Potes 'n' Roll !

La Fontaine => Voyages & découvertes => Discussion démarrée par: tinou le 17 Octobre 2006 à 12:00

Titre: Nouvelles de Siberie
Posté par: tinou le 17 Octobre 2006 à 12:00
J'ouvre un petit topic ou l'on pourra parler de cette contree bien mysterieuse a bien des egards. Plus j'y reflechi, plus je pense que voyager extensivement dans ces terres peut procurer parmi les plus belles surprises imaginables sur Terre.

Pour bien debuter dans l'improbable, voici un lien vers une video d'un reportage nippon sur des emigres Nord Coreen travaillant au fin fond de l’Amour (l'oblast(http://fr.wikipedia.org/wiki/Oblast_d%27Amour)), et ou ils ont recree une petite Coree du Nord sans forcement le vouloir. Ces hommes travaillent par -50 degres et beaucoup des troncs debites sont envoyes en Coree du Nord, qui manque de cette matiere premiere. Leurs conditions de vie semblent tres precaires, mais pour certains cela fait plus de 3 ans qu'ils sont arrives. Ah oui, et les petits chiens, c'est bien pour manger, meme si je suppute aussi du sensationnalisme inherent a la nipponicite du media.

http://www.youtube.com/watch?v=kBTaVoiGc8g&mode=related&search=

Sacre Poutine quand meme!

Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: RoiLion.Thom le 17 Octobre 2006 à 12:51
Quand tu dis "extensivement", tu veut dire quoi exactement ?
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: tinou le 17 Octobre 2006 à 13:11
ah ouais extensive c'est de l'anglais en fait... Ici ca veut dire "beaucoup", "de long en large".
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Flavien le 22 Octobre 2006 à 03:27
L'amour, j'aime ce fleuve où se produit une bien belle guerre dans les années 50.

Tinou, entendu parler de cet astéroïde qui s'est écrasé il y a 20 ans ?
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: tinou le 22 Octobre 2006 à 03:31
Comme histoire d'asteroide je ne connais que celle de Tunguska(http://en.wikipedia.org/wiki/Tunguska_event) en 1908.


Sinon pour la guerre tu parles de la guerre de Coree?
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Flavien le 22 Octobre 2006 à 03:34
Nan, entre la Russie et la Chine.


Pour l'explosion, j'ai du me méprendre.

Voilà, il y a eu un conflit larvé dans les années 60 entre les deux pays au niveau de l'Amour. Mais ce n'était pas non plus une guerre totale. Plutôt des escarmouches.
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: tinou le 22 Octobre 2006 à 04:14
Oui la Chine et la Russie ont eu beaucoup de mal a etablir leur frontieres, avec aujourd'hui toujours des endroits ou tu ne sais pas trop ou tu es. J'ai un livre tres interessant sur le sujet, en japonais. Ce livre traite avant tout du probleme des Iles Kouriles au Japon, et l'auteur reflechit a toutes les solutions qui pourraient s'offrir aux deux pays pour faire la paix (la Russie et le Japon sont toujours officiellement en guerre), le Japon de recuperer ses iles, les descendants des ex-habitants de Etorofu, Kunashiri ou Shikotan de pouvoir aller ou bon leur semble sur ces iles. Pour etablir cette frontiere nippo-russe, l'auteur japonais (un brin nationaliste, certes) s'appuie sur l'exemple sino-russe et detaille avec minutie l'historique des faits qui ont menes a la definition du trace de la frontiere sino-russe. Donc chaque chapitre traite d'une region particuliere de la Chine en frontiere avec la Russie, des confins du Xinjiang jusqu'en Mandchourie. J'ai trouve cela tres interessant.

La Russie a aussi 17 km de frontieres avec la Coree du Nord, et Air Koryo opere d'ailleurs une liaison aerienne entre Vladivotsok et Pyongyang.
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Flavien le 22 Octobre 2006 à 04:23
Tiens, je ne savais pas que les Nippons étaient officiellement en guerre avec les Russes.

Ceci dit, les traités de paix se font rares de nos jours :O

Merci ^^

Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Omni le 22 Octobre 2006 à 11:39
Comment fait le Japon pour assumer le statut d'Etat en guerre, lui qui n'a pas le droit d'avoir sa propre armée ? C'est leur "force d'auto défense" qui mène la campagne ? Sont ils appuyés par d'autres pays ?
Pour quelle raison n'en entend-on pas parler ?
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Flavien le 22 Octobre 2006 à 15:24
Il ne doit pas y avoir de combat, c'est juste un statut.

Je crois qu'Israel est encore officiellement en guerre avec je sais plus qui.
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: MCL80 le 22 Octobre 2006 à 18:51
Citation de strangler le 22 Octobre 2006 à 04:23
Ceci dit, les traités de paix se font rares de nos jours :O
C'est vrai, même la France n'en a pas avec l'Allemagne. ;)
Citation de strangler le 22 Octobre 2006 à 15:24
Je crois qu'Israel est encore officiellement en guerre avec je sais plus qui.
Heu, le Liban et la Syrie au minimum, je pense... (et les palestiniens :shifty:)
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: tinou le 23 Octobre 2006 à 06:51
Oui comme le dit strangler, c'est juste un statut. Alors on a des frictions toujours environ 4-5 fois par ans entre Russes et Japonais.

