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Messages - tinou
5042
http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=9587

ExFloodeur ne perd pas de temps!

Reste plus qu'a les convaincre que ton site n'est pas un skyblog de naruto, ce qui au vu du design, n'est pas gagne! :harhar:
5043
Voyages & découvertes / Re : Histoire des Civilisations
« le 23 Août 2005 à 15:48 »
Je ne sais pas pourquoi les images ne marchent pas dans ce dernier post...  :mouais:
5044
Voyages & découvertes / Re : Histoire des Civilisations
« le 23 Août 2005 à 15:47 »
Et bien... on peut pas dire que cela vous ai enthousiasme!

Bon je finis :

Conclusion - Les Aïnous et les Peuples du Nord


Le but de cette dernière partie est de resituer l’histoire, le peuple, la culture des Aïnous dans un contexte plus large que celui du Japon. Sortir des frontières est une des premières choses que l’on fait quand on s’intéresse à ce pays. On s’intéresse à la Chine, à la Corée bien sûr, mais on a parfois tendance à oublier la réalité de la région : le Japon est un long pays, plus de 3000 kilomètres du Nord au Sud, et la culture, le mode de vie des gens subit autant de variation que l’on parcoure de latitudes. Les parties précédentes se sont focalisées sur les Aïnous en tant que peuple du Japon, celle-ci va essayer de s’intéresser aux Aïnous en tant que peuple du Nord.


L’appellation « Peuple du Nord » n’est pas un nom standard, mais il revient assez souvent lors de l’étude des Aïnous. Concrètement, on entend par Peuple du Nord toutes les ethnies qui s’étendaient jadis ou qui s’étendent encore au nord du globe. De la Laponie, le nord de la Finlande, la Sibérie, le Nord de la Mandchourie, la Mer d’Okhotsk, le Kamtchatka, le détroit de Béring, l’Alaska, le Nord du Canada, jusqu’au Groenland. Il n’est par ailleurs pas question de tracer de frontière précise, mais plutôt de donner une idée des régions concernées.
Quand on s’intéresse aux Aïnous, et plus particulièrement à leur origines, leur histoire anthropologique ou ethnologiques, nous pouvons tomber, comme nous l’avons vu dans la première partie, sur des théories et des hypothèses parfois très différentes. Mais ce qui nous intéresse ici concerne la pluralité et la diversité des ethnies qui vivaient dans le secteur.

Les Aïnous ont eu des contacts avec d’autres peuples, parfois voisins, parfois vivant sur le même territoire qu’eux (l’île de Sakhaline par exemple, voir en particulier la partie histoire de l’exposé). En s’intéressant à l’étude ethnologique ou linguistique de ces peuples, on constate souvent de grandes similitudes avec les Aïnous, mais aussi parfois des différences, sur leur culture, leur vision du monde par exemple. La figure suivante donne un aperçu des peuplades de ces régions.


Figure 1 – Les peuples du nord du Pacifique

Mais s’il est un domaine où l’on prend particulièrement conscience de ces similitudes, c’est bien celui de l’artisanat, induisant presque une continuité culturelle depuis la Sibérie jusqu’aux côtes du Pacifique. Malgré les contacts avec les Coréens ou les Japonais, l’art aïnou est plus proche des styles nordiques, comme en témoigne par exemple l’utilisation de formes géométriques similaires sur les vêtements et les textiles en général, récurrente chez les Aïnous, les Nivkhs, les Oroks ou les Nanais (Ulchis). Quand on regarde la géographie de la région, et quand on sait que l’hiver venu, la glace recouvre presque complètement les bras de mer séparant Sakhaline du continent russe ou même de Hokkaidô, on imagine assez facilement la faisabilité des échanges culturels entre peuples voisins. On parle même parfois de culture d’Okhotsk dans le cas de ces peuples. Les systèmes d’écritures semblent absents de la plupart de ces cultures, ou alors introduit tardivement, voir récemment (début du 20ème siècle pour certains), plus dans un souci de survie de la culture qu’évolution naturelle : les Nivkhs ont ainsi utilisé l’alphabet latin pour retranscrire leur langue, avant de se tourner vers l’alphabet cyrillique. Le mode de subsistance semble, jusqu’au début du siècle dernier, le même pour tous, même si il est fonction de la géographie : les Oroks chassaient le renne et l’orque par exemple.


