Il y'avait donc encore un cornichon en haut de cette corniche (en fait je m'y attendais mais je pensais qu'on nous ferait un twist "Rachel se transforme en démon et bing pauvre Ryu contraint de désosser sa copine" ou affronter les déesses jumelles... mais non). En tout cas le cornichon a été "couniché" comme il se doit (30 minutes de frustration avec ces cailloux qui s'effondrent, relâchés d'un cou).
Alors
Ninja Gaiden (Sigma) c'est un jeu qu'il est chouette parceque :
1 - Ryu, la perfection au masculin.
Oublions Dante poseur too much et son design "à peine SNK style", Kratos qui est un peu à Joe ce que les Bruce Li/Le/Lii/Lhee/Lai sont à Bruce Lee, Ryu c'est la définition de la classitude.
C'est un best of de la Ninjattitude, il court sur les murs, sur l'eau, fait des pirouettes dans tous les sens en décapitant de l'ennemi à coups de plongeon d'hirondelle. Impassible tueur impitoyable, il dégomme des hélicos façon Rambo, fait le Yamakazi sur des lignes à hautes tensions et j'en passe. L'art de zigouiller du vilain façon "épée de Toki" (d'ailleurs Toki était un ninja, même si cette révélation a été censurée par une intolérable Ogouzerie). Et pour couronner le tout, c'est beau gosse, ses yeux revolverts font tomber les donzelles comme des mouches. Ayane contrainte de l'observer à distance pour garder son calme, Rachel totalement inondée lorsque Ryu le sauve du vagin tentaculaire géant.
Mais le fin du fin, la cerise sur la dame blanche, l'effet "kisscool chasse d'eau" c'est tout de même :
l'Ouragan Katrina qu'il met dans la tronche de Rachel à la fin ! Grandiose, émouvant aux larmes (avec la colombe en bonus pour enfoncer le clou). :ptdr:
:classe:Rachel d'ailleurs en pseudo bimbo de soirée parking leclerc (et encore, j'insulte ces braves demoiselles), affiche ses mensurations gonflées à la gélatine dans son costume de latex recouvrant 40% de son corps.... Et pour couronner le tout, Miss est une Saori en puissance : potiche. Ayane dans sa jolie combi en côte de maille rehaussée de fushia s'en sort mieux même si encore plus passive.
OMG que c'est dur !Le jeu est dur, en effet... un hommage aux jeux d'arcade à l'ancienne qui ne demandaient qu'à avaler les piécettes étincelantes, une déclaration d'amour au GameOver (en gros 2 ou 3 en moyenne par chap' avec des pointes à 10 face à Alma et Gamov. Mais les derniers chapitres sont, à l'exception du dernier, faisables "cul sec").
Une difficulté peut être exacerbée mais pas insurmontable.
Et pour cela pas de secrets, faut maitriser et imprimer les mouvements de notre héros puis les adapter aux situations proposées. D'ailleurs le long de l'aventure on constate que le fil se détend petit à petit et qu'on est de plus en plus à l'aise dans le tranchage de vilains... jusqu'à ce qu'un fémur de Brachiosaure sur la tronche. Volonté de proposer un challenge permanent ou pur sadisme, la difficulté du jeu du moins, la perception de sa difficulté que j'en ai eu m'est apparue comme "cyclique". Une phase d'apprentissage/maitrise suivie d'une ballade dans les champs et conclue par un brutal retour sur terre. Et ça dure à peu près jusqu'aux derniers chapitres où, même si j'ai perçu la volonté de rendre la chose "barbare" (la fameuse tour à grimper cul sec et les boss à enchainer), j'ai tout de même pu m'en sortir "sans bobos". Le boss de fin est plutôt bourrin, très même mais... avec 3 super potions et encore des talismans de résurrection dans la poche, voila, quoi.
Une difficulté un peu "rpg" en sommes. A la fin quand on a tout compris, et qu'on a toutes les armes gonflées, les bracelets à bloc c'est BANZAI jusqu'à reprendre le jeu au niveau de difficulté supérieur.
Là où j'ai été très déçu par contre c'est au niveau des boss.
L'hommage "arcade" concerne aussi les mécaniques offensives de ces derniers qui m'ont semblé obéir à un script d'actions à répéter X fois. C'est quelque chose que j'ai remarqué en affrontant le gros... l'espèce de piaf géant en décomposition à tête d'Alien (clairement le plus idiots des boss du jeu) où il suffisait de passer derrière avec un vol d'hirondelle et de le tabasser gentiment dans le dos... jusqu'à ce qu'il aille de l'autre côté et qu'on le recoince avec une hirondelle etc...). Donc pour les boss (surtout les gros), pas à se casser la tête, une petite phase d'observation histoire de voir comment il déroule, ensuite on adapte et banzai. Certes, on rate le chrono mais coller une raclée en moins d'une minute (hors phase d'attente) à Doku première version, c'est bon pour le moral. Restent quelques exceptions comme Alma, les déesses jumelles ou Gamov bien plus "ramasse-dents" mais j'y reviendrai plus tard.
La voie du Ninja :Qui dit progression dit "maîtrise de son ninja", donc assimiler un peu tout le panel d'actions que ce dernier offre.
- Des armes en pagaille, des combos qui vont avec mais fort heureusement dans la pratique seuls quelques uns s'imposent d'eux mêmes et permettent de faire face à grand nombre de situation. Pour les armes, j'ai préféré le Lunaire, rapide et complet, le Dalibaro efficace contre les "gros ennemis" et pour son power geyser et la Dragon Blade quand j'avais besoin de saut d'hirondelle. J'ai aussi un peu joué avec les faucilles ou les twin blades, mais plus pour la frime car "classe à regarder".
- Les nippo : Pas super utiles au départ car peu puissantes, ils s'avèrent plutôt utiles dans certaines situations... sécher une Alma en plein vol pour lui comboter la gueule, par exemple, faire le ménage quand on est entouré de petits ennemis et qu'on a pas envie d'y passer 50 ans (et avoir des auras rapidement pour tabasser une grosse chèvre volante), ou même griller perfect un Empereur avec un Inferno gonflé au niveau 3. Utilité que je n'ai remarqué qu'assez tardivement, Ryu est invulnérable pendant qu'il fait son nippo. Le genre de truc qui sert par exemple quand on a un boss "shoot them up" comme Alma ou l'Empereur I.
- Pas grand chose à dire si ce n'est que l'arc est casse couille à utiliser quand on veut faire de la visée précise. Heureusement dans certains cas (les tanks), pas besoin de jouer au snipper, Ryu vise avec plus ou moins de justesse de lui même, et même en plein saut (mais ça ne marche que sur des grosses cibles pas très mouvantes).
- Sauts à toutes les sauces... c'est un peu ce qui m'a le plus intimidé au départ. Maitriser les courses sur les murs, sauts, double sauts etc... les séquences de plateforme de Revenge of Shinobi ou Donkey Kong Country me faisant encore faire des cauchemards. Et il faut dire que le jeu propose à quelques moments des séances de plate forme qui requièrent timing et précision. Rageant, surtout quand le stick se montre trop sensible (un moindre degré de travers se traduit à l'écran et donc une plate forme ratée d'un pouce) et assistée par une camera portnawack qui ne connait pas les plans larges qu'on ait une vue d'ensemble et qu'on ait pas à réorienter le stick en fonction de la camera.
Hors plate formeries, les différentes combinaisons de saut sont aussi très utiles dans les phases de combat. Un petit saut d'hirondelle placé après un mur longé, une épée verticale qui dégomme ce qu'il y'a dessous après un saut en rebond etc...
- Défense... Si tu ne pares pas, tu crèves. Dès le premier niveau on nous met face à cette réalité. Parades cumulables avec des contre et esquives dont le premier boss fait déja office d'examen de passage tant il est impossible de le battre autrement.
Dans le cas de Rachel, c'est pire étant donné qu'elle est aussi agile et rapide qu'un rhinocéros : impossible de jouer autrement qu'avec des contres/esquives. Et en cela ses chapitres ont eu au moins cette utilité, affûter au maximum ces réflexes défensifs, surtout quand elle croise la route d'ennemis super rapides comme les Black Star Ninjas ou Gamov.
Belle comme une pâte à modeler ramassée à la pelle : Rachel Déjà évoquée mais vu que Ninja Gaiden Sigma c’est surtout la possibilité d’incarner le perso lors de quelques chapitres, allons y. Je passe sur l’utilité « technique » de la chose. L’autre intérêt étant… ben y’en a pas.
