Teachers in Japan work longer
NHK -- Jun 25
An international survey shows that teachers in Japan work longer hours than those in other countries. They also had the lowest self-assessments among teachers in the countries and territories surveyed.
The Organization for Economic Cooperation and Development, or OECD, last year conducted the teaching and learning survey in 34 countries and territories.
Japan was surveyed for the first time. About 3,700 junior high school principals and teachers responded.
They said they work 53.9 hours per week on average. That's about 1.4 times the international average.
Japanese teachers have classes for 17.7 hours a week -- less than the international average of 19.3 hours. But they spend 7.7 hours on students' extracurricular activities -- more than 3 times the international average. The number of hours they spend on clerical work is about twice the international average.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=CO43zdVnoY8
Et comme seule solution, on supprime les enseignements "pointus". Résultat, les familles qui ont les moyens vont partir vers l'enseignement privé et on va avoir une école publique qui va petit à petit se transformer en repoussoir où seuls ceux qui ne peuvent pas faire autrement mettront leurs enfants.
Et comme seule solution, on supprime les enseignements "pointus". Résultat, les familles qui ont les moyens vont partir vers l'enseignement privé et on va avoir une école publique qui va petit à petit se transformer en repoussoir où seuls ceux qui ne peuvent pas faire autrement mettront leurs enfants.
Une telle politique ne présage rien de bon à court, moyen et long terme.
L'équité, oui, bien sûr, c'est le principe qui doit régir les choses. Mais ils confondent trop souvent équité avec égalité et cette confusion nous mène aux aberrations constatées. Qu'on donne les mêmes chances, les mêmes moyens, à tous les gosses, c'est normal (et ce n'est pas le cas partout), c'est équitable. Après, ce que chaque gosse va en faire, c'est un autre problème.
L'inégalité existera toujours, qu'elle soit sociale et/ou intellectuelle. On ne peut pas empêcher les parents qui ont les moyens de payer des cours particuliers aux gamins, ou ceux qui ont le temps et les capacités de les aider à la maison, de les encadrer et de les suivre. Mais parce que d'autres n'ont pas cette chance, doit-on pour autant empêcher ceux mieux lotis de réussir?
Et pourquoi y a t il plein de gamins qui s'en sortent très bien à l'école malgré un contexte socio-économique difficile et/ou un entourage qui est tout sauf CSP+?
C'est quoi "plein" de gamins ?
En gros, ne pas mettre le lièvre et la tortue sur la même ligne de départ, mais donner une avance à la tortue. Ou l'assoir sur une moto.
La société prône l'individualisme, la réussite par la superficialité ? Les enfants suivent ces modèles. L'école ne corrige pas les inégalités. Elle ne peut pas faire ça si la société ne veut pas les corriger. Si vous préférez, pour moi, c'est idiot de réformer tout ce qui est pédagogique ou remettre en cause l'enseignement disciplinaire si on ne comprend pas que dans un premier point, le problème est en DEHORS de l'école.
Un autre exemple : dans le second établissement où je sévis, le chef d'établissement prévoit de prélever 30 minutes à l'histoire/géo en 6e pour faire de l'accompagnement personnalisé. L'accompagnement personnalisé est un moment de classe entière où le professeur doit apporter une réponse à des situations individuelles. Concrètement, j'ai 29 gamins : 5 excellents, 7 qui ont du mal à lire, 5 qui écrivent comme des pieds, 5 qui considèrent qu'une consigne est un fardeau et 7 qui ne savent rien faire.
Ah? Parce que pour toi, les gosses qui sortent d'établissements ZEP et autres acronymes, n'ont aucune chance de bien travailler à l'école et de faire des études brillantes? :shifty: C'est pas bien de généraliser :pCitation C'est quoi "plein" de gamins ?
Ok, mais dans le même temps, ne pas couler les pattes du lièvre dans du béton. Qu'on aide les plus faibles ou les moins favorisés, d'accord et normal. Mais ça ne donne pas pour autant le droit de ralentir les autres.
Mais les portes de l'élite d'aujourd'hui et de demain sont fermées à double-tour par une forme d'aristocratie.
Combien de fils d'ouvrier à l'assemblée nationale, ou devenus haut-fonctionnaires ?
J'ai une solution plus radicale : supprimer la lutte de tous contre tous, supprimer la loi du plus fort, la concurrence à tout va, supprimer cet état sauvage "organisé"... bref, en supprimant le capitalisme, il y a déjà moyen d'apprendre à l'école plus sereinement. Parce que les enfants n'auront pas la pression sociale. Parce que profs n'auront pas la pression de l'Etat.