Les différences d’un peuple à l’autre se ressentent quand on change radicalement d’endroit, par exemple quand on passe du nord de la Mandchourie au Kamtchatka, où anthropologiquement et culturellement parlant, les traditions et modes de vies se rapprochent de ceux des Esquimaux du nord du continent américain, et des peuples des îles Aléoutiennes. Mais les Aïnous des îles Kouriles ont également accosté le sud du Kamtchatka, où ils ont pu là encore interférer avec des natifs de cette région, comme les Itelmens, dont les ancêtres auraient eu des contacts avec les ancêtres des Indiens d’Amérique. Pareillement, les chercheurs envisagent que les Aïnous et les Aléoutes (natifs des îles Aléoutiennes) eussent des contacts. Selon Patkanov, quelques Aïnous comprenaient (au sens où ils auraient appris) la langue des Aléoutes, qui est beaucoup plus proche de celle des Esquimaux que des langues de Sibérie continentale, et à fortiori de l’aïnou. En revenant à l’artisanat, certaines similitudes dans les techniques employées pour la manufacture d’objets tels les paniers ou corbeilles par des Esquimaux du sud-ouest de l’Alaska et des Aïnous sont presque identiques, tout en différant de celles de la culture d’Okhotsk.
La figure 2 présente deux motifs tissés sur le dos de vêtements, l’un aïnou, l’autre nanai. Dans ce dernier cas, on peut retrouver les traces d’une influence chinoise dans le dessin (design t’ao-t’ieh), en tout cas continentale (les Nanais vivaient dans la région de la rivière Amur). Les dessins sont dans les deux cas purement décoratifs, et ne représentent pas une divinité ou un animal en particulier. Le motif aïnou est une « spirale » (morew) avec des motifs d’épines, sensé protéger le porteur du vêtement des mauvais esprits, aux encolures ou points vulnérables par exemple.


Figure 2 – Motif aïnou à droite, nanai à gauche : plus on s’éloigne du continent, plus la géométrie est présente.

On retrouve également des similitudes entre les cultures indiennes du nord-ouest du continent américain et aïnous dans les cultes traditionnels, comme par exemple les cérémoniaux liés au saumon. Démontrer, prouver ces contacts n’est pas une chose aisée, de par leur ancienneté. Cependant, dans le cas des Aléoutes par exemple, les similitudes observées pourraient découler de contacts beaucoup plus récents, quand les commerçants de fourrure Russes amenaient des chasseurs aléoutes depuis l’Alaska jusqu’en Sibérie. Notez que toutes ces similitudes concernent plus les Aïnous de Sakhaline et des Kouriles que ceux de Hokkaidô, beaucoup moins influencés par ces cultures du Nord de par le fait que leur milieu de vie n’avait pas les conditions de ceux des forêts boréales, même si son climat est souvent qualifié de subarctique, ou arctique doux.

Nos Voisins les Nivkhs :

Focalisons-nous un petit peu sur les Nivkhs, qui vivaient aux côtés des Aïnous (Sakhaline). Modes de vie et de subsistance semblable, on constate également une importance toute particulière accordée au chien. Elevés et utilisés comme moyen de transport, les chiens servaient non seulement pour des raisons économiques, mais aussi religieuses : les Nivkhs sacrifiaient des chiens aux esprits des Montagnes, de l’Eau, du Feu…L’univers est pour eux composé d’un monde supérieur, dans les cieux, d’un monde dit « milieu », l’univers des hommes, et d’un monde souterrain, celui des morts. Le monde des humains est divisé en trois parties, toutes sur un même niveau (vision horizontale) : le territoire des hommes, le monde de la Montagne (et/ou Forêt), et celui des Eaux (l’océan, la rivière). Chaque monde aurait son esprit, son Maître, se manifestant à travers les animaux par exemple : l’ours pour la montagne, l’orque pour l’océan. Les trois mondes sont liés par une relation d’échange : le Maître des Eaux envoient du poisson aux humains, celui de la Montagne envoie des Ours. Les humains donnent des fruits, et retournent leurs os aux créatures tuées et mangées par ces habitant qui partagent leur monde. Les animaux ne sont ainsi pas des divinités, mais des entités commandées par les Maîtres. Les Nivkhs, tout comme les Aïnous, ont un festival de l’ours, presque semblable. Mais au regarde de ce qui vient d’être développés, on comprend que les Nivkh célèbrent l’ours non pour l’animal en lui-même, mais pour son rôle de médiateur avec le Monde de la Forêt et de la Montagne. Les Aïnous, eux, vénèrent la divinité Ours. Une dimension sociale est aussi rattachée à ce festival chez les Nivkhs : pour les mariages, l’hommage faits aux ancêtres d’une même lignée… Les morts ne deviennent pas des divinités, et l’âme se réincarnent plusieurs fois, mais n’est pas immortelle (retour à l’état de plante, ou de poussières).


Figure 3 – La pêche, principale activité économique des Nivkhs

Ces différences culturelles entre de si proches voisins, Aïnous et Nivkh suggèrent une incroyable diversité de concepts, de cosmologie, de cultures parmi tous ces Peuples du Nord. Le nord de la Sibérie voit ainsi une abondance de cultures liées à la forêt boréale, la chasse, la cueillette, le sédentarisme, tandis qu’au sud, dans les steppes, le nomadisme dominera, et l’on accordera moins d’importance par exemple au lien entre la religion et l’écologie qu’est l’animal. Moins égalitaires, les distinctions entre le bien et le mal sont accentuées.


Une destinée tristement commune

Tous ces peuples partagent une chose en commun : le destin que leur a réserve l’histoire. Toutes ces cultures sont en train de disparaître, et pour certaines, le cas des Aïnous est presque à envier. Les Russes, mais aussi les Chinois d’un côté, les colons américains de l’autre, ont provoquées la disparition progressive du territoire de ces populations. Décimées par la maladie, mais aussi la famine (notamment pendant la guerre civile en Amérique), l’alcoolisme, toutes ces populations ont diminuées en nombre. La fin du 20ème siècle à cependant vu le commencement d’une nouvelle ère pour les Natifs Américains, les Aïnous et beaucoup de minorités autochtones dans le monde. Luttes pour la préservation des cultures, de la diversité, la route est encore longue, espérons qu’elle aille dans le sens de l’humanisme.