Pouffe attitude returns, les récompenses des bonus stage « Massacrez les tous », ne sont pas des bracelets, talismans, Vie de Dieux ou quoique ce soit d’utile à la progression du personnage mais des coupons pour une séance chez le coiffeur ! Ouais,
toi aussi tape-toi 20 dragons rouges, 60 petits démons ou 60 samurais pour une nouvelle coupe de cheveux et coiffe ta poupée barbie selon ton goût ! De coiffures, j’en ai amassées 3, j’ai fini par choisir la version « longs relâchés ». Par contre dans les cinématiques, même en temps réel, elle retrouve sa queue de cheval (pas seulement entre les fesses, Kamen, pas seulement).
Pour rester dans les cinématiques, hors l’animation gélatineuse de sa plastique, j’avoue que Team Ninja s’est bien fait plaisir dans les cadrages et mises en situations. Aspirée par un vagin tentaculaire géant, attachée écartée avec Doku derrière qui fait mine de la pelotter devant un troupeau de démons surexcités. Du suggéré assumé rigolo comme tout.
Ayane n’est pas épargnée non plus, comme sur la scène où elle s’élance annoncer l’attaque du village. Inauguré par un cadrage "plein fesses".
:mdr:
En bref :Le jeu présente bien… même plus que bien mais est irrégulier dans sa présentation.
Disons qu’on oscille entre le merveilleux et le quelconque fade, que ce soit dans le rendu des niveaux que dans leur design même.
- Merveilleux comme par exemple les 2 premiers chapitres, la caverne de lave (en fait à chaque fois qu’il y’avait du feu dans le coin, ça en mettait des mirettes). Le premier niveau de la forteresse ninja est de toute beauté avec ses feuilles rougies qui tombent en apesanteur, illuminés par des rayons de soleil vifs. Des rochers détaillés à l’extrême garnis de mousse et de fougères. A l’intérieur du dojo la lumière qui tape sur les stores créé là aussi un rendu très joli. Il y’a aussi la chapelle du monastère avec les effets de lumières créés par les vitraux, la mozaique à même le sol marbré..
La palme de la baffe dans la gueule revient à la seconde partie du deuxième chapitre avec la maison toute en flammes et le duel avec Doku en contre jour car lui faisant dos… ainsi que le dragon gardien de la caverne de feu et l’Empereur en mode « géant ».
- Fadasse en fait sur toute la partie Tairon… terne, morte, limite cheap par moments.
En level design j’ai adoré cet espère de temple servi par les aquaducts qui rappelle un peu du Zelda, l’avant dernier chapitre avec la tour à gravir avec ses ennemis féroces à chaque étage, le ballon dirigeable où je me suis bien perdu.
Au niveau des reproches :- Rachel… pour l’aspect, c’est déjà mal barré pour Sonia, en plus elle fait la cruche dès le début, j’espère juste qu’elle sera un peu moins potiche et qu’on lui donne un vrai rôle avec de vraies missions, et de vrais goodies.
- Camera : c’est assez inoui qu’un jeu qui requiert tout de même une certaine précision soit flanquée d’une camera aussi capricieuse. Il faut garder constamment un doigt sur la gachette de recentrage et la gestion manuelle n’est pas super probante. Mieux, le dit recentrage a souvent tendance à se flanquer derrière le postérieur du personnage (Popo et Kamen apprécieront ptet lorsque c’est Ryu qui est sous commandes)… pire, si trop proche d’un mur la caméra se place carrément derrière ce dernier ! Voila comment on ne voit pas toujours une queue de dino fossile arriver, quand des samourais vous zigouillent dans la maison en flammes parceque la camera est allée prendre de l’air !
- Chargements… Bon, j’ai pas installé le jeu… mais par moments ça charge à même les combats lorsque des énemis apparaissent ou pendant les séquence de plate forme. WHAT-THE-HELL !
- Sixaxis qui par moments fait un peu n’importe quoi, j’appuie sur triangle pour charger une Tech Suprème, je me retrouve à tirer une flèche (touche rond). WTH²
- Quitte à utiliser la gyroscopie, plutôt que de se limiter à de l’« oranginattitude » pour charger la puissance des nippo, on aurait pu s’en servir pour guider Ryu pendant les phases de nage… par exemple
- Une mire de visée pour l’arc !
- Design quelque peu douteux par moments, en patchwork de nawakeries (le gros piaf idiot) et mauvais goût total (Alma et ses couleurs fluo… alors que, pour rester dans le démon à nichon Nicchae et Ichtaros, surtout Ichtaros sont déjà bien mieux !)
- Le Talisman de résurrection que ne peut pas "paramétrer". En clair sitôt que le perso crève dans un combat, hop, il revient à la vie. Le genre de chose qu'on préférerait garder pour des boss et non pour des piranhas ou des sirènes...
