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Messages - MCL80
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Politique / Re: Faits divers et compagnie
« le 16 Avril 2007 à 19:04 »
Citation de Kingelf le 15 Avril 2007 à 14:33
Tu veux quoi ? Lui mettre une mandale en lui disant "Tu fais plus jamais ça, c'est mal !" et le laisser rentrer à la maison pour tuer un autre flic le lendemain tout en sachant qu'il ne risque qu'une autre mandale.
 A perpét' s'il vous plaît. Qu'un criminel sache vraiment ce qu'il risque quand il accomplit son acte. Ca suffit la faiblesse maintenant !
Bon, alors soyons betement mesquin. Admettons que sa détention coûte à l'État 100€ par jour (ben oui, les gardiens, les murs de la prison et tout, ça coûte de l'argent) admettons, avec ton principe qu'il vive jusqu'à 90 ans. Sa détention aura coûté de l'ordre de 2,7 millions d'euros à l'État. Je paye des impôts, et j'ai des raisons de penser que mes impôts ne doivent pas uniquement servir à enfermer des gens. Et tout ça pour quel résultat? Au niveau de l'efficacité: zéro. Au niveau de la capacité à pardonner, zéro aussi.

Tu vois la justice comme la vengence, or la justice est la punition que la société donne aux délinquants pour avoir enfrein ses rêgles. De ce principe en découle un autre Tout détenu a vocation a être libéré un jour. Or pour qu'il puisse puisse se réinsérer, encore faut-il que la sanction ne l'ait pas entraîné encore plus sur une voie criminelle. On sait parfaitement que la prison est la meilleur école du crime. Désolé, mais pour moi, un gamin de 16 ans n'a pas sa place en prison. Il a sa place dans un centre éducatif peut-être, mais à cet âge-là, tout n'est pas perdu. Bref, oui, s'il a fait une connerie, il doit être sanctionné (s'il a fait une connerie, ce qui reste à démontrer à ce jour), mais c'esst aussi aux personnes qui sanctionnent d'être intelligentes et de trouver la peine qui fera que la justice sera passée.
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Citation de strangler le 14 Avril 2007 à 17:00
Un dépouillement se fait en 45 minutes et le pdt du bureau de vote appelle généralement le centre plus tard. J'avais fait le dépouillement du second tour de 2002 et on avait mis environ 40 minutes... Et l'appel avait été fait 20 minutes plus tard.
Oui, mais maitenant, il y a les machines à voter, le dépouillement va plus vite. :hypocrite: :peur:

Et si le truc se joue à 100 000 voix près, les esimations de 18h, elles auront bonne mine.

Ce qui m'énerve dans cette histoire, c'est qu'il y a une règle, qu'elle est faite pour que chacun soit a égalité devant le scrutin, aussi bien celui qui est dans un village  dont le bureau ferme à 18h, que celui qui est à Paris où le bureau ferme à 20h. Or là, cette volonté conchier la loi par les médias va permettre aux habitants des grandes villes de voter en connaissant les tendances. Pour éviter ça, il faudrait que par exemple le CSA menace de retirer l'autorisation d'émettre à ceux qui franchiront la ligne rouge (et surtout qu'il le fasse réellement). On ne va tout de même obliger tous les bureaux de vote à fermer à 20h, même dans les petits villages les plus reculés, où il n'y a plus un chat dans les rues à 19h pour bloquer ces conneries. :scrogneugneu:
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Chouette, un pavé! :yahou:
Citation de strangler le 14 Avril 2007 à 06:53
Les programmes ne sont pas conçus en fonction de la gloire (ou la misère) de la France hein. C'est surtout une question de périodisation. Antiquité = 6e Histoire médiévale et religieuse = 5e histoire moderne et XIXe s = 4e  XXe siècle = 3e. Histoire thématique = 2nd  etc etc etc...

