@Kingelf: je cite Le Monde, qui reproduit les travaux sur le sujet de la commission européenne:Citation de Le Monde 25-05-2006 Conclusion, l'Espagne et l'Italie sont loin d'être des exceptions. Et les 35 heures n'ont aucun lien avec l'immigration, contrairement à ce que tu sembles penser.Citation de Alaiya le 5 Juin 2007 à 10:34 Le paradoxe n'est qu'apparent. Pour entrer à l'hopital public, il n'y a normalement pas besoin de présenter ses papiers. C'est normalement un lieu où tout le monde peut être soigné (à partir du moment où l'état de la personne le nécessite) Et je dirais que cet état de chose est heureux au plan de la santé publique, car il vaut mieux soigner les maladies contagieuses de ceux qui ne peuvent pas payer ou qui n'ont pas le droit de se trouver là que de les laisser propager microbes et virus. L'hopital public est payé par l'État pour cette mission de service et de santé publique. Une personne sans papier peut donc parfaitement accoucher dans un hopital.
Après, pour l'école, la loi impose une obligation de scolarisation pour tous les enfants (jusqu'à 14 ans) C'est aux maires de procéder aux inscriptions, et ils ne peuvent pas la refuser pour non-présentation de papiers (Je rappelle au passage qu'il n'y a aucune obligation légale d'avoir des papiers type passport ou carte d'identité.)
Pour payer des impôts en France, il n'y a pas non plus besoin d'avoir des papiers. ;)Citation Sauf que ce que tu proposes n'est strictement pas applicable ici. Le Japon et le Canada sont des pays relativement éloignés des pays d'émigration (pour le Canada), ou au moins difficilement accessibles par voie terreste ou maritime. Le Japon a peu d'immigrés sur son sol. Or en France (et en Europe) On est extrèmement proche des pays d'émigration. Le détroit de Gibraltar, c'est 50km à peine. Lampedusa est aussi très proche de la Libye. De plus, après la seconde guerre mondiale, la France et l'Allemagne ont fait venir la main d'œuvre dont ils avaient besoin... Et parfois de pays encore colonies, ou tout au moins des pays dont les hommes avaient été enrollés pour participer aux deux boucheries mondiales. On en arrive donc à la situation actuelle, avec un passif historique jamais digéré et une Europe avec une frontière totalement impossible à fermer au Sud, mais qui plutôt que d'en accepter les conséquences, préfère se placer dans un déni complet, en construisant des murs sur terre, et en poussant des gens qui ont envie de vivre mieux vers la mort.
La seule solution à moyen et long terme, la seule qui arrêtera le flux de migrants, c'est le co-développement avec l'Afrique. Que les gens trouvent les moyens de vivre beaucoup mieux chez eux. Les murs n'empêchent pas les gens de passer, pas plus que les brimades les empêcheront de rester. Pour moi, la régularisation est une mesure purement humanitaire, parcequ'un homme est un homme pas un chiffre dans un bilan des reconduites à la frontière.Citation Dans les PVD, les gens voyent que l'argent que le cousin envoie fait vivre toute une famille au pays. C'est ça qu'ils voient. Le reste, ils ne sont pas prêts à l'entendre. (anecdote: en URSS, avant 1989, quand on disait que le chomage existait en occident, les gens ne le croyaient pas tant ils nous voyaient comme un eldorado... À méditer pour les campagnes pédagogiques vers le tiers-monde) Un grand nombre de migrants le sont par nécessité économique et non par choix de vie. C'est là-dessus qu'il faut ouvrir les yeux. Ça fait 30 ans qu'on nous dit "on va développer la coopération". Quel est le résultat? Des dictateurs qui se sont enrichis personnellement avec notre argent, qui se sont payé des palais somptueux ou d'autres choses totalement inutiles construites par Bouygues et consort financés avec notre argent. Bref, ces sommes ont finalement plus servi à améliorer le bilan des entreprises de BTP ou de luxe d'ici que la vie des populations locales... Et une partie des sommes ont au final servi à payer des campagnes électorales françaises.
Il y a donc de l'argent à dépenser de manière bien plus utile que pour payer des billets d'avion (1 aller pour la personne déportée + 2 aller-retour pour l'escorte), en montant de réels projets de codéveloppement (équipements, infrastructures, formation, agriculture, industrie...). Sachant que le nombre de migrants arrivant chaque année en France est de l'ordre de 100000 personnes, on voit bien que l'argent utilisée pour les 25000 déportation annuelles l'est en pure perte, et ne pourra absolument pas régler la question... Ceci sans même parler des conséquences humaines de ces méthodes brutales.
