MCL a tout dit. Ce n'est pas Trump qu'il faut surveiller, mais le lobby militaro-industriel qui aurait toutes les raisons (géopolitique, financières...) de se fritter un peu avec un de ces pays de "l'axe du mal" ou autre qui lui résisterait.
Faut voir comment Obama a eu du mal à contenir les velléités bellicistes contre la Russie et la Chine.
Et c'est vrai que là où c'est le plus chaud, c'est en mer de chine méridionale. La Chine s'installe sur des îles, les USA provoquent en faisait passer ses porte-avions dans ces eaux...
Oui, enfin, les Chinois en font au moins autant avec le Japonais et je ne parle pas des Russes dont les avions et navires frôlent la ligne jaune tous les quatre matins en mer du nord et dans la Manche.
Je te rassure, contrairement à Hollande, Ayrault et Fabius, je ne crois pas qu'il y a d'un côté des gentils et de l'autres des méchants.
Juste des élites qui défendent leurs intérêts du moment (ou qui croient défendre leurs intérêts), avec des méthodes qui peuvent différer.
Pour le reste, je ne me prononce pas. J'ai lu et entendu des milliards de choses sur Trump et sur la politique étrangère, j'ai surtout entendu de belles contradictions... Alors je verrai.
Les Etats-uniens ont choisi.
A nous de faire moins pire.
Et c'est là tout le problème de la définition du moins pire.
La stratégie du "moi ou le chaos", ça ne fonctionne plus.
Parce que pour certains, le moins pire, c'est Le Pen ou un de ses avatars. C'est la voiture-bélier qui pourrait permettre de sortir du consensus néolibéral qui ne satisfait manifestement pas la majorité.
On sait qu'avec Juppé, Hollande, Sarko, Macron, rien ne changera par rapport à aujourd'hui. C'est sans issue de ce côté, on voit bien que nos élites actuelles (pas seulement en France) sont incapables de se remettre en cause. C'est peut-être ça le plus dramatique : malgré l'élection de Trump, nos élites non seulement ne se remettent pas en cause, mais en plus attaquent le vote de la population (en 2005 en France, le Brexit et les tombereaux d'insultes sur les "brexiters", et maintenant avec les "ploucs" qui ont voté Trump), voire s'interroge sur l'opportunité de soumettre le choix de la politique du pays au vote de la population.
Ce n'est jamais la faute de nos dirigeants et surtout pas du consensus néolibéral, c'est toujours la faute d'un autre.
Le pire, c'est que Trump est un parfait représentant du néolibéralisme, à tel point que les marchés se portent très bien et qu'il rallie aujourd'hui des pontes.
Ce qui doit donc rassurer ceux qui veulent voter Marine Le Pen : si elle gagne en 2017 (improbable car système à 2 tours en France qui rend une surprise à la Trump bien plus difficile), nul doute que les marchés se porteront bien comme les patrons, et que pour former un gouvernement, il se trouvera d'un coup d'un seul nombre de politiques qui aujourd'hui hurlent au fascisme comme c'est le cas avec Trump.
Ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'à travers le monde, une vague se lève et semble utiliser la technique de la voiture-bélier (avec Trump, avec le Brexit, avec Syriza...) pour renverser le consensus idéologique actuel.
L'important semble de renverser dans l'immédiat et peu importe les moyens utilisés, sans forcément se poser la question de l'après. Ce qui est une erreur. Mais bon. On a ce qu'on mérite.
Le problème n'est pas Trump ou Le Pen, on s'en branle.
Le problème, c'est le consensus idéologique actuel qui permet l'émergence de ce genre de personnages.
Tu peux taper tant que tu veux sur Trump, si c'est pas lui ce sera un autre.
Les plus dangereux finalement, aujourd'hui, ce sont les Hollande/Juppé, Merkel, Clinton... ce sont eux les responsables car ce sont eux qui sont aux commandes et ce sont leurs actions (loi travail...) voire leur inaction qui génèrent ce bordel.
Ceci dit, ça va être très intéressant de voir les premiers mois de Trump *pop corns*