Il est un peu paranoïaque de penser que la construction des programmes est faite pour ignorer les moments difficiles de la France... Le choix des profs, surtout la difficulté d'effectuer le programme en entier y est souvent pour beaucoup. On parlera plus facilement de Louis XIV et on ignorera Louis XV parce qu'on le connaît mieux. On parlera de 1789 mais quasiment pas de 1815, 1830 et 1848 car même un prof d'histoire ne maîtrise pas forcément cette période. Même chose pour 1870 etc etc etc...
Sauf que les programmes et les manuels passent très vite sur certaines périodes et en particulier des périodes charnières. On ne peut comprendre pourquoi la guerre de 1914 était inéluctable, si on ne se penche pas sur la période 1870-1914, avec la constitution de l'Allemagne, sa révolution industrielle, et en parallèle un réarmement massif des deux côtés de la frontière. Il faut aussi parler de tout le bourrage de crane qui a eu lieu à cette époque dans les écoles, avec des manuels au nationalisme exacerbé. Bref, pendant 44 ans, des deux côtés de la frontière on s'est préparé à la boucherie.

De même, on ne peut pas comprendre le pourquoi de la montée du nazisme et la seconde guerre mondiale si on ne s'appuie pas sur ce qui s'est passé à la fin de la première guerre mondiale et dans l'entre-deux guerres (Traîté de Versailles, Occupation de la Rhur par les troupes françaises en 1923)

Ce que je reproche aussi au cours d'histoire, c'est d'être trop factuels, hachés, et de ne pas se pencher sur l'articulation des évènements entre eux. J'ai eu énormément de cours où on a traîté les évènements les uns à la suite des autres, mais sans les relier entre eux. Or il existe parfois des liens de cause à effet qui sont essentiels. Pour moi, peu importe la date absolue d'un évènement. Ce qui importe, c'est d'arriver à le resituer dans la chronologie générale de l'histoire. Or j'ai eu énormément de profs qui avaient la religion de la date. Et ça, ça dégoute beaucoup d'élèves de l'histoire, car ils ne voient ça que comme une matière à bachotter.
Citation
En France, celà se voit politiquement car plus qu'ailleurs, il y a un malaise identitaire. La société, les dirigeants, l'élite a laissé se propager le mépris de soi, le manque de confiance et surtout le doute envers sa Nation. Ce qui est beaucoup plus fort en France qu'ailleurs.
S'il y a bien une particularité, c'est celle là. Politiquement, celà se répercute car Le Pen a utilisé justement l'abandon du patriotisme, de "l'identité nationale". Ces idées sont importantes, elles encouragent le citoyen à endurer certaines souffrances (idiotes, illogiques, comme vous voulez...), privations. Les Japonais travaillent pour eux, pour l'entreprise mais aussi pour le Japon. Alors je ne dis pas que c'est bien, que c'est un exemple à suivre. Mais voilà, quand on a ce genre de protection morale en moins, et bien on est plus fragile, plus exposé. En France, à la différence de beaucoup de pays "puissant" ou "moyennement puissant", ce bouclier socio-politique a disparu. Et c'est pour ça que politiquement, notre situation est perpetuellement en crise... Alors que quand les Américains votent pour un conservateur, pro-créationniste, ignorant, +/- raciste (en tous cas pas bienveillant du tout), belliqueux et manichéen etc etc etc Qui n'est finalement pas beaucoup mieux en valeur que Le Pen ou Sarkozy, il n'y a pas de crise. Il y a des oppositions nettes, mais pas de crise majeure.
Ben, la démoralisation, elle vient d'en bas, des soutiers, de ceux qui sont mal payés, en CDD, à temps partiel avec des pérides de chômage récurantes. Et ces personnes, quand elles sont dans cette situation depuis des années, et qu'elles voient à côté des gens qui ne foutent rien, mais gagnent des millions d'euros par mois, on peut comprendre qu'elles soient écoeurées. Ce qui mine la société, ce sont les inégalités criante, entre une majorité de la population qui a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, et d'autres qui gagnent plusieurs smics à l'heure. Tant que les syndicats étaient puissants, même les plus mals payés pouvaient arriver à arracher des hausses de salaire leur permettant de sortir la tête de l'eau. Mais avec le chômage, les patrons se sont débarassés des syndicats et ont bloqués les salaires... Résultat, on a des travailleurs pauvres, qui n'ont même plus les moyens de louer un logement. Comment motiver les gens et leur donner fois en ce qu'ils font et en l'avenir s'il n'y a pas de carrotte au bout?
Citation
Et pour finir, moi j'aime le mot crise. Il veut tout et rien dire. Qu'est ce que c'est qu'une crise ? Quel est le sens réel de ce mot ? En économie, je crois que c'est un ensemble de difficultés conjoncturelle sur un temps court ou moyen. En histoire, je peux vous garantir qu'il n'y a que des crises, tout le temps. Sociale, morale, religieuse, économique, nationale, politique... Même la science historique est en crise en ce moment, le PSG est en crise, Biarritz perd trois matchs et c'est la crise...
Il ne s'agit pas de noyer tout dans un relativisme facile, mais je trouve que le mot crise ne veut rien dire au final quand on l'applique pour des situations pourtant sempiternelles.
Ou alors si c'est pour parler d'évènement brutaux relevant du sens premier de "crise". Par exemple, Watergate, ok on peut parler de crise. Mais pour faire le constat d'un état... Non.
Oui, enfin encore un mot qui a été détourné, malheureusement.