Deja les nombreux militaires stationnes dans l'Archipel des Brumes (les Kouriles) arrivent toujours a tirer sur des pecheurs japonais qui s'approchent un peu trop des eaux territoriales. Parfois ils en tuent un ou deux, comme l'ete dernier. Lors d'une ballade a Rausu, petit village faisant face a Kunashiri perdu sur la peninsule de Shiretoko, j'avais rencontre un vieux pecheur qui m'expliquaient qu'il y a une dizaine d'annees, les pecheurs japonais de la region se reunissaient tous en mer, alignaient leur bateaux sur la limite des eaux territoriales face a Kunashiri et criaient tous en coeur Banzai!. Mais ils faisaient ca plus pour rigoler qu'autre chose.   

Les Japonais de l'est hokkaidien sont en general des descendants des ex-habitants des Kouriles. Il y a bien sur un programme de visite "sans visa" pour ces familles dans les iles: elles peuvent ainsi notamment aller honorer la tombe de leurs ancetres. Mais beaucoup de ces Japonais se rendent sur ces iles de maniere officielle, c'est a dire en prenant un visa russe et en transitant via Sakhaline, puisqu'aucune liaison n'est assuree entre le Japon et les iles Kouriles. Cela revolte evidemment les plus nationalistes des Japonais qui n'acceptent pas que des ressortissants Japonais aient besoin d'un visa pour se rendre sur une partie de "leur" territoire.

Sinon petit HS:
Citation de Omni le 22 Octobre 2006 à 11:39
Comment fait le Japon pour assumer le statut d'Etat en guerre, lui qui n'a pas le droit d'avoir sa propre armée ? C'est leur "force d'auto défense" qui mène la campagne ? Sont ils appuyés par d'autres pays ?
Pour quelle raison n'en entend-on pas parler ?
Oui enfin, pour moi une "force d'auto-defense" c'est un euphemisme pour dire armee...  ;)

Fin du HS.

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Le troisieme point de discorde avec les Russes, c'est au sujet de ce super oleoduc Sakhalin-II construit au large des cotes nord-est de l'ile du meme non, dans la mer d'Okhotsk, et dans lequel les Japonais investissent enormement.

Plus d'info --> ici(http://en.wikipedia.org/wiki/Sakhalin-II)
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Omni le 23 Octobre 2006 à 09:10
Citation de tinou le 23 Octobre 2006 à 06:51
Citation de Omni le 22 Octobre 2006 à 11:39
Comment fait le Japon pour assumer le statut d'Etat en guerre, lui qui n'a pas le droit d'avoir sa propre armée ? C'est leur "force d'auto défense" qui mène la campagne ? Sont ils appuyés par d'autres pays ?
Pour quelle raison n'en entend-on pas parler ?
Oui enfin, pour moi une "force d'auto-defense" c'est un euphemisme pour dire armee...  ;)
C'est aussi comme ça que je le vois, j'employais simplement le terme officiel utilisé par les japonais pour contourner leur constitution
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: tinou le 12 Février 2007 à 15:08
Une autre originalite dans cette Siberie : la prefecture coreene autonome de Yanbian(http://en.wikipedia.org/wiki/Yanbian_Prefecture).

Il s'agit d'une portion chinoise situee en Mandchourie, dans la province de Jilin. Elle est frontaliere avec la Coree du Nord au sud, la Russie a l'ouest et le Heilongjiang (qui est le nom chinois du fleuve Amour, c'est a dire le Dragon Noir) au nord. Depuis 1955 cette region a ce statut de prefecture autonome. Historiquement beaucoup de Coreens se sont installes la surtout pendant l'occupation japonaise, mais egalement au dix-neuvieme siecle. Les residants ont gagne ce statut de prefecture autonome apres la guerre civile en Chine quand les Coreens ont soutenus et combattus pour la Revolution.

Bon, cela reste une region chinoise, pas de doute la dessus, mais par exemple a l'universite, certains cours sont en coreens!

Voir le site officiel de la prefecture en anglais : http://tris.yanbian.gov.cn/
Un truc marrant quand meme (mais plausible apres tout) : dans la page tourisme-->paysages, on tombe sur http://www.yanbian.gov.cn/~tmj/gov_tumen/gov_tumen/list.php?menu_dir=tour&bid=landscape pour les exemples de paysages de la region, ce qui je suis sur vous dit quelque chose  :mdr:!

Je l'ai deja dit, c'est une region qui m'attire fortement, j'espere pouvoir bientot en fouler le sol lors d'un voyage dans le nord-est chinois.
Posted on: Monday 23 October, 16:43:53
Je profites du topic pour donner le lien vers le site de Nicolas Vanier, en pleine renovation.

http://www.nicolasvanier.com/

Nicolas Vanier a passe 30 ans de sa vie a explorer les terres du nord de notre planete. Il a notamment realise deux expeditions en Siberie, une largement mediatisee l'an dernier, qui l'a fai traverser au coeur de l'hiver la Siberie du lac Baikal jusqu'a Moscou. Tout le monde garde en tete les images du traineau arrivant a Moscou, sur de la neige artificielle car la fonte des neiges s'etait invitee un peu en avance cette annee la. Ce qui prouve encore une fois la necessite de rapidement tourner nos consciences sur le tournant ecologique majeur qui se joue dans ses regions.

