Pas d'accord d'avoir une vidéo intégrée sur le forum dont la lecture se lance automatiquement .... ^^Citation de KiaN le 26 Novembre 2006 à 16:08 J'ai integré la vidéo dans ton message ^^
Mais sinon, c'est une bonne chose :yaisse:
Pas d'accord d'avoir une vidéo intégrée sur le forum dont la lecture se lance automatiquement .... ^^Citation de KiaN le 26 Novembre 2006 à 16:08 J'ai integré la vidéo dans ton message ^^
Pas d'accord d'avoir une vidéo intégrée sur le forum dont la lecture se lance automatiquement .... ^^Citation de KiaN le 26 Novembre 2006 à 16:08 J'ai integré la vidéo dans ton message ^^
Bêtise humaine, totale incompétence, ridicule petites personnes insignifiantes ? Je cherche encore le bon mot, à vrai dire, pour définir certains des députés français... La classe politique n'a jamais, en France, été en odeur de sainteté auprès du peuple. Elle ne risque pas de l'être plus si elle s'entête à faire preuve d'une telle ignorance, d'une telle inaptitude à faire son travail correctement.
Rappel des faits... Nous vous indiquions dans notre news du 27 novembre, que le député Bernard Depierre a déposé un amendement au projet de loi sur la délinquance. Cet amendement consiste à interdire purement et simplement les jeux vidéo "contenant une incitation directe à des violences sexuelles, à des sévices corporels, à des actes de barbarie et au meurtre" et pour étayer son argumentation, il citait le jeu vidéo Rule of Roses, de 505 Games Street, distribué par Sony, dans lequel, selon lui, "le but du jeu incarne un sadisme et une perversion inacceptables : il s’agit de violer dans les plus horribles conditions une petite fille puis de la torturer avant de la tuer dans la pire des souffrances. Celui qui aura fait preuve de l’ignominie la plus infâme, la plus répugnante, remporte la partie."
Cette histoire, couplée à des accusations d'enterrer des enfants vivants, est venue d'un journal italien, le Panorama. Ces accusations ont d'ailleurs tellement secoué nos voisins transalpins que le maire de Rome, Walter Veltroni, a fait remonter l'information jusqu'à Bruxelles, via Franco Frattini, vice président de la Commission Européenne...
Seul petit problème... le jeu ne consiste absolument pas en ça... Ces accusations sont diffamatoires, 505 Games Street et Sony ont d'ailleurs mis en branle leur système juridique.
L'histoire pourrait s'arrêter là, me direz-vous... Mais non.
Et elle va bien plus loin...
Mr Depierre est soutenu dans son action par les députés Jacques Remiller et Lionnel Luca. Et ce dernier, dans une interview donnée à LCI, va jusqu'à lancer que "violer une petite fille de 5 ans (…) c’est du nazisme ordinaire", fustigeant Sony et 505 Games Street, bref les accusant limite de se tatouer des croix gammées sur le postérieur, de brûler des croix, se balader en cagoules à pointe et faire le salut Hitlérien pour se dire bonjour dans leurs bureaux... Voici d'ailleurs cette interview...
Pire, contacté par nos confrères des Ecrans, Bernard Depierre s'entête lorsqu'on lui fait remarquer son erreur...
...pour finalement, se rendre sans doute compte qu'il a fait la grosse boulette et virer le passage concernant Rule of Roses dans son texte d'amendement, sur demande express de 505 Game Street... du moins en théorie... car s'il est simple d'effacer un paragraphe sur son propre site internet, c'en est tout autre pour un texte déposé à l'assemblée nationale... le paragraphe perdure, lui.
505 Games Street a par ailleurs annoncé qu'ils se réservent "la possibilité d’intenter une action pour diffamation". Ils tiennent également à "souligner que les éditeurs de jeu vidéo ne font pas n’importe quoi. Nous sommes très attentifs à ce débat déjà ancien sur la violence. C’est aussi pour cela qu’il est inacceptable d’entendre ce genre de propos visant à diaboliser le jeu vidéo."
Entre dérapages et baissage de culotte, nos députés font montre d'une incompétence terrifiante, incompétence qui, et je tiens à le souligner, si elle touchait des personnages plus médiatiques, leur auraient déjà coûté leur place.
il s’agit de violer dans les plus horribles conditions une petite fille puis de la torturer avant de la tuer dans la pire des souffrances. Celui qui aura fait preuve de l’ignominie la plus infâme, la plus répugnante, remporte la partie.
ça fait moins rigoler, là, hein ? :sweatdrop:
Traînant derrière lui un chapelet de diatribes, Rule Of Rose pose enfin un pied sur le territoire français. Fils illégitime de Silent Hill et de nombreuses oeuvres cinématographiques évoluant dans les sphères horrifiques, le titre de Punchline nous sert sur un plateau d'argent une oeuvre sombre et traumatisante. Loin de verser dans la surenchère gore, Rule Of Rose se veut plus subtile dans son approche en distillant une atmosphère oppressante, en sublimant le macabre au point de pervertir l'innocence. Quand les ténèbres touchent à la pureté, le monde s'écroule sous nos pieds, la réalité s'efface au profit d'un imaginaire pernicieux, suintant, où chaque rire effraie, où chaque pas nous terrorise.
Rule Of Rose
Si Rule Of Rose dérange, la raison en est simple. Suivant la voie toute tracée par la série de Konami, le titre de Punchline ouvre le grand livre de la morbidité psychologique qui use du hors champ, de l'invisible, de l'ombre pour magnifier une atmosphère opaque, lourde, suscitant le mal-être du joueur. Rule Of Rose est donc une sorte de conte funèbre à la croisée des chemins d'Alice aux pays des merveilles et de Silent Hill. L'intérêt de la chose n'est donc pas tant de choquer que de maximiser l'impact émotionnel en souillant la naïvetée, l'insouciance liées à l'enfance. De ce postulat de départ, est née une histoire fragile empreinte de cruauté où la frontière entre le réel et l'irréel n'est jamais clairement définie. D'ailleurs, l'épicentre de Rule Of Rose se situe au coeur même de cette interrogation. Ce que nous voyons existe-t-il ? N'est-ce pas finalement qu'une projection mentale de petites filles, maîtresses de leur propre monde ? Et comment se fait-il que nous, Jennifer, soyons si proches de ces gamines dont les tempéraments, pourtant si différents, se rejoignent sous la bannière du Grotesque. Si toutes ces questions trouveront une réponse à un moment ou à un autre, il est pour le moment temps d'ouvrir le livre afin d'en déchiffrer le contenu.
Reprenant des idées d'Haunting Ground, de Resident Evil et de Silent Hill, Rule Of Rose semble n'être qu'un parent pauvre sortant dans l'ombre de ses modèles. Pourtant, outre son manque d'originalité et sa jouabilité imparfaite, le jeu de Punchline crée l'envie, nous poussant à assister aux pires atrocités pour connaître le fin mot de l'histoire. Tout ceci vous demandera du courage mais si vous désirez sortir du rêve, vous devrez serrer les poings et oser regarder ce qui vient d'émerger des ténèbres.