Pour moi, même si rien n'est ineluctable, le chemin qui est suivi par toute la classe politique du PS à l'UMP en passant par l'UDF, va clairement nous mener dans les bras d'un populiste d'extrème droite à court ou moyen terme. Si rien n'est fait pour redonner espoir (et des moyens financiers) aux gens, Le Pen ou son héritier sera bientôt président. Et ce quelque soit le vainqueur de dans 3 semaines. Or dans les programmes des candidats du PS à l'UMP, ce qui est affiché, c'est bien l'austérité et le serrage de vis généralisé... sauf pour ceux qui sont suffisemment riches pour échapper à l'impôt. (moins de sécu, moins de protection pour les plus faibles, plus de prélèvements... notement sur les impôts locaux du fait des transferts de charges de l'État aux collectivités locales.)
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Politique / Re: Faits divers et compagnie
« le 14 Avril 2007 à 10:53 »
Citation de Battouman! le 14 Avril 2007 à 08:27
Affaire du policier mort à la foire du trone : c'était finalement un jeune.
Oui, enfin moi je vois encore un beau glissement sémantique. Quand une radio ou télé dit "jeune", c'est étonnant, mais la première image qui vient, c'est celle d'un voyoux. Et ça, c'est profondément irritant. La violence et le crime (au sens large) ne sont pas liés à la jeunesse. Ce changement de sens du mot jeune est finalement très parlant sur l'état de la société et des classes dirigeantes, quand à leur refus de l'avenir.

Ceci dit, ce gamin, il est bien parti pour avoir permpète (tuer un flic, même par accident, ça pardonne pas) et quand il sortira à 35/40 ans, hé bien ce sera un gangster parfaitement rodé et formé par la prison, et sans autre avenir que le crime...
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Politique / Re: Faits divers et compagnie
« le 13 Avril 2007 à 19:59 »
Citation de Alaiya le 13 Avril 2007 à 19:23
Je serais assez d'accord avec Matsouille, là... la fille, elle sort de son taf à 21 heures, il fait encore jour et... ben voilà quoi. J'avoue, perso, ça me fait flipper. Il y a des tarés partout, mais surtout, personne n'est à l'abri. Certes, ça a toujours existé, mais... :peur:
Ça reste une peur irraisonné. ;) Tout comme les gens qui ont peur de prendre le métro ou le RER à cause des attentats. Ben oui, c'est terrible à dire, mais c'est des trucs qui statistiquement sont hyper rares. On a largement plus de chances de mourrir dans un accident de voiture (5000 morts par an en France... Sans compter les blessés à vie) que d'être tué par un psychopathe (on doit être au maxi dans les 500 meurtres par an en France en incluant les règlements de compte entre les professionnels de la profession qui comptent pour beaucoup). Le seul problème, c'est la publicité morbide des médias autour des meurtres de psychopathes alors que les meurtres des fous du volant, hé bien c'est une fatalité, donc on en parle pas.
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Citation de tinou le 13 Avril 2007 à 12:36
J'ecoutais le franc parler avec BHL hier soir...