L'autre est une expedition qui l'a conduit du Lac Baikal a la mer de Laptev, dans l'ocean Arctique, et pour laquelle Nicolas Vanier a realise une excellente serie de documentaire dont je vous conseille le principal : Au Nord de l'Hiver (1990).


Posted on: Tuesday 14 November, 13:09:39
http://www7.nationalgeographic.com/ngm/0602/sights_n_sounds/index.html

Voici un petit reportage interactif du National Geographic sur les ours du Kamchatka. Les ours sont tres impressionants sur leurs deux pattes, et le petit chapitre consacre aux Evens rappelle que cette peninsule du Far East russe concentre une myriade de peuplades aborigenes partageant souvent des cultures avoisinantes, notamment dans la sacralisation de l'ours. Les Evens sont ainsi assez proche des Ainous.

Voir aussi :

http://en.wikipedia.org/wiki/Even_%28people%29  --> Sur les Evens

http://en.wikipedia.org/wiki/Kamchatka_Peninsula --> Sur le Kamchatka
Posted on: Saturday 03 February, 13:15:54
Je suis en train de regarder les infos de NHK la...

(http://img163.imageshack.us/img163/2466/getmapmu1.gif)

Le detroit de La Perouse separant Hokkaido de Sakhaline est entierement pris dans les glaces! Et ce matin des Russes sont partis a la peche. Mais un bout de glace s'est detachee de la cote, et c'est plusde 442 personnes qui sont restes bloques sur la glace derivante. Apparemment beaucoup etaient ivres au moment ou les secours les ont recuperes.


Posted on: Sunday 04 February, 11:15:29
Ca bouge un peu cote russe sur le probleme des Iles Kouriles, notamment a Vladivostok, Khabarovsk et Yuzhno-Sakhalinsk. Ceci bien sur a cause de la fameuse journee du 7 fevrier, dite Journee des Territoires du Nord au Japon.

http://fr.rian.ru/
Citation
IOUJNO-SAKHALINSK , Россия .7 février 07. Plus de 300 personnes ont manifesté mercredi devant le consulat général du Japon à Ioujno-Sakhalinsk, chef-lieu de l'île russe de Sakhaline (Extrême-Orient), pour défendre l'appartenance russe des îles Kouriles dont Tokyo réclame la restitution.

Les manifestants protestent ainsi contre la traditionnelle Journée des "territoires du Nord", appellation japonaise des îles Kouriles, commémorée au Japon le 7 février, a expliqué à RIA Novosti le député du parlement régional, Sergueï Ponomarev.

Responsables locaux, militants de partis politiques et d'ONG, jeunes, cosaques et ecclésiastiques tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Les frontières de notre Patrie sont baignées du sang de nos ancêtres", "Les Kouriles font partie intégrante de la Russie", "Non à la révision des résultats de la Seconde Guerre mondiale".

A l'issue du rassemblement, les manifestants ont déposé des fleurs devant le monument aux libérateurs de Sakhaline et des îles Kouriles contre les militaristes japonais.

Des manifestations analogues se sont déroulées le même jour devant les missions diplomatiques japonaises à Khabarovsk et à Vladivostok, deux centres régionaux de l'Extrême-Orient russe.

A Vladivostok, une centaine de jeunes ont scandé en russe et en japonais: "Les Kouriles appartiennent à la Russie" et "Les pays doivent signer un traité de paix aux conditions russes".

Le Japon conteste l'appartenance russe de l'archipel des Kouriles du Sud, rattaché à l'URSS après la Seconde Guerre mondiale, qui regroupe les îles Iturup, Kunashir, Shikotan et le groupe Habomai, et en réclame la restitution en échange d'un traité de paix.

Москва. 7 février 07. La Russie rejette les tentatives de revoir les résultats de la Seconde Guerre mondiale, mais elle est prête à mener un dialogue avec le Japon en vue de régler le problème des îles Kouriles du Sud, a déclaré mercredi à Moscou le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Mikhaïl Kamynine.

"Nous sommes au courant des propos émis par le premier ministre nippon. Nous avons déjà exposé notre position qui reste inchangée. Nous considérons que les résultats de la Seconde Guerre mondiale sont intangibles", a fait savoir M.Kamynine.

Les diplomates russes "ont indiqué à maintes reprises qu'ils étaient prêts à poursuivre un dialogue constructif pour rechercher des solutions mutuellement acceptables aux problèmes des relations russo-japonaises", a ajouté M.Kamynine.

