- Genre : Carnet pas très rose
- YCBD* : 1 ( ptet un autre mais ça dépend des goûts)
- Auteurs : Takeshi Obata (Dessins) - : Ooba Tsugumi (Scénario)
- Nb de volumes : 12
- Editeur fr : Kana (vol 1 à venir chais pas quand… courrant janvier)
- Adaptation animée par : Madhouse
- Nb d’épisodes prévus : 37
- Staff en vrac : Tetsuo Araki (réalisateur), Tokishi Inoue (scénario), Hideki Taniuchi - Yoshihisa Hirano (musique) le reste sur Animenews network et ses copains.
Histoire :
Ils sont pas très beaux, sinistres et règnent sur la mort... ce sont les Shinigami (dieux de la mort). L'un d’entre eux, Ryuuk est blasé de son traintrain et décide, pour s'amuser, de faire tomber dans le monde des humains son petit carnet nommé Death Note.
L'humain qui va le tirer de son ennui est un adolescent lui aussi las du monde souillé par le crime et la corruption dans lequel il vit. Lycée surdoué, Yagami Light (apparament c'est dont "Light" mais vous étonnez pas de trouver "Raito") ambitionne de devenir haut fonctionnaire de Police. Ce dernier a d’ailleurs déjà mis son intelligence au service des enquêtes que dirige son père, chef de la Police de Tokyo.
Ramassant le carnet de Ryuuk, Light d'abord septique, découvre qu'il a entre les mains le moyen de tuer n'importe qui pour peu qu'il connaisse son visage et y note son nom. C'est alors qu'il décide de s'en servir pour nettoyer le monde de tout criminel et d’en faire un Eden où il règnerait en seul maître. Il commence son sinistre plan sous les yeux d’un Ryuuk amusé qui décide de rester à ses côtés.
Dépassée par les méfaits de celui que l’opinion publique surnomme « Kira » (Killer ---> Kila ---> Kira non, ce n'est pas une Blagayou), la police locale se remet à un brillant détective, le mystérieux L. Aidé par le père Raito et de ses hommes, L prend l’enquête en main et est plus que décider à mettre Kira hors d'état de nuire. De son côté Light agacé par cet individu qui fait obstacle à ses plans n’a qu’une obsession : le démasquer, inscrire son nom sur la Death Note pour mieux rayer son existence.
Pourquoi que c'est bien, tellement que même kgeg a lâché ses arthropodes pas beaux ?
En fait il y'a à mes yeux deux gros points forts à Death Note et il ne s'agit pas tellement du thème de l’histoire (alors oui, ça nous fait un héros pas shounen du tout et un thème pas shounen du tout mais vu que je me carre complètement de cette hiérarchisation pour égo cela donnet soit « déjà vu ailleurs », soit « et alors ? »), du coup je laisserai à Damien le soin de jouer sur ce tableau.
Pour commencer Death Note n'est pas vraiment un manga très cérébral dans le sens où le spectateur (lecteur) est plus spectateur que vraiment acteur. Pas de scenar supra tordu, mystère à résoudre, pas de vilain à démasquer encore moins de prise de conscience ou de réflexions existentielles, l'intrigue se résume plus à « comment va t’il...? » que « pourquoi », voire « qui ? » faisant une œuvre qui se dévore au jour le jour. Mais là où certains pourraient y voir un défaut, la narration est telle que dans le cas présent ça en devient un avantage. Imaginez Prison Break en 10 fois plus additif et en encore moins « traîne la patte » : c’est Death Note.
Parceque non seulement on flanque à notre héro ses obstacles ou péripéties desquelles il va devoir s'extirper, mais leur variété est telle que l'impression de redondance n'apparaît à aucun moment. On ajoute à cela une gestion de la tension de premier ordre transformant les fins d’épisodes/volumes en véritables malédictions… que demander de plus ? Eh bien j’y viens.
Light a la Death Note, c'est son pouvoir, mais est ce qui le rend si dangereux ? Clairement non. C’est le stylo qui couche les mots sur le papier, c’est la main qui tient le stylo, c’est le cerveau qui commande la main… et comme dit plus haut, notre bishounen est un petit surdoué. Se faisant il n'a pas son pareil non seulement pour tendre les pièges à ses adversaires (si la Police ne sais plus sur quel pied danser, c’est bien parcequ'il les mène subtilement par le bout du nez), pour anticiper les ennuis ou, le cas échéant s'en sortir. Il est non seulement intelligent mais aussi très prudent (sans faire dans la parano, c’est ça qui est classe), minutieux, méthodique, ajoute ton mot toi aussi… mieux, il sait parfaitement faire jouer sa gueule d'ange et l'image que les autres se font de lui pour obtenir le Bon Dieu sans confession.
Du coup le plaisir est double. Non seulement il est jouissif de le voir « à l'œuvre » mais on se met justement à guetter, un sourire non dissimulé, les instants où il fera un faux pas, où il tombera sur un os.
Et pour cela, on a L.
L c’est Kira mais lui est différent (pas de spoil, la découverte du personnage est une surprise en elle-même)… et surtout lui met ses talents aux service de la justice, la vraie : c'est un gentil… ce n’est pas le héros, mais c’est le gentil au sens moral du terme (encore que le personnage peut encore apporter son lot de surprises à ce niveau).
L c'est donc l’os qui ennuie Kira et Kira c’est le fil que L, ZE détective, a du mal à détordre. Et les deux vont donc se lancer, pour faire tomber leur masque respectif, dans un passionnant bras de fer cérébral où chacun va essayer de pièger l’autre, où chacun va essayer d'anticiper actions, réactions et mêmes pensées de l’autre. Un jeu de chat et de souris qui va prendre par moment des tournures aussi insolites que subtiles (Prince of Tennis). Et c'est un réel pied de les voir se livrer cette guerre de nerfs.
En clair pour reprendre et détourner le slogan du film Alien vs Predator, « Quelque soit le vainqueur, nous sommes les gagnants ». (cela dit j’ai quand même une préférence pour L).
Voila je ne vais pas faire de tartines, il y'a encore pas mal à raconter sur d’autres facettes de l’histoire comme les Shinigamis voire même le personnage de Ryuuk (je sais pas, je vois ce perso comme une métaphore du lecteur/spectateur tant les réactions qu’on peut avoir face aux évènements semblent correspondre aux siennes). Death Note c’est aussi quelques petits moments comiques. Pas vraiment des gags, juste des situations qui font au minimum sourire mais qui font du bien quand ça arrive.
Pour l’anime Madhouse signe une copie soignée avec une animation, dans l’ensemble de bon niveau (même si chara design irrégulier). Bon point pour la musique, bon point pour la mise en scène plutôt inspirée sur les moments clés (la scène des chips) et ces petits instants à coups de couleurs sur saturées quand les persos passent en mode « monologue interne ».
Bref Death Note c’est du thriller de bon niveau parfaitement dosé et écrit. C'est le bien !
*YCBD = Y’a combien de bishounens dedans