Et bien je suis assez d'accord sur un de ces constats : la France est un pays bizarre plein de contradictions.
La France est un pays en crise, avec une société qui se délite du fait du chomage... C'est pas beau une société en putréfaction.
Citation
Bien sur des gens ont caches des juifs pendant la guerre... Mais quand le decret legal a ete signe au gouvernement autorisant leur denonciation et tout et tout, aucune manifestation, rien...
Ne pas oublier le contexte de la débâcle, avec l'armée qui s'est faite enfoncée en 1940, et surtout le fait que l'assemblée nationale a elle-même donné les pleins pouvoirs à Pétain. Il faut bien voir que le mythe de la résistance en bloc du peuple français n'est justement qu'un mythe. Il y a eu des résistants, un nombre significatif, mais l'essentiel de la population était accablé par les dificultés de la subsistance quotidienne, surtout dans les grandes villes soumises au rationnement. Les collaborateurs étaient aussi une minorité, mais à la fin de la guerre, les USA aussi bien que De Gaulle ne les ont pas écartés car ils avaient besoin d'hommes sûrs (comprendre de droite) pour contrer l'influence du PC. (Même phénomène au Japon, et en Allemagne de l'Ouest)
Citation
La guerre en Algerie, le massacre des arabes a Paris en 1960, les emeutes raciales de Marseille a la meme epoque je crois... tout ca on a oublie. Et puis encore regulierement aujourd'hui : pillage de tombes, profanations tout ca.

Et des gens comme Le Pen qui fait 20%...
Ceux qui dirigeaient lors des guerres d'Indochine et d'Algérie étaient ceux qui 20 ans plus tôt collaboraient avec l'armée allemande. Leurs méthodes ont été les même. Et comme en plus l'abcès de la guerre d'Algérie n'a jamais été percé, que les dirigents de l'OAS ont finalement été assez protégés par le pouvoir en place, le terreau d'extrème droite a perduré même lorsqu'au sein de la population cette idéologie n'avait aucun écho. Ce qui fait qu'avec la crise, elle a trouvé tous les appuis pour se répendre à nouveau.
Citation
Enfin voila quoi, on a peut etre pas invente la solution finale, mais boudiou on fait peur a voir quand meme parfois.

Et je parle meme pas du remaquillage des cours d'histoire. Moi quand je suis sorti des cours de 3eme, j'avais l'impression que 50% des francais avait pris le maquis pendant WWII. Alors qu'en fait cela concernait je sais pas genre 0.5% des gens. Et encore a la grosse louche. Et la Guerre d'Algerie, je sais pas vous mais moi a chaque fois que c'etait au programme, ca tombait pile au mois de juin a genre 15 jours des vacances ou pendant les grands week end... histoire de zapper vite fait quoi.
Mais ça c'était pas un hasard, hein... Tout comme la commune de Paris tombe pile-poil à la fin d'une année scolaire, et est en général torchée en moins d'une heure... Ne parlons même pas de la période 1970-1914 qui est pourtant essentielle pour comprendre comment la guerre de 1914 a été planifiée minutieusement, et qui est survolée à une vitesse supersonique.
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Politique / Re: Faits divers et compagnie
« le 13 Avril 2007 à 19:01 »
Citation de Matsya le 13 Avril 2007 à 17:46
http://fr.news.yahoo.com/13042007/290/le-corps-retrouve-pres-de-nantes-serait-celui-de-sophie.html