Conclusion finale

Cette dernière partie vient conclure en quelque sorte cet exposé consacré aux Aïnous. Comme ce dernier, il n’a aucune autre prétention que de vouloir susciter chez le lecteur la curiosité, l’invitation à découvrir ces cultures du bassin du Pacifique Nord que l’on (nous ou les medias) a tendance à oublier parfois lorsqu’on s’intéresse aux civilisations et aux cultures de notre monde. En ce qui concerne les Aïnous, énormément de choses sont encore à dire, de pans culturels à développer, notamment l’art et l’artisanat. Il est intéressant de constater combien l’étude de la culture japonaise est fascinante, et surtout jusqu’où elle peut nous mener. Ne pouvant être exhaustif, nous espérons vraiment que ce qui a été suggérer dans cet exposé vous donnera envie d’en savoir plus.

Sources :

Internet :

http://www.eki.ee/books/redbook/ : un excellent site présentant tous les peuples et les langues parlées en Russie.

http://www.raipon.org/Web_Database/nivkh.html : une bonne introduction sur les Nivkhs.

http://nrsm.nsc.ru:8101/sibir/abor/aleut/aleutq.htm : le peuple des Aléoutes en quelques mots.

Bibliographie :

- Yamada Takako : The World View of the Ainu,2001, Kegan Paul.
- William W.Fitzhugh et Chisato O.Dubreuil : Ainu : Spirit of a Northern People, 1999, University of Washington Press.


Figures 1 et 2 : © William W.Fitzhugh et Chisato O.Dubreuil : Ainu : Spirit of a Northern People, 1999, University of Washington Press.
Figure 3 : © http://www.raipon.org/Web_Database/nivkh.html


Exposé rédigé par Jolan, Juin 2004
5045
http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=9587

On se marre bien sur Forum Japon!!!  :yaisse:
Citation
Ah, bien désolé, mais il me semble que tu utilises là la traduction chinoise (qui vaut bien des slips trempés pour ceux qui achètent des coffrets hong-kongais  ), il me semble que les 2 premiers kanjis caractérisent le troisième, ce n'est donc pas le guerrier qui est saint, mais le combat, il faut donc traduire : le soldat flèche-étoile (n'oublie pas qu'en japonais Seiya c'est la flèche étoilée, et non pas l'étoile fléchée) de la guerre sainte, donc en bon français :

Le moudjahiddin "flèche étoilée".

Si c'est pas un titre qui pète, ça...
5046
Moi j'ai pas d'ordi fixe, nommade que je suis. Donc j'utilise des webmail : gmail principalement, et hotmail pour MSN.

Je consulte mes mails a l'ecole avec telnet ou mailreader.com

Et dans ma boite, ils sont sur Lotus...

Franchement j'aime bien Gmail...
5047
Faut toujours commencer par les ptis frenchies!

Bon moi je commence pas car j'ai nul part ou mettre cela.

Donc pour l'instant j'admire!

Et puis tout bien reflechi, je prefere peut etre m'acheter un lecteur mp3 ou un voyage ...

En plus les lecteurs mp3 on peut les mettre dans le bain comme dans Pretty Woman.

Alors que les meat C>L>O>U>S>S>E>S, ben non
5048
Politique / Re: Faits divers et compagnie
« le 23 Août 2005 à 09:13 »
Ah ouais... mais il y a la realite theorique, et la realite sur le terrain  :roule:  :mdr2:... Il faut faire l'experience des deux pour se forger une opinion!  :)


Posted on: Tuesday 09 August 2005, 07:00:49
Des syndicats US dénoncent un éventuel rachat de Carrefour par Wal-Mart

Le géant américain de la distribution Wal-Mart devra faire face à une forte opposition en cas d'éventuel rachat du français Carrefour (Paris: FR0000120172 - actualité) , a affirmé lundi un responsable syndical américain de la Confédération syndicale internationale (Uni) réunie à Chicago (Illinois, nord).
L'Uni (Union Network International), qui revendique plus de 15 millions d'adhérents dans 140 pays, regroupe 900 syndicats principalement dans le secteur des services.
Philip Jennings, secrétaire général de cette confédération syndicale, a indiqué à l'AFP qu'un rachat de Carrefour par Wal-Mart aurait de graves conséquences sociales en France. "Le modèle adopté par Wal-Mart en Amérique du Nord est (Paris: FR0000036642 - actualité) répugnant pour le reste du monde", a dit M. Jennings lors d'une conférence de presse.
L'Uni est à la pointe du combat contre les pratiques anti-syndicales de Wal-Mart.
La confédération accuse notamment la chaîne discount, le plus grand groupe de distribution et premier employeur privé du monde, de sous-payer son 1,6 million d'"associés", de les priver de couverture santé et de pratiquer ouvertement la discrimination syndicale.
Le géant de la distribution a jusqu'ici réussi à tuer dans l'oeuf toutes les tentatives de syndicalisation en Amérique du Nord, où se concentrent la très grande majorité de ses magasins. Ainsi, en avril, Wal-Mart a fermé un magasin québécois dont les salariés avaient rejoint l'organisation des employés de l'alimentation et du commerce (UFCW).
Wal-Mart affirme de son côté qu'il ne bannit pas les syndicats --il en existe d'ailleurs dans certains pays comme en Allemagne, au Japon ou au Brésil-- mais il juge qu'aux Etats-Unis, "la syndicalisation ne convient pas à Wal-Mart".
Le quotidien britannique Mail on Sunday a relancé récemment les rumeurs d'une OPA de Wal-Mart sur Carrefour en évoquant des discussions, démenties catégoriquement par le groupe français.
Selon le journal britannique, Luc Vandevelde, président du conseil de surveillance de Carrefour, aurait rencontré au cours du mois dernier le directeur général de Wal-Mart, Lee Scott, à Versailles (France).
Les discussions auraient porté sur des cessions de magasins à l'américain ou bien sur un projet d'OPA complète sur le français, a indiqué le journal.
Les rumeurs d'OPA sur Carrefour refont régulièrement surface, Wal-Mart, leader mondial de la distribution, et Tesco (London: TSCO.L - actualité) , numéro un britannique, étant considérés comme des acquéreurs potentiels.


