Je suis en train de te répondre tout en écoutant mon directeur en séminaire, c'est pas évident, ça vient.
Alors, si c'est le sondage qu'on voit après les réactions, on est complètement dans le voting à la con que je conspuais. Quant aux icônes, ben une aurait suffi, puisqu'il n'y a que deux réponses. Donc une image est nécessairement l'inverse de l'autre. Passons.
Si tu veux qu'une enquête soit parlante, quelle qu'elle soit, cela nécessite un certain nombre de critères afin d'éviter les biais d'interprétation.
C'est un peu les trucs à la marge dans les trucs type ispos et cetera.
C'est de la statistique sociologique qui moi m'emmerde, mais qui fonctionnent effectivement.
Un nombre de personnes qui soit assez imposant pour dire qu'il a un sens (genre les 4000 personnes interrogées dans les sondages). Moi par exemple, je fais l'entretien de 75 professionnels, qui représente au niveau des entretiens d'histoire de vie, un nombre assez conséquent et fiable.
Les personnes rencontrées (questionnaire pour ton cas, même si ce n'est qu'une question, entretiens dans le mien) doivent être assez nombreuses pour provoquer une "saturation". C'est-à-dire qu'à partir d'un certain nombre de rencontres, il n'y a plus de variations importantes des résultats et donc saturation.
Possible qu'on y parvienne. Maintenant, y a deux problèmes avec ce type d'enquête.
Là, c'est PSGmag qui demande une réponse.
Mais QUI vote? Des fans du PSG, a priori. Mais en fait non, puisque tu m'y as envoyé voter, ainsi que quelques autres. Donc, sans le vouloir tu as influé sur la valeur du vote. On ne peut plus dire "les PSG fanboys pensent que". Ca ne touche pas que les parisiens, vu que toute la France est représentée.
Tout le monde est amené à voter ici. Vote qui veut. Et pour les raisons qu'on veut. Donc imaginons que les OMfanboys fassent une veille sur ce site et voient leurs sondages (Sans intérêt, d'ailleurs. J'ai répondu non à ton exemple, en me disant que vu le cadre de l'article, il semblait qu'il y avait des problèmes au PSG, et que le 1er décembre 2011, s'ils continuent sur leur voie, ils ne feront guère mieux. Mais s'il y a du changement, ça peut vite varier, le sport, c'est beaucoup de corollaires pour atteindre l'objectif final) juste pour faire chier le PSG...
Alors qui vote? Des hommes, des femmes, des vieux, des jeunes? Pour connaître la valeur d'une étude, en somme, on doit savoir qui vote pour connaître la valeur du vote.
Du moment où n'importe qui peut voter, pour faire simple, ne voteront que les gens intéressés, d'une manière ou d'une autre, pour dire ce qu'ils pensent car le sujet les intéresse (ou qu'un proche demande de réagir dans un sens ou dans l'autre, voire dans un sens précis).
Un bon exemple, le vote qui avait eu lieu l'an dernier sur le magazine Têtu, où Jérémy Michalack a été vainqueur. Ruquier a appelé ses auditeurs à voter et à utiliser tous les moyens. J'ai participé, pourtant je suis hétéro, je supporte relativement le personnage de Michalack, mais j'ai trouvé ça tellement énorme que j'ai participé et plutôt deux fois qu'une. Je votais trois fois par jour simplement en changeant de navigateur.
Total, tout le monde a fait pareil, et Michalack a été élu haut la main.
C'est l'exemple type des sondages bidons, où le traitement des données est largement corrompu.
Les sondages d'M6 c'est pareil, quand on demande "pensez-vous que le cannabis sera un jour légalisé" et qu'on voit que le non l'emporte haut la main, on peut se dire légitimement que seuls les anti fumeurs ont voté. Ce n'est pas bien clair, tout ça.
Voilà, en gros, je suis surement pas clair dans la mesure où j'écoute en parallèle ce qu'on me raconte (sur la place du corps du savant dans la recherche)!