Surprise je suis par les très bons scores des pays anglo-saxons et notamment des USA ! De notre côté, ce n'est pas vraiment pas brillant par contre... On notera aussi les résultats des PIGS : l'égalité c'est bien, mais le niveau d'enseignement est mauvais.
Je suis consternée par le caractère affligeant du spectacle dont on nous a gratifié. Ils se valent tous en ce qu'ils ne valent rien. Mais quelle honte...
Il serait intéressant de comparer les méthodes d'enseignement / apprentissage des maths entre les pays européens. Parce que bon, on sait bien comment ça va être interprété ce résultat. Les gens de gauche vont dire "bouh, on n'a pas de moyens, les profs sont mal payés, plus personne ne veut faire ce boulot, etc..." et les gens de droite vont dire "bouh, il faut rétablir l'autorité et le coup de règle sur les doigts, etc...."
Indépendamment, donc, de toute interprétation partisane, ce serait bien de s'inspirer de ce qui se fait ailleurs en matière d'approche pédagogique. Les gamins français ne sont pas plus cons que les autres donc c'est qu'il y a quelque chose qui coince quelque part dans la méthode.
Ben disons que c'est un peu concon comme "vieux dossier", il y a des trucs plus graves que ça
Plus sérieusement, le père Retailleau, j'ai du mal : je n'ai jamais apprécié le bonhomme qui sent l'eau bénite à plein nez. Et plus largement, entre ne pas vouloir d'un gouvernement mélanchoniste, et se retrouver avec Barnier et certains caciques de LR qui ne font pas rêver (Retailleau donc), il y a un monde quand même
Honnêtement, je pensais que Macron allait trouver un accord avec le PS et certains écolos, histoire de nous pondre une cohabitation "classique" mais pas qu'il irait (oserait ?) jusqu'à prendre le truc complètement à l'envers. En effet, il a constitutionnellement le droit (cf explications de Flavien) mais ce n'est pas parce que tu as le droit de faire un truc qu'il faut le faire XD (je rappelle que les cimetières sont remplis de gens qui ont pris leur priorité).
EDIT : ça, par exemple, c'est un peu plus problématique qu'une histoire de tricherie à la vachette Intervilles....
Le sujet le plus intéressant étant les sensitivity readers, considérant que l'IA étant le résultat de ce qu'on lui file à bouffer, DONC la rançon de cette course au toutlemondeilestbeautoutlemondeilestgentil.
Oui, enfin, la situation financière de la France... Ce serait ne pas voir plus loin que le bout de son nez et/ou faire preuve d'une mauvaise foi patentée que de l'imputer intégralement au pouvoir en place. On "paye" (depuis toujours ?) les conséquences de la vision court-termiste des politiques de TOUS BORDS dont la capacité de raisonnement s'arrête aux prochaines échéances électorales. La gauche, la droite, le centre, bref, tout le monde est responsable.
Dans le cas présent, rappelons 1/ le COVID et les dépenses colossales qui en ont découlé pour éviter une catastrophe : il ne me semble pas avoir entendu la gauche "râler" au moment où il a fallu soutenir tout le monde et 2/ la crise de l'immobilier dont je rappelle que lorsque le bâtiment tousse, la France s'enrhume et ses conséquences directes et indirectes sur l'ensemble de l'économie : un vrai effet domino proprement vertigineux.
Il y a un effet conjoncturel majeur que l'honnêteté intellectuelle impose de prendre en compte.
Ça commence quand même à être un peu longuet cette histoire et Macron ne se rend pas service en jouant le "No" permanent, il va se mettre à dos - si ce n'est pas déjà fait - les élus de son propre camp. Qu'il nomme un PM pour la NFP, que le PM en question propose un gouvernement, que Macron l'accepte et que ça fasse pschitt au bout du compte parce que "le programme rien que le programme" ne sera jamais voté vu la configuration actuelle de l'AN.