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Pour reference, je vous renvoi a l'excellent article de notre auto-stoppeur favori

http://www.sekoyamag.com/nouveausite/SPIP/breve.php3?id_breve=309
Citation
La Wal-Martisation du monde

mardi 7 juin 2005

Wal-Mart. Un nom qui fait peur à certains, qui inspire le respect à d’autres. Wal-Mart est aujourd’hui la plus grande entreprise du monde, ayant dans ses rangs plus de 1,5 millions d’employés à travers le monde, soit plus que l’armée Américaine. La multinationale créée par Samuel Walton dans l’état de l’Arkansas en 1962 fait aujourd’hui un chiffre d’affaires de 285 milliards de dollars (chiffres année 2004), soit davantage que le PIB Suisse (251 milliards en 2004) ou encore que celui cumulé des 98 pays les plus pauvres du monde (liste des PIB par pays disponible en cliquant ici). Pour info, 138 millions de citoyens Américains font en moyenne leur achat chaque semaine chez Wal-Mart, soit quasiment la moitié de la population du pays ! ! ! Vous avez dit géant ?

Son premier concurrent est Français, il s’appelle Carrefour, mais malgré sa présence mondiale, Carrefour pèse aujourd’hui 4 fois moins lourd que le géant Américain qui, lui, a 70% de son activité seulement aux Etats-Unis (3400 magasins sur 5000 sont aux Etats-Unis) ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Wal-Mart ouvre aujourd’hui des magasins à travers le monde (surtout en Chine) à un rythme effréné, faisant frémir, entre autres, tous les petits commerces qui mettent la clef sous la porte les uns après les autres, ne pouvant pas rivaliser avec des prix toujours plus bas du géant de la grande distribution. En moyenne, Wal-Mart vend ses produits 14% moins cher que la concurrence.

Son secret ? Une efficacité et productivité maximum via une organisation irréprochable, des syndicats inexistants (sauf en Chine, mais les syndicats Chinois n’ont que très peu de pouvoir), des considérations sociales et environnementales basiques, des salariés payés souvent au minimum (la moitié des salariés de Wal-Mart sont considérés aux USA comme « working poors », c’est-à-dire des employés payés suffisamment pour pouvoir se loger, se nourrir, mais guère plus), une réduction du nombre de fournisseurs au minimum et une pression constante pour maintenir les prix au plus bas, sans oublier bien sûr l’import de produits fabriqués en Asie à des coûts minimum. Un chiffre : 10% des produits importés de Chine aux Etats-Unis sont pour Wal-Mart.

Photo d’un camion Wal-Mart avec son slogan "We sell for less. Always" (Nous vendons pour moins cher. Toujours)

Le « business model » de Wal-Mart est donc omniprésent aux Etats-Unis et le devient progressivement à travers la planète. A travers mes brèves, j’ai souvent insisté sur certaines tendances actuelles, croyez moi que la Wal-Martisation de la société est un phénomène bel et bien réel, qui n’est pas prêt de s’arrêter. Cette tendance s’inscrit dans une logique de création de gros blocs, que ce soit au niveau de pays ou de multinationales grandissant à travers le monde. Ayant maintenant dans ses rangs les plus grands spécialistes du Marketing et de la Finance, Wal-Mart, qui souhaite devenir incontournable à travers le monde, a probablement de beaux jours devant lui...

Wal-Mart ne laisse absolument personne indifférent. Etant actuellement aux Etats-Unis, je me suis amusé à demander l’avis des gens me prenant en stop sur le géant Américain. Les réactions, comme vous pouvez l’imaginer, sont divisées tout comme l’est par ailleurs le pays sur de nombreux autres sujets. « Wal-Mart, c’est extra, c’est toujours moins cher que les autres, et je peux donc acheter plus pour moins d’argent ; je suis donc très heureux, longue vie à Wal-Mart. J’espère que le monde entier pourra bientôt profiter des prix bas qu’offre Wal-Mart » me dira James, chauffeur de poids lourd, père de 2 enfants.

