On avait déjà eu le sondage disant que le mot "jeune" faisait peur, alors ni une, ni deux, le Ministre de l'éducation nationale se verrait bien à la tête d'une armée de matons, avec fouille des gamins… Et pourquoi pas miradors et portes blindées si affinités…
Le "GIGN scolaire" de Xavier Darcos fait l'unanimité contre lui
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 22.05.09 | 10h17 • Mis à jour le 22.05.09 | 16h17
La création d'une "force mobile d'agents" ayant le droit "de se rendre dans les établissements rapidement, pouvant constater des délits, confisquer des armes, opérer des fouilles", comme l'a décrite jeudi le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, n'a pas manqué de susciter des réactions négatives, autant chez les syndicats de l'enseignement que dans le milieu politique
Estimant qu'il focalise son attention "sur les agressions avec armes", le SNES-FSU estime que M. Darcos "passe sous silence ce qui constitue l'essentiel de la violence en milieu scolaire : les incivilités, les conflits entre élèves et les agressions verbales". "Les portiques de sécurité et les fouilles ne sont d'aucune utilité dans ce domaine", juge le syndicat. Pour le syndicat lycéen FIDL, créer cette "police des écoles" est une mesure "populiste en pleine période de recrudescence des actes de violences à l'intérieur des établissements scolaires".
De son côté, le Parti socialiste a tenu à souligner la contradiction entre les suppressions de postes de surveillant en milieu scolaire et la proposition de M. Darcos. "Pendant des années il a réduit le nombre de surveillants, donc il a demandé aux enseignants de surveiller les enfants, alors qu'ils ne peuvent pas faire les deux choses, et maintenant il voudrait constituer une espèce de corps spécial, un GIGN scolaire, une brigade scolaire", a estimé le député Jean-Christophe Cambadélis.
IL "SE MOQUE UN PEU DU MONDE"
"Le problème n'est pas tant d'avoir une brigade spéciale ou demander aux enseignants de fouiller les cartables des enfants, le problème est d'avoir un encadrement de surveillants", a-t-il poursuivi, concluant que Xavier Darcos "se moque un peu du monde". "Que veut-il faire croire ? qu'il suffira de faire porter un uniforme de policier aux enseignants pour qu'il n'y ait plus de violence", s'est moquée la porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud. Le Nouveau Centre s'est démarqué d'une proposition jugé "à contre-courant".
Quant à Philippe de Villiers, il s'est montré compréhensif, jugeant que M. Darcos "souhaite vis-à-vis de l'opinion publique réagir très vite pour dire : 'on fait quelque chose'". "Il faut donner [aux élèves] l'amour de la France, a estimé le leader souverainiste. Il faut, pour qu'ils soient des citoyens qui s'aiment les uns les autres, leur offrir d'aimer quelque chose de plus grand qu'eux".
L'UMP a souligné qu'il était "irresponsable" de "refuser par principe les solutions innovantes de Xavier Darcos, qui ont l'immense mérite de concilier la nécessité de respecter l'école comme un lieu à part, tout en donnant à la société les moyens de réagir à la violence". " Cette réaction marque un décalage du PS avec la réalité que vivent de nombreux enseignants et de nombreuses familles qui ont droit à la sécurité", a poursuivi son porte-parole, Frédéric Lefebvre.
Peut-être que si au lieu de supprimer toujours des postes, on en créait un peu, ça aiderait. Car quelque soit le domaine, à chaque fois qu'on a supprimer de la présence humaine, il y a eu des problèmes
Mais bon, la police ne n'a pas attendu le ministre pour mettre en place les mesures "éducatives" appropriées
Interpellation de deux enfants à Floirac : "On ne traite pas des enfants comme des adultes", estime Alliot-Marie
LEMONDE.FR avec AFP | 22.05.09 | 15h28 • Mis à jour le 22.05.09 | 15h56
L'interpellation de deux enfants devant leur école par six agents de police, mardi à Floirac, est défendue par les autorités policières de Bordeaux, mais elle l'est moins au gouvernement. La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, qui a déjà demandé une enquête interne sur le dossier, s'est désolidarisée des policiers, vendredi 22 mai, estimant qu'"on ne traite pas des enfants, surtout très jeunes, comme des adultes".
