Journey (PSN) :
Comme pour les jeux précédents de ThatGameCompagny (Cloud, FlOw, Flower), les gens qui verront Journey se classeront en 2 catégorie, ceux qui diront "c'est gnagnan, je comprend pas ce qu'il faut faire, y a rien à buter" et ceux qui, comme moi, resteront bouche-bée devant les graphismes poétiques, la superbe musique, la simplicité du gameplay et ici, la modélisation du sable (et plus tard, sur la fin du jeu, de la neige).
Être seul dans le désert brûlant, une montagne au loin, du sommet de laquelle sort de la lumière, juste le bruissement du vent comme compagnon et tout autour des dunes constellées de ruines et de tombes également. Assez rapidement, on apprend comment avancer et surtout que si on trouve des lumière mystérieuses on peut trouver des bouts d'une écharpe qui nous permet de voler pendant de cours instants. Egalement on peut émettre un simple mot, même pas en audio mais un glyphe unique (à notre partie) qui apparaît brièvement à l'écran et permet d'activer des puzzles dans les ruines ou de réveiller le pouvoir d'étoles plantées telles des buissons et sargasses géantes ici et là et aussi de créatures faites de tissu qui hantent le désert. A la fin de chaque niveau des visions mystiques viendront renforcer notre désir de se rapprocher encore plus près de la montagne, de faire un acte de foi pour aller encore plus loin malgré les obstacles.
Parfois, on rencontrera une autre personne identique à nous, bourga rouge, écharpe au vent... identique... et différente aussi, avec des motifs différents sur sa robe, une longueur d'échappe plus longue ou courte suivant les lumières qu'elle aura trouvé ou raté et qui émettra un glyphe différent du notre. L'inconnu pourra nous ignorer, nous suivre ou nous précéder, nous montrer des passages secrets ou au contraire nous demander de lui montrer le chemin... et toujours on communiquera par l'intermédiaire de ce simple glyphe... et on peut en faire des chose avec un glyphe unique : insister sur le chemin à prendre, se remonter le courage l'un l'autre face au blizzard glacé... recharger en énergie l'écharpe de son compagnon (on ne peut pas recharger la notre de cette manière)... Bref pour un moment allant de quelques minutes à quelques heures on partagera un bout de route avec un étranger dont on ne saura jamais rien. Ce n'est qu'en fin de partie qu'on découvre l'identité des autres joueurs qui ont joué avec nous. Je pensais n'en avoir rencontré que 2, mais en fait c'est bien 5 personnes différentes avec lesquelles j'ai partagé ce voyage initiatique...
Par contre, oui le jeu est trop cher par rapport à sa durée de vie, on aurait préféré un prix plus proche de celui de Flower.
Même s'il me reste encore des lumières que je n'ai pas trouvées et des fresques racontant des bouts de l'histoire qu'il me manque, comme Flower, Journey est plutôt un jeu auquel on reviendra après une longue pause, un jour de pluie par exemple quand on aura envie de contempler les étendues infiniment vides du désert et se laisser porter par la musique envoûtante...