Le Japon a l'intention de poursuivre le dialogue avec la Russie sur le litige territorial, avait déclaré mercredi le premier ministre nippon Shinzo Abe lors d'un congrès du "Mouvement pour la récupération des Territoires du Nord" à Tokyo. Il a ainsi insisté sur la "restitution" des quatre îles Kouriles du Sud que les Japonais appellent les "Territoires du Nord".
Voici un diaporama des Iles Kouriles propose par le site de news russe RIA Novosti :

http://fr.rian.ru/photolents/20061214/56914983_1.html

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D'un cote comme de l'autre on ne sent aucune volonte de reconnaitre que ces terres appartiennent sans doute plus aux Ainous et a leurs descendants.
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Amnounet le 12 Février 2007 à 16:34
Citation de tinou le 12 Février 2007 à 15:08
Une autre originalite dans cette Siberie : la prefecture coreene autonome de Yanbian(http://en.wikipedia.org/wiki/Yanbian_Prefecture).

Il s'agit d'une portion chinoise situee en Mandchourie, dans la province de Jilin. Elle est frontaliere avec la Coree du Nord au sud, la Russie a l'ouest et le Heilongjiang (qui est le nom chinois du fleuve Amour, c'est a dire le Dragon Noir) au nord. Depuis 1955 cette region a ce statut de prefecture autonome. Historiquement beaucoup de Coreens se sont installes la surtout pendant l'occupation japonaise, mais egalement au dix-neuvieme siecle. Les residants ont gagne ce statut de prefecture autonome apres la guerre civile en Chine quand les Coreens ont soutenus et combattus pour la Revolution.

Bon, cela reste une region chinoise, pas de doute la dessus, mais par exemple a l'universite, certains cours sont en coreens!

Voir le site officiel de la prefecture en anglais : http://tris.yanbian.gov.cn/
Un truc marrant quand meme (mais plausible apres tout) : dans la page tourisme-->paysages, on tombe sur http://www.yanbian.gov.cn/~tmj/gov_tumen/gov_tumen/list.php?menu_dir=tour&bid=landscape pour les exemples de paysages de la region, ce qui je suis sur vous dit quelque chose  :mdr:!

Je l'ai deja dit, c'est une region qui m'attire fortement, j'espere pouvoir bientot en fouler le sol lors d'un voyage dans le nord-est chinois.
Je suppose que c'est cette préfecture par laquelle passe l'unique voie de chemin de fer reliant la Corée du Nord et la Chine et par là même que passent les émigrés nord-coréens pour rejoindre la Corée du Sud. Tu en sais plus à ce sujet ? ^^

Posté: 12-02-2007, 15:17:45

Bon ben je vais me répondre à moi-même ... :P

En fait la frontière entre la préfecture de Yanbian (et même de toute la province de Jiling) et la Corée du Nord est matérialisée par la rivière Tumen(http://en.wikipedia.org/wiki/Tumen_River) qui est réputée facile à traverser à pied (dans les portions peu profondes de la rivière) ou à la nage et qui est donc une portion de frontière sensible et surveillée car la quasi-totalité des émigrants nord-coréens passent par cet endroit, ce qui explique largement qu'une grosse partie de la population de Yanbian soit coréenne.

Maintement pour la voie ferrée (celle qu'emprunte Kim-Jong-Il pour ses rares déplacements internationaux, il ne prend jamais l'avion) elle passe par l'extrême ouest de la frontière sino-coréenne, par dessus la rivière Yalu(http://en.wikipedia.org/wiki/Yalu_River) (ce qui est beaucoup plus cohérent au vu de la géographie de la Corée du Nord et de la proximité de Pyongyang), par le pont reliant la ville de Dandong(http://en.wikipedia.org/wiki/Dandong) (dans la province de Liaoning(http://en.wikipedia.org/wiki/Liaoning)) coté chinois à la ville de Sinuiju(http://en.wikipedia.org/wiki/Sinuiju) dans une partie appartient à une région administrative spéciale du même nom qui avait été créée dans le but d'introduire l'économie de marché en Corée du Nord en profitant de son accessibilité par voie ferrée et maritime au marché international. Apparemment le projet a été abandonné. Plus d'infos ici(http://en.wikipedia.org/wiki/Sinuiju_Special_Administrative_Region)

Voici une image du pont ici(http://china.gurtlush.com/wp-content/dscn0918.jpg) (WARNING taille de l'image : 1600 x 1200 WARNING)
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: tinou le 23 Février 2007 à 12:42
Dans la categorie post ininteressant de la journee, et puisque j'avais deja commence la problematique des Kouriles dans ce sujet, voici une information interessante(http://seiji.yahoo.co.jp/column/article/detail/20070130-01-1101.html) dans les news japonaises d'aujourd'hui.

Le ministre des affaires etrangeres nippon, Taro Aso, semble pret a faire des concessions sur le probleme des 4 Iles Kouriles occuppees par la Russie dont le Japon souhaite voir la restitution dans leur territoire national.

L'article en lien ci-dessus montre en effet que le senateur Hiroshi Takano (Komeito) a propose en avril 2006  l'idee d'un partage en deux parties egales de la superficie des quatre iles (Kunashiri, Etorofu, Shikotan et les ilots Habomai).
Etorofu etant plus vaste que les trois autres, cela reviendrai a donner au Japon les Habomai, Shikotan, Kunashiri et 25% d'Etorofu.