Jenny, employée à la poste et mère de 3 enfants, tient, quant à elle, un tout autre discours : « Wal-Mart veut donner l’image d’une entreprise traitant bien ses employés mais ils les exploitent et ne leur permettent pas de se défendre. Si tu n’es pas content de telle ou telle chose, tu t’en vas ; ils trouveront toujours quelqu’un pour te remplacer. Imagine toi que Wal-Mart est poursuivi en justice une fois toutes les 90 minutes 365 jours par an ! Je déteste ce concept où les patrons s’en mettent plein les poches et les travailleurs bossent dans des conditions misérables pour des salaires ridicules. Si seulement les gens pouvaient boycotter Wal-Mart, l’humanité ferait un grand pas. En plus, tous nos petits commerces, qui rendaient nos communautés uniques, disparaissent les uns après les autres. ».

Photo d’un panneau rencontré à plusieurs reprises aux Etats-Unis :

Tony, 37 ans, cadre supérieur, a quant à lui travaillé indirectement pour Wal-Mart « J’étais, à travers mon entreprise, fournisseur de Wal-Mart. C’est vrai que nous avions toujours la pression d’avoir des prix toujours plus bas et nous devions toujours répondre présent, mais cela fait partie de la réalité du monde actuel et nous obligeait à être sans cesse meilleurs. Wal-Mart c’est le monde de demain, mieux vaut s’y habituer...Si on ne s’adapte pas, il faudra alors subir... ».

Monde de demain ou pas, la Wal-Martisation de la société, impliquant la démultiplication d’un même modèle à des milliers d’exemplaires, est grandissant à travers le monde et omniprésent à travers les Etats-Unis. Ce modèle ne marche bien entendu pas uniquement pour la grande distribution mais à tous les niveaux : Chaînes de restauration, de matériel électronique, de matériel de construction...

Des prix toujours plus bas mais une véritable homogénéisation du pays. Allez à Orlando, Houston, Indianapolis, Minneapolis, Seattle ou Detroit, vous y trouverez à peu de choses toujours le même décor : Quelques grands « buildings » au centre ville, entourés de toutes sortes de chaînes se succédant les unes aux autres. Ci-dessous, une petite illustration de l’Amérique d’aujourd’hui...

Certes, les Etats-Unis gardent une superbe variété de paysages et de très jolies villes ayant su préserver un véritable charme (San Francisco, San Diego, New York, New Orleans, Boston, Washington DC). Cependant, cette homogénéisation fait sans aucun doute perdre le caractère unique de nombreuses villes et surtout banlieues, qui aujourd’hui sont toutes les mêmes. Ma tournée de conférences à travers les USA et le Canada, qui touche bientôt à sa fin, m’a permis de me rendre dans 16 des 20 plus grandes villes Américaines, et je dois vous avouer que j’ai été un peu déçu par l’uniformité de trop d’entre elles.

Dernière chose : Les chauffeurs de poids lourds Wal-Mart, omniprésents sur les routes Américaines, ont l’interdiction formelle de prendre des auto-stoppeurs. :-(

A bientôt.
5049
Sport / Re : Le Sport dans tout ses états
« le 23 Août 2005 à 09:07 »
M'est avis que tout le monde est dope, mais que les techniques de depistage sont trop en retard pour tout detecter en temps reel.

En 1930, on faisait Paris Bordeaux en 1 journee sur le tour, les gens dormaient dans des fermes, avaient leur manche a air autour du coup, et tenaient a la vinasse...  :D
5050
Ya qu'Aldebaran qui en a une vraie...

 :classe:

Sinon pour le magasin de Akiba: et bien tu longes la longue avenue qui remonte jusqu'a Ueno koen (sans aller jusque la bien sur!), en restant sur le cote droit... Entre deux magasins de jeux videos j'ai vu deux trois magasins de goodies. C'est la.


En fait le Japon on dit que c'est cher, ce qui est vrai, mais serieux, je trouve que par rapport a ce cout de la vie eleve, une game boy advance a 10000 yens, ou une myth cloth a 5000, c'est rien.

Assez paradoxal :mouais:

5051
Un jour j'ai fait un tour a Akiba...

Et ben j'ai vu plein de magasin qui vendaient ces fameuses Myt Qlauces...

 :classe:

Et Saga il sera a poil sous son armure?

Ca me fait penser à la scène mythique ou Seiya se retrouve Face a Saga dans la Chambre du Grand Pope. Saga fait péter les vêtement et se retrouve littéralement A POIL. Il met son armure (ça peut être aussi dangereux qu'une fermeture éclair dans ce cas là). Et 3 épisodes plus tard, son armure se rebelle (entre temps il a passer son temps à jouer à cache-cache avec Seiya et foutre une branlée à Ikki), elle se barre... Et HOP ! Il a un jeans  :oo: !! Trop fort  !! Tout ça pour pas choquer Athéna (qui se retrouve quand même à poil à la fin du film Tenkaï ! Comme quoi, le fan service à du bon  ).
5052
Cinéma / Re : Si il ne fallait retenir qu'un seul...
« le 22 Août 2005 à 14:13 »
Reveillons un peu ce topic
...

Kubrick ne vous a visiblement point inspire...

Retournons en France avec un realisateur tres qui se renouvelle - sauf qu'il ne realise pas beaucoup de film: Jean Jacques Beineix. Il a beaucoup realise de reportages et de pub. On sent cette emprunte dans chacun de ces films. Il est celebre parmi nous les animefan pour avoir realise Otaku, le fameux reportage qui a tant fait couler d'encre sur les otakus Japonais.

Son meilleur film selon vous:

 Diva
 La Lune dans le caniveau
 37°2 le matin (Betty Blue)
 Roselyne et les lions
 Les Enfants du Roumanie
 IP5 : L'île aux Pachydermes
 Place de Clichy, sans complexe
 Otaku
 Assigné à résidence
 Mortel Transfert
 
Moi c'est evidemment 37.2. J'adore ce film, car je trouve qu'il montre vraiment l'amour sans se maquiller, sans se cacher, sans s'echapper. L'histoire est certes presque inexistante, mais le scenario est grandiose. Djian est derriere remarque. Et puis Beatrice Dalle et Jean Hugues Anglade quoi  :w00t2:... Et la musique... Et l'intensite hallucinante de cette relation... Et puis les annees 80, les echoppes de quartier, les grosses deconnades avec Gerard Darmon, tres souvent en free lance (impro) sur ce film...

J'aime bien en general les films de Beineix, qui sont pourtant tous tres differents... Mais justement je me demande si a travers cette difference on ne sent pas la volonte de son auteur, la passion du realisateur pour realiser un long metrage, au dela de toutes les critiques parisienne a la con. IP5, 37.2 le matin, Diva, Mortel Transfert, Otaku... on peut pas dire que ces films se ressemblent... et pourtant je ressens toujours une certaine idee, volonte d'explorer a fond le sujet... Aller au Japon faire un reportage sur les otaku, lire un Djian, en tomber raide dingue et l'adapter comme jamais un livre n'a ete adapte au cinema (avis perso bien sur)...

Pour moi, Beineix "epouse" la forme, les codes, d'un reportage(otaku), d'un livre (37.2), d'une BD (l'affaire du siecle dont il est l'auteur, pas encore adapte au cinema... ou bien encore Diva puisque je crois qu'un certain Van Hamme bossait avec lui le scenario...) etc.

Lire de lui une interview tres interessante : http://www.ecranlarge.com/interview-29.php
J'aime bien sa remarque sur les actrices standards d'Hollywood :
Citation de "interview de Beineix"
Elles auraient pu être honorées, après avoir vu 37°2 le matin !
Toutes l’avaient vu. Cameron Diaz m’a dit que c’était l’un de ses films préférés, mais allez lui demander, ou à son agent, de faire ce que fait Béatrice Dalle ! David Puttman, alors président de la Columbia, m’a dit que jamais de la vie 37°2 n'aurait pu se faire à Hollywood ! Même avec une production de seulement 3 millions de dollars, Darren Aronofsky a vécu un calvaire pour son Requiem for a dream. À 10 millions de dollars, il ne l’aurait jamais fait ! L’ordre moral est de retour et il ne faut pas tout mettre sur le dos de Bush, qui n’est qu’une marionnette. Le produit appartient à l’annonceur et le cinéma n’y échappe pas.
Son dernier, Mortel Transfert, est tres sympa. Mais peut etre un peu conventionnel ou sans reelle surprise... IP5, j'avais moyen aime, meme si Yves Montant et Olivier Martinez etaient excellent. Diva par contre, j'adore. J'adore parce que c'est completement bd, publicitaire. On sent un formalisme plastique a fleur de peau. C'est vraiment tres interessant de voir ca au cinema, au meme moment ou aux etats unis, Spielberg livrait lui aussi une BD de cinema: Les Aventuriers de l'Arche Perdue...
5053
Voyages & découvertes / Re : Histoire des Civilisations
« le 22 Août 2005 à 13:58 »
La suite : du concret cette fois, pour nous reveiller des discussions parfois bien futiles de ces dernieres heures

Reportage : Visite d’un village aïnou : Porotokotan.


Comme la partie précédente à essayer de le montrer, les Aïnous et leur culture sont en voie de disparition depuis trop longtemps. Le gouvernement japonais, depuis notamment les lois de 1984 et de 1997, a versé des fonds pour promouvoir cette culture, et un des résultats de cette action, nous pouvons le voir notamment à travers ce village de Porotokan, et de son musée, renommé comme le plus intéressant du pays sur la question. A quoi cela ressemble t-il concrètement ?

Localisation : Shiraoi, Hokkaidô (voir carte).
Site Web : http://www.ainu-museum.or.jp


Figure 1 - Shiraoi sur la carte

Ce petit groupe de maisons qui fut apparemment un des plus grands village aïnous de Hokkaidô, est construit au bord d’un lac, le tout à quelques encâblures de la côte (2 kilomètres environ), ce qui n’est guère étonnant lorsqu’on sait à quel point la rivière, et plus généralement les ressources produites par l’élément aqueux sont importantes pour les Aïnous. Porotokotan est en fait assez petit finalement, une dizaine d’habitations traditionnelles, un musée et quelques attractions annexes comme un petit espace zoologique présentant des chiens originaires de la région, ou les fameux ours, animaux-divinités fétiches des Aïnous.