:sweatdrop:Un petit best of des passages les plus durs (hors plateformeries) :
5 – Supercopter :
En fait toute la dernière partie de l’arc « entrepôt » où le brave joueur est cueilli à froid avec deux tanks qu’on enchaîne sur 1 hélico, une tour avec des lance roquette en snipper. J’ai sué pour là-dessus de part mon manque de maîtrise au tir à l’arc… mais le pire c’est qu’une fois cette galère achevée, à sec à tous les niveaux, je me rends compte que le chapitre n’est pas encore fini ! Encore des vilains à dégommer, encore des drones casse couilles et plus de potions, une barre à laquelle il ne reste qu’un quart.
Stress time, j’ai serré les dents et les fesses, amassé méticuleusement la moindre aura bleue, pesté à chaque fois que j’en absorbais une par mégarde pour sortir une super tech… et un gros ouf une fois arrivé au bout.
4 – Alma :
Un boss shoot them all avec des sphères, des piliers, une technique à la DM d’Orochi (la prise, pas le « cou de soleil »), un régal… surtout lorsqu’on a deux potions bleues dans le slip. Heureusement j’avais laissé le « Massacrez les Tous » de la bibliothèque qui m’a offert une Vie de Mille Dieux et des sous plein pour acheter des potions. A partir de là, c’était déjà moins problématique.
Pour la seconde forme… plus ou moins aussi dur, surtout que j’ai fait un peu le kamikaze, mais bon, c’est passé quand même.
3 – Gamov :
Agile, rapide, puissant, des combos ravageurs et Rachel en face… difficile à approcher, pas possible de jouer la distance vu qu’il a une paire de flingues qu’il n’hésite pas à utiliser. Rester au contact, jouer les contre et les prises… plus facile à dire qu’à faire. Presque 10 essais tout de même, surtout quand on a 5 Black Star Ninjas en apéro avec leurs shurikens incendiaires.
2 – Les 3 armures bourrines à l’entrée de la pyramide.
Ça doit être la claque la plus violente du jeu. Après avoir collé un perfect au dragon de feu, massacré Doku, vaincu super Alma (non sans mal mais sans trop de casse), vla que me fait défoncer par un trio de barbare qui manient le Dalibaro comme le ninja manie la Dragon Sword. Et le pire c’est qu’ils y vont un par un…. Un cauchemar…
1 – Plus difficile que les 3 armures ? Mon premier « Massacrez les tous dans le dirigeable ».
Un dépucelage d’autant plus violent que je ne m’y attendais pas, pensant que c’était l’issue que je cherchais tant. 60 militaires qui tombent sur le dos dans un espace vaste et avec seulement la D.S. A y réfléchir c’était ptet le plus difficile de ces bonus stages vu les conditions. Pas moyen de jouer l’entonoir, pas de Lunair ou Dalibaro, faut sans cesse être mobile, être rapide, précis, placer la bonne super tech au bon moment etc…
J’en ai bavé, je l’ai fait à tâtons avec des aller-retour incessants vers Muramasa (ce gripsou me rappelle d’ailleurs Chacha dans Secret of Mana, toujours bien placé, sauf dans le dernier niveau et des tarifs abusés). Au bout du… je n’ai plus compté, eureka et injures parceque oui, Vie des Mille Dieux, certes mais j’en étais toujours au même point. Paumé, je ne savais toujours pas où aller. ^^’
Le chapitre 3 est celui où j’ai le plus passé de temps, où j’ai amassé le plus de GameOver avec le second de Rachel… 2h30 mais j’ai tout de même choppé le Maitre Ninja.
Voila donc, excellent jeu, vache, exigeant mais c’est un peu là aussi la source du plaisir qu’on y prend. Après je ne me prends pas non plus pour un warior car ne l’est fait qu’en normal. J’essayerai les missions si j’ai le temps et refaire quelques chapitres en hard pour voir.
Par contre ce n’est clairement pas le jeu qui sert de « passe nerfs » ou de détente après longue journée de travail. Certainement pas…
Ah oui, la phrase qui tue façon Seto:
Courir sur les murs, sur l’eau, faire des super sauts et slasher du vilain par paquets dans la peau du ninja le plus classe de la création, ça n’a pas de prix. Pour le reste, y’a Spedifen 400.
18h de sado maso (sans compter les gameover) mais qui fait plaisir quand même, vivement le 2 !