Cette idee s'inspire du recent reglement de differends territoriaux entre la Russie et la Chine (j'ai toujours pas fini mon bouquin passionant a ce sujet!  :sweatdrop:, mais en gros j'ai les donnees du probleme sous les yeux). Le gouvernement Abe desirerait trouver une issue a ce probleme avant la fin du mandat presidentiel de Vladimir Poutine en mai 2008. Taro Aso va sans doute proposer cette alternative tres prochainement lors d'un congres reunissant les deux pays. Mais au sein meme du PLD, des voix s'opposent, soulignant que le partage de territoire n'a jamais ete tres glorieux dans le passe (cas de Sakhaline qui etait a moitie russe et a moitie japonaise jusqu'a la seconde guerre mondiale). Depuis les populations de Ainous, Uiltas et Nivkhs qui ont dui affronter les velehite nationalistes des Japonais "Wajin" a l'ere Meiji, jusqu'aux differents russo japonais a la fin de la 2nde guerre mondiale, c'est toujours le meme probleme. Ainous avant hier, Japonais hier, Russes aujourd'hui.... Comment gerer les populations deplacees?

De plus on a l'impression que les Japonais veulent vraiment arriver a quelque chose avec cette proposition des "3.25", comme si ils voulaient montrer que c'etait un enorme effort diplomatique de leur part... Mais pour la Russie, ca veut dire 0.75 quoi, et franchement si j'etais un local concerne par cette affaire, je verrais pas tellement la difference entre 0 et 0.75. Depuis le debut j'ai l'impression :

- que les Russes n'hesitent pas du tout sur le sujet : pour eux c'est niet.
- que les Japonais sont convaincus qu'ils vont bientot ceder, et sont au taquet la avec leurs propositions dont ils pensent qu'en face ils la trouveront mirobolantes...

Ahem. Mais peut etre je me trompes, en fait il faudrait savoir vraiment comment tout ceci est percu cote russe.

Et puis, le deplacement de population? J'ai une carte au 1/300000 eme des Kouriles chez moi la, j'ai beau regarder de pret, je vois pas vraiment ou ils vont caser les refugies. Il y a deux villages importants : 留別村 et 紗邦村 (les noms d'epoques, je n'ai pas l'equivalent russes) sur la cote Okhotsk, qui serait a priori dans les 0.75 russes. En fait, une route transversale relit la cote d'Okhotsk a la cote Pacifique a peu pres au niveau du quart sud-ouest de Etorofu (si on regarde les longueurs), entre les localites de 内保 et 入里節. C'est peut etre cette route qui servirait de delimitation entre partie russe de Etorofu (au nord-est de la route) et partie Japonaise (au sud-ouest de la route).

Mais la ou je veux en venir, c'est que le petit bout de Etorofu qui reviendrait au Japon, c'est du bush, du maquis, 1 caldera inondee, 3 volcan, et pour le reste, rien a part des cabanes de pecheurs. Bref, ca serait vraiment symbolique plus qu'autre chose, alors pourquoi? Peut etre qu'en fouillant dans les archives, ils se sont apercus qu'a l'epoque du traite de Shimoda, cad quand Etorofu etait completement "japonaise", les Japonais (Wajin pour le coup, car nul doute que les Ainous connaissaient toute l'ile depuis le temps) n'avait pas explore plus en amont de cette ligne? Cela me parait hautement improbable, mais je cherche vraiment pourquoi ce quart inferieur de Etorofu les interesse tant....

Bonus : le spot TV des Territoires du Nord de 2007 : c'est par la(http://www.gov-online.go.jp/publicity/spot/theme/hoppoumondai2007.html)
La fille denonce le fait qu'elle ne peut pas retourner dans son berceau familial (notion importante au Japon et dans le bouddhisme), sa grand mere etant nee sur les Iles Kouriles.

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Encore un enorme post que personne ne va lire et dont tout le monde se fout, youpi! :D
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Wingman le 23 Février 2007 à 12:54
Bon j'y connais pas grand chose (pour pas dire rien) mais je regardais un reportage sur une ile disputée entre la Corée et le Japon (d'ailleurs je crois que tu en parlais il y a peu).
Y en a beaucoup de territoires comme ça que les Japonais se battent pour les récupérer ?
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: Kingelf le 23 Février 2007 à 12:58
 Le nationalisme se fout du fait qu'un territoire soit peuplé ou pas, il faut être le plus grand possible, donc un volcan de plus ou de moins ça compte.

 Je suis moi même un nationaliste, et quand j'ai lu une news ou la France cédait huit hectares de territoire agricole inoccupé au Luxembourg pour qu'il puisse y construire un centre commercial et un parking, ça m'a choqué. Donc voilà le raisonnement nationaliste. Sans parler des avantages stratégiques que procurent la possession de tout territoire supplémentaire au point de vue militaire.

