OUA-TAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHAAAAAAAAAA !!!!
La nuit dernière ce fut donc cérémonie hommage au plus grand fouteur de tatanes de l'histoire du cinéma : Bruce Lee. 5 films, presque 7h de bottage de culs et cris guerriers perçants, 7h d'étincelles dans les yeux presque comme au premier jour.
"Presque" parcequ'avec 15 ans de recul on se rend bien plus compte des innombrables faiblesses de ces films de la Légende. Le plus gros étant les scénarios en bois. Pas que ça soit du prétexte à la baston, bien au contraire... et c'est là le problème. Vouloir poser une histoire, c'est bien, mais quand c'est trop long, mal écrit, plein de raccourcis et en rien passionnant, c'est plus délicat et l'attente de voir la star tomber la chemise n'en est que plus insoutenable. Les deux films type dans ce genre de frustration étant Big Boss (même si il y'a un certain plaisir à voir Lee lui même ronger son frein et se forcer de ne pas céder à la violence because "serment à maman") et surtout le Jeu de la Mort. Pour les autres, ça passe mieux, la Fureur de Vaincre étant un tabassage presque non stop, la Fureur du Dragon y apporte son humour et Enter the Dragon se montre plus équilibré avec une palette plus large de personnages.
Mais quand le rugissement du Lee commence à résonner, sourire carnassier se dessine et le nirvana se présente. Parceque oui, malgré Jet Li, malgré Tony Jaa et bien d'autres, Bruce Lee reste toujours indémodable. Sa technique, ses feintes de frappe, ses coups qui fusent à une vitesse hallucinante (même en ralenti, ça donne vitesse "naturelle"), les cris, les mimiques (pas seulement les "j'te provoque", j'ai surtout adoré son enchainement "Un coup dans le bide, je te choppe la tête, et je te balance sur le côté avec grimace de dédain), toute la magie opère comme au premier jour : inimitable, inégalable.
Là où c'est un peu plus "problématique" c'est que j'en étais à me demander si tous ces combats n'en étaient pas à flirter avec le "culte de la personne". Je veux dire, que dans presque toutes ses bastons, Lee domine de la tête et des épaules n'importe quel de ses adversaires si menaçants eussent ils été présentés (le moustachu qui tord des barres de fer dans la Fureur de Vaincre), et presque aucun ne lui donne de film à retordre... pas même Chuck Norris.
Preque parcequ'il reste quand même Kareem Abdul-Jabbar du Jeu de la Mort qui offre le combat le tendu de la filmographie et justifie complètement pourquoi cet affrontement est entré au panthéon, bien plus que l'opposition "petit chinois vs géant black".
Vla pour le général, petit retour en détail sur quelques films :
- Big Boss :
Celui dont j'avais le moins de souvenirs... au point d'avoir carrément été surpris pas son côté "sanglant". Bruce Lee passe en mode boucherie, plante des poignards égorge à tour de bras... Ouahou :peur: Par contre j'ai été surpris de voir que le combat final se déroulait dans la résidence du méchant... dans mes souvenirs, ça se passait à l'usine (avec l'arrestation) et y'avait une scène où Lee explose un pan de glace qu'on lui envoie... :mouais:
- Fist of Fury :
Je lui préfère toujours son remake : Fist of Legend. Histoire plus intéressante, mieux déroulée, combats plus variés et équilibrés et donc Jet Li qui en bave VRAIMENT face au boss de fin.
- Le Jeu de la Mort :
C'est pas sa faute, mais la première partie jouée par un clone au rabais est juste... nanarde ! Après c'est ptet avoir épluché le dossier Bruce exploitation de Nanarland qui m'a rendu affûté à tous les détails "damage control" pour nous rendre crédible les séquences jouées par le clone mais... voila, le coup de la photo de Bruce collée à même le visage du gars, ses cris qui ressemblent plus à des couinements de chats ou ses combats mous du genou... au secours. La légendaire combi jaune rayée de noire flotte sur ses épaules (et surtout entre ses cuisses) ne laisse aucun doute : il était trop petit pour le costume du maitre.
Heureusement qu'ils ont eu la bonne idée de faire tourner d'abord les séquences de bastons principales.
- Enter the Dragon :
Bolo Yeung présenté comme impressionnant qui se fait ramasser direct par l'américain de service... mais :nono:, quoi.
Bref, des films bourrés de défauts mais au final, voir Lee mettre des baffes à des hordes de vilains, dont des affreux moustachus (au moins un par film, Lee était il moustachophobe ?)... ça n'a pas de prix. :w00t2: