Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.

squekky

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Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #165, le 7 Août 2011 à 01:38 »
http://www.zinfos974.com/Nlle-Caledonie-4-morts-et-23-blesses-autour-du-conflit-d-Aircal_a31096.html

Ca part en couille, ca part en couille.

Déjà 15 jours que les aéroports  nationaux sont bloqué, la compagnie part en liquidation judiciaire bienvenue en calédo.

Plus serieusement. Air calédonie est la compagnie interieure qui désert le nord et les iles. Cependant les habitants des iles avaient des tarifs privilégiés et une priorité sur l'attribution des vols. Bref il y en a qui paye 25 000 frcs un AR Nouméa Maré et d'autres 10 000. Cependant les avions sont bondé d'insulaires et la compagnie ne s'y retrouve plus. D'ou la hausse tarfaire pour les habitants des iles. Et il faut savoir que si ils prennent le bateaux ils n'ont pas de ristournes.
Bon la compagnie a annoncé que c'est soit la remise en questions des privilégiés soit on ferme. Et bien non ici on bloque et on détruit le peu de tourisme qu'il y a.

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MCL80

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Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #167, le 7 Août 2011 à 18:40 »
Ceci dit, ici, en métropole, on nous a toujours pas expliqué les tenants et les aboutissants de cette histoire. la presse parle de deux collectifs qui se sont tirés dessus. Un des usagers, et un autre de défense des pauvres…  Mais bien sûr. :sleeping: Sans préciser que le patron de la compagnie est dans le coup.

En général, on ne sort pas les fusils sans qu'il y ait un différent sérieux et qui dure. Or ne ne me fera difficilement croire que c'est uniquement une histoire de prix de billet d'avion. Si quelqu'un a des explications sur le fond du contentieux, je suis preneur.

Cette histoire de billets à tarif réduit est étrange aussi, car normalement, ce type d'aides pour les déplacements liées au lieu d'habitation sont pris en charge par les collectivités locales, qui versent la différence de tarif à la compagnie… :mouais:
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kgeg

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Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #168, le 7 Août 2011 à 19:00 »
Citation de MCL80 le 7 Août 2011 à 18:40
Ceci dit, ici, en métropole, on nous a toujours pas expliqué les tenants et les aboutissants de cette histoire.
+1 ! J'suis tombé sur ca vite fait à midi chez ma belle mère... bon les gamins gueulé j'entendais rien et je me disais "putain mais c'est la révolution quoi !" et là je lis que c'est pour une histoire de hausse de tarifs et je me dis que c'est hallucinant
Vous n'avez aucune passion.

squekky

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Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #169, le 7 Août 2011 à 22:12 »
Ce qui se passe c'est que la compagnie local Air cal est en survie en mode sous injection pour éviter la faillite. il y a plus de deux ans un grand période de grèves avait faillit la faire fermer.

Aujourd'hui c'est la même chose la compagnie va déposer le bilan et il n'y aura plus rien. Ce qui se passe pour que la compagnie reste viable elle doit revoir sa politique tarifaire car malgrés les aides des gouvernements la compagnie ne rentre pas dans ces frais.
Déjà comme je le disais precedemment le cout d'un billet AR c'est environ 25 000 frcs soit plus de 200 euros pour 1/2 heure d'avion. Le hic c'est que avec un tourisme bas la compagnie a du mal. Et si en plus on rajoute que plus des 3/4 des sieges sont occupés par des insulaires l'avion quand il décolle et bien il décolle à perte.
Les gouvernement refuse de changer leurs aides, donc pour éviter de mourir axphixyer la compagnie augmente ces tarifs. Chose que les insulaires refusent. (Je tiens à dire qu'il y a aussi le bateau, mais que les insulaires refusent de le prendre).
Bon alors qu'est qui se passe il y a blocage des trois aeroports par un collectif qui demandent à la compagnie de prendre ces responsabilités. Choses impossible car la compagnie ne peut pas prendre à sa charge le surcout.
La situation s'enlisent et le ton monte.