Ok faut pas psychoter, mais ça me fait de plus en plus "peur" ce genre de truc.
Pourquoi? Depuis la nuit des temps, il y a des fous et des malades. Proportionellement, il n'y en a pas plus qu'il y a 100 ans... Mais à cette époque, il n'y avait ni la télé ni la radio... Ce qui n'empêchait pas les journaux d'en parler. Aujourd'hui les radios et télé en parlent. C'est tout juste si on a pas des images du cadavre au 20h. En tout cas on n'échappe pas aux larmes de la familles, aux analyses à l'emporte-pièce des "journalistes", aux déclarations du procureur, à l'interview des voisins... Tout ceci n'est pas du voyeurisme et n'est bien sûr pas destiné à faire peur. :shifty:
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Les vélos, c'est sur la chaussée, mais me semble-t-il, c'est lié à des arrêtés prises par les autorités de police locale (commune, ou préfecture)

De toutes façons, le code de la route indique clairement que quand les cyclistes peuvent rouler sur des "aires piétonnes", ils doivent le faire au pas.

La circulation des cyclistes peut aussi être interdite sur les couloirs de bus ou de tramway. (toujours des arrêté locaux).

Si les cyclistes n'ont pas le droit de remonter un sens interdit en France, il faut savoir qu'en Belgique cette pratique est possible dans certains cas (au moins à Bruxelles). Certaines personnes en France réfléchissent à adapter le code de la route à cette possibilité aussi. Car on se rend compte qu'il n'y a pas plus d'incidents, et que cela peut aussi (moyennant quelques aménagements) contribuer à faire baisser la vitesse des voitures.
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Voici la conception de Sarko' concernant les parents d'élèves et leur implication dans l'éducation des enfants:
(cliquez pour montrer/cacher)
M. Sarkozy remet en question la place des parents à l'école
LE MONDE | 11.04.07 | 15h45  •  Mis à jour le 11.04.07 | 15h45
Tenus à la veille du week-end pascal lors d'une réunion à Paris, les propos de Nicolas Sarkozy affirmant que "les parents ne sont pas membres de la communauté éducative" ont déclenché, bien qu'avec un temps de retard, de vives réactions des organisations de parents d'élèves. Il s'agit d'"une attaque de plein fouet" contre le rôle des parents à l'école, venant "détruire quarante ans de travail" et risquant de déclencher une "guerre pédagogique", juge le président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). C'est une déclaration "surprenante" et qui "exige une clarification", estime pour sa part la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP).

Le candidat de l'UMP, qui s'exprimait vendredi 6 avril à la Mutualité, à Paris, lors de la rencontre "Femmes et égalité des chances", a consacré un passage de son discours à décrire "une école où les familles ont des devoirs, mais aussi des droits". "Pour autant, a-t-il dit, je n'accepte pas que les parents soient considérés comme des membres parmi d'autres de la communauté éducative. Les parents ne sont pas membres de la communauté éducative, ils sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants. Je ferai abroger par le Parlement cette disposition de la loi Jospin de 1989, qui a mis en oeuvre une vision tellement dogmatique et idéologique de l'école."

M. Sarkozy a ensuite énuméré ce que devraient être selon lui les droits des parents en matière scolaire, citant successivement le "droit de connaître les performances" de l'établissement et celles de leur enfant, le "droit d'être immédiatement informés" si celui-ci "décroche", le droit "d'être reçus par les enseignants et le chef d'établissement" quand ils le demandent et celui de retirer leur enfant "d'une école dont le niveau ne permet pas de lui garantir un avenir". "C'est pour cela, a-t-il conclu sur ce sujet, que je veux supprimer la carte scolaire parce que choisir l'école de ses enfants est à mes yeux une liberté fondamentale."

M. Sarkozy n'a pas fait allusion à la représentation des parents dans les diverses instances de l'éducation nationale : conseils d'école, conseils d'administration dans le second degré et instances consultatives à l'échelle académique et nationale. Consacrée par la loi d'orientation de Lionel Jospin en 1989, mais réaffirmée par la loi d'orientation sur l'avenir de l'école d'avril 2005, de François Fillon, la notion de "communauté éducative", associant les représentants des parents au fonctionnement de l'institution, est aujourd'hui largement acceptée dans l'éducation nationale. Elle est, aussi, difficilement dissociable de ces modalités de représentation.