(sauf à passer par du 49.3 et là, paille, poutre, tout ça)
(Alors, oui, évidemment, ça se finira en "on vous l'avait bien dit". Mais il y a toute une catégorie de Français qui a besoin d'une preuve par l'exemple)
Et qu'on passe à autre chose. Parce que là, c'est bon, quoi. On ne va pas rester dans cette "non-situation" encore pendant des plombes. Il y a un budget à faire, des décisions à prendre et un pays à faire tourner.
Il y a quelques années, l'Etat de Californie a décidé de débaptiser des écoles d'Etat car elles portaient le nom d'une personne réputée raciste/jsaisplus...
Oh mais tu sais, je ne serais pas surprise qu'un de ces quatre, il y en ait un ou une qui lève le doigt pour proposer qu'on débaptise tout ce qui s'appelle Jules Ferry en France. Ou Napoléon (vont être bien emmerdés à Ajaccio, tiens).
Et puis bon, les Américains et l'esprit critique, le recul, l'instruction, tout ça... voilà.
Quote
doit on cancel Platon car c'était un putain de pédophile, gerontocrate, mysogyne ?
J'ai ri
@MCL : le cas de Jules Ferry, tiens. J'étais en 4ème, donc en 1989, et notre prof d'HG (Mme Alfonsi, la meilleure que j'ai jamais eue sdep) nous avait fait lire et travailler sur un extrait de ce fameux discours où il professait la supériorité des blancs sur les peuples colonisés et tout les bienfaits de la colonisation pour eux en matière d'éducation et autres. C'est dingue d'ailleurs que je m'en rappelle aussi bien. J'ai retrouvé ledit discours dans son entièreté qui en réalité est moitié discours, moitié échanges avec ses contradicteurs. Au-delà de ce seul sujet de l'instruction, le volet économique de la colonisation est abordé et, bref, on comprend bien que le coeur du sujet, il est là, hein. Alors, oui, il y a des gens pour lui rétorquer que c'est super pas bien de parler comme ça des colonies et qu'on devrait pas coloniser des pays, que leurs habitants ne sont pas inférieurs à qui que ce soit, tout ça tout ça. Mais, clairement, ce n'était pas la pensée dominante. Des débats s'initiaient mais en aucun cas on ne peut dire que l'anti-colonialisme était un courant majoritaire dans la société. Je veux dire, l'abolition de l'esclavage n'avait même pas fini de refroidir à l'époque alors l'anti-colonialisme... Faut pas se voiler la face : l'évolution des sociétés relève du temps long. Ce n'est pas parce que quelques voix dissonantes s'élèvent au milieu d'une tendance majoritaire qu'elles suffisent à nier la majorité en question.
Je remarque - et ça va avec l'air du temps - que dès qu'il s'agit de dégager une tendance "générale", de plus en plus de gens se crispent. Ceci est concomitant à la quête effrénée d'individualité, qui va aussi avec le "combat" qui veut que chaque être soit unique et que de ce fait, il devient interdit de généraliser. Pourtant, c'est un fait. Il y a des tendances, des redondances, des constats qui statistiquement, mettent des "généralités" en évidence. Ca a toujours existé et ça existera toujours. Ca ne signifie pas qu'il n'y ait pas d'exceptions, comme dans n'importe quel échantillon statistique. Mais une exception ne justifie pas de ne pas parler de tendance générale, voire de proclamer une tendance inverse.
On est dans l'outrance, encore et toujours, et le résultat qui consiste à s'envoyer des stigmatisations à la tronche annule ce qui au départ est "une bonne intention". Inclure tout le monde dans la société, c'est très bien. Inclure ce qui ne veut exister que par sa ou ses différences, c'est déjà plus compliqué : inclus-moi mais pas trop quand même parce que je ne veux pas être comme tout le monde. Compliqué de faire société si on refuse, si on rejette l'échange de bons procédés. Il est strictement impossible de composer, au sein d'une société avec les particularismes de chacun puisque par définition, nous avons tous des particularités. 70 millions de français (pas loin), 70 millions de particularités qu'il ne faudrait outrager à aucun prix. On fait comment ?