Les événements de Maré en sont la plus grave conséquence, surtout à cette periode avec les grand problémes coutumiers (à Maré ils ressortent toutes les vieilles histoire et ils ont meme annulé la fête de l'avocat). Et toujours à Maré c'est la que vit le grand-chef de Guahma, Nidoïsh Naisseline qui n'est d'autre que le président de Air calédonie. Alors je penses que le mélange alcool pétard et surtout colére ont provoqué l'événement. Car avec ce blocage de plus de 15 jours la vie économique c'est écroulé et avec l'arrivé du 15 Aout ce qui n'est guére réjouissant. Les gens qui tiennent des gites et des infrastructures touristiques sont aussi en colére. Depuis 15 ils ne bossent plus la santé financiere de l'ile meure.

pour ceux qui en veulent en savoir plus  voici un lien vers les nouvelles : http://www.lnc.nc/article/pays/mare-vit-un-cauchemar
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MCL80

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Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #170, le 8 Août 2011 à 19:45 »
J'entends bien ce que tu dis (et merci pour le lien), mais cette histoire semble vraiment très embrouillée.

Déjà l'histoire des billets d'avion à prix préférentiel dont la compagnie semble supporter au moins partiellement la charge doit encore être issu d'un accord ancien bancal… Et qui est en train de péter à la figure de tout le monde. Tout le problème, c'est que ce genre de système de subvention des déplacements sans limite abouti au développement dans la population de comportement qui ne sont pas économiquement logiques, mais qui finissent par structurer leur mode de vie. La remise en cause de la subvention revient à mettre en cause le mode de vie, ce qui est toujours très mal supporté par ceux qui le subissent.

Après, j'ai aussi l'impression qu'il y a aussi derrière des histoires liées à la propriété de la terre entre différents clans. À mon avis, si c'est le cas, c'est probablement le fond du conflit. :mouais:
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Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #171, le 28 Août 2011 à 05:05 »
Week end passé sous la venue de Sarko...

Bon je vais pas m'étaller dessus. Vu tout ce qu'il a dit à l'inauguration des jeux du pacifique c'est comme balancer un Zippo allumé dans une réserve poudre.

Hormis ca ce fut hier soir l'inauguration des XIV jeux du pacifique. Voici un extrait de l'ambiance dans le stade.

http://www.lnc.nc/article/nc-2011/les-coulisses-de-la-ce%CC%81re%CC%81monie-douverture-video

Là on est partit pour vivre pendant 15 jours au ryhtme du sport. De plus toutes les compétitions sont gratuite hormis les finales. De mon coté je vais aller faire un tour pour les épreuves de natations, et de Boxe.
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Jaxom

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Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #173, le 23 Novembre 2011 à 05:28 »
L'ordre, la morale et... ...et le point de vue non-objectif...


Pour ceux d’entre vous qui iraient voir le film de Kassovitz (ou le récupérer en DivX/MKV), voici des points de vue alternatifs (dont un d’un des membres du GIGN qui ont fait parti du second groupe d’otages) qui ne collent ni au point de vue du le film ni a celui du livre dont il est tiré.

Pour le reste, moi ca ne m’intéresse pas des masses. Le film ne sortira pas à Nouméa sur le circuit de la grande distribution (il sera quand même diffusé dans les cinéma non-Hickson de La Foa et de Bourail) et le pirater m’intéresse encore moins ; j’ai trop de mauvais souvenir attachés à cette période de ma vie : gens de toutes ethnies confondues fuyant Canala, CRS patrouillant les rues de Nouméa avec couvre feu a 20h, ...
Citation de Extrait site de l'Adefdromil
Autres son, sur l'affaire d'Ouvéa...



      Mise au point passionnée après la projection en avant-première de «
      L’ordre et la morale »:

      L’ancien du GIGN Alain Guilloteau donne l’assaut au film de Kassowitz
      (Par Philippe BOUVIER) (1)

      Article publié le 17 novembre 2011

      Lundi soir, un spectateur tout particulièrement concerné assistait à
      l’avant première de l’ordre et la morale, le film de Mathieu
      Kassowitz au cinéma Majestic de Compiègne.
      Ancien membre du GIGN, Alain Guilloteau, aujourd’hui responsable du
      Pôle événementiel à la mairie de Compiègne, a été lui-même retenu en
      otage dans la grotte d’Ouvéa en mai 1988.
      Et c’est peu dire qu’il n’apprécie pas cette façon de réécrire
      l’histoire pour en faire la légende du capitaine Legorjus, l’ancien
      patron du GIGN incarné à l’écran par Kassowitz lui-même.
      L’ordre et la morale montre des militaires sans conscience, des
      scènes de barbarie invraisemblables, ,des politiques cyniques, et au
      milieu de tout ça, un Legorjus aux contours mal définis que l’on voit
      partir en sucettes sentimentale au fur et à mesure qu’approche le
      moment de l’assaut.
      « Ce n’est pas un témoignage historique, constate Alain Guilloteau.
      Plutôt une fictionmilitante à la gloire de la cause indépendantiste.
      Si Kassowitz avait voulu faire un document honnête, il aurait entendu
      toutes les parties, crosé les points de vue. Là, c’est plein de
      conneries. »

      Un an plus tôt, averti de ce projet de film, Alain Guilloteau avait
      bien adressé un mail au réalisateur pour lui proposer ses conseils.
      « Mais la production ne m’a jamais contacté. Quant à Michel Lefèvre,
      qui a conduit l’assaut final à la tête du GIGN, il a rencontré les
      auteurs du film pendant une heure.
      Ils n’ont rien retenu de tout ce qu’il leur a dit. »

      LE CAPITAINE LEGORJUS

      Alain Guilloteau concentre son tir sur son ancien chef. « Un type
      ambigu, Legorjus, avec un ego surdimensionné, capable de changer
      d’avis plusieurs fois dans la journée.
      On ne sait pas qui est le vrai Legorjus.
      Enfin si : un ancien soixante-huitard qui avait fait partie d’un
      groupe marxiste. Une erreur de casting. »
      « Pendant la crise d’Ouvéa, poursuit l’ancien du GIGN, il jouait sur
      tous les tableaux. Il rendait des comptes à Bernard Pons, le ministre
      de l’outremer, et en même temps il rendait des comptes à Mitterrand
      par l’intermédiaire de Christian Prouteau. En fait, il espérait
      récupérer le poste de ce dernier, en délicatesse après l’affaire des
      irlandais de Vincennes. »

      SES HAUTS-FAITS

      « Je peux vous dire qu’après sa libération, Legorjus n’est jamais
      revenu dans la grotte, contrairement à ce que l’on voit dans le film.
      Quant à l’assaut final, il a été entièrement mené par le GIGN. Et
      c’est Michel Lefèvre, le vrai héros qui a conduit l’opération.
      Legorjus, il était sous sa douche à Saint-Joseph à l’heure de
      l’assaut. Il a trahi Alphonse Dianou, il a trahi le peuple kanak, il
      a trahi ses hommes… Au retour à Satory, lors du débriefing, tout le
      monde a quitté la salle au bout de dix minutes en signe de
      désapprobation. A partir de là, il est clair qu’il ne pouvait plus
      diriger le groupe. »

      LES KANAKS
      « Quand on dit que les indépendantistes étaient des papas qui ne
      voulaient pas ça, c’est une absurdité. Quinze jours avant la crise,
      Yemeiné Yemeiné et Jean-Marie Djibaou avaientpris des billets d’avion
      pour venir en repérage sur Ouvéa.
      « Une fiction militante à la gloire de la cause indépendantiste »
      « Autre chose : le film présente les quatre morts de la gendarmerie
      de Fayaoué comme les conséquences de la panique. Mais le père de
      notre collègue Eric Moulier, tué par les indépendantistes lors de
      l’attaque a été abattu d’une balle tirée à bout portant derrière la
      tête.
      Et ça, c’est le rapport d’autopsie rédigé par les médecins
      australiens qui le dit ! Eric le leur a rappelé, lors de
      l’avant-première du film à Nantes.
      Les indépendantistes n’étaient pas les pêcheurs, les gens pacifiques
      qu’on veut bien nous présenter. C’étaient des hommes formés au combat
      qui avaient fait de la grotte une citadelle imprenable. Et Alphonse
      nous avait déclaré qu’ils allaient tuer tous les otages et se battre
      jusqu’au dernier.
      Quand nous sommes sortis de la grotte, je suis formel, je n’ai pas
      entendu un seul tir. Il est impossible qu’il y ait eu des exécutions
      sommaires après l’assaut.
      Et puis qu’un preneur d’otages soit mort d’une balle dans la tête
      cela ne veut rien dire si elle a été tirée> à 45 mètres. Après tout,
      Pedrazza, du 11ème CHOC est bien mort lui aussi d’une balle en pleine
      tête…
      En revanche, c’est sûr que la façon dont on a laissé mourir Alphonse
      Dianou, c’est une honte pour la gendarmerie.
      La thèse soutenue par Kassowitz, des gentils kanaks aspirant à
      négocier une sortie pacifique, sacrifiés sur l’autel des calculs
      électoraux de Pons et Chirac, il n’y a que Legorjus qui a cette
      version des faits. J’ai essayé d’en parler avec Kassowitz en laissant
      des messages sur le mur de sa page Facebook : ils étaient supprimés
      le jour même.
      Si Mitterrand a autorisé l’assaut, c’est à la suite d’une note
      manuscrite que lui avait adressée Legorjus.
      Il est dit dans le film> « Le mensonge tue ». Si l’imposture et
      l’affabulation tuaient, Legorjus ne serait plus de ce monde… »

