Jean Sarkozy candidat pour prendre la tête de l'EPADLEMONDE.FR avec AFP | 08.10.09 | 13h00 • Mis à jour le 08.10.09 | 22h20
La présidence de l'Etablissement public d'aménagement du quartier d'affaires de la Défense (EPAD) est à prendre. Son actuel président, Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, a atteint la limite d'âge à ce poste. C'est le fils cadet du président de la République, Jean Sarkozy, 23 ans, qui pourrait lui succéder.
L'acte de candidature de Jean Sarkozy intervient alors que des décrets sont actuellement à l'étude pour fusionner l'EPAD avec l'Etablissement public d'aménagement Seine-Arche (Epasa), chargé d'urbaniser une partie de la ville de Nanterre, voisine du quartier d'affaires. Le maire PCF de cette ville, Patrick Jarry, a dénoncé à plusieurs reprises ce projet car il craint de ne plus maîtriser son territoire et de voir la Défense s'étendre sur sa commune.
Depuis cinquante ans, l'EPAD a pour rôle d'aménager et d'urbaniser les 160 hectares du quartier d'affaires compris dans une "opération d'intérêt national". Situé principalement sur les communes de Puteaux et Courbevoie, le quartier comprend 3 millions de mètres carrés de bureaux et accueille deux mille cinq cents sièges sociaux d'entreprise et cent cinquante mille salariés.
Pour Thierry Solère, conseiller général de Boulogne-Billancourt, l'ambition de Jean Sarkozy de briguer ce poste est légitime : "Jean Sarkozy souhaite assumer ses responsabilités et cela ne fait pour moi aucun doute qu'il aura le soutien de l'ensemble des conseillers généraux de la majorité", a affirmé l'élu. Pour accéder à la présidence de l'EPAD, Jean Sarkozy devra tout d'abord en intégrer le conseil d'administration. L'un des administrateurs, le conseiller général des Hauts-de-Seine Hervé Marseille, a déjà fait savoir qu'il démissionnerait de son poste à l'EPAD pour le lui laisser.
Jeudi soir, sur France Inter, Jean Sarkozy a justifé sa candidature : "Je suis président de la majorité départementale depuis maintenant près de deux ans et, à ce titre, j'ai eu à connaître de tous les dossiers qui intéressent le département", a-t-il déclaré, jugeant la polémique "assez inutile et franchement facile", en réponse aux critiques formulées sur sa candidature. "Je demande à être jugé non pas sur l'état civil mais sur les actes et sur les résultats", a insisté le fils du chef de l'Etat.