Dites, c'est vrai ou c'est des exagerations quand on on entend que la reforme du college va imposer les cours de construction de cabanes et autres activites de jonglages a la place du latin/grec,
voir simplement des heures d'enseignement fondamental en maths ou francais?
Je le dis et le répète, cette réforme est une poudre aux yeux faites pour nous emmerder et quand je vois comment nous sommes traités par les services déconcentrés ou le ministère, je ne me sens pas du tout parano mais réaliste. Quand j'entends comment les inspecteurs d'académie et les hauts fonctionnaires du ministère parlent de nous, d'une part je n'ai pas envie de faire des efforts mais surtout je sais qu'on ne me veut pas du bien.
Cette réforme est faite pour économiser du fric, c'est tout.
On ne peut plus se moquer des Américains.... Si vous saviez ce que je peux voir à tous les âges....
Nous enseignons la géographie comme la Nouvelle Géographie, c'est à dire en tant que système socio-spatial. Avant 15 ans, c'est vain. Bien que nos études de cas sont toujours très concrètes, ce n'est pas ce qui sied aux enfants de cet âge. Ils n'ont pas la capacité de conceptualisation des faits qu'ils étudient. Enfin, si, mais ceux qui y arrivent ont au préalable une culture supérieure à celles de leurs pairs... Et cela revient à ce que l'on dit, bien que cela sonne conservateur, il faut des connaissances de bases.
En histoire, je ne comprends pas pourquoi en primaire on ne travaille pas simplement sur des tableaux de la vie quotidienne... Je serais même un hérétique en proposant d'enseigner l'histoire en primaire en commençant par les époques les plus proches pour finir par les plus lointaines.
En d'autres termes, on part d'une famille en France dans les années 1980. Et on se rend compte qu'il existe quelques permanences mais aussi que beaucoup de choses ont changé. Cela permet d'introduire la notion d'évolution (là par le progrès technique par exemple). Les enfants peuvent s'appuyer sur leurs parents. Puis ans les années 1950. Là, ce sera au tour des grands parents. On évoque la politique à l'époque, quelques exemples de société... Et voilà, l'histoire est abordée et approchée. Après, nous pouvons parler de la France à l'époque industrielle, pendant la Révolution... Pourquoi pas sortir un peu et aussi parler de la Révolution américaine. Redescendre encore et de parler de notre commune à l'époque moderne. Et ainsi de suite jusqu'à la préhistoire en se concentrant sur la cellule que les enfants connaissent le mieux : la famille.
Mais hein, c'est le programme. Pensé par des personnes qui n'ont jamais connu le secondaire.
Prenez l'exemple de la directrice générale de la DGESCO (ceux qui font les programmes, les exams...), elle a fait l'école normale, a passé l'agreg, a fait son année de stage, un an en secondaire puis a été nommée prof en prépa. Quelle vision de l'école a-t-elle ?
Forcément, dans son parcours, elle n'a connu que des élèves brillantissimes. Et c'est pourquoi elle explique crânement que les enfants "savent très bien apprendre sans le professeur" ou que "la pédagogie des îlots devrait être renforcée et généralisée". Elle n'a jamais connu un élève lambda. Elle ne sait pas ce que c'est.
Cependant, au lieu de faire ce constat et de dire "nous sommes allés trop loin". Au lieu de remettre en cause l'unicité des apprentissages, on caricature les évaluations nationales. Et ainsi, la réussite est là. Du moins en statistiques.
En tout cas, tant que les lycées professionnels seront vendus comme des voies pour ceux qui sont en échec, cela ne peut pas marcher.
Toute cette démarche gouvernementale participe à la casse globale d'une éducation nationale et, partant, de l'enseignement dans son ensemble.
L'augmentation permanente des responsabilités des équipes enseignantes au débit des parents et autres structures, ajoutée à cela la tendance à considérer les enseignants, formateurs, profs des écoles et cetera comme des fainéants incapables permet d'obtenir une destruction systémique.
Autre chose qui m'insupporte, c'est ce ton pédago pédant des hauts fonctionnaires qui parlent de "logique spiralaire et curriculaire" à imposer. La logique spiralaire, c'est d'enseigner quelque chose et d'y revenir régulièrement en ajoutant des éléments supplémentaires. La logique curriculaire, c'est de penser que l'élève n'a pas besoin de maîtriser une compétence à l'instant T-1 ou 2 ou 3 mais à l'instant T, soit la fin d'un cycle.