      (1) Article paru dans le journal « Oise Hebdo » n° 924 du mercredi 16
      novembre 2011 et reproduit sur le site de l’Adefdromil avec l’aimable
      autorisation du Directeur et journaliste Philippe BOUVIER que nous
      remercions.
      « Oise Hebdo »  100, rue Louis Blanc – 60160 MONTATAIRE
      Tel. : 03 44 64 03 34
      Fax : 03 44 25 87 96

      Ses souvenirs du caillou, Alain Guilloteau est revenu volontiers sur
      ses souvenirs d’Ouvéa. « Les gendarmes mobiles qui se laissaient
      mourir, persuadés qu’ils allaient tous y passer, ont repris espoir en
      voyant que des hommes du GIGN étaient pris en otage. Ils se sont
      dit : « ils seront tués avant nous ».
      Les mobiles étaient mieux traités que nous. Ils mangeaient bien, ils
      dormaient dans le cratère à l’extérieur de la grotte, avec les
      kanaks.
      Nous, nous étions au fond de la grotte, allongés dans les excréments.
      On rationait l’eau donc on pissait peu, dans des bouteilles. C’était
      couleur thé qui a infusé une journée entière. Quand j’ouvrais ma
      combinaison, ça sentait le rat mort !
      Le plus dur, c’est que nous étions menottés en permanence, deux par
      deux. »
      > A la veille de l’assaut, le substitut Bianconi fait passer aux
      otages deux pistolets Smith&Wesson, calibre 38 special qu’il ramène
      dans son slip. « Des armes peu précises, beaucoup plus petites que
      dans le film.
      Quand on a appris que l’assaut serait repoussé de 24 heures, cela a
      été très dur.
      Ils auraient pu avoir le temps de découvrir nos armes.
      Juste avant l’assaut, les mobiles étaient descendus se mettre à
      l’abri dans la seconde salle, à part un, atteint du syndrome de
      Stockholm qui était resté à l’extérieur et désignait les objectifs
      aux kanaks. Quand l’opération Victor a été déclenchée, trois des
      preneurs d’otages ont essayé de descendre dans la grotte. Nous avons
      ouvert le feu. Ils ont battu en retraite en disant : Merde ! ils sont
      armés… » « On les a eus au bluff. Il nous restait à peine trois
      balles dans chaque pistolet pour tenir face des armes de guerre ! »

      « Après notre libération, les otages du GIGN sont ramenés au club
      Med. A notre arrivée, des types nous attendaient avec la musique et
      les colliers de fleurs. Pas moyen de dîner : le restaurant était
      fermé. Restait la discothèque où j’ai pu manger un croque-monsieur.
      Et le lendemain on s’envolait pour la métropole. 30 heures de vol.
      Legorjus a reçu ses galons de commandant. Et je suis rentré chez moi.
      »

      Philippe BOUVIER.
Citation de http://www.lepoint.fr/societe/ouvea-un-ancien-du-gign-raconte-sa-version-19-11-2011-1397925_23.php
Âgé de 26 ans en 1988, Bernard Meunier faisait partie de la quinzaine de membres du GIGN envoyés sur place pour libérer les gendarmes pris en otages par des indépendantistes. Lui-même se retrouve otage avec cinq autres camarades et est retenu dans la grotte d'Ouvéa pendant huit jours. Son récit des événements diffère sensiblement de la version livrée par le film de Mathieu Kassovitz, et de celle du capitaine Legorjus, chargé des négociations.

Le Point.fr : Quand la prise d'otages éclate, vous êtes envoyé à l'autre bout du monde pour une mission inhabituelle. Comment se déroulent vos premiers pas sur l'île d'Ouvéa ?