 
Photo 1 - L’entrée du village

L’atmosphère qui règne dans le village est assez étrange, nous sommes en fin de matinée, le temps est éblouissant, mais tout est étrangement calme. Les haut-parleurs émettent un son assez particulier, tribal, comme j’allais m’en rendre compte par la suite. Le vent glacial balaie la grande allée principale, pressant les quelques personnes au dehors à l’intérieur des bâtisses. Je commence ma visite par le musée.


Première impression : il est grand ce musée, en particulier si l’on compare avec tout ce que l’on peut voir à Sapporo sur le sujet par exemple. La visite commence par de grands panneaux présentant le mode de vie des Aïnous, la pêche, la chasse, la vie de tous les jours au village. Mais la chose qui attire vraiment mon attention, ce sont plutôt tous les objets, réels, exposés au public : bijoux, vêtements traditionnels, arcs, instruments de musiques… C’est très surprenant car cela “choque ” culturellement avec ce que l’on est en droit de s’attendre dans un pays comme le Japon. Cette découverte du concret est vraiment une expérience intéressante : on apprend par exemple qu’une coutume voulait que les femmes portent une “ moustache ”, plutôt ocre (genre ériné), peinte au dessus des lèvres.

 
Photo 2 - Bijoux aïnous

Sont également présentés divers outils utiles à l’agriculture, à la pêche, à l’artisanat etc. On apprend par exemple que pour pêcher le saumon, on pouvait disposer une petite installation de bois jouant le rôle d’“ enclos ” dans la rivière remontée par le poisson. Il ne reste alors plus qu’à “ récolter ” les prises. Il arrivait aussi parfois que les aigles se servent allègrement dans ce garde-manger ! En mer, on pêchait par exemple les espadons à l’aide de grandes lances munies d’une imposante pièce métallique en forme d’hameçon au bout.

 

 

Photos 3 et 4 - Outils de chasse, armes

Tout au long de la visite sont exposés de gigantesques dioramas grandeur natures reconstituant des scènes clés de la vie chez les Aïnous. Tout ceci est extrêmement bien fait, avec par exemple des petits artifices, animations, jeux de lumières pour présenter les scènes de vie du village, entre le lac et la profonde forêt… On s’y croirait vraiment, et nul doute que l’on prend conscience de la spécificité de cette culture, ou tout du moins celle d’un endroit comme Hokkaidô à travers ces scénettes. Les photos rendent évidemment moins qu’en vrai, mais voici quand même un petit aperçu :



Photo 5 - Chasse à l’ours


Photo 6 - La vie au village

Une autre chose qui marque dans cet endroit, c’est le nombre de types de vêtements différents  présentés. Les Aïnous portent des sortes de kimonos faits à partir de peaux d’animaux (ce qui se voit beaucoup plus par exemple dans le cas des Aïnous de Sakhaline), ou de tissus qu’ils fabriquaient eux-mêmes (ou qu’ils ont plus tard “ importé ” des japonais), avec des manches sans doutes moins larges que son homologue japonais, le tout étant plus près du corps, vraisemblablement pour des raisons climatiques. Sur le dos sont représentés des dessins et figures géométriques variées et vraiment jolies. Le genre de motifs que l’on retrouve parfois dans d’autres cultures comme celles des Indiens d’Amérique ou même en Polynésie… Les pieds sont quant à eux protégés par des sortes d’espadrilles en fibres végétales assez épaisses… Ça doit faire un bruit sympa quand on marche dans la neige avec !

 
Photo 7 - Des habits aux motifs géométriques

Evidemment, tout un tas d’explications sont disponibles à l’accueil, et il ne faut vraiment pas hésiter à demander à ce niveau là, tout le monde est très gentil et compréhensif. On apprend ainsi que quelques objets exposés ne proviennent pas du folklore aïnou, mais ont été fabriqué par des Nivkh, une peuplade du nord-est de la Mandchourie (bassin de la rivière Amur) et qui avait eu des contacts avec les Aïnous (cf. partie précédente). Il y a aussi toute une librairie avec des livres sur le sujet, malheureusement tous en japonais, sauf un livre en anglais, mais plutôt destiné aux enfants. Dommage.

Au sortir du musée, je vais jeter un œil aux ours en cages, qui sont quand même rudement impressionnants au niveau carrure. Les voir en cage peut laisser perplexe : en restant très terre-à-terre, on pourrait voir ça comme un “ dieu emprisonné ”. Les Aïnous, tout comme beaucoup de gens je pense, préfèreraient sans doute les savoir en liberté plutôt qu’ici. Enfin, ma réflexion s’interrompt quand le haut-parleur annonce qu’une discussion avec des Aïnous va commencer sous peu dans une des huttes du village. Voilà qui promet !


