@FB: Je vois tout-à-fait ce que ça peut donner. Le problème, c'est que la seule préoccupation de l'administration préfectorale est qu'on ne puisse pas lui imputer des morts en cas de pépin. Mais comme ils n'ont pas la compétence technique, ils se retranchent derrière des études que des BE on faites plus ou moins à fond en fonction des budgets qui ont été alloués. Comme en plus, tout le monde n'a pas été forcément blanc-bleu par rapport à la prévention des risques dans les dernières décennies, autant te dire qu'ils ouvrent le parapluie en ajoutant par-dessus un blindage renforcé sans oublier une chape de béton type blockhaus du mur de l'atlantique.
En fait, ce qui est effarant, c'est que dans le domaine de la gestion des risques, comme dans d'autres, aucun responsable n'a de compétence sérieuse sur le domaine et est donc en mesure de mesurer les limites des études et éventuellement d'adapter les règles à un risque qui à certains endroits est sous-estimé et à d'autres surestimé. Le travail des BE est donc quasiment décrété d’essence divine, même si le budget pour le faire n'a pas été à la hauteur.
Fatalement, dans ce contexte, quand tu commences à mettre en doute les études, tu es mal vu et il faut des billes solides… Je me rappelle la joie (hum!) d'un de mes anciens chefs de service quand simplement après être passé sur le terrain j'avais flingué une étude que le service avait dû payer relativement cher : La rivière ne passait pas au même endroit sur le terrain par rapport à la carte. C'est l'inconvénient typique des études où le BE n'a pas l'obligation d'aller sur le terrain. Je crois que ça n'avait pas peu contribué à ma disgrâce. Pourtant, plus tard, d'autres collègues ont signalé plusieurs bugs de ce type dans l'étude en question. :mdr:
@Flavien: Chirac avait bien dit "je décide, il exécute". La haute administration a parfaitement compris: "Nous décidons, ils exécutent". Najat, comme les autres ministres, elle ne maîtrise pas le domaine d'activité du ministère. Car en quelques mois, il n'est pas possible de maîtriser les rouages d'une administration, surtout quand on est satellisé comme un ministre. Mais le rôle du ministre est de tenir une ligne politique qu'il a choisi ou que d'autres ont choisi pour lui. Si en plus il n'a pas de sens tactique politique, alors il dit ce que son cabinet lui dit de dire. Or parfois l'administration change de pied et là, si le ministre se contente de suivre l'administration, il part dans le mur. Comme en plus, chaque ministre de l'Éducation a la présomption de faire passer La Réforme qu'aucun de ses prédécesseur n'a réussi, ça se fini souvent pas bien. Et en bout de chaîne les élèves payent la casse. :peur: