Noiseam, pas très étonnant quand on connaît le rôle ô combien important que joue le label berlinois dans la diffusion de productions électroniques singulières. Voilà pour le trailer du projet et si nous invitons fermement les plus curieux d'entre vous à vous jeter sur ce disque, c'est parce que Fausten ne badine pas avec les sensations de mal-être quand il balance sa touche personnelle de noise industrielle. Quand le mal s'invite sur disque, les choses ne sont pas faites à moitié. Ca fait véritablement mal !
Fausten a été réalisé par deux orfèvres de l'électronique (Monster X et Stormfield pour les connaisseurs) et il faut bien cela pour illustrer crédiblement cette atmosphère froide et oppressante où chaque titre pourrait être la bande son d'une scène cinématographique évoquant la géhenne. L'humain n'a pas sa place ici et la misanthropie caractérisant cette oeuvre intelligente se retrouve inévitablement à travers des résonances industrielles composées d'échantillons sonores finement étudiés, que cela soit dans la constitution des rythmes subtils aux basses foudroyantes, le tout accompagné d'un habillage auditif sacrément bien troussé. Ce sont d'ailleurs les tempi percussifs qui jouent le rôle de chef d'orchestre durant tout l'album. Fausten s'est donné à cœur joie dans une production incisive tout en gardant une profondeur inhérente au style et une corpulence dont les auteurs, de par leurs passés, en connaissent assurément tous les secrets.
Le disque intègre trois remixes de deux titres laissés aux mains de l'excellent Oyaarss, de Dadub et d'Ontal, des relectures qui ne dénaturent pas, fort heureusement, l'essence de l'œuvre même si chacun apporte sa patte à l'instar de la touche techno d'Ontal sur "Evisceration", l'un des meilleurs morceaux du disque, ceci dit en passant. Pour satisfaire ceux qui affectionnent le jeu des comparaisons, même si l'exercice est dangereux, Fausten peut évoquer le travail de Scorn, l'univers de Lustmord ou bien celui de Justin Broadrick (Final, Godflesh, Jesu, J2, The Blood of Heroes, JKFlesh...). Voilà, maintenant vous savez à quoi vous en tenir. Bon voyage !