J'espère bien que ce n'est pas contre moi car je n'ai jamais insinué que le FrontdeGauche était le parti populiste de France et le Fn les ultra. Quand j'entends Wauquiez ou Royal, je sais que cela transcende largement notre spectre politique.
Le populisme est le mouvement dialectique qui fait mine de s'appuyer sur le peuple, prétendre représenter ses idées et apporter des visions simplistes et caricaturales du monde. Le responsable est le système, créature intouchable ou toujours le même type de personne : les patrons, les élites, les.assistés ou les étrangers. ..
Cependant, je ris un peu du message que tu sous entends. Notre gauche française, des frondeurs au Npa, n'est pas aussi lumineuse que Podemos.
Bien sûr que non, ce n'est pas contre toi. Mais tu as employé ce mot, et comme je l'ai trop entendu dans les médias, j'ai voulu faire un apparté.
Et tu as raison, le Front de Gauche ce n'est pas Podemos.
C'est d'ailleurs ce que j'ai dit dans mon précédent post : en France, on a oublié qu'un parti politique pouvait aussi avoir des intellectuels. Ca vaut pour le Front de Gauche, ça vaut aussi pour l'UMP et le PS, et ça vaut globalement pour tous les partis dits de "gouvernement" en Europe.
Nous avons désormais des gestionnaires, technos, des épiciers quoi. Notez que je n'ai rien contre les épiciers, mais peut-être que ce n'est pas le meilleur profil pour mener un peuple.
Il n'est pas question de verser dans le manichéisme, mais les faits sont les faits : les privilèges ont été abolis en août 1789 sous pression de la "Grande Peur". On est passé à 40 heures de travail par semaine sous pression des mouvements ouvriers. On n'a jamais autant obtenu d'avancées sociales pour les salariés que lorsque les syndicats étaient très forts, au sortir de la seconde guerre mondiale, et lorsque que le patronat a du la mettre en veilleuse pour avoir un petit peu collaboré...
Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a en fait qu'une histoire d'intérêts, de combats, de luttes, de pressions. L'intérêt du salarié est rarement celui du patron (ou du décideur... tu mets le qualificatif que tu veux).
C'est une lutte incessante et éternelle. Il y a eu ces dernières décennies une régression (ce qu'on appelle réforme) formidable parce que les syndicats n'ont jamais été aussi affaiblis, parce que les "classes" ont été atomisées, parce que les métiers ont été pulvérisés en "compétences"... les corps et les groupes n'existant plus, l'individu seul n'a plus la possibilité de se défendre.
Et on a une attaque tous azimut contre les droits des salariés, un revirement après les nombreux acquis de l'après-guerre, un mouvement "réactionnaire".
On nous fait passer une vraie idéologie (le néolibéralisme-tu-l'appelles-comme-tu-veux) pour du pragmatisme.
Ce n'est que de l'idéologie.
Et cette idéologie n'est pas - et c'est peu de le dire - naturellement portée vers le bien-être de l'être humain.
PS : je ne parle pas de l'extrême gauche car de toute façon, elle n'existe pas vraiment "politiquement" parlant. Je veux dire, elle existe mais n'est pas réellement représentée sous la forme d'un parti politique. Ce qui est logique puisqu'elle n'est pas pour la démocratie, au sens cette "démocratie représentative".
Notez l'oxymore, "démocratie représentative". Soit le peuple gouverne, soit ce sont des personnes qui ont juste gagné le droit de faire leur tambouille pendant 5 ans. Mais dans ce dernier cas, ce n'est plus de la démocratie, mais plutôt de la pseudo-démocratie
Le comble étant "démocratie participative", qui en gros voudrait faire participer le peuple à la démocratie. Genre un communicant a eu une idée lumineuse un jour : "et si on faisait participer le peuple à la démocratie ? On va appeler ça démocratie participative"
:ptdr:Bon, je m'égare et je dois aller me faire exploiter
:p