Enfin bref, il est bien connu que l'extrême droite en général, en plus du rascisme, a des idées économiques protectionnistes antilibérales qui font plus penser à la gauche ( sans l'être totalement ) qu'à la droite libérale sarkozyenne.
Je crois que tu fais une erreur, mais elle est facile à faire. L'extrème droite laisse croire qu'elle est contre le libéralisme et la circulation des capitaux, mais c'est faux. Tout ce qui les gènent, c'est la libre circulation des personnes et des idées. Les gouvernements d'extrème droite, quelque soit le pays, ont rarement bloqué la circulation générale des capitaux et des marchandises. Ce sont des blocus ou des embargos qui ont parfois entraîné leur isolement économique.
Dans le flot des promesses démagogiques du FN, je relève tout de même que l'on repère bien peu de mesures "de gauche", mais beaucoup de mesures libérales grand cru (libéralisation totale sur les retraites, la protection sociale, les contrats de travail par exemple)
Pour ceux que les égouts ne rebutent pas,
Les propositions du FN.
Les Nazis étaient des Nationaux Socialistes, Mussolini est passé de la gauche à l'extrême droite, et ont prôné et pratiqué l'intervention massive de l'Etat dans l'économie, ça vous rappelle ?, etc ... etc ...
Si tu avais lu un peu Marx (oui, je sais, c'est démodé), tu saurais que les mots "national" et "socialisme" sont antinomique. Le socialisme ne peut exister que sur des bases internationalistes. Le national-socialisme est donc une expression qui a servi à une gigantesque escroquerie intellectuelle envers la population, avec le résultat que l'on sait. De plus, la propriété étatique des moyens de production n'est pas la caractéristique unique et exclusive d'un état socialiste. Un gouvernement réactionnaire peut très bien utiliser les nationalisation pour protéger les intérêts des plus riches. Je rappelle que lItalie des années 1920 avait sur certains points, des retards importants. Les infrastructures de transport étaient en particulier très insuffisantes (voies ferrées à une seule voie, même sur les axes principaux de la péninsule, par exemple). La remise à niveau demandait des moyens considérables, et comme aucune entreprise privée n'aurait pu fournir l'effort financier et matériel demandé, le gouvernement a fait intervenir la puissance publique.
Je rappelle aussi qu'à la libération, EDF et GDF ont été créés non par idéologie pur, contrairement à ce qu'on pourrait penser, mais à cause d'un très grand retard dans le développement des réseaux électriques et de gaz français et de leur necessité vitale pour les autres industries. Compte-tenu des installations qu'il fallait construire à l'époque, aucune entreprise privée n'était ni intéressée, ni capable de le faire. En revanche, une fois que les infrastructures existent, et qu'elles deviennent rentables (et donc que l'état peut espérer récupérer sa mise), on les privatise. Dans ce cas, on parle de socialisation des pertes, et de privatisation des bénéfices.
Enfin les exemples ne manquent de gens de gauche ou de droite qui passent à l'extrême. Il n'est pas plus facile de passer de la droite à l'extrême droite, que de la gauche à l'extrême droite. La politique c'est pas on passe de l'extrême gauche à la gauche, de la gauche au centre, du centre à la droite, de la droite à l'extrême droite. Ca marche tout aussi bien par sauts, et ce ne sont pas des cas exceptionnels.
On constate aussi depuis des décénies et dans de nombreux pays, que quelque soit le parti, lorsqu'il nait sur la gauche, il glisse petit à petit vers la droite avant de disparaître, et que les partis déjà à droite ou au centre lors de leur naissance finissent par dépérire. L'Italie a été le dernier exemple dans les années 1990, avec la disparition de la démocratie chrétienne, et des autres partis de gouvernement, remplacés en quelques années par un nouveau parti de droite (de Berlusconi), et un morceaux du PC qui a glissé vers la droite pour devenir social-démocrate. Ce type de glissement est insidieux et n'apparaît que rarement avec la même force qu'en Italie, mais c'est ce qui se passe le plus souvent. Après, il y a les parcours individuels de personnes ayant des faiblesses conceptuelles au niveau de l'idéologie, mais si on en parle tant, c'est que l'extrême-droite a absolument besoin de faire croire au plus grand nombre que son idéologie est progressiste. Quoi de mieux qu'un transfuge d'un parti qui se veut progressiste pour le montrer?...
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