Bernard Meunier : Nous sommes quinze hommes du GIGN fraîchement débarqués. Premier objectif : rechercher la grotte, via Gossanah. Un certain nombre de ravisseurs sont en effet originaires de ce village. Sur place, on interroge la population, mais les gens refusent de nous donner le moindre renseignement. Le troisième jour pourtant, un des vieux du village vient nous trouver : "On va vous emmener sur place, on fera coutume avec eux, et vous essaierez de leur parler. Il faudra de toute façon aller sur le terrain de la négociation." Eux aussi en avaient marre de cette histoire, des perturbations qu'elle occasionnait dans leur vie.

Vous vous mettez alors en marche dans la jungle pour entrer en contact avec les preneurs d'otages. Et au bout de plusieurs heures vous repérez leur planque. Comment êtes-vous accueillis ?


Par des coups de feu. Nous sommes en effet vite repérés par les gardes, qui blessent un des nôtres. Nous nous replions et décidons de revenir le lendemain, mieux équipés. Très vite nous sommes rejoints par Jean Bianconi, le substitut du procureur. Il a pu fixer un rendez-vous un peu plus tôt avec Dianou [le chef des preneurs d'otages, NDLR] par radio. Déterminé, il part à sa rencontre. Spontanément, le capitaine Legorjus court le rejoindre. Pendant deux heures, nous n'avons aucun contact avec eux, quand soudain on entend hurler. Samy, un gendarme mélanésien, nous rejoint et nous explique la situation : "Legorjus a dit qu'il était accompagné de six hommes. Les ravisseurs veulent voir six armes. En cas de refus, le militaire que vous avez entendu crier sera exécuté, suivi d'autres."

Que décidez-vous de faire ?

Nous possédions chacun trois armes : six sont rendues inutilisables et données à Samy, qui fait la navette. Puis les otages volontaires, dont je fais partie, s'avancent un par un à la rencontre des gardes kanaks. Sur place, je découvre un paravent rocheux sous lequel s'abritent une vingtaine de gendarmes mobiles. J'aperçois le magistrat Bianconi, Legorjus. Comme eux, nous sommes rapidement ligotés, pieds et mains liés, après avoir été mis à nu et fouillés.

Pendant ce temps, que font vos collègues restés en arrière ?

Pour éviter que les indépendantistes ne découvrent combien nous sommes réellement, ils décident de reculer. Mais dans le feu de l'action, un sac à dos est laissé sur place, inévitablement retrouvé par les Kanaks. À l'intérieur, ces derniers découvrent des combinaisons d'intervention GIGN, avec l'écusson bien visible. Là-dessus les ravisseurs comprennent à qui ils ont réellement à faire. On nous menotte deux par deux et on nous fait descendre dans le trou. Nous sommes ainsi séparés des autres gendarmes et subissons alors des conditions de vie encore plus difficiles. Dans la nuit, Legorjus parvient à se faire libérer pour initier les pourparlers avec le gouvernement français. À ma connaissance, et contrairement à ce que montre le film de Kassovitz, il n'est jamais revenu à la grotte. En revanche Bianconi, lui aussi libéré, avait imposé de pouvoir nous visiter tous les jours.

Et les jours passent...

Et Bianconi tient promesse. Il apporte quotidiennement à boire, des informations, et prend la "température locale". Il voit notre état de santé se détériorer, faute de nourriture. On perdait un kilo par jour. La détresse morale se faisait sentir aussi : régulièrement Dianou et ses hommes descendaient nous faire des sermons politico-mystiques, exerçant des simulacres d'exécution... On voyait par leurs propos irrationnels qu'ils iraient jusqu'au bout, prêts à mourir les armes à la main si Mitterrand ne venait pas en personne signer leur indépendance ! Une version confirmée par le rapport de la Ligue des droits de l'homme. Informées, les autorités comprennent que seul un assaut permettra de dénouer la situation. Bianconi nous apprend qu'une intervention est programmée pour le lendemain. La veille de l'opération, il réussit à nous faire passer deux pistolets, dissimulés entre ses jambes ! Ces armes permettront de sauver l'ensemble des otages.

Le Jour J arrive, comment se déroule l'attaque ?