Selon elle, "vingt-six opérations de ce type ont eu lieu depuis les années 1970". Le gouvernement italien de Silvio Berlusconi y a eu recours, ces dernières années, à plusieurs reprises. Certaines d'entre elles sont temporaires, ses bénéficiaires recevant des titres de séjour d'une durée limitée ; d'autres sont définitives, les immigrants se voyant accorder le statut de résident permanent. Quelques pays ne procèdent à des régularisations qu'au cas par cas ; d'autres acceptent de mettre en œuvre des régularisations dites "du fait accompli".
Selon la Commission, "une étude relative aux programmes de régularisation dans huit Etats membres a conclu que de tels programmes avaient lieu, en moyenne, tous les six ans et demi, ce qui prouve la persistance de l'immigration et la reconstitution de certains réservoirs de migrants clandestins".
Concernant l'immigration, il y a tout de même un certain nombre de choses qui m'interpellent:
- Le paradoxe du "droit du sol". Loin de moi l'idée de le remettre en cause, mais j'aimerais qu'on m'explique comment un gamin de parents clandestins arrive à naître sur le territoire français sans que personne ne se pose de question, administrativement parlant. La mère accouche dans un hôpital public par exemple, elle est censée, je sais pas moi, avoir des papiers justifiant de son identité, un n° de sécu, etc... Il est bien évident qu'on ne va pas lui dire "dégage et va accoucher dans la rue", mais au delà, il se passe quoi concrètement? déclaration en mairie? par qui? sur la base de quoi? de quels papiers d'identité? Le droit du sol est il suffisamment encadré? j'en doute puisque comme le dit MCL, on se retrouve avec des gosses français scolarisés, né de parents clandestins. Y a un bug là.
Après, pour l'école, la loi impose une obligation de scolarisation pour tous les enfants (jusqu'à 14 ans) C'est aux maires de procéder aux inscriptions, et ils ne peuvent pas la refuser pour non-présentation de papiers (Je rappelle au passage qu'il n'y a aucune obligation légale d'avoir des papiers type passport ou carte d'identité.)
Pour payer des impôts en France, il n'y a pas non plus besoin d'avoir des papiers. ;)
- Régularisation massive = seule solution? Pourquoi? Je pense également que cela constituerait un appel d'air. ne peut on pas à un moment donné ou à un autre, réformer la politique d'immigration, à l'instar d'autres pays tels que le Japon ou le Canada? Oui à l'immigration, mais à une immigration maitrisée sur la base de points objectifs. Je suis contre les quotas (minimum ou maximum), mais plus pour un cas par cas. D'autres pays maitrisent leur immigration sur la base de pré-requis: besoins dans certains secteurs professionnels, maitrise de la langue (et pas pour faire de l'élitisme, mais bien pour - basiquement - permettre à l'immigrant de s'insérer, de remplir sa paperasse (et en France, vu la paperasserie, c'est un peu indispensable^^), de comprendre un contrat de travail, de se défendre, bref...) avec passage de tests écrits et oraux, cautionnemment par une personne vivant depuis un certain nombre d'années dans le pays (responsabilité de cette personne engagée d'un point de vue pénal par exemple, ou financier pour payer un rapatriement ou des soins médicaux) de manière à bénéficier en retour de 100 % des avantages du pays d'accueil... bref, je pense que les solutions existent pour rétablir l'harmonie.
La seule solution à moyen et long terme, la seule qui arrêtera le flux de migrants, c'est le co-développement avec l'Afrique. Que les gens trouvent les moyens de vivre beaucoup mieux chez eux. Les murs n'empêchent pas les gens de passer, pas plus que les brimades les empêcheront de rester. Pour moi, la régularisation est une mesure purement humanitaire, parcequ'un homme est un homme pas un chiffre dans un bilan des reconduites à la frontière.
A un moment donné ou à un autre, il faut sortir la tête du sable et regarder les choses en face. Accueillir toute la misère du monde n'est pas envisageable. Je suis favoralbe en ce sens au co-développement, le seul souci à mon sens est de pallier cette image d'eldorado que se coltine l'europe, image relayée par les médias dans les PVD (notamment en Afrique). Là bas, ils n'ont pas conscience que la misère existe aussi chez nous. Certes, ce n'est pas la même, mais elle existe. Des désespérés, il y en a aussi en Europe. Des gens qui vivent dans la rue. Des gens qui ont un boulot et ne peuvent pas avoir droit à un logement. Dans les PVD, ils ne le savent pas tout ça.
Il y a donc de l'argent à dépenser de manière bien plus utile que pour payer des billets d'avion (1 aller pour la personne déportée + 2 aller-retour pour l'escorte), en montant de réels projets de codéveloppement (équipements, infrastructures, formation, agriculture, industrie...). Sachant que le nombre de migrants arrivant chaque année en France est de l'ordre de 100000 personnes, on voit bien que l'argent utilisée pour les 25000 déportation annuelles l'est en pure perte, et ne pourra absolument pas régler la question... Ceci sans même parler des conséquences humaines de ces méthodes brutales.