Photo 8 - Le village

Je me dirige donc vers une de ces maisons traditionnelles. Il fait frais et bon à l’intérieur (il fait quand même plus chaud que dehors) ; l’endroit est large et composé d’une grande pièce principale. Au milieu de la pièce, une petite estrade, avec en son centre un foyer : une petite flambée réchauffe les lieux. Une personne vêtue avec le même genre de vêtements que l’on peut voir dans le musée accueille tout le monde, et les fait asseoir sur des bancs disposés devant l’estrade. Je m’assois à mon tour et lève les yeux au plafond : il est très haut, et des dizaines de poissons sont suspendus, en train de sécher, au dessus de nous. L’homme en habit traditionnel est donc un Aïnou, et il est censé nous raconter l’histoire de ce village, et à fortiori, du peuple aïnou. Le tout est évidemment très vulgarisé, et “ caressé dans le sens du poil ”, entendez par là que les japonais ne seront pas choqués…


On nous explique quelque choses que je m’étais gardé de vous dire jusque là : la construction des maisons. En fait, les maisons de Porotokotan sont plus grandes qu’à l’accoutumée et ce, pour pouvoir recevoir le plus de gens possibles. Rien ou presque n’est laissé au hasard quand on construit une maison chez les Aïnous. Les fenêtres sont ainsi toujours localisées au même endroit, presque toujours au nombre de trois : deux dans la direction est, et une dans la direction du sud, qui a une connotation divine. L’entrée étant toujours située à l’ouest. Jamais donc de fenêtres au nord. Regarder dans la maison par la fenêtre sud est un tabou : seuls les mauvais esprits le font. Notez que les Japonais ont aussi des “ tabous directionnels ” : la direction nord-est est par exemple source de mauvaise chance, on évite de construire des maisons dont l’entrée se situe face à cette direction. La construction de la maison est simple : on construit une charpente en bois en attachant des poteaux de bois par brelage. Ensuite on recouvre le tout par d’épaisses nattes constituées de branches et de fourrages. Je n’ai pas vu de maisons faites en chaume.


Schema 1 - Plan d'une maison aïnou

Les explications de notre hôte sont très intéressantes ; il n’hésite pas à revenir sur l’actualité des Aïnous, de leur lutte pour la préservation de leur culture. Le public pose d’ailleurs des questions pleines de bon sens, il y a une bonne interaction je trouve. Il nous raconte aussi une légende sur l’Ours, puis nous parle du rôle de la musique chez eux. Nous allons avoir droit à une petite démonstration : des femmes elles aussi vêtues en habit traditionnel rejoignent le centre de la pièce. Elles se présentent, nous disent qu’elles sont elles aussi des Aïnous, et nous montrent un instrument : une espèce de guimbarde assez grande. Accompagné au chant par son amie, la première femme nous fait montre de son talent. C’est vraiment très particulier comme son, à la frontière du didjéridoo des aborigènes d’Australie, et de la guimbarde, donc. S’ensuit des chants, des percussions, à chaque fois données par de nouvelles personnes arrivant au fur et à mesure. Une danse traditionnelle autour du feu vient conclure cette rencontre. Je vous renvoie aux photos, même si évidemment, sans le son, cela ne vous donne qu’une petite approche de l’ambiance réelle.

 
photo 9 - Une envoutante mélodie…

 
photo 10 - Danse avec les saumons


Une impression douce amère me traverse à la sortie de tout ça. Je suis content, car après tout, j’ai appris une foultitude de chose et enfin pu voir quelque chose de concret sur le sujet, même si évidemment, ce site est un site touristique avant tout. L’entrée du village (et donc la sortie) se fait ainsi par un immense corridor de magasins touristiques vendant tout et n’importe quoi aux touristes. Cet endroit ressemble quand même plus à un Disney-Aïnou qu’autre chose, les japonais eux-mêmes le reconnaissent. La possibilité de rencontrer des Aïnous, de parler avec eux (ce fut vraiment le cas, en raison peut-être du nombre réduit de visiteurs) est vraiment une perspective intéressante. Mais quand on lit le prospectus descriptif du musée, on préfère se référer “ au temps qui passe ” plutôt qu’à la violente politique assimilationniste japonaise à l’origine de la disparition de ce peuple. Ce village a bien pour but de présenter ce qu’est le folklore aïnou, et non d’expliquer l’histoire. Le musée est vraiment excellent, et vaut à lui seul le détour. Le site est touristique, certes, mais pas tellement non plus : j’y suis allé un jour de très beau temps au début de la Golden Week, et pourtant, il y avait peu de monde. Avant d’entrer dans ce village, on peut faire une petite promenade d’une heure et demie au tour du lac qui borde le village. Cela m’a personnellement aidé à me mettre dans l’ambiance, réalisé que j’avais quitté la ville, que les grands espaces de Hokkaidô sont là. Le vent balayant l’horizon, la lumière irréelle, les montagnes enneigées au loin, le silence, enfin, même au milieu du parc… Le cadre de vie des Aïnous n’a pas vraiment disparu, lui.


http://www.ainu-museum.or.jp : le site du musée aïnou de Shiraoi
Toutes les photos sont ©copyright jolan

Exposé rédigé par Jolan, Juin 2004
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Ce qui m'eclate, c'est que je suis au Japon, je bosse pas loin d'Akihabara, alias Otaku-land... et pourtant je ne vois rien de ces M.I.T chleauces, enfin disons que je fouille pas non plus... Mais ces photos m'ont l'air toute japonaises, et je suis sur qu'elles sont prises la, a quelques metres ...

Ca me semblait si loin, si underground ces cliches... Alors qu'en fait, ben non...
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C'est quoi le rapport avec la derniere photo?

Sinon j'aime bien les cheveux!!!


Mais les gemeaux c'est un messant, et donc c caca .