Re: Coups de folie et coups de blues musicaux...
Reply #879 –
Saez le sale gosse du rock français est de retour avec ce nouvel album au nom si évocateur. Et oui comme à son habitude la pochette choc et elle fut censurer une nouvelle fois dans les stations de métro de la ratp.
Cet album fait partie de la ligné Messina sorti quelques mois plus tôt. Mais dans son approche on peut le mettre dans la continuité artistique de J’accuse. Le premier morceau « pour y voir » donne le tempo avec une approche simple. Damien Saez se livre sur la fatalité d’une vie. Et oui vivre dans ce monde ce n’est pas du plaisir. Et les comparaisons ne sont pas de toutes beautés. Et oui Damien n’a pas la langue dans sa poche.
Suite à cela on entre dans la démesure de Miami. Saez met à jour des blessures et des mélancolies avec le titre Rochechouart. Les séparations difficiles et la vie sans l’être aimé. La descente aux enfers comme il l’a décrit parlera à plus d’un. Mais c’est le titre suivant qui fait comme un écho à celui-ci qui captera toutes les attentions. Il s’agit de Miami, un pamphlet sur la débauche et les excès. Rien que l’introduction avec les chants tribales qui reprennent le mot Cocaïne. On a l’impression de tomber en plein milieu du film de James Franco sorti récemment Sping Breakers. Nous avons en détails toute la débauche d’une jeunesse et les règnes des grands maitres de la poudre blanche. Une vision qui peut faire rêver mais quand on s’arrête sur les détails l’ensemble perturbe. Et dans ce registre Saez sait y mettre les mots.
Et la drogues comme le pouvoir sont bien présent dans ces compositions comme avec le roi ou le simplissime Drogues.
Nous savons à quoi à nous attendre en connaissant Saez. Ces albums sont toujours très écorchés et il tourne c’est vrai dans le même registre. Cet album est certes éloignés d’un God Bless ou d’un Messina ou il avait des textes engagé et tres politique. Ici c’est plus une dénociation sur la jeunesse qui arrive. Une jeunesse sans repère ou la douleur est vendu en paquet cadeau. Pas de boites de pandore juste des envies de se détruire. Et ceci est la signature de cette belle génération qui est la génération Y .
En tout cas Damien Saez reste ce porte drapeau d’une génération qui a mal et qui se cherche.