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Télévision / Les Revenants : La fiction française déterrée


Bon, et bien, je pique l'une des expressions fétiches de notre Squekk' national pour dire que c'est d'la patate atomique. C'est exactement ce que je recherche. Moi qui trouve qu'on est en plein ventre mou du côté des séries américaines ces derniers mois (hors Breaking Bad, aucune des séries outre-Atlantique actuelles ne me passionne vraiment) et 85% de l'activité sériephile est américaine, je voyais pas vraiment ce que je pouvais me mettre sous la dent.
Les Revenants, c'est l'histoire de plusieurs personnes d'âges et de milieu qui réapparaissent dans le quotidien de leur entourage du jour au lendemain, sans comprendre qu'ils sont morts depuis plusieurs années et que la Terre a continué à tourner sans eux. Tous ces retours se font dans une même ville de montagne, cadre d'une poignée d'autres phénomènes étranges semblant survenir simultanément.
Je vais pas en dire plus sur les personnages en eux-même, je préfère laisser le plaisir de la découverte à ceux qui ne savent encore rien. Dans tous les cas, les situations initiales de chaque intrigue sont vraiment très bonnes (gros big up pour celle de Camille et Léna). Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la série bien que traitant du retour à la vie de personnes mortes n'est en rien comparable à des films de Romero. Ici, les revenants reviennent à la vie, en parfait état physique et identique à ceux qu'ils étaient auparavant (à priori...). La série ferait plutôt penser aux 4400 dans son concept (série auquel j'avais décroché au bout d'une saison, c'était pas fameux dans mes souvenirs).
Les acteurs sont vraiment très bons, pour la plupart, à de rares moments on peut sentir des faiblesses dans le jeu. Ils tiennent tous la route (hormis la voisine de Julie qui ne casse pas la baraque mais c'est la seule sur laquelle je trouve à redire en fait).
La bande-son est assurée par le groupe écossais Mogwaï qui fournit une musique à la fois envoûtante et mélancolique à la série. Des extraits de la BO sont disponibles sur le site de Canal. Je ne fais que m'écouter en boucle Hungry Face et Wizard Motor depuis le début de la semaine.

La série me rappelle donc Twin Peaks (mais pas sur énormément de points non plus, la ressemblance vient surtout du fait que l'intrigue tourne autour d'une petite ville perdue dans la cambrousse et de son côté drama où des touches fantastiques apparaissent ici et là), Lost (plus on avance, plus on se rend compte du "toutélié" entre les personnages) et les 4400 (simplement pour le pitch de base, le reste est très différent).
Voilà pour la présentation de la série. Place aux supputations et avis pèle-mêle suite à ces deux premiers épisodes :
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Je suis donc sur-conquis par cette série. Enfin, on tient quelque chose qui peut rivaliser avec les grandes séries américaines. Mine de rien en Europe, entre des séries comme Black Mirror en GB, Akta Manniskor en Suède ou Forbrydelsen au Danemark, on commence à peser notre poids.