Je tombe des nues quand j'entends que c'est une nouveauté. Ce qui est vrai, c'est que les enseignants ne réfléchissent pas sur trois ans... Cependant, elle a toujours existé. En maths, quand on apprend les fonctions, que je sache, on commence par la fonction linéaire, pas par les intégrations ! En histoire géo, quand on travaille sur la citoyenneté athénienne en 6e, on ne s'attarde pas sur les structures de pouvoir, en seconde, si ! Dans les compétences, quand je demande aux élèves d'analyser une image en 6e, je n'ai pas la même exigence dans le vocabulaire et la rigueur que les 3e !
On nous prend vraiment pour des incompétents notoires et je ne le supporte pas !
J'entendais ce matin sur France Info un PDG qui se plaignait des profs qui étaient déconnectés de la réalité, car ils apportaient des connaissances à leurs élèves dont les entreprises n'ont que faire : en gros, il faut que les profs arrêtent avec la branlette intellectuelle. Il continuait en affirmant que ce que les entreprises ont besoin, c'est de compétences.
Tinou > tu as fait prépa, donc fatalement... :mdr: Mais, maintenant, les "vrais maths" que tu as découverts en prépa, ils te servent à quelque chose dans le monde réel ?
Je suis ingénieur moi aussi. Et la règle mathématique que j'utilise le plus souvent (voire la seule) c'est... la règle de trois :mrgreen:
Les ensembles, tu parles de N ou de R par exemple ?
Tu sors de la, tu te dis : "ah ouais.... en fait les maths ca n'a aucun rapport avec ce que j'ai appris jusqu'en terminale"
Je suis sans voix... En effet, un livre ou deux...
C'est que c'était très chiant à lire, avec toutes ces virgules, en fait;
Enfin, arrive ce lundi, je surveille le Français. L'ambiance est chaude mais pas étouffante dans ma salle, les élèves à surveiller sont sympas... Beaucoup plus que dans la salle d'en face où, hasard de l'alphabet, on a une concentration de loulous. Parmi ces loulous, deux cousins qui avaient manifesté leur curiosité face au passage de l'examen sans présenter de titre d'identité. Et... Sans surprise, ils n'avaient pas de papier d'identité mais par contre arboraient un grand sourire. Ma collègue suit la procédure, va chercher le chef d'établissement. Normalement, les élèves ne sont pas acceptés et doivent être reçus par le chef d'établissement qui, en règle générale, les renvoie en salle d'examen et leur autorise à passer l'examen. Sauf que le chef répond "je les vois, je les reconnais, c'est bon, on ne va pas y passer trois heures". Ma collègue est incrédule, elle explique que ces gamins l'ont fait exprès. Le chef n'en démord pas. Elle me raconte l'épisode et, étonné par la formulation du chef, je relis les consignes de surveillances... Et là, grand choc, depuis cette année, il est écrit noir sur blanc que les élèves sans papier d'identité sont autorisés à composer dès lors qu'un adulte, membre du personnel, les a reconnus.
On peut se dire qu'il est hypocrite de faire "comme si" on ne connaissait pas nos propres gamins. On surveille des gamins que l'on connaît blablabla... Mais cette évolution, c'est ce petit laxisme quotidien qui nous décrédibilise, dénature notre autorité. La présentation d'une convocation et d'un titre d'identité, même dans un lieu connu des gamins, c'est une étape importante, un rituel à acquérir... Mais le jour J de l'examen, on est plus dans le "bon, c'est pas grave, tu l'apporteras la prochaine fois", c'est de la pure désinvolture.
Pis, toujours même salle...
Nous avons tous demandé aux gamins de mettre les téléphones, éteints, dans les sacs au fond des salles... Un portable vibre, ma collègue est agacée mais elle ne le localise pas... Puis elle lève les yeux et voit un gamin, mains sous la table, tête baissée... Elle le grille avec son portable allumé et vraisemblablement en train de l'utiliser. C'est clairement une fraude. Elle écrit un PV de fraude, le donne au chef... Qui répond avec la même désinvolture et fait comprendre que le PV ne sera pas lu. Et deuxième coup de froid (ou de chaud). Encore une nouvelle faille entamant notre crédibilité et autorité.
Au bout d'un moment, si l'école les gonfle, faut les placer ailleurs.
(regarde dans ta zone si il y a pas des journées portes ouvertes dans les écoles BTP)
D's©
Après, en 3e est-ce que l'école ne serait pas déjà en concurrence avec des petits boulots?
Comment fais-tu pour ne pas être découragé ? Pour ne pas avoir envie de baisser les bras ?