@Flavien : toi qui es prof d'histoire, qui sais l'importance de la (re) contextualisation, comment tu perçois la volonté de certains de nier / rejeter des pans entiers de l'histoire humaine ? On sait bien que l'histoire est écrite par les vainqueurs et que d'un pays à l'autre les mêmes événements ne sont pas racontés de la même manière et c'est justement ce qui est intéressant, d'expliquer le pourquoi, le comment dans le contexte de l'époque. Que tout n'est pas tout blanc ou tout noir, que notre histoire n'est qu'un gigantesque nuancier de gris. Ce qui me tue, c'est le côté extrême de certaines attitudes : cette histoire ne nous convient pas, elle nie notre identité, hop, à la poubelle. Ce roman pour enfants discrimine ma communauté, hop, on le brûle (cf au Canada il y a 2 ou 3 ans).
EDIT : au quotidien, c'est pesant. Exemple : je fais partie d'un groupe FB dont le thème est la littérature SF et fantasy. La dernière fois, un mec demande où il pourrait trouver certains bouquins de MZ Bradley parce que sa fille les cherche pour les offrir à une copine. C'est tout. Il ne demande rien d'autre, pas notre avis sur les bouquins en question ou l'auteure. Eh bien, ça n'a pas loupé : "han MZB j'aimais avant, mais maintenant que je sais que l'auteure était pédophile, je ne supporte plus de lire ses livres". Ils (enfin, surtout elles) sont 3 ou 4, ça a 25 ans et ça débarque en mode chevalier blanc, oriflamme de la vertu au vent et ça croit nous ouvrir les yeux sur la lumière de la vérité. Ok, ça fait juste 20 ans qu'on le sait, hein. Sauf qu'on a lu ces bouquins il y a plus de 30 piges, à l'époque où tu n'étais même pas encore un concept dans l'esprit de tes parents. Et c'est tellement pas le sujet de la discussion par dessus le marché. Et si quelqu'un a le malheur de répondre "et ?" automatiquement, c'est "ah mais si tu cautionnes la pédophilie, c'est grave, hein !" ou "tu es père indigne si tu offres ces livres à ta fille !" (on notera que la personne n'a rien lu de la demande initiale). Je ne les supporte plus. Mais vraiment.
Sinon, j'ai relu le billet de Linkedin (sdep, je ne vois pas ce que ce genre de post fait sur un réseau PROFESSIONNEL - rien d'étonnant ceci dit alors qu'on y voit de plus en plus souvent fleurir des posts du genre "ma femme est morte du cancer" ou "depuis que je suis père - hop photo du lardon regardez comment il est beau c'est moi qui l'ai fait !" c'est bien gentil mais ça n'a juste RIEN à faire là) et à aucun moment, son auteure ne parle des méthodes employées. Ok, oui, on a bien compris qu'il s'agissait de "luttes" à but inclusif et de reconnaissance de préjudices divers et variés et oui aussi, il est certain que dans ceux que cette approche horripile, il s'en trouve un paquet qui n'ont pas envie de faire le moindre effort de tolérance, mais ce serait quand bien de se pencher sur d'autres raisons de rejet.
Et enfin, dernier point : le concept se tire une balle dans le pied par définition. En mettant en avant les différences, les particularités, les individualités par le seul prisme de la couleur de peau, de la religion, du sexe, de la sexualité, du genre, etc (enfin, seul : mais non, voyons ! Intersectionnalité powa !), on alimente les discriminations alors qu'on prétend les combattre. En désignant un tel ou tel par son appartenance à telle ou telle communauté, on met le focus sur ce qui diffère plutôt que sur ce qui rassemble. On veut que les gens vivent ensemble avec leurs différences mais dans le même temps, on regroupe les gens par différence(s) et en plus, on gomme leur individualité en les "noyant" dans le troupeau de leur communauté.