"VISION RÉACTIONNAIRE"

Pour Faride Hamana, président de la FCPE, qui avait déjà été outré, une semaine auparavant, par la défection des candidats à une réunion de sa fédération consacrée à l'élection présidentielle, les déclarations de M. Sarkozy visent clairement à remettre en cause les modalités de représentation des parents. "C'est explosif, mais c'est cohérent. C'est une vision totalement libérale et réactionnaire, qui tourne le dos au dialogue. Même avec Gilles de Robien, nous avions réussi, sur ce thème, à avoir un décret qui convenait à tout le monde", a-t-il commenté en faisant allusion au décret du 28 juillet 2006 sur le rôle des parents d'élèves.

"Le droit d'aller voir ailleurs, qu'on nous propose, c'est un leurre, poursuit-il. Si tout est remis en cause, s'il n'y a pas de représentation des parents, il y aura des conflits ouverts, car l'institution génère forcément des tensions. Pour faire plaisir à des minorités agissantes, M. Sarkozy est en train de générer du chaos dans le pays."

Jean-François Le Helloco, vice-président de la PEEP, estime que si ces déclarations signifient que "chacun, enseignants et parents, a ses droits de son côté, ce n'est pas la bonne solution". "On ne peut pas considérer que la part des parents s'arrête à la porte de l'école, souligne-t-il. Si c'est ça, nous ne pouvons pas l'accepter."

Luc Cédelle

Une politique consumériste appliquée à l'éducation, avec des conséquences particulièrement graves à terme sur la cohésion sociales. :thumbdown2:
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Citation de Amnounet le 11 Avril 2007 à 10:45
Donc le nucléaire iranien ne devait pas être autorisé parce que le président Ahmadinedjad manifeste une défiance telle au monde extérieur qu'il est impossible de ne pas le soupçonner de développer un programme nucléaire civil à fins militaires. D'ailleurs il prend un malin plaisir à en jouer en annoncant fièrement (à ce que j'ai lu dans le journal hier) que l'Iran avait maintenant la capacité de produire de l'énergie nucléaire en quantités industrielles et qu'il avait désormais rejoint le club des pays nucléarisés.
Oui, enfin tu remarqueras que le pays qui se permet de donner des leçons est celui qui a le plus d'ogives nucléaires en stock. De même que la plus grande quantité de plutonium. Que ce pays a réussi à mettre à feu et à sang le Moyen-Orient sans issue pacifique réellement prévisible. Alors pour donner des leçons à l'Iran, ça ne me semble pas les mieux placés.

De toutes façons, pour parler clair, les USA et les autres pays "indignés" par le nucléaire iranien n'ont plus de moyen de pression crédible sur l'Iran. Ils peuvent certes bombarder et massacrer les civiles comme ils savent si bien le faire, mais ils n'ont plus la force d'occuper militairement l'Iran. De plus les échecs irakiens et afgans ferait que l'opinion des pays occidentaux refuserait cette nouvelle guerre. Bref, tout le monde joue au poker menteur, mais en continuant à jouer finement (car c'est ce que font très bien les iraniens, qui se partagent les rôles de "durs" et de "gentils") l'Iran maîtrisera bientôt le nucléaire... Et tous les pays "indignés" le savent très bien, même s'ils ne veulent pas l'admettre.
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Citation de strangler le 11 Avril 2007 à 16:40
Qu'on se le dise, aucun président n'a intérêt (malgré la loi) à ce que son prédécesseur soit condamné. Donc même avec Sego etc etc au pouvoir, Chirac aurait des appuis à l'Elysée.
Déjà, rien qu'avec tous les procureurs qu'a nommé Chirac, si y'en a pas un pour classer ses dossiers sans suite, c'est à désespérer de tout au niveau de la reconnaissance du ventre.