Il y a 40 ou 50 ans, quasiment tous les parents considéraient comme essentiel que leurs enfants aillent à l'école pour apprendre ne serait-ce que les bases: lire, écrire et compter.
on a l'impression qu'une partie de la population ne considère plus que leurs enfants auront besoin de ça pour s'en sortir. Et comme il s'agit quasi-exclusivement de familles pauvres, cela vient contribuer à la reproduction sociale.
Un exemple parmi les grands absentéistes de ma classe de 3e, une gamine totalement aux fraises depuis la 6e, l'équipe pédagogique de 4e lui a bétonné un dossier de 3e prepa métiers (sorte d'antichambre vers le lycée pro) dans un lycée pro limougeaud réputé. Elle a été prise. Mais elle a refusé l'affectation parce qu'elle ne voulait pas acheter des vêtements de travail et rester avec ses copines absentéistes (cherchez l'erreur).
Les innovations pédagogiques, c'est mignon mais dans les faits, ça te prend un temps de dingue et ça n'apporte pas grand chose.
Appel à l’aide des parents de Tokyo
Par Groupe Parents du LFIT | Publié le 05/07/2020 à 14:24 | Mis à jour le 05/07/2020 à 14:46
Peu de gens le savent en France, mais l’éducation au Lycée Français International de Tokyo est d'environ 1000 euros par mois par enfant. Cela représente 150 000 euros pour une scolarité complète de la petite section à la terminale. Un investissement considérable que nous étions prêts à payer tant que nos enfants recevaient une éducation française de qualité.
Mais depuis le début de la crise du coronavirus, la qualité de cette éducation s’est considérablement dégradée. Si certaines classes ont eu droit à un vrai suivi et des cours par vidéoconférence plusieurs fois par semaine, d’autres classes n’ont eu aucun « zoom », et ce malgré les plaintes répétées des parents. Le Lycée Français vante son excellence, mais dans cette crise il n’a pas su mettre en place des outils pédagogiques modernes et adaptés à l’éducation à distance. Ce n’est pas le Lycée qui a assumé la « continuité pédagogique », ce sont les parents qui ont dû porter la casquette du professeur. Tout en continuant à travailler.
Conscients du caractère inédit de la crise, nous avons été patients. Trop patients. Le 1er juin, nous avons vu les écoles japonaises rouvrir, avec des plans progressifs tenant compte de l’évolution de la crise, mais toujours une véritable volonté de rattrapage scolaire : réduction des vacances d’été, cours supplémentaires en semaine ou prévus pour la rentrée… Le 14 juin, nous avons entendu Emmanuel Macron annoncer la reprise normale des cours sur tout le territoire français, un pays qui compte 30 fois plus de décès qu’au Japon. Pourtant au LFI de Tokyo les lycéens ont dû continuer à étudier à la maison jusqu’aux vacances, les collégiens n’ont eu que 4 jours de cours depuis la « reprise », en maternelle 1,5 jour par semaine, en primaire 2,25 jours par semaine.
Pendant ces quatre mois beaucoup d’enfants ont décroché, tous ont souffert de lacunes pédagogiques, il faut les rattraper - ou au moins tenter de le faire. Ce n’est pas le choix du Lycée Français et nous ne comprenons pas pourquoi. Aucune forme d'enseignement n'a été proposée pendant les vacances d'été. Le lycée refuse catégoriquement des cours supplémentaires à la rentrée, même pas « une heure le mercredi » comme nous le demandions. Argument avancé : cela fatiguerait les enfants.
Nous ne minimisons pas l’ampleur de cette crise. Nous savons bien que la rentrée pourrait être à nouveau compliquée. Mais c’est précisément pour cela qu’il nous faut un vrai plan pour septembre. Aucun scénario ne nous a été communiqué. Tout ce que nous avons reçu c’est une lettre nous souhaitant de bonnes vacances et rendez-vous après le 20 aout. Au royaume du programme, ce manque d’anticipation est très mal vécu.
Le mécontentement grandissant parmi les parents d’élèves a amené à la création d’un collectif visant à regrouper les efforts individuels : « Parents du LFIT ». 300 membres ont rejoint ce groupe Facebook. Tous partagent un sentiment d’injustice.
Après des mois de bataille avec la direction, tout ce que nous avons obtenu c’est un gel de l'augmentation de 1,8% des frais de scolarité pour la rentrée 2020. L’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger a aussi décidé une réduction de 30% des frais de scolarité en maternelle. Pourquoi seules les maternelles ? Si cette réduction prouve que le lycée reconnaît ses manquements, tous les parents sont concernés. Et c’est toutes les familles qu’il faut aider.