Exemple : Sandrine Rousseau qui prétend lutter pour tout un tas de monde, dont les femmes. Ben non : moi je ne veux pas que Sandrine Rousseau lutte pour moi, je ne lui ai rien demandé et je n'ai pas besoin de gens comme elle (surtout pas comme elle, en fait !). Je suis MOI, pas un membre d'une communauté. Et j'existe autrement que par le seul fait d'être une femme.
Alors, oui, je suis universaliste : ce qui m'intéresse quand j'échange avec quelqu'un que je ne connais pas, c'est de savoir ce qu'il aime ce qu'il n'aime pas, ce qu'il lit, ce qu'il mange, ce qui le fait kiffer,son boulot, ses études, sa famille, bref, qui il ou elle est. Pas la couleur de sa peau, pas sa religion, etc.
Rapidement : de mon point de vue le "wokisme" (il faut bien donner un nom aux choses donc celui-ci ou un autre) est la parfaite illustration de l'adage "l'enfer est pavé de bonnes intentions". Le problème de la démarche n'est pas le fond - de base, ce qui l'initie est positif - mais la forme. Lorsque les méthodes employées deviennent en tous points similaires à celles utilisées par certains régimes dictatoriaux pour faire "passer le message", on a un gros problème.
Le processus d'effacement de personnes ou de groupes de personnes par leur dévalorisation, leur désignation à la vindicte populaire comme étant la source de tous les maux, leur stigmatisation, tout en leur attribuant un ensemble de critères justifiant ledit effacement, le dénigrement d'oeuvres artistiques (livres, tableaux, sculptures, films, séries, etc), l'empêchement de leur diffusion, voire l'autodafé de certaines supports... ça ne vous rappelle rien ?
Eh bien voilà. Les "éveillés" utilisent de façon très paradoxale et délicieusement ironique exactement les mêmes méthodes de ce et de deux qu'ils dénoncent. Par conséquent, je n'ai ni l'envie, ni l'énergie d'accorder mon attention à ces apprentis dictateurs de la pensée, dont la plupart répètent des discours pré-construits dont on sent que l'argumentaire sous-jacent relève d'éléments de langage soigneusement préparés. Et ce qui me hérisse le plus, c'est l'idée que dans le lot, beaucoup sont des gens malheureux, perdus, qui ont besoin qu'on reconnaisse leur souffrance pour avancer mais qui, faute d'alternative constructive, se retrouvent dans cet espèce de mouvement délétère qui assoit son fond de commerce sur l'alimentation de la haine et du mépris.
Autant j'ai beaucoup aimé la cérémonie d'ouverture, autant la cérémonie de clôture n'était pas une franche réussite.
La partie chelou avec le mec venu de l'espace, les danseurs en gris qui m'ont tout de même fait penser à Walking Dead à certains moments et les anneaux m'a copieusement ennuyée même si je salue bien évidemment tout le travail qu'il y a derrière. J'ai trouvé ça lent, long, déprimant (d'aucuns ont qualifié le passage de funèbre). J'ai vraiment eu le sentiment d'être tombée dans la fameuse faille de "l'exception culturelle" à la française, nul doute que Télérama a du adorer.
La suite, ma foi : le karaoké a fait flop (c'était assez prévisible [:lol] ), j'ai aimé la partie électro-pop qui était bien chouette et... je me suis couchée après le discours d'Estanguet quand il a passé la parole à l'autre gars. Depuis j'ai vu le replay d'Yseult (qui chante vraiment bien, *elle*) et celui des USA.
En fait, autant la cérémonie d'ouverture était empreinte d'une grande cohérence, d'un vrai fil rouge et racontait quelque chose, autant la clôture m'a fait l'effet d'un patchwork sans raccord entre les pièces, d'une juxtaposition d'éléments qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres.
et sinon, les JO, ben c'était top Je me suis vraiment régalée même si je n'ai pas pu tout regarder, ces trois semaines de répit au milieu de la morosité générale ont été un vrai bol d'oxygène, et ça fait vraiment TRES plaisir de voir la discipline, la rigueur, le sens de l'effort et le travail enfin remis à l'honneur.