Avant l'attaque, on essaye d'avertir les gendarmes de ce qui se prépare. Tâche difficile, car plusieurs sont atteints du syndrome de Stockholm. Prétextant une météo très agitée, nous tentons alors de les convaincre de dormir dans la grotte, afin de les "mettre à l'abri". La majorité nous écoute. Quand finalement l'assaut est lancé, nous ne voyons rien mais entendons tout de l'affrontement, qui durera de 8 heures à 13 heures. À deux reprises, les Kanaks nous canardent au fond de la grotte, nous obligeant à répliquer pour nous défendre. Pendant ce temps, les militaires progressent et finissent par arriver à l'entrée de la cavité. Ne sachant pas exactement qui se trouve à l'intérieur, et ne voulant pas apparaître comme des cibles faciles, le GIGN balance du gaz lacrymogène pour faire sortir tout le monde. Les Kanaks se retirent les armes à la main, puis l'on entend une voix venant du fond de la grotte, qui nous dit de venir. Nous comprenons qu'il y a une autre issue où nous attendent nos collègues. Les GIGN otages organisent l'évacuation des gendarmes. En début d'après-midi, nous sommes évacués sur St-Joseph.

"L'ordre et la morale" dénonce des exécutions sommaires commises par les militaires ? Qu'en est-il ?

Ce sont des rumeurs qui ont commencé à circuler par la suite, jamais prouvées. Kassovitz prétend avoir enquêté pendant dix ans sur cette affaire afin de tourner un film documentaire, presque historique. Il dit avoir rencontré des militaires, mais selon moi, il n'a parlé qu'à Legorjus. En relisant les procès-verbaux d'époque, on voit bien que le capitaine récuse ces accusations et les qualifie de "pur fantasme". Pourtant, 23 ans après, il change sa version. Peut-être une façon d'apaiser sa conscience ?

D'autres incohérences apparaissent selon vous dans ce long-métrage ?

Il y aurait beaucoup à dire. Par exemple, sur cette thèse qui voudrait que lors de l'occupation de la gendarmerie de Fayaoué, l'intention des indépendantistes était pacifique. Ils sont venus à 35, armés, dans une garnison où la plupart des hommes ne l'étaient pas. Ils ont profité de leurs bonnes relations avec eux pour les tromper, puis les tuer et les finir à l'arme blanche !

Le capitaine Legorjus est au centre de l'intrigue. Comment le perceviez-vous ?

Legorjus est présenté comme une sorte de héros, alors qu'il enchaîne les ratés dans cette histoire. Il a donné aux ravisseurs des otages supplémentaires, et s'est livré lui-même ! On ne peut pas commander, négocier, et être otage en plus ! Legorjus prétend par ailleurs qu'il était sur le point d'aboutir à un compromis en faisant venir une équipe de journalistes pour l'interviewer. Cela aurait juste contribué à grossir les rangs des otages... Jean Bianconi, lui, passe presque pour un idiot. Alors que s'il y a un héros dans cette histoire, c'est bien lui.
Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #177, le 2 Juin 2012 à 01:45 »
Citation de http://wwww.lnc.nc
Changement de gamme

Plus petits et colorés, les nouveaux billets de banque pointent à l’horizon. L’Institut d’émission d’outre-mer a validé, hier à Paris, le renouvellement de la gamme actuelle, jugée trop vieille. Innovation notable, une coupure de 20 000 francs sera créée.
PS : l'article complet est en accès payant donc j'ai pas pu le lire.

Fluck ! Mais y font chier ces cons ! Donnez-nous l'€ bordel ! Z'ont pas compris que pour tout touriste poken, kiwi, zoreil ou jap qui se pointe c'est la croix et la bannière pour arriver à trouver des XPF chez eux ?
Pis je vois pas trop les détails des billets sur la nano-image mais ça semble être uniquement des faces calédoniennes. Alors ces nouveaux billets auront-ils aussi court en Polynésie et à Wallis comme les actuels (les billets actuels ont une face calédonienne, et une face polynésienne).

Idem sur cette vidéo, on ne voit que des faces calédoniennes :
"Un chien, un chat et un rongeur, c'est la recette du bonheur !"

squekky

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Re: Pendant ce temps aux antipodes de là: La Nouvelle Caledonie.
« Réponse #178, le 2 Juin 2012 à 08:31 »
Cette émission de nouveaux billets est une connerie selon moi.

Nous sommes à deux ans du referendum. On ne pouvait pas attendre ? Surtout que tout le monde demande l'euro que ce soit dans l'industrie ou le commerce. Là on s'ennferme dans une vision qui ne regarde que la calédonie. Certes mais merde quand on cherche à develloper le tourisme on se met sur des rails simples.
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