Ce n’est pas un reproche aux professeurs qui pour la majorité d’entre eux ont été vaillants, souvent créatifs, c’est une constatation : c’est nous qui avons assumé cette éducation. Si l’école était gratuite, nous pourrions comprendre. Mais ici elle est très chère. Nous ne travaillons pas pour de grosses entreprises qui payent les frais d’écoles, nous ne sommes pas de riches expatriés. Nous n’avons aucun soutien financier.
On nous rétorque que c’est une crise mondiale et que tous les lycées français du monde ont été touchés, mais le notre dispose d’une réserve de plus 12 millions d’euros. Pourquoi cet argent n’est-il pas utilisé pour nous aider, mais aussi investir dans des dispositifs numériques, des formations pour les professeurs, des cours supplémentaires ? Non, le lycée s’entête à vouloir acheter un nouveau bâtiment, en contradiction avec les propos du directeur de l’AEFE qui annonce ce 30 juin que tous les projets de développement sont « revus à la baisse ».
On nous rétorque enfin que l’école n’est pas un service. Ce n’est pas un service, c’est un droit, un devoir, une obligation. Et nous l’avons défendu. Si l’école n’est pas un service, elle a un coût. Et ce n’est pas aux parents de porter, seuls, le coût de l’effondrement de la qualité de l’enseignement.
Nous devons payer 1000 euros par mois parce que c’est un lycée privé.
Nous ne pouvons pas employer le mot de « service » parce que le lycée fait partie d’un réseau public.
Nous n’aurons pas de cours de rattrapage parce que c’est ainsi en France.
Lorsque les écoles reprennent en France, on nous dit qu’on est au Japon.
Nous sommes perdus.
Nos appels sont restés sourds. Le Lycée, l’AEFE, l’Ambassade ont balayé toutes nos demandes. Nous avons besoin de l’aide des instances françaises. Nous demandons un vrai geste financier de solidarité : une réduction substantielle des frais de scolarité pour le troisième trimestre, pour tous les parents. Sans cela, certains d’entre nous n’auront d’autre choix que de retirer leur enfant du Lycée Français. Partageons le coût de la crise, afin d’assurer un avenir et une éducation française à tous nos enfants.
Depuis sa mise en œuvre à la rentrée 2019, les filières ont disparu au profit de spécialités et d’options à partir desquelles le lycéen compose son parcours de formation. Dans certains établissements, il existe parfois une centaine de combinaisons possibles.
Résultat, les élèves d’une même classe ont rarement cours ensemble.
"Les enseignants font face à des lycéens de classes différentes en fonction des spécialités et des options qu’ils ont choisies. Par exemple, un enseignant peut faire cours à un groupe d’élèves venus de six classes. Il doit donc s’adresser à six professeurs principaux, participer à six conseils de classe. Et cette configuration est la même pour chacun de ses cours. Chaque enseignant se retrouve à interagir avec tellement d’interlocuteurs qu’il n’a pas le temps d’aller voir chacun.
Pronote s’impose donc, là aussi, comme un intermédiaire incontournable.
De l'autre, sans parler de "flicage", il y a effectivement un changement de "paradigme" dans cette nouvelle relation profs-parents-enfants. Elle peut être problématique chez les enfants si les parents l'utilisent pour "fliquer", justement.
L'exemple de la jeune fille enceinte qui s'absente pour avorter sans que ses parents soient au courant est très pertinent. Mais dans ce cas précis, la solution est simple : ne pas le noter sur pronote.
On en revient à l'usage de l'outil.
Enfin, le mot de "déresponsabilisation" des enfants ne me va pas. Ce n'est pas exactement cela qui est en jeu, selon moi, et c'est le point le moins convaincant de l'article. La responsabilisation est un apprentissage qui est d'abord du ressort des parents. On en revient encore à l'usage de l'outil. Quant à leur jardin secret, les jeunes sauront toujours très bien le préserver, je leur fais confiance ^^
L'article cite le cas (assez courant à mon avis) d'un élève qui arrive en retard (éventuellement après avoir dragué dans la cour). S'il arrive après la clôture de l'appel par le prof, son absence peut déjà être signalée à la famille qui potentiellement va vouloir une explication.
Mon fils a eu full set gommettes vertes au premier trimestre, je suis happy.
Encore une fois, tout dépend comment les parents utilisent l'outil.
Il suffirait déjà de publier les notes après la remise des copies pour changer déjà des choses en bien…