"Il y a des principes, ensuite il faut savoir ce qu'est la réalité des faits, a-t-elle jugé sur France 2. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé qu'il y ait une enquête administrative interne et c'est ensuite que l'on pourra dire si les choses ont été faites correctement." "Lorsque des fautes sont commises, je n'hésite pas à sanctionner, quand il n'y a pas de fautes, je soutiens les personnes", a ajouté la ministre.
Les deux enfants, soupçonnés de vol de vélos, ont été emmenés au poste de police avec la personne qui avait porté plainte contre eux, les enfants de celle-ci et les bicyclettes. Ils ont respectivement été entendus une heure et demie et deux heures, selon la police locale.
"RELIGION DU CHIFFRE ET DES STATISTIQUES"
Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique, continue d'assumer "de bout en bout" cette intervention, jugée disproportionnée par les syndicats d'enseignants et même par l'UMP. Pour M. Doutre, c'est une intervention menée avec "tact et discernement" sur requête d'une mère de famille. Les enfants ont été interpellés "très judicieusement un peu à l'écart du groupe scolaire" après la fin de la classe, avant d'être conduits "sans menottes ni rudoiement" au commissariat, où leurs mères les ont rejoints.
Les accusations contre la direction de la sécurité publique de Gironde, qui ferait usage de mesures disproportionnées, ne sont pas nouvelles. En mars, des associations de cyclistes et des élus dénoncaient "une stigmatisation à outrance des cyclistes" après l'interpellation et la garde à vue, en une seule nuit, de dix cyclistes pour conduite en état d'ivresse. (Lire l'article La nuit où dix cyclistes bordelais ivres ont fini la soirée en garde à vue)
Un responsable local d'un syndicat de police, cité anonymement par l'AFP, a mis en cause "la hiérarchie" girondine qui pratiquerait, selon lui, "la religion du chiffre et des statistiques", une accusation réfutée par le ministère de l'intérieur. Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, s'était déjà désolidarisé de l'action des policers, estimant qu'elle n'était "pas acceptable". Le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, a quant à lui déclaré qu'il "s'interrogeait sur les circonstances de l'interpellation".
Bref, les jeunes, c'est vraiment dangereux… Il faudrait qu'il n'y ait que des vieux et tout irait mieux.
:peur:Posted on: Friday 22 May 2009, 18:23:50
Scandale des notes de frais (Royaume-Uni)
Scandale des notes de frais : un pavé dans la mare aux canards
Le Daily Telegraph, qui s’amuse depuis quinze jours à dévoiler dans le détail les notes des frais des députés britanniques, a une nouvelle fois jeté un pavé dans la mare. Hier, le quotidien a annoncé qu’un député conservateur a perçu plus de 30 000 livres (34 300 euros) d’argent public sur trois ans pour ses frais de jardinage. Sir Peter Viggers, qui est aussi membre de la commission parlementaire des finances, a pu entretenir avec goût le jardin de sa propriété dans le Hampshire, mais aussi construire une île pour canards. 1 645 livres ont en effet été allouées à la construction d’une structure flottante au milieu d’un étang, pour donner un abri aux colverts, mandarins et autres canards siffleurs. Après ces révélations, le député devrait être contraint par son parti à rembourser plus de 10 000 livres et à abandonner son siège aux prochaines élections. Un «couac» de plus dans ce scandale, qui est désormais devenu l’une des plus grandes crises politiques qu’ait connue le pays.
C'est bizarre, mais je crois qu'en France on est pas près d'entendre parler d'un scandale de ce type. Au Royaume-Uni, certains se sont aussi indignés que des parlementaires embauchent comme assistant non des personnes compétentes juridiquement, mais leurs enfants ou leur femme… Ici, quasiment tous le font sans que ça émeuve personne.
Et ce matin, j'entendais à la radio des élus de Royaume-uni dire que déballer toutes ces histoires, c'était de l'anti-parlementarisme, qu'il y en a qui risquaient de se suicider. Il faut pas déconner, ce qui est scandaleux, c'est pas que ça se sache, mais bien que des parlementaires aient fait des choses pareilles… C'est bien ça qui nourrit l'anti-parlementarisme.