Effectivement...Convention européenne du 10 janvier 2000 pour la répression du financement du terrorisme : « Tout acte destiné à tuer ou blesser grièvement un civil ou toute autre personne qui ne participe pas directement aux hostilités dans une situation de conflit armé, lorsque par sa nature ou par son contexte, cet acte vise à intimider une population ou à contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir ou à s'abstenir d'accomplir un acte quelconque. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9finition_du_terrorisme#Union_europ.C3.A9enne
Ce serait stupide sinon MCL80: tu mets une bombe dans une station de métro, c'est du terrorisme. Tu mets la même bombe dans une caserne de militaires, ça n'en serait pas ?
La définition que tu cites est inquiétante dans le sens, ou sans trop tirer sur le sens des mots, nombre de choses peuvent y entre dedans… Au fait, un militaire en patrouille "vigipirate" il "ne participe pas directement aux hostilités"?… Pour moi déjà il faut voir si cette définition du terrorisme peut s'appliquer à ce dont on cause, ce qui n'est pas certain.
Petit rappel historique: pendant la seconde guerre mondiale, lorsque les résistants attaquaient des soldats allemand je ne suis pas sûr que ce n'était pas considéré à l'époque par les autorités en place comme du "terrorisme" (ou l'équivalent de l'époque). Donc attention aux limites de sens qu'on donne aux mots. Et on voit bien comment des gouvernements, notamment ceux qui peuvent être confrontés à des mouvements de libération nationale (Russie vs Tchétchènes, Turquie vs Kurdes…) peuvent classer terroriste des mouvements qui s'opposent à leurs intérêts.
Pour moi, on utilise le mot terroriste actuellement pour dire "méchants qui vont perdre à la fin". Derrière ce mot, il y a donc un jugement de valeur clair et net, puisque celui qui l'utilise se classe comme "gentil qui va gagner". Bref, le mot et sa définition sont trop flous et ont un sens trop biaisés pour qu'il puisse être utilisé objectivement.
Après, pour te répondre directement, pour moi, et en fonction du contenu politique qu'il y a derrière, ce n'a pas le même sens de faire sauter une station de métro ou une caserne. Une caserne, selon l'endroit où elle est située peut être un symbole d'occupation et/ou de répression. Attaquer une caserne permet d'affirmer une résistance par rapport à cet état de fait. Attaquer une station de métro (ou un centre commercial, ou tout autre équipement purement civil) est un non-sens sur le plan politique, quelque soit l'objectif visé, car une population attaquée de la sorte se soude avec ses chefs, quand bien même ce serait les pires ordures.
Dans le cas d'agression qui nous intéresse, ce que je voudrais rappeler, c'est que l'armée française (tout comme l'armée du Royaume-Uni) mènent des guerres dans des pays lointains, parfois en appui aux USA, au nom de la "lutte contre le terrorisme"… Avec des moyens très discutables sur le plan éthique (bombardement de populations civiles par des drone ou des avions…) sur ces théâtres d'opération, les militaires sont tellement barricadés et protégés par des supplétifs locaux (ou de "pays amis" comme le Tchad) qu'ils ne peuvent quasiment pas être atteint par ceux qui leurs résistent (ce verbe est utilisé dans ce contexte sans jugement de valeur sur les motivation de ces personnes). Il est donc évident que pour ceux qui veulent frapper les armées qui occupent leur pays, il peut être tentant d'attaquer les militaires qui les occupent là où ils se sentent en sécurité, et où ils sont le moins protégés: dans leur propre pays. C'est d'autant plus facile lorsque le gouvernement en fait déambuler dans les lieux publics. Le simple bon sens concernant la sécurité de ses agents aurait dû empêcher les gouvernements successifs de mettre des militaires en tenue (et en plus désarmés, malgré les apparences) dans les lieux publics.
Le soldat agressé, dans l'histoire, il est victime. Pour autant que cela ait un lien avec la situation internationale, il est une victime des choix des gouvernements successifs de "guerre contre le terrorisme" qui abouti à l'occupation de territoires lointains, où à part se faire des ennemis, il n'y a rien à gagner. Il est aussi victime du plan "vigipirate" dont l'objectif est de mettre des uniformes de partout, quitte à ce que ce soit plus des cibles que des personnels aptes à maintenir l'ordre (mais ce choix a peut-être été fait en connaissance de cause pour "resouder le pays avec son armée"). Il a aussi été victime d'être à l'endroit où il était au mauvais moment.