 Maintenant les Japonais, va falloir qu'ils acceptent la perte de leurs territoires, ils ont déconné, ils ont payé. Ils ne récupéreront ces îles qu'au prix d'une autre guerre, et j'espère qu'ils n'arriveront pas jusque là.
 Imaginez que l'Allemagne demande le retour de ses immenses territoires de l'Est cédés à la Pologne, à la Russie et à la Lituanie, du Nord au Danemark et de l'Ouest à la France et à la Belgique. On serait partis pour la troisième guerre. Faut vraiment qu'ils fassent un effort pour oublier
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: MCL80 le 10 Octobre 2009 à 19:43
Un article très intéressant sur l'avenir des villes mono-industrielles de Russie:
(cliquez pour montrer/cacher)
En Russie, des centaines de villes vont disparaître, victimes de la mono-industrie(http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/10/10/en-russie-des-centaines-de-villes-vont-disparaitre-victimes-de-la-mono-industrie_1252128_3234.html#ens_id=1252232)
LE MONDE | 10.10.09 | 15h00  •  Mis à jour le 10.10.09 | 15h01

Moscou Correspondante

La population de Vorkouta, ville minière au milieu de la toundra à 150 kilomètres du cercle polaire, est inquiète. Leur ville est vouée à disparaître. Les mines de charbon vont fermer, les 117 000 habitants vont devoir mettre la clé sous la porte. C'est ce que dit un rapport du ministère russe des régions dont le journal des affaires Vedomosti a rendu compte le 29 septembre. Crise oblige, le gouvernement s'est penché sur le sort des villes "mono-industrielles", héritées du système soviétique, quand une usine ou un combinat occupe 25 % de la population en âge de travailler.

La Fédération russe compte actuellement 400 "mono-villes", soit 25 millions de personnes, sur une population totale de 142 millions dans la Fédération. Le rapport classe ces villes en deux catégories : les "progressives" et les "dépressives". Les premières, environ 280, seront aidées par l'Etat, les autres devront improviser ou périr.

Deux villes minières du Grand Nord, Vorkouta et Inta, seront vidées de leur population. Le processus sera lent et discret : à 1 515 kilomètres des lumières de la capitale, où 80 % des ressources financières sont concentrées, l'effacement progressif de cinquante ans de peuplement forcé a commencé.

A l'inverse de ce qui a été entrepris pendant des décennies, pour fixer des millions de Russes dans ces contrées inhospitalières, aux températures extrêmes et au sol riche en minerais, un vaste exode va commencer.

Vorkouta, surnommée "la guillotine de glace" était un des camps les plus dur du goulag (système des camps de travail) mis en place par Staline. Après la mort du tyran en 1953, les prisonniers sont devenus des mineurs rémunérés. La ville a beau avoir périclité au moment de la transition des années 1990 - les "gueules noires" étaient venues jusqu'à Moscou pour manifester sous les fenêtres du gouvernement - elle produit encore 22 % du charbon à coke en Russie. Et pourtant Vorkouta est vouée au démantèlement.

Parmi les agglomérations dépressives, dix-sept sont qualifiées d'"explosives". "Dans ces villes-là, la situation peut déborder à tout moment et réclamer des mesures d'urgence", explique Andreï Nechtchadine, du ministère des régions à Vedomosti.

Parmi elles, on compte Pikaliovo, où le premier ministre Vladimir Poutine s'était rendu en juin pour calmer le mécontentement, et aussi Togliatti, la ville des bords de la Volga où l'usine automobile Avtovaz (102 000 ouvriers) prévoit de licencier 28 000 personnes d'ici à la fin de l'année.

Avant la crise, les mono-villes généraient 40 % du produit intérieur brut (PIB). Aujourd'hu, i leurs ouvriers doivent se contenter d'une semaine de travail de trois jours et d'un salaire réduit de 50 %, voire totalement impayé si le combinat ou l'usine a périclité.

C'est le cas du combinat de cellulose et de papier de Baïkalsk, qui compte 15 200 habitants, dans la région d'Irkoutsk, en Sibérie. Au chômage depuis dix mois, ses 2 000 ouvriers ne savent plus à quel saint se vouer. Le combinat, seul gros pourvoyeur d'emploi pour la ville, a fermé. A Baïkalsk comme dans la plupart des autres mono-villes, l'usine produit aussi l'électricité et le chauffage pour toute la population. Jusque-là, la station thermique du combinat continue de fonctionner, mais pour combien de temps encore ?

L'administration régionale veut croire que Baïkalsk va réussir à diversifier ses activités. On parle de stations de ski, de pistes et d'installations sportives. Il est vrai que, depuis que le combinat a fermé, l'odeur aigre de la pâte à papier n'indispose plus les narines. La région pourrait se lancer dans le tourisme, mais où trouver l'argent que ces transformations requièrent ?

Depuis la crise, l'accès au crédit s'est raréfié. Doté de la troisième réserve or et devises au monde (environ 300 milliards d'euros), l'Etat est riche. Il va aider, mais ne pourra se porter au secours des 400 mono-villes.

A Svetlogorie, dans l'Extrême-Orient russe, la fermeture de la mine de tungstène a laissé 227 familles sans ressources. Située loin de la grand-route et de la voie ferrée, Svetlogorie est probablement vouée à disparaître. Selon Vedomosti, le gouvernement ne soutiendra pas les villes où "les entreprises fonctionnent avec une technologie vieille de trente à quarante ans, où aucune modernisation n'a été entreprise depuis quinze ans, et qui sont très éloignées des marchés d'écoulement de leur production". Le rapport reste flou sur leur avenir.

Les mono-villes sont un vrai casse-tête pour l'Etat. Elles mettent à mal le "système Poutine", quand les prix élevés du pétrole ont, ces dix dernières années, alimenté la croissance de l'économie et la stabilité du système politique. C'est en grande partie grâce aux pétrodollars que le Kremlin a pu édifier sa "démocratie contrôlée", caractérisée par l'érosion des libertés tout juste acquises après l'écroulement de l'empire soviétique en 1991.

Avec la crise, rien n'a changé. La Russie, qui rivalise aujourd'hui avec l'Arabie saoudite pour l'hégémonie des exportations de pétrole, est toujours aussi dépendante des matières premières. En revanche, la production industrielle est à son plus bas niveau depuis dix ans.

Ces dernières années, la Fédération russe était le seul pays à forte croissance où le PIB grimpait plus vite que la production industrielle. Voilà pourquoi elle est bien plus touchée par la crise que ses homologues des BRIC (Brésil, Inde et Chine).

"La désindustrialisation a commencé avec l'effondrement de l'URSS, mais s'est accélérée sous Vladimir Poutine. Au lieu de restaurer la croissance industrielle, le gouvernement a préféré se reposer sur les revenus du pétrole et du gaz (...)", écrit l'économiste Viatcheslav Inozemtsev dans une étude récente sur la Russie. Il ne croit guère à la "modernisation" tant évoquée par le président Dmitri Medvedev. "Il n'a pas de consensus. L'élite politique prétend que l'économie russe est un succès, et la plupart des entrepreneurs et de la bureaucratie tirent leurs richesses de l'extraction du gaz et du pétrole ou d'autres ressources naturelles. Ils n'ont aucun intérêt à moderniser l'industrie", déplore-t-il.
Marie Jégo

Ces villes implantées en Sibérie sont donc pour bon nombre vouées à l'abandon. Connaissant les méthodes du gouvernement central, il est à craindre que la méthode ait une certaine brutalité… Et quid de l'avenir des populations déplacées?
Titre: Re: Nouvelles de Siberie
Posté par: tinou le 27 Octobre 2012 à 01:44
http://www.atimes.com/atimes/Japan/NJ25Dh01.html

Un article plutot interessant et un reportage plutot  interessant (pas encore tout vu)
Citation
From Kuriles with love
By M K Bhadrakumar

The geopolitics of the Asia-Pacific region is getting set for a significant makeover, with Russia and Japan embarking on a fresh dialogue at the diplomatic and political level. Japanese Prime Minister Yoshihiko Noda is scheduled to visit Russia in December and preparatory working-level consultations were held in Tokyo this past weekend between Russian Deputy Foreign Minister Igor Morgulov and his Japanese counterpart Akitaka Saiki.

The consultations have been followed up by an unannounced visit by Russian Security Council chief Nikolai Patrushev to Tokyo on Tuesday to meet with Japanese Foreign Minister Koichiro Genba. The weekend's working-level meeting itself signaled the mutual interest to kick-start another attempt to resolve the long-standing dispute between the two countries over the Kurile Islands.

Key to magical garden
Significantly, the weekend talks converged on the importance of the so-called 2001 Irkutsk Statement (which reiterated the 1956 joint declaration between the former Soviet Union and Japan whereby Moscow had agreed to return two of the four disputed islands to Japan).

Russian President Vladimir Putin's imprimatur is writ all over Moscow's renewed bid for a thaw in the seven-decade "cold peace" between Russia and Japan. Patrushev's mission opens a direct line between the Kremlin and the Japanese leadership. This is his first visit to Japan as the secretary of the security council, which is headed by Putin.

Russia and Japan hope to craft through the coming few weeks a suitable formulation on the long journey ahead to resolve the territorial dispute, which could be flagged in some appropriate way as an outcome of Noda's December visit.

Even though the territorial dispute with Russia has been lowered in Tokyo's foreign-policy priority, it continues to be an emotive issue for the Japanese public. The Kuriles hold the key that can open the door to the magical garden of Russian-Japanese normalization.

It has been evident that Moscow hopes to develop a strong relationship with Japan in the field of energy. Russia's bilateral trade with Japan touched US$30 billion last year and is registering growth of 5% this year, but it is far below the potential.

Russia also desperately needs foreign capital and technology to develop regions of Siberia and the Far East. China is a logical partner, since its growing economy and the vast resources in next-door Siberia and the Russian Far East are literally made for each other. But Moscow prefers Japan coming in as well as a counterweight to China.

Intrinsically, of course, Russia sees that Japan's gravitation away from nuclear energy opens a big window of opportunity for it. Japan and Russia reached a preliminary deal in September to build an LNG (liquefied natural gas) plant in Vladivostok with the expectation that most of the gas produced at the plant by 2016 will go to Japan. The plant has an annual capacity of 10 million tonnes and provides for an increased capacity of 25 million tonnes.