Mais c'est vrai que chaque président n'oublies pas qu'un jour il sera ancien président... Et éventuellement dans l'opposition. Il pourrait donc avoir besoin d'une absolution. C'est pour ça qu'il ne va pas masacrer ses prédécesseurs... Surtout s'ils ne sont pas du même bord.
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Citation de Kingelf le 10 Avril 2007 à 13:54
Mais une opinion sur la génétique ça n'a rien d'intéressant, et ce n'est pas politique.
Désolé, mais une opinion sur la génétique proférée par un homme public aspirant à la plus haute fonction de l'État est politique. Tout comme s'il avait parlé de mécanique quantique (vous remarquerez d'ailleurs que malgré l'intérêt du sujet, il n'en a pas parlé. J'aurais pourtant aimé avoir son avis sur l'interaction quark-bozon lorsque la lame du rasoir tranche le poil de barbe...) Mais surtout, ce qui en fait quelque chose de politique, c'est qu'il associe génétique et pédophilie (=> crime) Or cette association n'est pas scientifiquement prouvée en revanche, elle est propagée avec gourmandise par un certain nombre de mouvances de droite. Car ça permet de dire "ils sont différents"... et dans quelques années, ça permettra de dire "Ils ne sont pas humains, il faut les tuer."

Les mots ont un poids, les mots ont un prix. Leur association aussi, surtout dans la bouche d'un homme public. Manier certains assemblages, c'est ouvrir la porte vers d'autres choses. Monsieur Sarkozy, avec sa formation d'avocat le sait très bien et il s'en sert. Je ne lui ferais donc pas crédit de l'innocence dans cette affaire.
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Citation de KiaN le 10 Avril 2007 à 14:10
Et il faut toujours se méfier des philosophes autoproclamés, ils n'ont rien compris à ce qui est le socle de ce qu'ils prétendent être.
Tout à fait. Un philosophe peut être de droite ou de gauche, mais quelqu'un qui se proclame lui-même philosophe, c'est soit un escroc, soit un charlatant. Je crois que c'est le rôle de l'histoire de désigner qui a été philosophe et qui ne l'a pas été.
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Bon... Ben y'a du boulot. :sweatdrop:

Concernant la génétique:

On la met à toutes les sauces. Certains pensent que tout est génétique... Ce qui est absolument faux. Pour moi, si on fait une analogie avec l'informatique, la génétique produit le hardware, c'est à dire une bonne part des aspects physiques... Sauf que là aussi l'alimentation, le style de vie de l'enfant va influer sur son développement physique. En revanche, sur quasiment tout l'aspect comportemental (le software), on est dans le domaine de l'aquis. Or l'aquis est lié au milieu socio-culturel, aux émotions et aux évènements... C'est cet aspect qui forge notre personalité et qui fait que nous sommes chacun unique.

Ceci étant posé, ce que l'on constate, c'est que les partisans d'une société autoritaire (appelons-les "autoritaristes" pour simplifier) ont nettement tendance à privilégier les justifications génétiques des actes "déviants". En effet, admettre que ces actes relève de l'aquis obligerait aussi à admettre que le comportement des personnes peuvent être changés moyennant un traîtement adapté. Or toute la politique des autoritaristes vise à monter que les délinquants sont irrécupérables, et doivent être enfermés à tout jamais...

Et là, on retombe directement dans le clivage droite-gauche traditionel. La droite enferme, chatie, cogne sur ce qu'elle présente comme des irrécupérables... Et surtout accuse la gauche de laxisme quand elle parle de prévention et d'alternatives à l'enfermement. Juste une remarque en passant: Les prisons françaises n'ont jamais été aussi pleines depuis la libération... Et pourtant les statistiques de la délinquance ne baissent pas, "La hausse diminue" comme dit le ministre (et encore, il est optimiste) Par comparaison, aux USA, où la tendance autoritariste est encore bien au dessus d'ici (0,7% de la population en prison si je me souviens bien... Ce qui est énorme en terme de coût pour l'État et les collectivités locales... En Californie, je crois que l'État dépense plus pour ses prisons que pour ces écoles) la délinquance est toujours là, et même largement plus meurtrière qu'en France.

Bref, monsieur Sarkozy est dans son rôle d'homme de droite de tenir ce discours sur le déterminisme génétique... Le problème, c'est qu'autant dans les années 1970-80 au début de la génétique on pouvait dire ça par méconnaissance, autant, vu les avances et les progrès faits depuis 20 ans dans ce domaine, continuer à dire cela, pour un homme public, c'est mentir.

Concernant le flicage de la société:

Soyons clair: Ceux qui prétendent n'avoir rien à se reprocher et que donc ils acceptent de se faire surveiller 24h/24 me fait bien rigoler. Comment une personne peut prétendre être à 100% en permanence dans une légalité qu'elle ne connaît d'ailleurs le plus souvent pas? Je rappelle aussi que la démocratie passe aussi par l'anonymat. Sans anonymat, plus de vote secret. Sans anonymat, plus de liberté de rencontrer qui bon nous semble, d'aller où bon nous semble. Et comme ça s'applique aussi aux journalistes, c'est sûr que ça aiderait pas mal à obtenir une presse avec des journalistes tout à fait indépendants, décidés à traquer les turpitudes du pouvoir qui viendrait emprisonner illico avec ceux qui les ont renseignés.

Je voudrait juste dire aussi que la société doit en gros être constituée de 99,8% d'honnêtes gens. Au nom de quoi peut-on justifier de les fliquer 24h/24? À part pour réaliser un fantasme de société policière, je ne voit pas. Or les sommes dépensées dans tous les domaines de suveillance de la population sont sans rapport avec les résultats sur la délinquance. Au Royaume-Uni, qui est notre modele de société visiblement, la délinquance est loin d'être nulle... Pourtant, il y a des caméras quasiment partout, des prélèvements ADN et tout le toutim'... Mais peut-être est-ce parcequ'on ne film pas chez les gens, et que l'on ne leur a pas encore mis une puce rifid sous la peau... Courage, ce monde merveilleux arrive.

Bref, dire que les idées que Sarkozy professe sont de la pure démocratie est pour moi totalement faux. S'il est élu, il est pour moi évident qu'une part toujours plus importante de nos impôts passera dans les frais de fonctionnement des dispositifs de sécurité, d'espionnage de la population et de détention des personnes. Or pour moi, les impôts doivent principalement être utilisés à soigner, éduquer, servir, notemment les plus faibles, et non a réprimer emprisonner et asservir...
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Citation de Kingelf le 9 Avril 2007 à 15:48
Qu'on n'aime pas les sondages parce qu'ils donnent vainqueurs un candidat qu'on déteste est une chose, mais de là à concocter des sondages persos fondés sur un improbable sixième sens qui décode ce qu'il y a dans l'air on ne sait comment.
Je veux pas dire, mais les RG, ils faisaient (font encore, certainement) leurs sondages au café en face, et ça donnait des notes blanches avec des résultats au dixième de point... À ce niveau, c'était carrément un don de double vue.

De plus, je crois qu'on a déjà pas mal dit ici pourquoi les sondages faits à toute vitesse par les instituts (IFOP et tout le toutim) ne sont pas fiables (échantillons biaisés, corrections pifométriques, ajustements au doigt mouillé...) Et surtout, contrairement à toute démarche scientifique, le résultat du passage des données brutes au résultats publics reste invérifiable vu que la cuisine qui permet ce passage est classée "secret défense" par les vendeurs de sondage au kilogramme.

Ceci dit, je maintient mes fourchettes (et crois bien que je n'y prend pas plus de plaisir qu'aux sondages des instituts. Mon résultat pifométrique me déplaît au moins autant.) On verra bien, de toutes façons. Il me semble tout de même me rappeler qu'en 2002, c'est vraiment à la toute fin, lorsqu'il y avait le black-out, que les sondages ont montré que Le Pen était au niveau de Jospin... ;)