Japan is receiving big offers from Qatar and Canada to supply gas and it is also seeking LNG supplies from the US. Canadian Prime Minister Stephen Harper undertook a visit to Tokyo this year with a focused agenda to promote gas exports to the Japanese energy market by tapping into the growing groundswell of "post-Fukushima" opinion within Japan to opt out of nuclear energy.

Clearly, Moscow appreciates the urgency of making some movement on the main sticking point in Japanese-Russian relations at present, which is the territorial dispute, so that the overall bilateral relationship gets a new verve and could kick-start a mutually beneficial economic cooperation.

Sky is the limit
But what is bound to raise eyebrows will be that from Tokyo, Patrushev will also undertake a visit to Hanoi.

This is the second time in the past four months that Russia has sequenced its consultations with Japan and Vietnam and hyphenated the two countries, as it were, in its regional diplomacy. In July, Moscow hosted concurrent visits by the Vietnamese president and the Japanese foreign minister.

Interestingly, according to Kyodo news agency, Japan and Russia agreed at the working-level meeting in Tokyo last weekend to "strengthen bilateral dialogue in a bid to expand cooperation in the fields of security and defense amid the rapidly changing security environment in the Asia-Pacific region".

It added that the Japanese side "briefed" the Russian delegation about its dispute with China over the Senkaku Islands and that the Russian side "expressed hope that Japan and China will continue their dialogue and resolve the dispute peacefully". Put plainly, Tokyo has introduced into the agenda of its "dialogue" with Moscow the topics of its tense relations with China, and Moscow opted to adopt an impeccably correct neutral stance without taking sides.

Beijing will take note that despite the Sino-Russian narrative that the two countries will support each other on core issues of national sovereignty, Moscow refrains from backing China in its territorial dispute with Japan.

Equally, Russian-Chinese negotiations on cooperation in the field of energy are crawling at a snail's pace, while Moscow is pressing the accelerator to expand energy ties with Japan. An idea that was thought to be moribund, the construction of a 1,000-kilometer submarine gas pipeline connecting the Sakhalin fields to the consumers in Tokyo, might well be revived in the new climate of Russian-Japanese dialogue. Tokyo has sounded ExxonMobil to participate in the project, which is expected to cost about $4 billion.

Over and above, the blockbuster $26 billion deal announced on Monday in Moscow, which among other things leaves the British oil group BP taking a 20% equity holding in Russia's No 1 oil company Rosneft, introduces an altogether new paradigm in the consolidation of Russia's energy industry.

For the first time in the post-Soviet era, Russia's state-owned oil major is easing out the country's famous "oligarchs" who used to be shareholders by paying them off and, most important, replacing them with a foreign company. In this paradigm shift, Moscow may well consider at some point opening up the gas sector in a similar fashion to attract Japanese capital and industry.

Suffice to say, it suddenly seems that the sky is the limit for Noda to discuss the avenues of Russian-Japanese collaboration in the field of energy.

Not necessarily 'China-centric'
To be sure, Russia's energy cooperation with Japan increases Moscow's negotiating space vis-a-vis China as well as the European countries.

Recently, the European Union opened an investigation into Gazprom's pricing methods in the European market as well as its functioning as a monopoly. China also stubbornly refuses to accept Russia's contention that the pricing formula for gas supplies should be on par with what Gazprom commands from its European customers.

Both China and the EU will keenly watch the pricing formula for Russian gas supplies to Japan. Of course, the "Japanese card" enables Moscow to warn Brussels not to push the envelope. Russia is apparently in no hurry, either, to strike a deal with China on gas supplies.

At the end of the day, what stands out is the complexity of Russia's hugely important relationship with China, which is rhetorically described as "strategic coordination and cooperation". Moscow is obviously casting its net wide in the Asia-Pacific region.

Arguably, the emphasis on ties with Vietnam and Japan need not be interpreted as Russia's "China-centric" regional policy. But in the heightened security climate in the Asia-Pacific region centered on China's assertiveness in its border disputes with Japan and Vietnam, Russian moves inevitably assume geopolitical overtones.

Vietnam has agreed to provide access to the Cam Ranh Bay base for the Russian Navy and Moscow is encouraging Vietnam's interest in joining the Customs Union with Russia, Kazakhstan and Belarus. Vietnam already figures as a significant market for Russia's arms exports.

The expansion of Russian-Japanese cooperation can only add to Russia's influence in the Asia-Pacific region. Notably, the United States' recent deployment of radar systems in northern Japan doesn't seem to deter Moscow from expanding cooperation in security and defense, although it has voiced concern over their cooperation in missile defense.

Russian commentators have suggested that Moscow's "European experience" with regard to collective security dating back to the Cold War era would have relevance for the Asia-Pacific region. Indeed, Russia's normalization with Japan will be in tune with such aspirations to become an independent and influential player in Asia and the Pacific, which is a region that the US has traditionally dominated.

Ambassador M K Bhadrakumar was a career diplomat in the Indian Foreign Service. His assignments included the Soviet Union, South Korea, Sri Lanka, Germany, Afghanistan, Pakistan, Uzbekistan, Kuwait and Turkey.
http://www.youtube.com/watch?v=Jm8YwiSt8Uk